Chili - Le 28 octobre 2020
Des millions de travailleurs ont cherché à punir le régime à travers le plébiscite de Piñera et de ses associés de l’ex-Concertation...
La punition du régime pinochetiste et le triomphe des travailleurs et du peuple n’auront lieu qu’avec :
- Piñera hors de La Moneda.
- Les généraux pinochetistes en prison.
- Le cuivre en mains des Chiliens et non des transnationales
-L’éducation gratuite pour le peuple.
- La terre expropriée pour les paysans pauvres mapuche.
-Des retraites dignes pour tous.
Le piège du "plébiscite constitutif" du dernier 25 octobre est déjà achevé. Après le décompte du dernier vote, le gouvernement et la Droite pinochetiste applaudissaient, tandis que l’ex Concertation, le Front Large et les "pacos (policiers) en rouge" du PC célébraient. Et les capitalistes, les banquiers et les transnationales continuent à faire leurs affaires, à piller le pays et avec leur propriété à l’abri du danger du feu révolutionnaire de ceux d’en bas.
Nos prisonniers politiques continuent à être des otages dans les prisons du régime pinochetiste, nous réclamons encore justice pour nos plus de 40 martyrs, nous avons encore plus de 400 compagnons mutilés. Et aucune de nos revendications n’a été résolue. En même temps, la caste des généraux pinochetistes, le cœur du régime, continue à prendre une part des affaires du cuivre et garde avec ses baïonnettes les affaires des transnationales impérialistes.
Nous n’avons rien à fêter !
On nous a volé le salaire, le travail, l’éducation, la santé, les retraites... Ceux d’en haut nous ont tout pris... Et ils veulent que nous nous contentions de quelques pièces de monnaie... CEUX D’EN BAS NOUS DEVONS ALLER CHERCHER LA MONNAIE (maison de gouvernement, NdT).
CEUX D’EN HAUT NOUS ONT TENDU UN PIÈGE !
Ce plébiscite est le produit du "Pacte pour la paix et la nouvelle constitution" de tous les partis de ce maudit régime, pour sauver Piñera et la Constitution de 1980. La tromperie du plébiscite a pour but de nous faire sortir des rues, de nous endormir à nouveau et de faire en sorte que ce soit ceux d’en haut avec leurs mécanismes comme le processus électoral, leur "Convention constitutionnelle" et leurs politiciens corrompus qui changent quelque chose pour que tout reste pareil.
DEHORS PIÑERA MAINTENANT !
À BAS LE PACTE INFÂME DE L’EX CONCERTATION, LE FRONT LARGE ET LE GOUVERNEMENT, QUI NE CHERCHE QU’À SAUVER LA PEAU DES GÉNÉRAUX GÉNOCIDAIRES PINOCHETISTES ET LES AFFAIRES DES TRANSNATIONALES IMPÉRIALISTES QUI PILLENT LE CHILI !
ASSEZ DE MENTIR ET D’ARNAQUER LE PEUPLE REBELLE!
LES TRIOMPHES NOUS LES CONQUERRONS DANS LES RUES ET DE LÀ, NOUS ARRACHERONS NOS PRISONNIERS DES PRISONS, NOUS RENDRONS JUSTICE À NOS MARTYRS ET NOUS OBTIENDRONS TOUTES NOS REVENDICATIONS !
La dignité ne se livre pas et il est temps de redoubler notre lutte. Il faut mettre en place, sans tarder, un : CONGRÈS NATIONAL DE DÉLÉGUÉS DE BASE DE TOUT LE MOUVEMENT OUVRIER, DES CENTRALES SYNDICALES, DE LA JEUNESSE REBELLE ET DES COMMUNAUTÉS MAPUCHE.
Ce sera l’organisation la plus démocratique et représentative de l’énorme majorité des travailleurs et du peuple chilien, de la jeunesse rebelle et des soldats de base qui pourraient décider de s’organiser aux côtés du peuple pour défendre leur vie.
Il faut reprendre le chemin de la grève générale révolutionnaire jusqu’à la chute de Piñera et de tout le régime de la constitution de 1980!
IL FAUT FRAPPER PIÑERA, LE RÉGIME, LES CAPITALISTES ET L’IMPÉRIALISME LÀ OÙ ÇA LEUR FAIT LE PLUS MAL : SUR LEURS PROFITS ET SUR LEURS BIENS ! Après le plébiscite, ils respirent soulagés. Ils ont deux ans devant eux pour rétablir toutes leurs institutions de domination.
Il faut rompre toute collaboration avec le régime infâme !
À bas la bureaucratie syndicale et étudiante collaborationniste qui nous a détourné de ce chemin de lutte et nous a conduit au piège infâme du plébiscite !
LE CHEMIN, C’EST LA RÉVOLUTION!
Il est temps d’aller pour tout ce qui nous a été volé. Il faut aller pour eux tous!
Il n’y a pas et il n’y aura pas de solution à la faim et au chômage; il n’y aura pas de travail décent et il n’y aura pas d’accès à la santé et à l’éducation gratuite si l’on n’exproprie pas et si l’on nationalise pas sans paiement et sous contrôle ouvrier le cuivre et les banques qui asservissent le peuple chilien de leur usure.
Seul un gouvernement provisoire révolutionnaire d’ouvriers et de paysans pauvres, basé sur les organismes d’auto-organisation et d’autodéfense des travailleurs et des masses, pourra satisfaire toutes nos revendications. Seul ce gouvernement de rupture avec la bourgeoisie pourra conquérir une Assemblée constituante révolutionnaire, libre, souveraine et démocratique.
La "Convention Constitutionnelle" approuvée dans ce plébiscite est la fille d’une nouvelle alliance derrière le dos des masses. Elle est totalement truquée. Elle est antidémocratique et une véritable annexe du Parlement des politiciens qui ont administré le régime civilo-militaire pendant 30 ans. Une nouvelle imposture, un nouveau piège, comme ceux avec lesquels le régime civico-militaire pinochetiste a été sauvé en 1988.
Il n’y aura pas d’Assemblée constituante démocratique, libre et souveraine sans désarmer les généraux pinochetistes, sans dissoudre les forces répressives des « pacos » assassins et sans expulser la base militaire yankee de Con Con. Il n’y aura pas d’Assemblée constituante démocratique, libre et souveraine sans rompre avec les pactes économiques, politiques et militaires imposés par les capitalistes avec le régime pinochetiste, pactes de soumission de la nation au pillage impérialiste.
La "Convention constitutionnelle" qui est en train d’être mise en place est un véritable appendice du régime. Il ne peut assumer aucune fonction, ni exécutive, ni législative, ni judiciaire. Elle est soumise au vote de 2/3 de ses composantes et à la grotte des bandits du parlement pinochetiste. Elle ne pourra rompre aucun pacte avec l’impérialisme, ni destituer le gouvernement de Piñera (qui se poursuivra jusqu’à la fin de son mandat) ni influer sur les cinq processus électoraux à venir dans les prochaines années. C’est pourquoi Piñera fête aussi. Ni constituante, ni démocratique, ni souveraine... C’est une escroquerie contre le peuple !
Le gouvernement de Piñera a bien pris soin de maintenir, même s’il perdait le plébiscite, encore le 100% de tout le pouvoir, avec toutes les institutions du régime pinochetiste : sa justice, son parlement, ses pactes et accords internationaux de soumission du Chili à l’impérialisme et ses forces armées et répressives. Pendant ce temps, les généraux pinochetistes, dans l’arrière-boutique, aiguisent leurs sabres pour, devant tout débordement, noyer le peuple dans le sang.
Les directions collaborationnistes des masses voudront maintenant soumettre toute notre lutte indépendante et étouffer le feu de la révolte et de la révolution. Ils veulent mener notre combat à une lutte de pression impuissante sur la Constituante des élites de Piñera, la Concertation, et les "pacos en rouge" du PC... Les mêmes qui gouvernent le Chili depuis des décennies.
Rien ne changera après le dernier vote, sauf la tromperie et le mensonge. Les « pacos » continueront à réprimer le peuple...
Les révolutionnaires du Parti Ouvrier Internationaliste (POI-CI), nous combattons avec les familles des prisonniers et assassinés qui réclament justice, qui ne se trouve pas dans les urnes, mais se conquiert dans les rues. Nous sommes aux côtés de la classe ouvrière des ports, des mines, des usines et des campagnes, mille fois exploitée et mille fois trompée, qui tôt ou tard, en luttant contre la faim et pour la dignité, brisera le voile de la tromperie et de la trahison.
La gauche réformiste veut faire croire aux travailleurs et au peuple révolté qu’avec le vote on peut changer l’histoire et battre les oppresseurs et les généraux pinochetistes qui se sont imposés à feu et sang dans les années ‘70 ! C’EST DU MENSONGE! Nous avons déjà vu ce mensonge avant et c’est fini en tragédie.
En octobre, il y a un an, la jeunesse rebelle sautait les tourniquets du métro. Ceux d’en haut veulent nous faire revenir en arrière et que nous nous contentions de ce qu’il y a. Et ils veulent que nous fêtions le résultat du plébiscite.
Ils ne passeront pas ! La Première Ligne ne se dissout pas ! Elle s’organise et se prépare dans les usines, dans les mines, dans les lycées et universités. Place à l’auto-organisation révolutionnaire des ouvriers, des étudiants et des paysans pauvres ! Cette démocratie de ceux d’en bas est et sera un million de fois plus démocratique que la plus "démocratique" des républiques bourgeoises, qui ne font que cacher et camoufler la féroce dictature du capital.
POUR COMMENCER, PIÑERA DOIT PARTIR TOUT DE SUITE!
GRÈVE GÉNÉRALE RÉVOLUTIONNAIRE !
Le Chili vaincra! Notre révolution et notre révolte combat dans tout le continent américain. En Pennsylvanie, à Portland et aujourd’hui à Philadelphie on se bat contre le régime des pirates impérialistes yankees, qui ont asservi le Chili avec le TLC (Traité de Libre Commerce) et les généraux pinochetistes soumis aux ordres West Point.
On se bat en Équateur, on se révolte en Bolivie et les travailleurs et paysans colombiens se placent dans la première ligne...
Avec des répressions et des massacres, et maintenant aussi avec des pièges pseudo-démocratiques, l’impérialisme et ses bourgeoisies laquais cherchent à jeter de l’eau sur le feu de la révolte et de la révolution.
Notre combat est aux côtés des travailleurs et des paysans pauvres de l’Amérique latine et aux côtés du peuple noir et de la classe ouvrière américaine. Là se trouvent les forces pour la victoire, pour écraser et ne laisser aucune trace du régime pinochetiste et de ses politiciens millionnaires escrocs du peuple.
AU CHILI, IL N’Y AURA DU PAIN, DE LA PAIX ET DE LA LIBERTÉ QU’AVEC LE TRIOMPHE DE LA RÉVOLUTION SOCIALISTE. |
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