Colombie - le 5 mai 2021

Depuis la commune de Cali

Du 28 avril au 5 mai... de l’arrêt du travail à la grève générale insurrectionnelle!

La Colombie ouvrière, paysanne et de la jeunesse rebelle s’est déjà levée!

Il faut transformer la ville en Commune !

La lutte continue! Les masses demandent la démission du gouvernement et appellent à constituer des comités par quartiers, la milice et à se centraliser dans une grande Commune ! 

Avec une résistance tenace, depuis le 28 avril, avec la Grève Nationale Indéfinie, après une semaine de durs combats de barricades, de blocages, de caserolazos (manif dans laquelle on fait du bruit avec des casseroles, NdT), la Jeunesse Révolutionnaire a montré la voie aux autres exploités d’Amérique Latine, avec pour résultat l’intégration active et belliqueuse des ouvriers, des habitants de quartiers, des femmes combattantes, des indigènes et des habitants en général de la quasi-totalité des villes colombiennes. La solidarité et l’unification de cette lutte ont été la constante dans l’affrontement actuel des classes.
La lutte qui a commencé contre la réforme prévisionnelle ne s’arrête pas et demande la démission du gouvernement de Duque et la chute de ce régime meurtrier; appelant depuis les Assemblées à constituer des Comités par quartiers, par chemins dans les différentes villes, en organisant l’autodéfense contre la police meurtrière et l’ESMAD (escadron mobile anti-émeutes) qui a déclenché un massacre qui fait depuis deux jours des exécutions contre le peuple désarmé.
Défendant les intérêts de l’oligarchie et sa soif de profit à tout prix, l’État bourgeois n’écoute pas la revendication des exploités et ne s’en soucie pas. Au contraire, il ratifie ses mesures d’oppression et d’exploitation (réformes fiscales, de la santé, des retraites, etc.) en resserrant encore plus le nœud au cou qui asphyxie jusqu’à la mort les travailleurs. Il répond également de manière criminelle en envahissant les rues et les routes du pays avec des milliers de policiers, de soldats, de chars, et le ciel avec des hélicoptères, dans une véritable guerre d’extermination contre les humbles et les exploités.
Malgré la tromperie que le gouvernement a tenté de monter avec des promesses de retirer la réforme fiscale, l’ensemble des masses savent que ce n’est qu’en faisant rouler la tête de Duque, du gouvernement en général, des ministres et du parlement que nous pourrons battre les réformes. C’est pourquoi la lutte doit continuer, elle ne doit pas s’arrêter et ceux d’en bas nous devons mettre sur pied notre pouvoir contre celui de ceux d’en haut pour que ce soient eux qui paient la crise.
Aujourd’hui, à Cali et dans toute la Colombie, se multiplient les massacres, l’emprisonnement et la disparition contre ceux qui combattent dans les rues contre la tristement célèbre réforme fiscale de Duque et, en particulier, contre les jeunes révolutionnaires qui, avec beaucoup de courage, d’audace et de détermination, sans hésitation, ont teinté les rues de sang prolétarien. C’est le même sang versé par les exploités en Syrie, en Équateur, au Chili, en Palestine, dans un combat ouvert contre leur ennemi commun: l’impérialisme yankee et les régimes bourgeois laquais.
La nuit, l’armée et la police cherchent à contrôler les villes, en massacrant, en séquestrant et en utilisant la terreur... Rejetons tout piège, électoral ou parlementaire... Que les masses mettent en place le pouvoir populaire et répondent en formant des organismes de double pouvoir, comme les assemblées populaires dans chaque quartier, usine, entreprise, université, les comités d’approvisionnement, les comités d’indigènes, de paysans et de négritudes. De même, nous appelons les femmes à s’organiser. Il faut  mettre en place des comités de santé dans les hôpitaux et les cliniques pour servir le peuple. Des comités de transport pour mobiliser les travailleurs, les blessés et la nourriture.

Il faut former un COMITÉ DE LUTTE NATIONAL pour mettre sur pied la COMMUNE OUVRIÈRE ET PAYSANNE.
Il faut former un COMITÉ DE LUTTE LATINO-AMÉRICAIN, aux côtés des lutteurs du Chili, de la Bolivie, de l’Équateur, de l’Argentine, pour coordonner la solidarité continentale et mondiale, ainsi que pour soutenir la lutte révolutionnaire des peuples en Syrie et en Palestine, pour appeler à un CONGRÈS CONTINENTAL.
Les CAIS brûlent, il faut mettre le feu au pouvoir de ceux d’en haut ! La Colombie est déjà la Syrie de 2011... mais sans les Conseils Armés... il faut les construire maintenant !
Il n’y aura pas de paix sans justice !
Il n’y aura pas de justice sans la révolution !
Place aux ouvriers et aux paysans révolutionnaires !
De l’arrêt du travail à la grève générale insurrectionnelle !
Ni les réformistes ni les institutions bourgeoises ne résoudront cette crise !
Les martyrs de la jeunesse et de la classe ouvrière sont une grande gifle à l’horrible visage de la bourgeoisie, de ses laquais et de ses serviteurs, les conciliateurs !
Honneur et gloire à ceux qui sont tombés dans le combat! Pour eux tous, pas une minute de silence et toute une vie de combat!
Stop au génocide, à la répression, aux massacres et aux disparitions !
Il faut mettre en place des comités armés pour faire face à l’attaque de la bande d’hommes armés de la bourgeoisie et de l’impérialisme : l’armée, la police, l’ESMAD et le CTI!
Des comités de soldats ! Ils doivent désobéir leurs supérieurs !
Les travailleurs nous gagnerons le respect devant les barbares et les oppresseurs du gouvernement bourgeois !
Dehors Duque et les bases militaires Yankees !
Expropriation sans paiement et sous contrôle ouvrier de Chiquita Brands, des multinationales impérialistes et de leurs banques !
Dehors l’impérialisme !
À bas le TLC ! Dehors le FMI !
La Colombie sera socialiste ou une colonie de Wall Street!

Correspondant depuis Cali
Le 5 mai 2021