Le 25 avril 2014

Contre les pétrolières et les multinationales qui, avec leurs gouvernements, leurs juges et leurs procureurs, poursuivent, répriment et emprisonnent les travailleurs dans le monde …

Ce premier mai ne va pas être comme les autres. D’abord parce qu'aujourd'hui nous sommes condamnés à la prison dont certains à perpétuité pour être sortis réclamer en 2006 contre l'impôt sur les revenus et la précarisation du travail. Aujourd'hui trois travailleurs pétroliers sont depuis deux mois dans les prisons de Santa Cruz pour lutter aussi pour leurs droits, tandis que les lutteurs de Corral de Bustos sont toujours en prison et nous sommes des milliers les inculpés pour lutter.
Les prisons du monde se remplissent d’enfants, de travailleurs et de lutteurs qui se battent pour leurs droits, comme les prisonniers palestiniens, ceux qui se trouvent dans la prison de Guantanamo, en Colombie, en Bolivie, en France, et partout dans le monde.
Ainsi, nous sommes des milliers les "Martyrs de Chicago" et avec Albert Parsons, qui a été assassiné dans la fourche nous disons :


"Croyez-vous que pour lancer nos cadavres au tas, il se terminera tout ? Non! Parce qu'il manquera encore le verdict des travailleurs du monde entier pour crier la vérité de pourquoi vous nous envoyez à l'échafaud. La guerre sociale n'a pas terminé par si peu de chose"


C'est pour cela que pour nous ce 1 ° mai sera un jour de lutte, comme l’a était le 12 décembre quand le tribunal de la vengeance des pétrolières nous a condamnés, parce que ce jour-là des milliers de travailleurs du monde nous nous sommes unis à travers les frontières, depuis les prisons, dans les portes des ambassades, en faisant grève dans les usines, pour lutter pour ne pas être nous, les pétroliers de Las Heras, les nouveaux "Martyrs de Chicago".
Nous avons passé beaucoup d'années isolées, avec la crainte imposée par la gendarmerie, les juges tortionnaires et le gouvernement sur notre peuple. Malgré cela, quand il a commencé le "Tribunal de la Vengeance" en juin 2013, nous avons été entourés par différents secteurs de la jeunesse et des travailleurs qui ont donné les pas premier pour mettre sur pied le "Comité pour l'Acquittement des pétroliers de Las Heras", comme les camarades de la Commission Interne de l’hôpital Garrahan, les travailleurs de Paty, les Mères de Place de Mai et de partis de gauche, dont certains ont mis leurs avocats pour nous défendre.
Ainsi nous avons réussi à résister, avec notre peuple et avec les courageux témoins qui ont abattu un à un les arguments d'un tribunal qui s’est basé sur la torture et la vengeance, un vrai tribunal videliste.

Nous avons commencé à changer l'histoire et nous avons gagné les rues de Las Heras et du pays. Nos camarades condamnés et leurs parents ont participé à des dizaines de meetings et de mobilisations, en unissant leur lutte à celle de milliers de travailleurs poursuivis. Des fédérations d'étudiants, des organismes de Droits de l’Homme, des organisations ouvrières, des partis de gauche et jusqu’à des centrales syndicales comme la CTA, ont transformé la bataille pour notre liberté en drapeau de lutte de tout le mouvement ouvrier. Nous avons été dans les meetings du 19 et 20 décembre, dans la Rencontre Syndicale Combative … Nous avons déjà senti que la lutte pour notre liberté a été prise comme propre par la large majorité des travailleurs.
Aujourd'hui nous sommes condamnés mais en liberté grâce à cette lutte.

Nous ne sommes pas seuls, ce sont des milliers les travailleurs et les étudiants qui se battent contre notre condamnation et avec qui nous nous sommes joints à travers les frontières. Notre lutte pour mettre sur pied un réseau international de solidarité et de lutte pour tous les travailleurs emprisonnés et poursuivis du monde a été et aujourd'hui est toujours fondamental.
Nous avons reçu la solidarité de centaines d'organisations de travailleurs de tout le monde, et comment ne pas saluer les marches aux différentes Ambassades d’Argentine qui ont été faites dans différents pays du monde, en répudiant notre condamnation.
Celui-ci pour nous, ce sera un 1er Mai chargé d'incertitude, en attendant le verdict d'un tribunal supérieur, sans arrêter de lutter même pas un instant. Comme l’a dit l’un de nos camarades là-bas : "Notre liberté est dans les mains de tous les travailleurs".
Ce 1er Mai sera chargé d'émotions parce qu'avec la lutte nous avons obtenu la liberté de quelques camarades comme Lucas Soria et Franco Cisterna, mais d'autres camarades sont toujours en prison comme Martin Oñate, Néstor Vivares et Jorge Armoa.
Nous appelons tous les camarades inculpés, les travailleurs, les étudiants, les organisations ouvrières, les organismes de Droits de l’Homme et les partis de gauche à nous accompagner dans Les Heras, dans ce meeting pour lutter pour tous les prisonniers de Las Heras et du monde.
Nous vous appelons à Las Heras à lever ensemble une tribune de lutte pour dire : ça suffit! Les travailleurs de Las Heras et de l'Argentine nous ne pouvons pas lutter pour nos revendications, pour le salaire, contre la cherté de la vie, contre les licenciements et pour le travail, avec des camarades emprisonnés et condamnés. Nous avons besoin plus que jamais d’un Congrès Ouvrier, une grande grève de tous les travailleurs de Santa Cruz et de voter un plan de lutte jusqu'à obtenir toutes les demandes ouvrières, la liberté de tous les prisonniers politiques et qu’ils se terminent les procès contre les lutteurs.
Dans cette province on respire la haine des pétrolières, du gouvernement, des juges et des procureurs contre les travailleurs. Ils nous poursuivent, nous répriment et nous emprisonnent, ils ont lancé une attaque brutale contre le peuple. Nous vous appelons à venir à Las Heras pour ensemble porter notre solidarité aux nouveaux prisonniers pour lutter comme aujourd'hui sont Martin Oñate, Néstor Vivares et Jorge Armoa, des camarades qui sont depuis plus de deux mois arrêtés sous l’ordre de la juge Ormaechea la même qui a ordonné la capture du travailleur "Piquant" Oñate, qui a été renvoyé de Baccsa.
Nous vous appelons à redoubler ensemble la lutte pour approfondir le chemin à la grève générale, contre le verdict qui nous a condamnés, pour la liberté de tous les prisonniers politiques, pour la fin des accusations contre tous les lutteurs et pour toutes les revendications que les travailleurs nous avons.

Ce 1 ° Mai pour nous est un jour de lutte et de solidarité de tous les travailleurs du monde, et tous voulons vous inviter à continuer de lever la voix avec nous, les travailleurs condamnés, leurs familles et amis, à Las Heras.

Les travailleurs du monde nous devons nous joindre pour rendre réel le cri de :

S'ils touchent à l'un, ils touchent à nous tous!

Commission de travailleurs condamnés, familles et amis de Las Heras (Congrès Ouvrier du 12 octobre)
Comité de base de travailleurs pétroliers et de la jeunesse
Comité de base de travailleur d'Indus

Adhère et convoque : Claudia Paillaguala, épouse de Jorge Armoa délégué de BACCSA emprisonné pour lutter.

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