France - Le 25 mai 2020

Comme disent fièrement les Gilets Noirs :

"La peur a changé de camp"
Nous luttons pour le pain, la justice et des papiers  pour toutes et tous les travailleurs migrants dans le monde

De Saint-Denis, la Chapelle, Aubervilliers, dès les  plus profonds du mouvement ouvrier français, un cri de colère des migrants sans papiers est sorti : " Nous n’avons plus peur de la Police et de la Mort, ce qui nous fait peur c’est l’humiliation ". C’est la raison pour laquelle se sont organisés ceux qui travaillent, il y a peu des années ou il y a longtemps en France, sans papiers, sans droits, sans la possibilité d’avoir une vie digne. Ils viennent d’Afghanistan, du Moyen-Orient, du continent africain et ont parcouru des kilomètres, en laissant derrière eux leurs familles, pour trouver un emploi qui leur permettra de nourrir leurs enfants. Son combat n’est pas seulement pour les papiers, mais "… contre le système qui crée des sans papier. Nous luttons pour une vie avec dignité". La lutte de ces Gilets Jaunes, devenus noirs de rage, comme ils disent, est la même que celle de tous les migrants du monde qui luttent tous les jours pour survivre. Beaucoup d’eux sont enfermés dans des camps de réfugiés comme à Moria en Grèce, d’autres dans les camps comme au Liban, en Syrie, des centaines de milliers d’autres en essayent de traverser le Mexique pour atteindre les États-Unis, ou sur des canots  en tentent de traverser la mer Méditerranée Leur lutte doit être prise en main par la classe ouvrière mondiale, qui gagne les rues en Iran, en Irak, qui lutte contre le Général Motors à Matamoros en appelant à une grève générale, qui se lève dès les camps pour exiger des conditions de vie digne ou qui mâche de la  colère parce qu’ils veulent la faire travailler sans aucune mesure de sécurité. C’est la même lutte pour la liberté des prisonniers politiques telle qu’au Chili ou les prisonniers basques en organisent une lutte internationale pour la liberté, ou comme dans l’État espagnol où les migrants ont réussi à faire fermer plusieurs CIES (Centre d’internement pour étrangers). Tout travailleur ou travailleuse migrant se sentira identifié avec son appel, car ils savent que produit de la colonisation et du pillage des pays impérialistes, ils ont dû quitter son pays dévasté par la faim ou la guerre. Les Gilets Noirs disent : "Nous dénonçons à chaque fois le colonialisme, les guerres et les pillages économiques menés par la France et d’autres puissances envahissantes régionales ou mondiales." Son programme est un appel pour unifier le combat de tous les migrants du monde et c’est pourquoi, de l’Organisateur Ouvrier International, nous le mènerons jusqu’au bout des coins des cinq continents, pour le faire connaître pour tous les migrants et toutes les organisations ouvrières, pour qu’ils puissent  le faire sien et organiser avec les Gilets Noirs une lutte mondiale. "Tous ceux qui luttent contre l’Etat, l’exploitation et le racisme sont de nos rang" En unissant notre combat depuis les secteurs les plus exploités du monde, en frappant comme un seul et ferme  poing, les exploiteurs trembleront et nous crierons tous ensemble : La peur a changé de camp ! ¡ Nous sommes tous des Gilets Noirs ! Une même classe, une même lutte pour au-dessus des frontières, des races, des langues et des cultures ! Pour l’unité et la solidarité internationaliste entre les opprimés !

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