11-03-14
Dès cette Commission de travailleurs condamnés, familles et amis de Las Heras du Congrès du 12/10, avec le Comité de base d’ouvriers du pétrole et de la jeunesse, nous voulons, d’abord, faire arriver une forte embrassade à tous les travailleurs et étudiants du pays et du monde qui se sont mis sur leurs épaules la lutte pour notre liberté.
Nos camarades sont aujourd'hui condamnés mais en liberté grâce à la lutte qu'a donnée depuis son lieu chacun des travailleurs, des étudiants et des organisations ouvrières qui se sont solidarisés avec nous. Nos camarades pétroliers ont fait grève le dernier 12/12 dans le gisement Los Perales, le même jour nos collègues d'INDUS ont réalisé une journée de travail à règlement, sans faire d’heures extraordinaires, et aussi ont fait grève les travailleurs de Paty, les enseignants de Chubut, les travailleurs céramistes de Neuquén, les travailleurs d’ATE Sud de Buenos Aires et tant d'autres camarades.
Nous avons reçu la solidarité de dizaines de travailleurs du monde, même d'autres camarades qui sont prisonniers politiques.
C'est le chemin vers notre liberté, c'est pour cela que nous continuons à lutter pour les résolutions du Congrès d’Ouvriers et d’Étudiants que nous avons réalisé à Las Heras le dernier 12 octobre.
Pour nous, le chemin est toujours la mise sur pied d’une Table de Coordination Nationale pour la liberté de tous les prisonniers politiques et des plus de 7000 lutteurs inculpés.
Dès le début nous avons crié à une voix vivante et nous avons gagné les rues, parce que nous savons que le chemin pour que nos camarades ne soient pas emprisonnés, pour obtenir leur liberté inconditionnelle, pour que les prisonniers politiques de Corral de Bustos soient libérés, pour conquérir la fin de la poursuite pénale contre les plus de 7000 lutteurs et pour lutter pour les demandes de tous les travailleurs, c'est la grève générale. Voilà le chemin.
Dans son discours du 1er mars, la présidente, telle qu’une servante des entreprises pétrolières, nous a lancé un cri de guerre, démontrant ainsi qu'elle a été et qu’elle est la chef du tribunal de la vengeance qui a condamné nos camarades.
Nous avons toujours dit qu'avec la condamnation à la réclusion à perpétuité et à prison contre nos camarades, les pétrolières, le gouvernement, leurs juges et leurs procureurs voulaient donner une leçon à tous les travailleurs pour que jamais plus ils ne sortent lutter pour leurs droits.
Malheureusement nous avions raison. Aujourd'hui par exemple, cinq camarades pétroliers de Las Heras sont en prison depuis plus de dix jours pour être sorti réclamer pour leur droits, on a réprimé le blocage de la route Panamericana qui était fait pour notre liberté, à Misiones on a pris à coups de bâtons les enseignants qui luttaient pour un salaire digne, alors que les camarades de Corral de Bustos continuent en prison …
C’en est assez !
La présidente nous a traités de délinquants nous, les travailleurs de Las Heras, alors que les seuls délinquants ici sont elle, les entreprises pétrolières et toute leur bande de juges et de procureurs.
Nous continuons debout en luttant, bien qu'ils continuent de nous poursuivre et de nous harceler tous les jours avec la police à la porte de nos maisons. Plusieurs de nous, les travailleurs condamnés de Las Heras, nous voudrions pouvoir être à Buenos Aires et parler à tous les travailleurs, mais des questions de travail et personnelles nous empêchent de le faire en ce moment.
Dans ces jours, voyageront à Buenos Aires Claudia Pafundi, épouse d'Omar Mansilla, condamné à cinq ans de prison et Paula Medrano, fille de disparus qui lutte avec nous. Depuis ici, Las Heras, elles comptent sur tout notre appui pour porter notre lutte à chaque coin du pays, et à travers elles nous voulons envoyer à tous les travailleurs une forte embrassade de reconnaissance pour la bataille qu'ils donnent pour nous.
Nous repoussons énergiquement l’arrêt du tribunal videliste!
S'ils touchent à l'un d’entre nous, ils touchent à nous tous!
Pour la liberté des ouvriers du pétrole emprisonnés, et des camarades de Corral de Bustos!
Pour la cessation de la poursuite pénale de tous les lutteurs de l'Argentine!
Pour la liberté de tous les prisonniers politiques du monde!
Signé par:
José Rosales, condamné à l’emprisonnement à perpétuité
Hugo González, condamné à l’emprisonnement à perpétuité
Omar Mansilla, condamné à 5 ans de prison
Enrique Aguilar, condamné à 5 ans de prison
Daniel Aguilar, condamné à 5 ans de prison
Rubén Bach, condamné à 5 ans de prison
Claudia Pafundi, épouse d’Omar Mansilla
Claudia Bazán, épouse de José Rosales
Paula Medrano, fille de disparus
Commission de Travailleurs Condamnés, Familles et Amis de Las Heras... (Congrès du 12 octobre) |