5/6/22
Les assassins de l’OTAN montent leur sommet les 29 et 30 juin à Madrid...
OTAN non ! Les bases dehors ! Non à l’impérialisme et à ses agents !
À bas l’accord entre l’OTAN et son gendarme Poutine pour se partager l’Ukraine !
Poutine, le gardien des affaires de l’impérialisme en Eurasie, hors de l’Ukraine et de la Syrie!
À bas le gouvernement PSOE-Unidas Podemos, le gouvernement agent de l’OTAN,
qui, avec le PP, Vox et le Roi, la soutiennent!
À bas la Monarchie, la gérante de l’industrie de l’armement !
- Expropriation sans paiement et sous contrôle ouvrier de toute l’industrie de la guerre !
- Confiscation du profit de guerre et expropriation des trafiquants de l’industrie de la guerre !
- Non au programme d’armement de l’État !
- Armement des ouvriers sous contrôle ouvrier!
- Remplacement de l’armée régulière par une milice ouvrière !
Grève générale européenne contre la machine de guerre!
Pour les États-Unis socialistes d’Europe!
Les jours 29 et 30 juin aura lieu à Madrid le Sommet de l’OTAN, suite à la demande du gouvernement "progressiste" du PSOE-Unidas Podemos pour en être les hôtes. Il est paradoxal que le week-end précédent aura lieu une manifestation contre ce sommet de l’OTAN à laquelle assisteront différents groupes politiques, y compris Podemos, Izquierda Unida (IU) et le Parti communiste d’Espagne (PCE) qui font partie du gouvernement qui parraine et accueille le Sommet.
La gauche du régime monarchique de 1978, représentée par le PCE, IU et Podemos, se révèle non seulement être une patte essentielle du régime monarchique espagnol, mais aussi des agents de l’impérialisme et de son bras armé, l’OTAN. Sous la discipline du Roi, la social-démocratie et le stalinisme sauvent le système tout en trompant vilement la classe ouvrière : IU dit "OTAN non" mais n’appelle pas à rompre avec le gouvernement du PSOE qui, avec le PP et Vox, soutient l’OTAN. La politique de "OTAN non" de Unidas Podemos n’est pas anti-impérialiste parce qu’il soutient les forces bourgeoises qui, à leur tour, soutiennent l’OTAN. Il gouverne avec l’OTAN, il est dans un gouvernement de l’OTAN. Ce gouvernement, dont la vice-présidente est Yolanda Diaz, du PCE, veut en outre augmenter son budget militaire à 2% du PIB, comme l’exigent les Etats-Unis. Comme si cela ne suffisait pas, ce gouvernement, qui fait partie intégrante du régime monarchique de 1978, cache que la Maison Royale n’est pas seulement impliquée dans la vente d’armes internationales, mais qu’elle est également la gérante commerciale de l’industrie de l’armement interétatique, par exemple avec le gouvernement d’Arabie Saoudite. Les Bourbons et leur régime sont donc le soutien essentiel de l’OTAN, en tant que bras armé des transnationales et de l’impérialisme.
Le slogan "OTAN non" de cette gauche du régime n’a rien à voir avec le sentiment anti-impérialiste des travailleurs. La politique de "OTAN non" de Podemos et du PCE-IU est celle d’un "Oui à un monde multipolaire", soutenu par l’impérialisme en tant que police mondiale en alliance avec les troupes de Poutine et le régime de Pékin comme principaux pôles contre-révolutionnaires. L’anti-impérialisme de cette Nouvelle Gauche, qui a le stalinisme à l’intérieur, est faux. Son monde multipolaire, c’est que Poutine massacre l’Eurasie, la Syrie et l’Ukraine au compte de l’impérialisme, à qui il garde les affaires.
Dans les régions du monde où les Etats-Unis ne peuvent pas intervenir directement parce que leur classe ouvrière se lancerait dans les rues, comme lors de Vietnam et d’Irak, il utilise des gendarmes, comme Poutine, pour faire des déploiements pour vaincre des processus révolutionnaires. Ce monde multipolaire auquel aspirent la social-démocratie et le stalinisme comprend aussi que la Chine joue un rôle plus important dans le Pacifique, en se partageant les affaires avec l’impérialisme. Et également dans ce monde multipolaire, le gâteau de l’Ukraine est sur la table des négociations pour être distribué entre les différents gangs impérialistes américains et européens après le massacre de Poutine.
Pour les ouvriers, le mot d’ordre "OTAN non" veut dire lutter contre l’impérialisme. Le PCE-IU et Podemos, subordonnés à un PSOE qui nous a introduits à l’OTAN il y a 40 ans, sont des agents de l’impérialisme. C’est pourquoi, pour lutter contre l’OTAN, il faut vaincre le stalinisme et cette Nouvelle Gauche, qui sont au gouvernement avec les politiciens de l’OTAN. Et pas seulement dans le gouvernement, dans la direction de Podemos à Madrid il y a Julio Rodriguez, ancien général de l’OTAN et chef d’état-major de la Défense (JEMAD).
En outre, la "neutralité" pour laquelle Podemos et le PCE-IU plaideraient est fausse. On ne peut pas plaider pour que l’État Espagnol quitte l’OTAN si l’impérialisme espagnol continue d’exister et de piller le monde. Franco était également "neutral" et l’État Espagnol continuait, comme il le fait aujourd’hui, à tirer profit des colonies et du marché de l’Amérique Latine. Les révolutionnaires trotskistes lient étroitement le mot d’ordre de "OTAN non" à celui de "l’impérialisme espagnol, hors des colonies et des affaires de l’Amérique latine et des peuples opprimés qu’il subjugue !". Le mot d’ordre de "OTAN non" doit être un point de départ contre l’impérialisme, et non un slogan-pantomime comme l’utilise la gauche du régime monarchique qui soutient l’OTAN au fond.
Le sens du "OTAN non !" pour les révolutionnaires trotskistes
Aucun des groupes qui manifesteront contre le sommet de l’OTAN ne remplira de contenu ce mot d’ordre. En ce moment, dire "OTAN non" doit être lié au mot d’ordre "À bas l’invasion de Poutine en Ukraine !" parce que nous savons qu’avec l’OTAN ou avec Poutine, l’Ukraine sera une colonie sous tutelle. De nombreuses branches pro-Poutine du stalinisme légitiment le rôle de gendarme de Poutine et son invasion contre-révolutionnaire de l’Ukraine, cachant qu’il a un accord avec l’OTAN pour se partager l’Ukraine. Selon cet accord, c’est Poutine qui massacre.
Dénoncer l’OTAN et ne pas dénoncer ses accords avec la Turquie et la Russie pour massacrer l’Eurasie, l’Ukraine et la Syrie est une pantomime. L’OTAN discipline les peuples du monde, y compris l’Union Européenne, et pour discipliner l’Eurasie, elle utilise son gendarme Poutine. Hors de l’Eurasie l’OTAN et tous les gardiens des affaires de l’impérialisme !
La seule façon de se battre pour un "OTAN non !" c’est en plaidant pour l’expropriation sans paiement et sous contrôle ouvrier de toute l’industrie de guerre de l’Etat Espagnol du régime monarchique (les usines d’armes, les bateaux de guerre, etc.). La guerre est une entreprise commerciale gigantesque, c’est une industrie de profit pour les grands bourgeois, qui sont les principaux fournisseurs de la guerre. C’est pourquoi nous devons défendre le contrôle ouvrier comme première étape dans la lutte contre les fabricants de la guerre. L’expropriation sans paiement et sous contrôle ouvrier de toute l’industrie de guerre est la seule chose que peut garantir "l’OTAN dehors".
La gauche stalinienne et social-démocrate met sur la table son slogan réformiste d’impôts sur les gains de guerre. Les révolutionnaires trotskistes, nous opposent à cette consigne inutile celle de lutter pour la confiscation du profit de guerre et l’expropriation des trafiquants de l’industrie de la guerre. Pour s’opposer au programme d’armement de l’Etat, nous devons défendre l’armement des ouvriers sous contrôle ouvrier, en remplaçant l’armée régulière par une milice ouvrière. Voilà le sens de "OTAN non !" pour les révolutionnaires trotskistes.
Ceux qui disent "OTAN non", en Ukraine se sont tus et ont dit "FMI oui" quand il a imposé un plan agressif sur le pays, plan contre lequel la classe ouvrière s’est soulevée de Kiev au Donbass en 2014. Notre "OTAN non" est aussi un "FMI non" et un "non au Maastricht impérialiste" et un "pour les Etats Unis Socialistes d’Europe". Supposer qu’il puisse exister un État Espagnol ou une Union Européenne en dehors de l’OTAN, mais en présence de l’impérialisme européen et espagnol, c’est croire que le Maastricht impérialiste pourrait être réformé, comme le proposaient au début de la crise Varufakis et Mélenchon dans leur fameux Plan B pour l’UE, avec Podemos, IU-PCE et les ex-trotskistes anticapitalistes avec leur député européen Miguel Urban à l’intérieur. Tous ces réformistes voulaient démocratiser l’Europe impérialiste de Maastricht, de la même manière qu’ils luttent aujourd’hui, en tant qu’agents de l’impérialisme qu’ils sont, pour nous faire avaler l’OTAN. Ces traîtres veulent nous faire croire qu’on peut expulser l’OTAN à travers le vote, alors quand ce Sommet de l’OTAN arrive à Madrid, ils convoquent juste à une misérable manifestation. Les réformistes veulent un référendum sur l’OTAN pour voter « Non », non pas pour vaincre l’impérialisme, mais pour qu’il y ait ce nouveau monde multipolaire, au service de l’impérialisme.
Lors de la manifestation contre le Sommet, certains groupes d’ex-trotskistes tels que Anticapitalistes (le groupe frère du NPA français) et la CRT (la branche du PTS argentin dans l’État espagnol) iront dans un bloc soi-disant "anti-impérialiste" et "anti-gouvernemental" contre l’OTAN. Nous, trotskistes, affirmons qu’on ne peut pas être contre le militarisme impérialiste en détournant le regard et en cachant délibérément la résistance et la classe ouvrière ukrainiennes qui luttent contre l’envahisseur Poutine, gendarme de l’OTAN. Avec cette politique, ces ex-trotskistes se mettent à la traîne du stalinisme et jouent le jeu de Poutine et de l’OTAN. Et ils finissent par mener la même politique que les staliniens des Partis "communistes", soutenant le contre-révolutionnaire Poutine. Dans cette guerre on ne peut pas avoir une politique abstentionniste, neutral, disant qu’il s’agit d’une guerre à deux camps réactionnaires comme disent ces ex-trotskistes, égalisant les envahisseurs russes et le peuple envahi ukrainien, c’est faire le jeu de Poutine et de l’impérialisme. Pour ces réformistes, la classe ouvrière et la nation ukrainienne n’existent pas, alors que ce sont eux qui meurent et sont détruits dans cette guerre d’occupation. Ces courants coïncident avec Poutine et avec l’OTAN, en ce que l’Ukraine ne doit pas être une nation indépendante, et elles éliminent ainsi toute demande anti-impérialiste et empêchent les classes ouvrières ukrainienne et russe de prendre en main la direction politique et militaire de la guerre.
D’autres ex-trotskistes, les morenistes de Courant Rouge (la LIT-QI) et de Lutte internationaliste (l’UIT-QI), les courants "pro-Ukraine" de la gauche réformiste, exigent de l’OTAN et des gouvernements impérialistes qu’ils envoient des armes pour gagner la guerre. Nous, trotskistes, affirmons que cela, c’est conduire la résistance et la lutte nationale dans une impasse. Les ouvriers européens, avec la méthode de lutte de la grève générale, avec la résistance ouvrière ukrainienne et les ouvriers russes qui luttent contre Poutine, ce sont les seuls qui pourront remettre la classe ouvrière ukrainienne au centre de la guerre actuelle, pour écraser l’invasion "grand" russe de Poutine, conquérir son indépendance nationale et être l’avant-garde de la lutte contre l’OTAN et les puissances impérialistes dans toute l’Europe.
Pour cela, il faut gagner la direction ouvrière de la guerre en luttant contre la direction bourgeoise de la guerre. Seule une direction ouvrière de la guerre peut vaincre Poutine et mettre fin au pillage de l’impérialisme et du FMI en Ukraine. Il ne faut avoir aucune confiance en Zelenski et sa direction bourgeoise et pro-impérialiste de la guerre. Nous savons que Zelenski négocie déjà la partition de l’Ukraine avec des oligarques russes et ukrainiens.
Pour une Bienvenue en enfer pour l’OTAN à Madrid !
Les révolutionnaires trotskistes, nous disons que seule une grève générale en Espagne et dans toute l’Europe peut arrêter l’OTAN et toute sa machine de guerre. Le 20 mai dernier, les ouvriers italiens ont mené une grève générale et sociale, première action de solidarité internationaliste de classe des ouvriers européens envers leurs frères, les travailleurs ukrainiens, contre Poutine et l’OTAN.
Nous devons exiger aux centrales syndicales une Grève Générale en Espagne devant la visite de l’OTAN à Madrid. Une simple manifestation est une plaisanterie. Il faut paralyser les usines et les centres d’étude, les bus et les trains, les machines et les outils, il faut tout paralyser. C’est ce qu’ils méritent. Gagnons les rues ! Pour une Grève Générale Révolutionnaire ! Que l’OTAN, ses serviteurs et ses partenaires qui la soutiennent s’en aillent ! L’OTAN doit trouver un État Espagnol avec les ouvriers debout, ce serait le deuxième pas vers la grève générale européenne pour arrêter la guerre, après l’action en Italie. Il faut la plus grande unité d’action des ouvriers qui luttent. Nous appelons en particulier tous ceux qui se revendiquent du trotskisme pour soutenir le syndicalisme de classe et combatif pour battre les syndicats du régime, CCOO et UGT, qui, à côté de la gauche du régime (Podemos, IU-PCE, etc.) ne veulent pas arrêter le pays, même s’ils ont le mot d’ordre "OTAN non". Nous devons accueillir l’OTAN à Madrid en 2022 avec un Enfer comme ce fut en 2017 à Hambourg lors du Sommet du G20.
À ceux qui dirigent la classe ouvrière, qui disent faire face à l’OTAN, nous disons d’ouvrir les fronts et d’appeler à la grève, de suivre l’exemple des travailleurs italiens. Il est urgent un comité pour la grève générale immédiate !
Mais nous savons que le réformisme prétend être contre l’OTAN en paroles, mais refuse de prendre des mesures pour la vaincre parce qu’il d’agit de partis socialistes-impérialistes qui ne se soucient pas du tout du massacre contre la classe ouvrière mondiale.
Comme d’habitude, eux, ils font les guerres et nous, nous mettons les morts. Pour arrêter l’OTAN et son gendarme Poutine et agir en soutien des masses ukrainiennes, il faudrait fermer les ports pour qu’aucun navire de l’OTAN ou de Poutine ne débarque. Ce n’est qu’ainsi que les ouvriers pourront prendre la direction de la guerre en Ukraine pour chasser Poutine, l’OTAN et Zelensky, et remettre en place la dictature du prolétariat que les staliniens ont livrée. Nous appelons la classe ouvrière européenne à arrêter cette guerre qui n’est que pour se partager l’Ukraine ! Il faut arrêter les généraux bouchers de Poutine et les assassins de l’OTAN!
Les ouvriers russes sous les armes doivent fraterniser sur le front avec les Ukrainiens et renverser le fusil et ne pas tuer ses frères de classe. En même temps, les ouvriers et la résistance ukrainienne doivent former des Comités d’ouvriers et de soldats de base et gagner une direction prolétarienne de la guerre qui combatte pour l’unité de la classe ouvrière ukrainienne de Kiev au Donbass contre les deux oligarchies, celle pro-russe et celle pro-occidentale. Et les ouvriers européens doivent avoir la plus large solidarité internationaliste, en envoyant des vivres et des milices ouvrières internationales, comme aux années 30 pendant la guerre civile espagnole.
Guerre à la guerre !
Il faut désarmer l’OTAN !
Grève générale révolutionnaire dans toute l’Europe !
Arrêtons l’occupation de Poutine en Ukraine !
Sous la botte de Poutine ou de l’OTAN, l’Ukraine restera une colonie sous tutelle !
Pour une Ukraine ouvrière, soviétique et indépendante !
OTAN non, les bases dehors !
Que l’OTAN, ses serviteurs et ses partenaires qui la soutiennent s’en aillent !
Non au sommet de Madrid, ni ici, ni ailleurs !
Sortez vos bases de l’état Espagnol et de tout autre pays !
À bas l’accord de l’OTAN avec son gendarme Poutine pour se partager l’Ukraine ! Dehors Poutine, le gardien des affaires de l’impérialisme en Eurasie, en Ukraine et en Syrie!
Dehors le gouvernement otaniste du PSOE, Podemos et le PCE-IU, qui sera aux côtés du PP, Vox et le Roi au Sommet ! À bas la Monarchie, la gérante de l’industrie de l’armement !
L’alternative à l’OTAN n’est pas un monde multipolaire, d’agents de l’impérialisme!
Non à l’OTAN et dehors les impérialismes, y compris l’espagnol, qui pillent le monde!
L’OTAN, le FMI et le Maastricht impérialiste ne peuvent pas se réformer!
Expropriation sans paiement et sous contrôle ouvrier de toute l’industrie de guerre !
Confiscation du profit de guerre et expropriation des trafiquants de l’industrie de la guerre !
Non au programme d’armement de l’État !
Armement des ouvriers sous contrôle ouvrier !
Remplacement de l’armée régulière par une milice ouvrière !
Grève générale européenne contre la machine de guerre!
Pour les États-Unis socialistes d’Europe!
DEMOCRACIA OBRERA – État Espagnol
(membre de la FLTI - Collectif pour la Refondation de la Quatrième Internationale)
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