ARGENTINE Le 11,12 et 13 octobre, dans la ville de Salta Capitale, on a réalisé la "Rencontre Nationale de Femmes" UNE RENCONTRE RÉACTIONNAIRE DE SOUMISSION DE LA FEMME TRAVAILLEUSE À LA BOURGEOISIE, SES PARTIS POLITIQUES, L'ÉGLISE ET LE GOUVERNEMENT DE CRISTINA KIRCHNER La colonne du Parti Ouvrier (membre du FIT) défilant avec les réactionnaires de l'UCR dans la clôture de la "Rencontre Nationale de la Femme"
Des milliers de femmes se sont réunies pour débattre et pour discerner sur les problèmes correspondants à leur genre. Certaines disent 10.000, d'autres 15.000, tandis que les plus audacieuses osent dire que la participation a atteint les 20.000 âmes. Le militantisme politique féministe a réuni des militantes des partis politiques patronaux, comme le PJ (Parti Justicialiste), l'UCR (Union Civique Radicale ), le FPV (Front pour la victoire) et La Cámpora, entre autres; et aussi des militantes du FIT (Front de gauche et des travailleurs) : le PO (Parti Ouvrier), le PTS (Parti des travailleurs socialistes) et IS ( Gauche socialiste) et autres partis de gauche tels que le PCR (Parti communiste révolutionnaire), le MST( Mouvement Socialiste des travailleurs) et le MAS ( Mouvement au socialisme). Cette rencontre a été patronnée et dirigée par le Gouvernement provincial de Salta du kirchneriste Uturbey, un représentant politique du patronat, et y ont participé avec plaisir les représentants politiques des courants qui disent défendre les intérêts des travailleurs. Là, ils débattaient entre égaux, faisaient des suggestions et des propositions d'interventions communes. Le FIT et tout le réformisme de gauche, en connaissant le caractère et la direction de la Rencontre, ont convoqué à y participer. Ils ont dit à la femme travailleuse qu'en se joignant avec d'autres classes sociales, du fait d’être unies par le même genre, elles pourraient donner des pas vers leur libération. Une honte. La femme travailleuse n’a rien à voir avec ses bourreaux patronaux. Rien. Absolument rien. Les femmes trotskistes de la FLTI nous avons présenté bataille contre cette Rencontre, nous ne mêlons jamais nos drapeaux avec ceux des exploiteurs. Notre bataille contre les gardiens de prison des ouvriers de Las Heras et contre les partis patronaux qui ont leurs mains tachées de sang ouvrier a été présent du début jusqu’à la fin. Nous avons constamment appelé toutes les organisations ouvrières et de la gauche qui étaient là à rompre avec cette rencontre et à convoquer une vraie rencontre ouvrière. Elles ont clairement fait la sourde oreille à notre déclaration et à notre appel. Au contraire, elles se sont soumisses d'une manière fourbe et elles ont discuté avec sans aucun problème de façon amicale, même après que les femmes anti-ouvrières qui dirigeaient cette rencontre réactionnaire avaient, pour les étouffer, attaqué physiquement des femmes courageuses quand elles voulaient dénoncer leurs pénuries, comme c’est le cas de la camarade Rocío Girat, qui a souffert pendant des années la violation de la part d'un militaire assassin des forces Navales. Maintenant, dans une tentative désespérée pour se laver les vêtements, les courants du FIT tels que le PTS, disent s'être "opposé" à certain fonctionnement "anti démocratique" et à la mise en place d’un atelier de la "Femme et les Forces de Sécurité". Ils supplient de la démocratie à la bourgeoisie, mais la bourgeoisie impose sa démocratie avec répression, faim, 7000 inculpés et prison : ne mentez plus! Ils demandent de la démocratie aux exploiteurs : ils veulent joindre l'eau au feu! Ils ont amené la femme travailleuse à discuter avec les gardiens de prison des pétroliers de Las Heras! Avec les maîtres du chien de garde Berni, qui nous roue à coup dans chaque blocage de route! Avec ceux qui nous licencient chez Gestamp, Paty, Lear et qui nous ferment les usines telles que Donnelley! La vraie démocratie pour les femmes ouvrières et pour l'ensemble des exploités s'impose contre les exploiteurs, avec les assemblées, les piquets, les grèves, les luttes et dans les rues. "L'eau et le feu ne se mêlent pas". La gauche du FIT n’hésite pas à aller ensemble et à marcher la main dans la main avec les exploiteurs, les partis patronaux et leurs Rencontres. Pour faire cela, il y a des conditions; mais à chaque fois qu'il s'agit de lutter pour coordonner les travailleurs, de mettre sur pied des organismes d'indépendance de classe pour la lutte politique de masses, il se divise en différentes "Rencontres Syndicales" de chaque parti politique … pour cela il n'y a jamais de conditions. Et comme nous avons déjà alerté, rien de bon ne viendra de la main de la bourgeoisie et ses institutions. La gauche réformiste cherche toujours un allié "progressif" dans la classe ennemie. Avec les réactionnaires de l’UNEN et l'UCR, ils font un bloc politique dans le parlement contre le gouvernement de Cristina. Et avec Cristina (qui est la chef des "vautours" en Argentine) "contre" le patronat yankee de Donnelley et (pardonnez-nous la redondance) les "fonds vautours". Et maintenant face au mouvement pour les revendications de la femme, le FIT priorise le problème de "genre" et se joint avec toutes les forces qui "se battent pour les droits de la femme" (peu importe si ces forces tirent dans un sens opposé). Ainsi, le réformisme rend impuissante toute lutte pour les revendications de la femme travailleuse : puisque -comme Domitila a dit une fois- non seulement "le genre ne nous unit pas, la classe nous sépare", mais la libération de la femme travailleuse de la triple exploitation et de toute oppression et violence engendrées par le système capitaliste sera conquise par les propres travailleurs contre leurs bourreaux. La classe ouvrière mondiale et les femmes combatives du monde, et en particulier les héroïques ouvrières palestiniennes, les femmes de Marikana et d'Afrique du Sud, les ouvrières et les jeunes du Mexique insurgé, les ouvrières et les jeunes noires et latines aux États-Unis, le comité de femmes au foyer de Bolivie, les femmes brésiliennes exploitées dans les favelas et réduites en esclavage dans la campagne, les femmes des pétroliers de Las Heras et des prisonniers de Corral de Bustos, doivent connaître et répudier pareille livraison et la soumission que le FIT essaie d'imposer avec nos bourreaux qu'est la même politique qu'au niveau mondial ils veulent imposer depuis cette caverne de bandits du Forum Social Mondial. Toujours en divisant ceux qui luttent et en soumettant nos demandes au patronat qui nous attaque au niveau mondial, commandé par l'impérialisme, l'esclavagiste Obama et les parasites de Wall Street. La guerre de classe doit être confrontée en luttant contre elle. Pour cela et pour empêcher que s'impose la politique néfaste de collaboration de classes du FIT, la tâche immédiate est celle de conquérir un Congrès National de travailleurs employés et chômeurs avec mandat d'assemblée de base, pour organiser une lutte sérieuse et décidée qui rompe avec le divisionnisme que les bureaucrates nous imposent depuis les syndicats, et aussi celui que nous imposent les dirigeants du FIT, dont chacun des partis qui composent ce "Front de Gauche" fera sa propre "Rencontre Syndicale" (qui ne sont que la présentation de leurs candidatures pour les prochaines élections de 2015). La femme travailleuse doit se mettre à la tête et être l'avant-garde de ce combat, en incorporant toutes ses demandes comme bannière de lutte de l'ensemble des travailleurs. Place à ceux qui luttent! Place à la femme travailleuse, aux assemblées, aux comités d’usine et aux piquets d'auto-défense! Pour des comités de femmes dans les syndicats, les filiales des syndicats et les organisations de lutte des exploités pour lutter pour toutes nos demandes! Il s'agit de que la classe ouvrière mette en marche les forces capables de battre la bureaucratie syndicale et de conquérir la Grève générale pour mettre le pied à la poitrine au gouvernement, à toutes les bourgeoises, aux multinationales et aux banquiers de Wall Street. C’est eux ou nous! Le chemin pour la libération de la femme travailleuse et de l'ensemble du mouvement ouvrier est celui que nous avons commencé à tracer avec le "Cordobazo", avec le "Villazo" et avec la lutte révolutionnaire de 2001, qui cette fois devra arriver au triomphe avec les travailleurs et exploités en prenant le pouvoir dans leurs mains et avec la révolution socialiste. L'ARGENTINE SERA SOCIALISTE et la femme travailleuse sera libérée, OU SERA COLONIE et la femme travailleuse continuera d'être triplement exploitée!
FLTI - Collectif pour la IVe Internationale 17-10-2014 |