Afrique du Sud - 12/10/21
Soulèvements de la faim, affrontements avec l’armée en juillet
Aujourd’hui, la lutte des métallurgistes en Afrique du Sud doit devenir une…
Grève générale révolutionnaire jusqu’à la chute du régime assassin de la réconciliation de l’oligarchie, de la bourgeoisie et de l’impérialisme
En Afrique du Sud et dans tous les pays du Sud de ce continent, les travailleurs et les masses pauvres sont dans une situation désespérée. En 2019, puis en 2020 avec le confinement des travailleurs à cause de la pandémie, les terribles difficultés de millions d’opprimés se sont aggravées. Pas de nourriture, pas de travail, avec une inflation qui fait chuter leur niveau de vie terriblement, pas de vaccins dans les pays où il y a des records de covid.
Devant la situation de souffrances inouïes, les masses opprimées gagnèrent les rues
En juillet dernier, face à telles pénuries, ces masses martyrisées ont gagné les rues d’Afrique du Sud à la recherche de nourriture, pillant des centres commerciaux, des supermarchés, des magasins, en brûlant 1400 ATMs, en affrontant la police pendant des jours. De même dans la nation Swazi, située à l’intérieur de l’Afrique du Sud à la frontière avec le Mozambique, là les masses et les travailleurs, en faisant face à une répression féroce et en manifestant contre l’assassinat d’un étudiant, ont organisé des blocus, des mobilisations et ils ont fait brûler les champs, en paralysant ainsi le pays, en attaquant la propriété des transnationales et du monarque, qu’ils l‘ont fait fuir. Ces combats héroïques ont été isolés par les directions du mouvement ouvrier, dans le cas de Swazi les syndicats se sont solidarisés avec cette lutte, mais ils n’en sont restés qu’à cela. Ils n’ont pas unifié ce combat avec l’ensemble de la classe ouvrière et les masses opprimées du Sud de l’Afrique, qui subissent les mêmes conditions de vie. Là, une grande occasion a été manquée de développer une lutte décisive pour coller dans le plexus à ce régime de collaboration de classe sud-africaine et aux régimes du sud du continent et pour satisfaire les exigences des masses.
En Afrique du Sud, la bourgeoisie se prépare pour les élections municipales du 1er novembre, dans une tentative de détourner les masses de leur chemin de lutte, elle veut qu’ils quittent les rues et ainsi empêcher qu’ils ne détruisent pas sur leur passage, toutes les institutions de la bourgeoisie qui garantissent le pillage et la spoliation qu’ils subissent de la part des multinationales impérialistes.
Les travailleurs de l’industrie métallurgie et mécanique et d’autres secteurs du mouvement ouvrier s’unissent dans une même lutte
L’élan de ces énormes journées et d’actions révolutionnaires menées par les masses appauvries et face à l’approfondissement de la situation économique que la bourgeoisie décharge sur les épaules du mouvement ouvrier et des exploités, la classe ouvrière s’est mise debout. Étant donné que les salaires dans ce secteur ont été gelés en 2020, alors que le taux de chômage est de 44 % selon les chiffres officiels, la détérioration de 16 % du revenu des travailleurs et le refus des chambres patronales d’accorder 8 % d’augmentation plus une clause de 2 % pour deux ans ; le NUMSA, le plus grand syndicat métallurgique d’Afrique du Sud, a convoqué à une grève indéfinie et aux mobilisations dans ce secteur à partir du 5 octobre. C’est qu’aucune des revendications ressenties des travailleurs n’a pas été résolue par le gouvernement de l’ANC.
L’appel du NUMSA a incité non seulement les 155.000 travailleurs des aciéries et assembleuses à sortir dans la lutte mais d’autres syndicats ont dû soutenir à la grève, près de 300.000 travailleurs, bien qu’ils ne fassent pas partie du NUMSA. C’est que cette grève des travailleurs de l’industrie métallurgique et mécanique a entraîné d’autres secteurs du mouvement ouvrier qui ont vu l’occasion de se joindre à la lutte pour les mêmes exigences. Ainsi la COSATU, la principale centrale ouvrière, dont la direction est loyale au gouvernement de l’ANC, a dû soutenir la grève en appelant à un arrêt de travail de 24 heures sans mobilisation pour le jeudi 7 octobre, afin qu’ils ne sortent pas de chez eux, car elle devait empêcher que les travailleurs gagnent les rues.
Le premier jour de grève, des milliers d’ouvriers dans les rues de cinq sur neuf provinces d’Afrique du Sud, ont exprimé leur mécontentement. La grève a été respectée par 100 % des aciéries et des usines métallurgiques et c’est la première grève du secteur après 2014 quand ils ont paralysé leurs usines pendant quatre semaines.
Avec des pancartes qui disaient "Ramaphosa doit tomber" (actuel président) ils ont teint les rues en rouge avec leurs T-shirts, ont encerclé les usines, ils ont paralysé les aciéries. Des marches ont été organisées, des piquets de grève ont été organisés partout. Comme on pouvait s’y attendre, la police et les sociétés de sécurité privées dans certaines localités ont attaqué les piquets de grève et ont même tiré sur eux.
Il faut déclarer la guerre au régime du pacte de réconciliation
Cette grève doit devenir le fer de lance d’une action décisive qui met son pied sur la poitrine de ce régime du pacte de réconciliation de l’oligarchie, de la bourgeoisie blanche et noire et de l’impérialisme qui soumet les travailleurs et les masses appauvries à la famine, à la misère et aux conditions de vie avec des souffrances inouïes, tandis que les transnationales qui contrôlent toutes les terres, volent les minéraux et toutes les richesses de la nation, en se remplissant les poches d’énormes profits.
VIVE LA GRÈVE DES TRAVAILLEURS DE LA INDUSTRIE METALLURGIQUE ET MECANIQUE ET DES AUTRES TRAVAILLEURS ! Cela est la continuité de la lutte de Marikana et des dernières années de combat contre le président Zuma dont les masses ont rompu avec l’ANC. Que ce combat soit le début d’une grève générale révolutionnaire pour défaire d’une fois pour toutes le gouvernement corrompu de l’ANC !
À bas le régime du pacte de réconciliation de l’oligarchie, de la bourgeoisie blanche et noire et de l’impérialisme ! Il faut occuper les usines et les mines, avec des piquets de grève.
Pour se défendre contre la police, l’armée et les groupes d’extrême droite xénophobe comme contre les briseurs de grève et les tireurs d’usine, il faut mettre sur pied des comités armés d’autodéfense, des organisations ouvrières dans chaque quartier, village et ville sur le chemin de conquérir la milice ouvrière et l’armement généralisé du prolétariat.
Pour la dissolution de la police et des forces de répression du gouvernement laquais du CNA ! pour le conquérir : des comités armés de simples soldats, de milices ouvrières et populaires.
Il faut mettre sur pied un Comité National de Lutte qui unifie les rangs de la classe ouvrière et les exploités, les travailleurs et les chômeurs, les immigrés, les paysans pauvres, avec du mouvement étudiant combatif.
Que la crise soit payée par les capitalistes ! Augmentation des salaires d’immédiat ! Pour des conventions collectives avec d’une clause automatique d’augmentation selon l’inflation.
Face au terrible chômage, qui touche surtout les milliers d’ouvriers immigrés qui arrivent en Afrique du Sud des pays de la région, il faut mettre sur pied un plan de travaux publics, pour mettre toutes les mains disponibles pour travailler et ainsi conquérir la répartition des heures de travail. ! Ni chômeurs ni migrants indigents ! Nous sommes une même classe !
Pour l’expropriation sans paiement de toutes les multinationales qui pillent et laissent terres dévastées en volant toutes les richesses du soleil sur tout le Continent noir, en surexploitant tous les travailleurs.
Expropriation sans paiement des terres que la bourgeoisie blanche et noire détient dans son pouvoir. La terre est pour ceux qui la travaillent !
Expropriation sans paiement de la banque privée, pour une banque d’État unique aux mains de ses travailleurs, pour donner des crédits à bon marché aux paysans, pour qu’ils puissent acheter des machines agricoles et des engrais ; aussi pour des crédits aux petits commerçants, aux travailleurs et aux peuples pauvres.
Que l’Afrique du Sud devienne le bastion du combat de la lutte du Sud de l’Afrique, c’est un même combat, au Zimbabwe, Mozambique, etc. ! Pour unifier la lutte avec tous les travailleurs du reste de la région.
À bas Ramaphosa et tout son gouvernement ! À bas le régime corrompu et assassin du pacte de réconciliation ! Pour un gouvernement ouvrier révolutionnaire, ouvrier et paysan.
Il faut expulser l’impérialisme Yankee, Britannique, Allemand, Français, etc. Dehors leurs bases militaires du continent africain ! Pour l’expropriation de toutes les multinationales qui pillent l’Afrique et exploitent ses peuples !
La classe ouvrière des pays européens et des États-Unis doit prendre entre sa main le combat des travailleurs africains, car celui est frère de celui des immigrés qui y souffrent.
Pour des républiques noires ouvrières et paysannes sans multinationales, sans leurs généraux contre-révolutionnaires, sans bases militaires impérialistes, sans bourgeoisies noires et blanches esclavagistes et sans bureaucrates syndicaux traîtres !
Pour les États-Unis socialistes des Républiques noires en Afrique centrale et australe !
Le combat des travailleurs africains est frère de la lutte des milliers d’immigrés, provenant de l’Afrique et du Moyen-Orient, qui luttent pour entrer en France, Grèce, Espagne, Allemagne à la recherche d’une vie digne en réclamant des "papiers". Ce combat est frère des centaines de milliers d’eux qui se pressent à la frontière des États-Unis et est indissolublement lié au combat du peuple noir américain qui s’est mis debout au cœur de la bête impérialiste. Il s’agit que la classe ouvrière des pays impérialistes prenne en sa main la lutte de ses frères de classe des pays pillés et exploités par sa propre bourgeoisie impérialiste. Si elle ne vient pas à son aide, si elle ne lutte pas pour la libération de ses frères dans les colonies et les semi-colonies opprimées par l’impérialisme, elle ne pourra pas se libérer elle-même.
Ligue Ouvrière Internationale -Zimbabwe (WIL), adhéré à la FLTI
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