Argentine - Le 26 juin 2021
SOS Colombie
Ils nous tuent
Des énormes journées de lutte et solidarité avec les travailleurs et la résistance colombienne
Nora Cortiñas, Mères de la Place de Mai-Ligne fondatrice
“Assez de tuer, Assez de torturer,
assez de produire de disparitions !”
Je suis Nora de Cortiñas, j’appartiens aux Mères de Plaza de Mayo - Ligne Fondatrice. Aujourd’hui, nous vivons une journée spéciale, d’abord, parce que nous sommes aux côtés de toutes les mères qui souffrent de ce fléau de la violence dans plusieurs pays frères-voisins. En outre, c’est la date du meurtre de Dario et Maxi. En outre, nous cherchons aussi Teruel ; nous cherchons Guadeloupe. Les disparitions sont en cours. Il semblerait qu’ils ne se sont pas effacés de la méthodologie qu’il y a dans n’importe quel pays pour poursuivre et disparaître et qu’il y a aussi dans notre pays. Nous ne savons pas quel est le but de poursuivre et de faire disparaître une fille de cinq ans, un jeune homme de 22 ans et ainsi il y a une large liste. Les disparus sont encore là. L’histoire de Santiago Maldonado, de Arruga, n’est encore pas éclaircie. Les Mères, nous sommes en train de recherche pour que les dossiers soient ouverts et qu’ils nous disent enfin ce qui s’est passé avec tous les détenus disparus. Nous poursuivons la lutte pour la mémoire, la vérité et la justice.
Et aujourd’hui, je veux, au nom des Mères de Place de Mai - Ligne Fondatrice, embrasser les mères et les pères, les familles de cette violence déchaînée dans cette partie du monde. Je veux aussi embrasser et dire que nous sommes avec eux, où ils peuvent nourrir leurs enfants, où ils peuvent avoir un travail et un salaire décent. Nous voulons saluer en particulier les infirmiers, les infirmières, les travailleurs de la santé qui sont très maltraités par l’État et qui, en ces jours de pandémie et avec une très grande perte d’eux, d’elles, ainsi que de nos amis et amies, nous luttons pour mettre fin à cette situation terrible qu’apporte la pandémie. Nous demandons aux gens de prendre soin eux-mêmes ; que chacun personne négligée peut provoquer la mort de centaines de personnes. Donc, aujourd’hui, je veux dire que nous nous souvenons de tous ceux qui sont tombés aussi en Argentine, jeunes garçons tombés aussi par la balle criminelle policière. Et nous devons continuer à lutter pour mettre fin à cette violence.
(...) Il y a quelques jours seulement, nous avons reçu notre commission qui s’est rendue en Colombie pour exprimer sa solidarité avec toutes les victimes de cette violence déclenchée par l’État, par le gouvernement colombien. Assez de tuer! Assez de torturer! Assez de produire des disparitions! Assez de persécutions!
Et nous demandons aussi que soit éclaircie l’histoire des 43 réprimés à Ayotzinapa.
Nous sommes ensemble, nous les embrassons depuis l’Argentine, nous sommes unis par l’amour et nous continuerons avec l’amour vers le peuple tout le temps qu’il soit nécessaire et qu’il est tout. Merci.
Les détenus et détenues disparus, présents ! Maintenant et toujours !
Jusqu’à la victoire à jamais ! Nous vaincrons !" |