France –Le 27 mai 2018
Les travailleurs et étudiants continuent la lutte avec des grèves et des manifestations…
Grève générale révolutionnaire pour vaincre l’offensive capitaliste ! Dehors Macron!
Ce 22 mai, les fonctionnaires ont mis en scène une grève et mobilisation contre l'offensive du gouvernement Macron. Encore une fois, une grande journée de grève et de mobilisation a été réalisée dans toute la France, qui a rassemblé plus de 140 mille manifestantes dans tout le pays, dizaines de milliers à Paris. Les fonctionnaires sont sortis dans les rues pour faire face - pour la troisième fois depuis son élection - à l'attaque du gouvernement Macron contre les services publics. Cette attaque implique une réduction de budgets, suppression de postes de travail et liquidation des conventions et des conquêtes de ses travailleurs.
Le personnel de crèches, de jardins maternels, d'enseignement primaire, de transport aérien et routier et logistique, des travailleurs du secteur d'énergie et aussi de la santé, le personnel des hôpitaux et des services sociaux ont fait de la grève. Les employés des bureaux qui s’occupent des chômeurs (Pôle emploi) se sont jointes aussi à la grève, protestant contre le plan de réduction de quatre mille postes de travail du secteur dans les trois années suivantes; tout comme ceux de service météorologique et les postiers, entre d’autres. De plus, les employés d'Air France, qui continuent sa lutte pour l’ augmentation de salaires, ainsi que les cheminots, qui continuent avec sa lutte de deux jours de grève sur cinq depuis le 3 avril et laquelle est prévue jusqu'au 28 juin, soit un total de 36 jours de grève dans trois mois.
Les étudiants, qui continuent de faire face au plan de sélection pour pouvoir entrer à l'université, se sont joints à cette journée. Les lycéens ont bloqué les lycées et se sont rendus près des étudiants universitaires à la mobilisation, avec des banderoles portant les inscriptions « Tolbiac mobilisé » (l'une des universités occupées et puis délogée) et « Même Macron, même combat ». Quand la manifestation se dispersait, des dizaines de jeunes ont occupé le lycée Arago. La police est intervenue pour mettre fin à cette occupation en menant plus d’une centaine de détenus, parmi eux beaucoup de lycéens, en ouvrant procédures pénales par lesquelles sept d’entre eux doivent se présenter à déclarer et 14 mineurs devront se présenter devant un juge de mineurs. C'est que le gouvernement de la Ve République est prêt à passer à coups de matraque son offensive.
Beaucoup de jeunes du mouvement Black Block qui ont marché le 22, ont également été arrêtés, bien que dehors de la colonne principale. Et près de la Place de la Bastille, ils se sont affrontés aux forces de répression que, comme d’habitude, ont réprimée avec canons à eau et gaz lacrymogène.
La haine contre ce "gouvernement des riches", comme l’appellent les exploités, augmente chaque jour. Mais les travailleurs savent que c'était le gouvernement de François Hollande qui a initié l'actuelle offensive menée contre eux, car il a été qui a imposé la réforme du code de travail. C’est pour cela ce 22 mai, comme ils l'ont fait le 22 mars, Olivier Faure, secrétaire du Parti Socialiste, et d’autres membres du PS qui voulait participer à cette mobilisation, ont été interpellés et chassé de la marche par les fonctionnaires au cri de « dehors, pourri », « à bas le Parti socialiste », et ainsi ils ont empêché que ce parti patronale marche près d’eux.
Pour sa part, le gouvernement reste ferme dans sa décision, il ne pense pas reculer de ses réformes, au contraire, est prêt à les approfondir pour aller jusqu'à la fin, tel qu’il a dit depuis la Russie. C’est que Macron, en plus d'attaquer les travailleurs du secteur privé pour augmenter la productivité et la compétitivité, doit réduire le déficit. C’est pour ça qu'il décharge une offensive brutale sur les travailleurs du secteur public, qui est en suppression de 120 mille postes de travail d'ici à 2022 et le gel du taux sur lequel le salaire des fonctionnaires est calculé.
En face de cela, les neuf centrales syndicales des fonctionnaires au niveau national, ont convoqué, tous ensembles pour la première fois dès 2010, à la journée de grève et mobilisation du 22 mai.
Alors qu'ils ont appelé à cette action de forme unifiée, la réalité est que la bureaucratie a séparé cette lutte de celle des travailleurs privés. Elle divise, sépare, appelle les luttes partielles quand les travailleurs ont besoin d'unifier son combat. Et ainsi ils le démontrent : ils réclament une grève générale et démontrent dans les rues qu’ils ont des forces suffisant pour cela! Là ils sont, les cheminots, les travailleurs d'Air France, de la santé, les enseignants, les fonctionnaires, les travailleurs de Carrefour, les retraités et les étudiants. Cependant, la bureaucratie se refuse à appeler à une grève générale nécessaire pour arrêter l'attaque et pour faire tomber le gouvernement détesté de Macron, parce que tel que le secrétaire confédéral de la CGT confesse, son "objectif n'est pas d'avoir la tête de Macron mais un changement de politique".
Avec ces directions on ne peut pas lutter! La force de classe ouvrière reste dans l'unité des exploités et dans ses propres forces. Prenons cette lutte à nos mains pour battre l'attaque et le gouvernement! Pour cela conquérons une grève générale révolutionnaire, qui reprend la lutte contre la loi El Khomri et qui ouvre le chemin au mai français!
Nous avons tiré des leçons de notre lutte : en 2016 la bureaucratie nous a livrées dans la négociation avec le gouvernement de Hollande. Et voilà elle a pu le faire avec la complaisance des anticapitalistes et de toute la gauche réformiste qui l'a soutenue. Et maintenant cette bureaucratie, prépare sûrement le chemin de la livraison telle qu’elles ont fait en 2016, puisqu'elles veulent conduire à l'usure aux travailleurs qui se battent depuis mars pour après s'asseoir à négocier avec le gouvernement et à dire "on a fait tout ce que l'on a pu".
Pour cela, la classe ouvrière française pour pouvoir triompher, doit vaincre et expulser à la bureaucratie de la CGT, de la CFDT, de FO, d'UNSA, de SOLIDAIRE, de SUD et d'autres centrales. Dehors la bureaucratie qui nous livre, de nos organisations ouvrières! Que personne ne nous vole notre combat!
Place à l'auto organisation de la classe ouvrière! La classe ouvrière doit mettre sur pied les organismes d'auto organisation tels les piquets de grève et comités d’usine où les travailleurs occupés et chômeurs, les syndicalisé et précaires, les migrants et les réfugiés s'organisent.
Coordinatrice nationale des organismes de lutte qui centralise et coordonne ce combat!
Unité ouvrière - estudiantine dans une défense de l'éducation publique et gratuite pour tous!
Pour assemblées générales qui définissent une feuille unique de revendications et un plan de lutte unifié! À bas la réforme de travail et toutes les ordonnances de Macron!
Assez de poursuivre ceux qui luttent! Fin de la poursuite pénale des lutteurs ouvriers et populaires! Absolution aux travailleurs d'Air France! Pour la liberté de Georges Abdallah et tous les prisonniers politiques!
À bas le Gouvernement de Macron! Dehors la Ve République des pirates impérialistes français!
En France et en toute l’Europe : le même ennemi, la même classe ouvrière! À bas le Maastricht impérialiste!
Nos alliés sont nos frères de l'Algérie, du Chad, du Mali, de la Centrafrique et de toutes les colonies et les semis colonies que l'impérialisme français pille.
Des millions d'ouvriers migrants sont forcés de travailler au Noir et sans des papiers. L’avenir de nos conquêtes telles que celle des travailleurs de toute l’Europe, dépend de que nous réussissons à unifier nos rangs pour combattre l'offensive capitaliste.
La grande patronale veut nous transformer en migrants et en esclaves dans notre propre terre.
Une seule une classe ouvrière! Pleins droits aux migrants! À égal travail, égal salaire! Des papiers pour tous déjà! Tous sommes migrants!
Préparons un grand combat pour ouvrir le chemin à un Mai 68 qui transforme les rues de la France en enfer pour ceux d’en haut : Grève générale Révolutionnaire!!
Correspondant