France - 02/06/2020
Justice pour George Floyd, justice pour Adama Traoré…
De Minneapolis à Paris, un seul combat international :
Les vies des Noirs comptent !
Plus de 30000 personnes ont manifesté aujourd’hui à Paris et d’autres aussi dans des mobilisations à Lille, à Lyon et à Marseille et dans d’autres villes de la France, suite à l’appel de la famille d’Adama Traoré, à exprimer la haine contre la violence policière et contre l’impunité dont jouissent les gendarmes qui ont assassiné ce jeune de 24 ans en juillet 2016. Ce n’est pas par hasard que cet appel a coïncidé avec le "mardi noir" convoqué au niveau international pour répudier l’assassinat de George Floyd aux États-Unis : Assa Traoré, la sœur d’Adama, disait : "Aujourd’hui, il ne s’agit pas seulement de mon frère, il s’agit de tous. Quand on se bat pour Floyd, on se bat pour Adama".
L’appel à réclamer Justice pour Adama, est dû au fait qu’une expertise médicale demandé par la famille vient d’être publié, qui impute directement la responsabilité aux gendarmes qui avaient interpellé Adama en 2016 et qui lui ont provoqué une défaillance cardiaque. Ce dernier rapport démontre que l’infarctus a été causé par l’asphyxie qui lui a causé le placage ventrale et dément celui de la justice qui attribue l’infarctus à une maladie cardiaque, en écartant de toute responsabilité la gendarmerie.
Adama a été tué par la gendarmerie, comme George Floyd par la police de Minneaopolis ! Car ces forces répressives sont les chiens de garde des transnationales qui, de part et d’autre de l’Atlantique, emprisonnent, violent, torturent et assassinent les secteurs les plus opprimés de la classe ouvrière : les descendants de l’Afrique martyrisée, les immigrés, les « sans papiers », les réfugiés, etc.
C’est pourquoi aujourd’hui des dizaines de milliers ont conflué devant le Palais de Justice de Paris : une gigantesque manifestation de jeunes et aussi de nombreux gilets jaunes. Malgré l’interdiction du gouvernement de procéder à la mobilisation, sous prétexte du coronavirus, la convocation a été maintenue parce que, comme on l’a dit au Comité Justice et Vérité pour Adama, « les oppresseurs sont eux ». Ils ont inondé les rues parisiennes en exprimant leur colère et leur haine contre la police et au cri de « justice ! », ils portaient des banderoles pour « Black Lives Matters », « I can’t Breathe again ! », « Basta de violences et de crimes d’Etat ! » « Justice pour Adama », entre autres. À plusieurs reprises, on pouvait voir les manifestants mettre un genou à terre, faisant ce qui est déjà devenu un symbole mondial de dénonciation de la violence brutale avec laquelle la police a tué Floyd, et un drapeau américain a été brûlé. À Lille, des milliers de personnes ont répondu à l’appel du Collectif Selom et Matisse (deux jeunes qui ont été percuté par un train lors d’un contrôle de police en 2018 dans cette ville).
À la fin de la marche à Paris, les forces répressives ont attaqué les manifestants avec des gaz lacrymogènes et des tirs de LBD, une véritable provocation vers une mobilisation qui se déroulait pacifiquement.
A partir de ce moment, la fureur des masses s’est fait sentir et n’était pas pour rien. Pour se défendre, ils se sont rassemblés derrière des barricades, ont incendié des poubelles, explosé des vitraux, bloqué les rues. Jusqu’à ce qu’à minuit les forces répressives ont dispersé la mobilisation.
¡Vive la lutte du mouvement ouvrier noir, immigré et des plus exploités et opprimés de la classe ouvrière du monde !
Arrêtez de nous tuer ! Les vies des Noirs comptent !
Dissolution de la police, de la gendarmerie et de toutes les forces de répression !
Pour que nous puissions "respirer", le cri de justice pour Adama, justice pour George Floyd ! doit être la revendication de toute la classe ouvrière française, européenne et américaine.
En France, aux États-Unis et dans tous les coins où les exploités se rebellent contre ce système de famine, d’oppression et de mort…. UNE SEULE LUTTE! |
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Mardi 2 juin, manifestation devant le Palais de Justice, à Clichy, Paris
Tête de la marche du 2 juin contre la bavure policière, Paris
Répression et affrontements
à la fin de la marche
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