Afrique du Sud - Le 15 août 2022 À DIX ANS DU MASSACRE DE MARIKANA NOUS CONTINUONS A LUTTER POUR JUSTICE : IL N’Y AURA NI OUBLI, NI PARDON, NI RECONCILIATION AVEC LES ASSASSINS DE LA CLASSE OUVRIERE !   Ce 16 août, nous rendons hommage aux 34 mineurs de Marikana qui ont été massacrés il y a 10 ans par les multinationales Anglo American (Amplats) et London Mining Company (Lonmin), par leurs tueurs à gages de la police, par la bureaucratie syndicale stalinienne traîtresse du COSATU et par le gouvernement de l’ANC. Ils sont tous responsables de ce massacre contre les mineurs de Marikana qui étaient en grève depuis 90 jours, réclamant un salaire décent de 12500 rands. Les mineurs de Marikana dans leur lutte ont concentré les revendications et la lutte de l’ensemble du mouvement ouvrier d’Afrique du Sud et de la région, face aux transnationales qui pillent nos richesses et à leurs gouvernements laquais pour conquérir un salaire décent et travailler pour tous. Dix ans après le terrible massacre de Marikana qui a endeuillé la classe ouvrière du monde, nous n’avons pas encore obtenu justice pour nos martyrs. Tous leurs assassins sont toujours en liberté. L’Anglo American continue de piller la nation. Son PDG de l’époque, Cyril Ramaphosa, qui a commandé ce massacre, est l’actuel président de l’Afrique du Sud. Après 10 ans, RIEN n’a changé pour les travailleurs d’Afrique du Sud et de toute la région sud de ce continent. Au contraire, nos conditions de vie se sont détériorées. Les ouvriers ne touchent toujours pas un salaire décent. Nous souffrons d’une inflation galopante, du chômage et en plus, on veut nous faire croire que la cause des conditions de misère dans lesquelles nous vivons, ce sont nos frères pauvres et affamés qui viennent d’autres pays pour travailler ici pour nourrir leurs familles, en subissant les pires conditions d’exploitation. Mais les pénuries que nous subissons sont provoquées par les multinationales, le FMI et leurs directeurs locaux du gouvernement de l’ANC soutenu par le PCSA et le COSATU. Ce sont les transnationales, l’impérialisme qui pillent nos ressources et volent toutes nos richesses en nous laissant dans la misère ! Ce sont eux qui nous ferment les portes de l’Europe et nous massacrent lorsque nous fuyons nos pays décimés, affamés, persécutés, en essayant d’atteindre l’Europe. Cela s’est passé en juin dernier à Melilla, où la police marocaine, qui a fait le sale boulot pour les Bourbons et la police meurtrière de l’État espagnol ont impitoyablement écrasé les travailleurs migrants africains qui sont arrivés sur leurs côtes. Les assassins de Marikana hier sont les mêmes meurtriers de Melilla aujourd’hui. C’est pourquoi, en ce dixième anniversaire du massacre de Marikana, nous disons : « Nos frères migrants qui sont assassinés en cherchant à atteindre l’Europe sont aujourd’hui la 35e croix aux côtés de celles des martyrs de Marikana ! Ce 16/8 nous sommes aux côtés des veuves des martyrs et des mineurs qui continuent à se battre pour la JUSTICE. Nous n’oublions pas, nous ne pardonnons pas, nous ne nous réconcilions pas avec nos ennemis, avec les assassins de Marikana ! La demande d’un salaire digne de 12 500 rands et de travail pour tous, ce pour laquelle les mineurs de Marikana se sont battus, est toujours en attente. Et cela doit être notre cri de guerre, parce que lorsque nous l’obtenons, nous aurons rendu justice à nos 34 martyrs de Marikana qui ont donné leur vie pour cela. C’est pourquoi le meilleur hommage à nos martyrs de Marikana est de vaincre les multinationales qui pillent nos richesses, de mettre fin à la misère, à la faim et au chômage. Pour ce faire, nous devons prendre en main la résolution de tous nos problèmes.  Dehors les bureaucraties syndicales staliniennes traitresses qui soutiennent le gouvernement de l’ANC !  Organisons des comités de chômeurs, des comités d’usine et des millions de travailleurs migrants zimbabwéens et régionaux et centralisons avec le mouvement étudiant. Mettons sur pied les comités d’autodéfense des organisations ouvrières dans chaque quartier et localité pour nous défendre contre la police assassine et les groupes xénophobes qui attaquent nos frères immigrés. Il faut exproprier sans paiement et sous contrôle ouvrier les multinationales, l’Anglo American, les mines, la terre et les banques et les entreprises de ces nouveaux riches noirs!  Avançons vers la grève générale pour faire face aux multinationales et leur gouvernement ! Dehors l’impérialisme qui pille nos nations ! Dehors le FMI ! Dehors le gouvernement de l’ANC de Ramaphosa, l’assassine de Marikana ! Les mêmes transnationales, que nous affrontons en Afrique du Sud, sont celles qui pillent le Zimbabwe, la Namibie, le Botswana, le Mozambique, l’Angola... Ce sont elles qui conduisent les travailleurs en Afrique du Sud à des souffrances inouïes et à un chômage brutal, ce qui les oblige à migrer vers l’Afrique du Sud pour pouvoir travailler. Dans tous les pays, nous sommes confrontés à un même ennemi. Une même lutte dans tout le sud de l’Afrique contre les multinationales qui pillent notre continent et leurs gouvernements de bourgeois noirs millionnaires dans une mer d’esclaves noirs !  Ligue Ouvrière Internationale (WIL)