Colombie – Le 25 juillet 2021
La lutte internationale de solidarité avec les travailleurs et la jeunesse ouvrière de la Colombie doit être intensifiée
Le 26 juin, en réponse à l’appel lancé par différentes organisations ouvrières et populaires en faveur des travailleurs et du peuple colombiens, une rencontre d’urgence a été organisée avec la participation de dizaines d’organisations combattantes, les Premières lignes de la résistance et des syndicats de Colombie, qui se sont prononcés et ont lancé cet appel. Cette Rencontre a adopté une importante déclaration où il est clairement indiqué qu’elle avait pour but d’organiser la solidarité avec les travailleurs et les étudiants qui luttent dans ce pays contre le régime criminel et le gouvernement meurtrier de Duque.
Avant, pendant et après la Rencontre, ont émergé les déclarations de syndicats, d’organisations des droits de l’homme, de mouvements féministes, d’organisations ouvrières et anti-impérialistes du monde. L’une des résolutions qui ont été convenues lors de cette Rencontre, entre autres, c'est de convoquer pour le 28 juillet à une Journée Internationale de Lutte active pour arrêter le massacre du peuple révolté de Colombie.
L’appel à une grève générale continentale, à des grèves, à des mobilisations dans les rues et à encercler les ambassades et consulats colombiens des représentants de l’assassin Duque dans le monde entier, c’est l’une des autres résolutions adoptées par toutes les organisations qui convoquaient. Ainsi, la Rencontre a décidé d’adhérer à la Journée internationale appelée par la CSP-CONLUTAS du Brésil, le syndicat Union Syndicale Solidaires de France et le Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes.
La Rencontre a appelé à mettre sur pied un Comité international permanent de coordination, de solidarité et de lutte avec le peuple colombien. À mettre sur pied des Comités de Solidarité ouvriers et populaires avec la résistance colombienne, pays par pays et s’organiser avec les milliers de Colombiens réfugiés, exilés et émigrés à la recherche d’un travail dans des dizaines de pays du monde. Voilà la clé et le point de départ pour préparer une grande action de masse, une Journée de Rage Internationale qui sera un pas décisif pour arrêter le massacre en cours.
Cette Journée Internationale de Lutte est appelée et promue par les Premières Lignes de Pereira, de Cali et de différentes villes de la Colombie, par les comités de résistance et par les courants syndicaux combatifs. Même les mères qui demandent justice pour leurs enfants disparus, prisonniers ou assassinés, s’unissent à la convocation de cette journée de solidarité internationale.
Un appel a été lancé à toutes les organisations ouvrières, politiques et anti-impérialistes et aux centaines d’organisations qui luttent dans le monde entier pour la libération des prisonniers politiques et sociaux, de véritables otages dans les prisons des régimes d’oppression, à adhérer à ce document de convocation qui a été approuvé lors de la Rencontre du 26 juin et qui est à la base de l’appel à la Journée de Solidarité Internationale du 28 juillet.
Nous sommes préoccupés par le silence de certains des participants qui ont accompagné cette importante Journée Internationale de Lutte et de Solidarité, comme CNSSyP de Colombie, la CSP-CONLUTAS du Brésil quand il est essentiel d’approfondir par mille la solidarité internationale face à l’attaque redoublée du régime.
Le régime fasciste de Duque redouble l’attaque contre les masses, perquisitionne et arrête des dizaines de jeunes sans mandat judiciaire et avec de fausses preuves.
Il faut empêcher le silence, l’activité internationale ne peut être paralysée... Il faut redoubler la lutte et la solidarité au niveau mondial.
Aujourd’hui, la répression et la persécution contre les jeunes d’avant-garde qui ont affronté le gouvernement de Duque se sont intensifiées, ce qui a signifié la prison pour des dizaines de jeunes combattants des premières lignes et de dirigeants syndicaux qui ont été présents aux différentes journées de protestation, commencées le 28 avril dernier, lorsque le Comité National de Paro -CNP-, dirigé par les centrales ouvrières, effrayé par la présence massive de manifestants ce jour-là, a suspendu immédiatement la journée du 1er mai, et il a invité à célébrer par voie virtuelle, cette commémoration mondiale de la journée du travailleur.
Il faut approfondir la Solidarité Internationale du 28 juillet, en rappelant que, au cours de la Rencontre, les protagonistes se sont présentés et nous les avons écoutés. C'est le cas des jeunes de la Première Ligne de Cali, de Siloé et de Pereira, des mères de détenus et de disparus, des mères et grand-mères des premières lignes, des travailleurs et combattants de Bogota, de Cartagena et de Medellin.
À l’heure actuelle les premières lignes sont battues par l’action répressive du régime, qui persécute les jeunes combattants et leurs familles, disparaissant, assassinant et emprisonnant nombre de nos dirigeants, les accusant sans preuve de nombreux crimes, parce qu’ici en Colombie, c’est un crime de protester contre le régime et ses mesures anti-populaires. Alors que les mères et les familles de ces combattants continuent d’être persécutées et terrorisées, menacées aussi par des groupes paramilitaires, comme c’est le cas du groupe narco-paramilitaire "La Cordillera" à Pereira, dans le Viejo Caldas et dans le Norte del Valle.
Nous espérons que ces dénonciations seront transmises et diffusées à toutes les organisations et à tous les courants qui ont participé de la Rencontre internationale en appui aux masses colombiennes du 26/6, afin qu’ils les prennent en main et pour approfondir la solidarité internationale avec les travailleurs et le peuple colombiens.
Assez de silence complice avec le régime paramilitaire meurtrier d’Uribe-Duque...
Participons à cette importante journée de lutte et de dénonciation. Il n’y a pas de temps à perdre!
En Colombie, les masses résistent très durement et font face à une répression féroce de l’État, qui arrête, emprisonne et assassine ceux qui s’opposent à lui. Ça suffit !
Nous ne pouvons pas permettre que, lorsque la lutte recule momentanément, les forces répressives et l’État poursuivent, emprisonnent et assassinent le meilleur des combattants de la résistance et des premières lignes !
Pour une Journée de Rage et de Lutte Internationale pour arrêter le massacre du gouvernement de Duque et du régime uribiste contre le peuple colombien !
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