17/8/2017
Des prisonniers politiques grecs se joignent à la lutte pour la réapparition en vie de Santiago Maldonado
Traduction :
La disparition de l’anarchiste Santiago Maldonado par la police d'Argentine
Santiago Maldonado, étant solidaire avec la lutte des peuples indigènes, a participé de la lutte du peuple Mapuche à Cushamen, province de Chubut, en Argentine. Là-bas, la terre des Mapuches a été vendue aux colonialistes du groupe Benetton, et les Mapuches, qui l'ont toujours occupé ces terres et qui y vivent, luttent pour la réappropriation. Dans Cushamen, il y a eu une protestation avec blocage de la route qui unit l'Argentine avec le Chili. L'action avait comme but de libérer le leader du groupe, Facundo Jones Huala, qui a été arrêté en juin dernier et dont le gouvernement chilien demande l'extradition.
Le 1 août, la protestation a subi la répression de l’état aux munitions en caoutchouc et des balles de plomb, aux mains de la Gendarmerie Nationale, sous l'ordre de la cour fédérale. Plusieurs témoins confirment qu'ont été utilisées des balles de neuf millimètres de la gendarmerie, que Santiago a été arrêté, et ajoutent qu'ils l'ont vu entouré par des policiers qui l'ont abattu et qui l'ont jeté dans une camionnette. Cependant, la Gendarmerie Nationale nié d'avoir arrêté Santiago.
Tout cela dans un contexte de répression sauvage et de calomnie à la lutte des Mapuches par le gouvernement argentin, qui les accuse de terroristes, qui cache le rôle de la Gendarmerie dans cette disparition, quelques jours avant les élections argentines. Les forces répressives argentines ont aussi un historique de disparitions de militants, depuis la junte militaire de Videla.
En Argentine et dans les pays voisins plusieurs manifestations ont été réalisées pour exiger la dévolution de Santiago Maldonado vivant, en rappelant la disparition des étudiants qui se manifestaient au Mexique et la recherche des corps de certains d'eux qui s'est rendu beaucoup plus tard.
Il faut arrêter la pratique dangereuse de séquestrations et de disparitions du gouvernement. Les compagnons de Santiago et sa famille appellent à la solidarité internationale. La demande de libération des disparus vibre avec Santiago. Elle est connectée avec les demandes des combattants Mapuches emprisonnés et des peuples indigènes dans l'Amérique latine, et avec leur droit de vivre dans la terre de leurs ancêtres que le capitalisme a volé pour l'exploiter et pour la détruire. Cette lutte est un conflit avec les intérêts des États et des entreprises comme Benetton, et la solidarité doit passer aux braises.
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