Septembre 2016
DÉCLARATION POLITIQUE DE LA PREMIÉRE GRANDE ASSEMBLÉE PLENI
ÈRE NATIONALE DE DÉLÉGUÉS D’USINES
Aux camarades ouvriers d’usines du pays et à l'opinion publique nationale :
L’assemblée plénière nationale de délégués d’usines après avoir réalisé un bilan exhaustif et sérieux de la dernière mobilisation d’ ouvriers d’ usines au niveau national produite du licenciement de plus de 800 travailleurs d'Enatex, est arrivée aux conclusions suivantes, lesquelles cherchent à se convertir au nouveau linéament politique et syndical qui adopte le mouvement des ouvriers d’usines boliviens pour faire face aux futures luttes locales, régionales et nationales.
1. La crise structurelle capitaliste qui touche au monde entier est une crise de surproduction de marchandises qui envahit et sature (concurrence sauvage inter monopolistique), tous les coins de la planète et asservit notre marché interne en pénétrant par toutes les fentes de manière légale et illégale. La fragilité de notre infrastructure industrielle fait que nous ne pouvons pas affronter la concurrence dans les mêmes conditions en face de cet envahissement de produits manufacturés de l'extérieur à bas prix, cette situation est celle qui attente à notre sécurité professionnelle de manière permanente en menaçant nous lancer à la rue par la fermeture d’usines.
2. Notre pays, dont la caractéristique est d'être (un pays) capitaliste retardé avec une économie combinée, au long de son histoire a seulement pu, pour volonté de ses castes dominantes, être un pays destiné à vivre des miettes du pillage de nos matières premières à bénéfice d'économies foraines. Actuellement, pour la crise structurelle mondiale du capitalisme, nous sommes les pays semicoloniaux les condamnés à supporter le poids de dite crise, et nous serons les ouvriers d’usines qui nous payons les pots cassés par notre développement industriel peu abondant et le manque d'une vraie classe capitaliste industrielle avec capacité de pousser le développement économique dans son ensemble. L'histoire de notre pays ignore une classe de ces caractéristiques, et ce que nous connaissons c'est une bourgeoisie intermédiaire et collabo liguée aux manipulations de l’état pour piller nos matières premières associées aux intérêts impérialistes pour sa survie.
- L'une des conquêtes obtenues dans le dernier conflit a été le fait d'avoir démasqué devant le peuple bolivien le caractère bourgeois et anti ouvrier du gouvernement, au moment où il s’est converti en bourreau des travailleurs d'Enatex. Comme aussi sa politique rentière et collabo de nos ressources naturelles en priorisant la livraison de celles-ci aux transnationales et aux coopérateurs, avant que promouvoir une vraie politique de promotion de l'industrie nationale, de contrôle de nos frontières, des tarifs élevés aux marchandises qui sont importées. Au même temps elle provoque la fermeture de dizaines d’usines et les centaines de micro entreprises dans ces 10 années de gestion du gouvernement. Sous un discours hypocrite "industrialiste" ils cachent une gestion d’un clientélisme politique permanent et une politique dissipatrice des ressources d’état en œuvres sans nécessités tel que le centre nucléaire, satellites, palais luxueux et pas question d’ aucuns investissements productifs que nous menons au commencement d’un processus d’industrialisation de l’économie.
4. Après beaucoup d'années que le secteur se trouvait médiatisé et bâillonné par la politique néolibérale imposée par le "libre engagement", le mouvement des ouvriers d’usines en faisant face au "délocalisateur" D.S. 2765, en réussissant à articuler une mobilisation puissante nationale avec la participation active et unitaire de tous les ouvriers d’usines du pays. Lutte de laquelle nous ne sortons pas vaincus, plutôt nous sortons fortifiés. Avec un état d'âme, qui prévaut dans les files des travailleurs, de préparer rapidement et une prédisposition pour faire face aux luttes futures en défense de nos intérêts. Et avec la claire mission de lutter pour le rôle d'avant-garde politique et physique du mouvement ouvrier et populaire. Nous avons certainement obtenu de nous retrouver avec notre histoire valeureuse et les linéaments révolutionnaires.
5. Notre plate-forme actuelle de lutte priorise la défense de la stabilité de travail de tous les travailleurs au niveau national et la défense intransigeante de nos conquêtes de travail, pour une retraite juste et digne avec un apport divisé en trois ( travailleur, entreprise, gouvernement); par une attention avec qualité et chaleur dans les différentes caisses de santé, pour l'ouverture de marchés et la fermeture de nos frontières et surtout lutter fermement contre la sanction de tous les travailleurs, de nos jours les entrepreneurs foncent avec ces nouvelles méthodes pour faire taire les travailleurs, ainsi prendre aussi demander la destitution de l'association de policiers, de procureurs et juges corrompus qui s'enrichissent a bénéfice de pauvres, nous cherchons aussi un salaire conforme au panier de la ménagère, revenu qui permet à notre familles vivre dignement. Ainsi pour le droit au logement pour tous les travailleurs et le peuple.
6. Le mouvement des ouvriers d’usines revendique les principes inébranlables de l'INDÉPENDANCE POLITIQUE ET SYNDICALE DE CLASSE OUVRIÈRE AVEC LA RÉFÉRENCE AUX ENTREPRENEURS, AU GOUVERNEMENT ET À L'ÉTAT BOURGEOIS, comme aussi les principes du SYNDICALISME RÉVOLUTIONNAIRE. Le syndicat s'est historiquement constitué pour défendre et pour PRESERVER les intérêts des travailleurs dans sa lutte quotidienne contre les capitalistes et l'État, pour qu'il doive garder une distance avec n'importe quel gouvernement en place. L'État bolivien est un instrument d'oppression aux mains des classes dominantes pour subjuguer les classes exploitées; ses institutions comme le Ministère de Travail, sont partialisés dans les faits, en faveur des intérêts des capitalistes. Notre lutte doit être dans le niveau de la lutte des classes, avec nos propres méthodes de lutte tel que l’action directe et la mobilisation ; pour cela c’est urgent récupérer notre mémoire historique, notre ancienne tradition antagoniste et révolutionnaire
7. Les travailleurs nous n'avons rien obtenu avec le fameux "pacte politique", avec le gouvernement, plus au contraire nous avons reçu un nouveau "massacre blanc" aussi comme en 1985, raison pour laquelle nous rompons cet "accord" réalisé aux années antérieures par des dirigeants vendus aux partisans des partis au pouvoir. Ceux qui parlent de reconduire le "processus de changement" ils essaient de confondre les bases, puisqu'il n'y a pas eu, il n'y a pas et il n'y aura aucun changement pour la classe travailleuse. Le 21060 continue pleinement en vigueur dans les usines et sa " fameuse flexibilisation de travail", les instruments que les maîtres du capital utilisent pour violer quotidiennement les droits du travail. Il ne peut pas avoir aucun pacte avec les ennemis de la classe ouvrière.
8. Les ouvriers d’usines nous convoquons pour conformer un front commun de tous les boliviens exploités. Une unité révolutionnaire de tous les secteurs sociaux du pays orienté à arracher du pouvoir exécutif toutes nos demandes et à vaincre la superbe d'Evo.
9. Pour éviter d'arriver à la faillite des entreprises, comme dans le cas d'Enatex et devant le non- paiement de la prime d'utilités et d'autres droits, les travailleurs nous devons récupérer une pratique historique du syndicalisme minier, le CONTRÔLE OUVRIER COLLECTIF que l'on entend par un contrôle sévère de la part de tous les travailleurs du champ financier, au processus productif et à la commercialisation d'une usine déterminée. Le suivi détenu qui évitera préalablement la fermeture de l'entreprise.
10. Nous ne pouvons pas permettre encore un licenciement. Pour ce qu'en face de l'annonce de fermeture de n'importe quelle usine, les ouvriers d’usines nous répondrons avec l'OCCUPATION immédiate ET LA PRISE D’ USINES, pour que celles-ci soient administrées par les ouvriers et de cette façon défendre et être garanties de travail, comme il a été fait par les travailleurs de Point Blanc et Polaire dans le département de La Paz
11 Nous appelons à nos frères ouvriers, à nos organismes matrices pour délibérer, dans le cadre de nos intérêts de classe, sur la direction que nous devons suivre en avant et qu'il ne peut pas signifier une autre option que faire face à la crise, garantir la sécurité professionnelle, développer l'appareil productif, pousser l'industrialisation en réorientant la manufacture de nos ressources naturelles, agrandir le marché interne, créer plus de sources d'emplois; c'est-à-dire finir avec l'exploitation capitaliste qui pille seulement nos sources de richesse. Nous ne pouvons pas consentir à être si seulement force de travail et de vote pour élever nos propres bourreaux. Les ouvriers, avec les paysans et les classes moyennes appauvries des villes, nous devons faire un front commun pour finir avec un système d'oppression qui fait du bien seulement à une poignée d'exploiteurs et des parasites et soumet à la misère aux grandes majorités, en nous orientant à conformer un Gouvernement Ouvrier et Paysan dirigé politiquement par le prolétariat et inspiré des linéaments centraux de la Thèse de Pulacayo de 1946 et la Thèse socialiste de la COB(Centrale Ouvrière Bolivienne) de 1970.
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