Buenos Aires – Le 12 décembre 2016
MEETING DEVANT LE SIÈGE DE LA PROVINCE
DE SANTA CRUZ À BUENOS AIRES
Dans la ville de Buenos Aires, Argentine, nous avons été présents aussi dans cette nouvelle Journée Internationale du Travailleur Poursuivi. Dans le cadre d’actions de lutte qui se sont réalisés en Palestine, en Grèce, en France, l'État Espagnol, le Japon, le Chili, la Colombie, la Bolivie et les distincts points de la planète, le "Réseau International pour la liberté des prisonniers politiques du monde et de justice pour nos martyrs" a convoqué à ce meeting en Argentine. Ainsi des dizaines de camarades nous nous réunissons dans les portes du siège de la Province de Santa Cruz pour lever très haut le cri de : "liberté pour tous les prisonniers politiques!" et : "Acquittement des pétroliers de Las Heras et de Tierra del fuego!": "Liberté pour les 11 chauffeurs de la Province de Salta!" et : "Fin des poursuites pénales de plus de 7.000 lutteurs ouvriers et populaires!".
Les camarades du "Réseau International …" ont été présents, Claudia Pafundi, épouse d'Omar Mansilla, ouvrier pétrolier condamné de Las Heras à cinq ans de prison et un membre de la "Commission de travailleurs condamnés, familles et amis de Las Heras" et Alberto Santillán, père de Darío, qui a ouvert le meeting en démontrant sa lutte infatigable pour jugement et punition aux auteurs matériels et les responsables politiques du "massacre d'Avellaneda", évoquant que pour lui c’ était un honneur se trouver là et en affirmant que si Darío était vivant, aussi il prendrait la tête de ce combat avec tous nous.
De même la "Commission de Travailleurs licenciés de Paty", en tant que membre de la Commission de Las Heras et du "Réseau International …", est intervenue de la main du camarade David Soria, qui a réaffirmé le chemin de la "unité et de la coordination internationale" pour pouvoir lutter et faire face des gouvernements et les régimes oppresseurs.
De plus Jorge Mateo délégué d'ACINDAR et du bulletin métallurgique la "Goutte" qui accompagne les travailleurs de Las Heras dès le départ; Fernando Legarreta, ouvrier licencié de Siderar, qui a été solidaire avec cette lutte et il a dénoncé la persécution subie de la part de la bureaucratie syndicale de Brunelli dans l'UOM (Union ouvrière métallurgique); un camarade délégué d'une usine textile, qui a lu l'adhésion de membres de la Commission Interne au meeting et à la journée internationale du 12/12, aussi comme des camarades du Suteba – La Matanza( Syndicat d’enseignement N de T) qui ont transmis la résolution de la dernière réunion de délégués de partager cette action, tous ils ont été présents et ont utilisé du mot.
Les camarades Carolina Abregú (sœur de Karina, victime de tentatives de féminicide et Belen Grumeli de la "Défenseure de genre" elles ont aussi utilisé du mot pour faire arriver son appel de justice pour les femmes des victimes du féminicide et la violence de genre et appuyer cette journée de lutte internationale. La camarade Lourdes Hidalgo, ouvrière textile bolivienne, une survivante du massacre d’atelier clandestin Luis Viale, a offert son mot, en dénonçant la persécution que les travailleurs immigrants subissent dans tout le monde.
De plus le camarade Orlando du Front Darío Santillan et les camarades de Démocratie Ouvrière, ont participé. De son côté Marcelo Farías, un ex-prisonnier politique de Corral de Busto, a envoyé son salut au meeting. De la même forme, la FORA de Lomas de Zamora a fait arriver son adhésion.
Un point qui a traversé le meeting c’est la dénonciation contre les gouvernements et les régimes capitalistes qu'avec son visage réactionnaire ou son masque démocratique ne cesse pas de réprimer, d'emprisonner et de massacrer les travailleurs et la jeunesse qui lutte à ses demandes. Bush a passé et Obama a continué la torture aux prisonniers de Guantánamo et les prisons de la CIA ont suivi répandues dans le monde. Le gouvernement de Syriza est arrivé et a maintenu les jeunes anarchistes emprisonnés et a enfermé des milliers de réfugiés dans les camps de concentration.
Les gouvernements passent et se rechangent, mais la prison, la répression et les génocides contre les masses ne font qu’approfondir. Pour cela, dans le cadre de la lutte contre ces plans des exploiteurs, le camarade Leandro Hofstadter, porte-parole des Comités de Coordination de la révolution syrienne, est intervenu. Au moment où le brutal génocide d'Al-Assad, de Poutine et d'Obama en Syrie, dans la ville d'Alep est en train d’ imposer, le camarade a affirmé que cette révolution héroïque ne se défendait pas seulement en Syrie, mais en Palestine contre l'état sioniste d'Israël et dans tout le monde, tandis qu'il s’est souvenu, tel qu’ il a été fait dans de diverses interventions, de Mustafa Abu Juma et d’ Abu au Baraa, les martyrs des Comités de Coordination, qui ont été fondateurs du "Réseau International …" et du 12/12 comme la Journée du Travailleur Poursuivi. Avec les drapeaux palestiniens et de la résistance syrienne en flottant, cela a réveillé un chaud applaudissement entre tous les présents.
L'un des moments les plus émotifs de la journée a été sans doute quand les mots de lutte et de solidarité internationale qui sont arrivés des points distincts de la planète ont été entendus.
La camarade Claudia Pafundi a fermé le meeting et dans son intervention elle a salué Leila Issawi de la Palestine, qui a quatre de ses enfants emprisonnés, Georges Abdallah et les prisonniers basques qui en 2013 ont repoussé l'aliment en solidarité avec les pétroliers de Las Heras, les parents d'Alfón, de prisonnier politique de l'État Espagnol, les parents de 43 jeunes étudiants de l’École Normale d'Ayotzinapa, et des dizaines de milliers de prisonniers politiques et des organismes ouvriers du monde comme, avec ceux qui viennent de lutter ensemble il y a déjà trois ans et qui ont été la garantie que les pétroliers ne soient pas aujourd'hui emprisonnés, bien qu’ils soient condamnés par le tribunal des pétrolières.
Un salut spécial de Claudia a été dirigé aux camarades de Human Rights Defenders de la Palestine avec qui les camarades de Las Heras ont fondé le "Réseau International …" en luttant pour la liberté de plus de 7000 prisonniers palestiniens enfermés dans les cachots de l'occupant sioniste. Appelé à cette journée de lutte de la part des lutteurs de la résistance palestinienne elle a lu sur-le-champ et s'est joint au cri vaillant de jeunes anarchistes grecs qui se trouvent aujourd'hui pris dans les prisons de Syriza et la Troika, ils ont envoyé leur salut et appui à ce combat au-dessus des frontières.
Comme l’on pouvait s’y attendre, en face de la maison de Santa Cruz, un appel a été fait à tous les organismes ouvriers qui se sont réclamés combatifs et anti bureaucratiques à redoubler la lutte contre la persécution aux travailleurs qu’en Argentine ne fait que redoubler. Le gouvernement de la Kirchner a été celui qui a condamné les camarades et celui de Macri maintient la condamnation sur eux afin de donner une leçon à tout le mouvement ouvrier, tandis qu'il a 11 chauffeurs de l'UTA( Union des chauffeurs d’autobus) à Salta, emprisonnés pour lutter et il inculpe et poursuit les travailleurs de Tierra del Fuego.
La camarade Claudia Pafundi, a souligné que cette lutte doit continuer et être approfondi, puisque la demande contre l'impôt au salaire et la précarisation de travail que les pétroliers de Las Heras ont donnée en 2006 aujourd'hui est toujours en suspens et c’est la demande de tout le mouvement ouvrier argentin, spécialement, pour les travailleurs pétroliers qui souffrent l'attaque brutale des pétrolières impérialistes, qui les menacent avec milliers de licenciements, la liquidation de leurs conquêtes et de leur convention. Pour cela cette lutte pour avancer et pour triompher doit lever sans retard la bataille pour l'Acquittement des pétroliers de Las Heras.
Tel que la camarade Claudia a affirmé à la fin du meeting, chaque jour doit être un 12/12, une journée internationale de lutte et pour cela elle a salué en disant "à demain".
Avec ce compromis de lutte et au cri de "liberté pour les prisonniers pour lutter", le meeting a fini, il a été un pas plus loin dans la lutte pour la liberté de tous les prisonniers politiques du monde, l'acquittement des pétroliers de Las Heras et contre les massacres et génocides qui fouettent les masses oppressées,
Correspondant
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Claudia Pafundi junto a Alberto Santillán
Claudia Pafundi, esposa de Omar Mansilla (obrero petrolero condenado a 5 años prisión),
miembro de la Comisión de Trabajadores Condenados, Familiares y Amigos de Las Heras y de la Red Internacional
Alberto Santillán, padre de Dario,
fundador de la Red Internacional
Carolina Abregú (hermana de Karino, víctima de un intento de femicidio) y Belén de la Defensoría de Género
Loudes Hidalgo, sobreviviente de la masacre del taller de Luis Viale y miembro de "Paso a la Mujer Trabajadora"
David Soria de la Comisión de Trabajadores de Paty en Lucha - 16 de junio en Lucha
Orlando del Frente Popular Dario Santillan
Jorge Mateo, delegado de ACINDAR - Villa Constitución
Sergio, delegado docente del SUTEBA - Matanza
Leandro Hofstadter, vocero
de los Comités de Coordinación de la revolución siria |
Discours de Claudia Pafundi de la "Commission de Travailleurs condamnés, Familles et Amis de Las Heras" et du "Réseau International …"
"Ce 12 décembre est un jour de lutte, mais cela doit se faire tous les jours (…) Parce que demain sera une nouvelle journée internationale de lutte et ce sera ainsi jusqu'à ce qu'aucun camarade ne reste emprisonné, jusqu'à ce que justice soit faite pour nos martyrs, jusqu'en finir avec les massacres des travailleurs"
Bonsoir camarades. Tout d’abord, je veux vous dire qu'aujourd'hui c'est une nouvelle journée de lutte et je veux saluer Baddea de Human Rights Defenders, qui lutte pour les droits de l'homme et pour la libération de 7000 prisonniers politiques dans la Palestine occupée, parce que cela fait plus de 3 ans que nous avons formé ce Réseau.
Je veux aussi saluer Georges Abdallah et les lutteurs basques qui ont été à côté de nous quand nos camarades ont été condamnés.
Je salue Mumia Abu Jamal qui se trouve toujours dans les prisons des États-Unis.
Je ne peux pas non plus oublier les travailleurs et les jeunes du Japon, qui ont envoyé leur solidarité aux moments où le tribunal nous condamnait, parce qu'ils font face aux mêmes compagnies transnationales qui ont condamné nos camarades.
Je veux aussi saluer les camarades de l'État Espagnol, la mère d'Alfón et les organisations ouvrières qui luttent aujourd'hui à Madrid, avec notre camarade et représentante du Réseau, Paula Medrano.
Je veux aussi envoyer mes salutations aux jeunes anarchistes emprisonnés en Grèce que nous considérons nos enfants. Je veux envoyer une embrassade à Mario du Mexique et à travers lui à tous les parents des 43 étudiants disparus d’Ayotzinapa.
Je veux envoyer mes salutations chaleureuses à mes camarades, les veuves des mineurs de Marikana qui ont été massacrés il y a 4 ans dans les mines de l'Afrique du Sud.
Je ne peux ni ne veux oublier le camarade Abu Al Baraa et son père, les fondateurs de ce Réseau International, qui ont été assassinés par Al-Assad en Syrie.
Ce sont des milliers et des milliers ceux qui luttent à côté de nous. C’est cela ce qui a rendue forte cette Commission, depuis un village du sud de la Patagonie en Argentine. Le jour du verdict nous étions surpris de voir les adhésions venues du Japon. Nous ne pouvions pas le croire. Ce qui s’est passé avec Georges Abdallah et les prisonniers basques qui refusaient leur plateau de nourriture ce jour-là pour lutter avec nous. Je ne peux pas non plus oublier Leyla Issawi qui a quatre de ses enfants emprisonnés. Eux aussi ils ont refusé leur plateau de nourriture pour nous soutenir. Depuis le premier moment nous nous sentons attachés à la cause de la Palestine.
Aujourd'hui on fait aussi des actions au monde entier : des rassemblements à Paris, au Chili, en Bolivie, au Pérou et nous sommes debout dans la ville de Hébron en Palestine.
Comme en 2006, aujourd'hui les ouvriers pétroliers luttent contre les licenciements. Les mêmes compagnies pétrolières qui ont condamné nos compagnons veulent laisser des milliers de travailleurs dans les rues et veulent liquider nos accords collectifs et nos acquis.
Les ouvriers pétroliers de Las Heras ont été condamnés en 2006 pour lutter contre l'impôt sur le salaire et le travail précaire, des revendications qui ne sont toujours pas acquises. C’est pour cela que nous continuons de lutter, et c’est pour cela que le cri de 2006 de "NOUS SOMMES TOUS PÉTROLIERS" doit retentir encore une fois. Et pour vaincre, comme quelques camarades l’ont déjà dit, dans tous les drapeaux de chaque lutte, de l'Argentine et de chaque endroit du monde, doit s’inscrire la demande de l’acquittement. Comme nous l'avons dit après le brutal verdict que nos camarades ont reçu, loin de nous effrayer, cela nous a renforcé pour continuer la lutte, parfois avec des hauts et bas, parfois sans beaucoup de forces, mais nous prenons forces de chacun qui passe un tract, du fait d’apprendre que quelqu’un est solidaire avec nous depuis chaque lieu ou coin du monde.
De toute manière je veux vous dire que ce 12/12 c'est un jour de lutte, mais chaque jour doit être un jour de lutte dans chaque assemblée, dans chaque lieu où il y ait un travailleur poursuivi, un travailleur condamné, un travailleur inculpé. Là-bas se trouvera cette Commission, en luttant à côté d’eux. Parce que nous nous sentons de la même chair, parce que nous ne voulons pas qu'on nous oublie et qu’on les oublie comme on nous a oubliés pendant beaucoup d'années.
Voilà pourquoi je ne vous dis pas « au revoir » mais « à demain ». Parce que demain sera un nouveau jour international de lutte et ce sera comme ça jusqu'à ce qu'il n’y ait aucun camarade en prison, jusqu'à ce que justice soit faite pour nos martyrs, jusqu'en finir avec les massacres des travailleurs.
Parce que la révolte des esclaves n'est pas un délit, elle est justice et encore une fois, je veux dire « s'ils touchent à l'un de nous, ils touchent à nous tous ».
Merci beaucoup. LIBERTÉ AUX PRISONNIERS POUR LUTTER! |