Francia - 15 septembre 2020
Contre le gouvernement de Macron et pour améliorer leurs conditions de vie
Le Gilets Jaunes, de nouveau, sont descendus
dans les rues de France
Ce 12 septembre, les Gilets Jaunes, à nouveau, après le confinement par la pandémie, sont descendus dans la rue, parce qu’après deux ans de lutte, aucune de leurs revendications n’ont pas été résolue. Loin d’avoir reçu quelque amélioration, la classe ouvrière française, la classe moyenne ruinée, les jeunes enfants d’immigrants, les Gilets Noirs, les sans-papiers, les retraités et des milliers de chômeurs voient jour après jour aggraver leurs difficultés, aggraver leurs conditions de vie, l’argent ne suffit même pas à manger, sans santé pour les personnes infectées de Covid-19, avec plus de chômage. Cette situation exprimait l’un des référents des Gilets Jaunes à Paris, Gérôme Rodriguez :
(…) Mais la colère est là, dans les foyers, dans les entreprises autour des machines à café. Elle n’est peut-être pas jaune, mais elle est là. Ceux qui ont tenu à bout de bras la France pendant les deux mois de confinement, ce sont des aides-soignants, des caissiers, des éboueurs, ce sont des “gilets jaunes” !
Alors que le gouvernement de la Ve République décharge cette brutale crise économique sur le dos des masses appauvries, le gouvernement de Macron, donne des millions d’euros à la bourgeoisie impérialiste française, pour les sauver de cette énorme crise.
C’est pourquoi les Gilets Jaunes ont appelé à descendre dans les rues et ainsi l’ont fait ce samedi à Paris, Marseille, Lyon, Lille, Nantes, Nice, Bordeaux, Strasbourg. À Toulouse, la préfecture avait interdit, le même vendredi, la mobilisation sous prétexte du taux élevé de Covid-19 dans la région.
À Paris, seules deux des quatre mobilisations des Gilets Jaunes avaient été autorisées. Ils sont partis de différents endroits, la Préfecture avait interdit la circulation dans certains endroits : les Champs-Élysées, la Tour Eiffel, l’Assemblée nationale, la zone de l’Île de Ville et l’Hôtel Matignon (résidence du Premier ministre). Certaines stations du métro ont été fermées. Des lieux emblématiques où ils se déplacent toujours.
Dès le matin, le gouvernement avait installé un terrible dispositif de forces de répression dans les rues de Paris. Avant midi, alors que la mobilisation n’avait pas encore commencé, la police avait arrêté des centaines de manifestants, sous prétexte qu’ils avaient trouvé des éléments préparatoires d’affrontement. Même, on peut voir une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, où la police inflige une amende à un manifestant pour avoir porté dans sa poche... un tract. À 15 heures, il y avait déjà 279 arrestations.
De toute évidence, la répression s’est fait sentir. La police a brutalement chargé les manifestants avec des matraques. Des gaz lacrymogènes, des grenades à dispersion, les rues de Paris entièrement couvertes de gaz, même un marché a été entièrement gazé, où les gens achetaient tranquillement. On ne pouvait plus respirer, on étouffait, les manifestants et les jeunes rebelles font face à la police dans certains secteurs de la ville au cri de "tout le monde déteste la police". On a mis le feu aux poubelles, aux voitures, au scooter.
Bien que la mobilisation n’ait pas été massive, il s’agissait d’une marche aguerrie et résolue qui a mis sur la table la reprise de la lutte pour toutes les demandes. Même les manifestants ont expulsé de la marche l’humoriste Brigard qui avait donné son soutien aux forces répressives. En outre, pour la première fois, 30 Gilets Jaunes ont brièvement fait irruption dans une chaîne de télévision.
Face à la faillite de ce système putréfié, qui ne peut même pas nourrir ses esclaves, on reprend le chemin de la lutte et de l’unité avec la classe ouvrière, les Gilets jaunes, les immigrés, les sans-papiers, les Gilets noirs, les retraités, la jeunesse rebelle. Mettons sur pied des organismes d’auto-organisation de ceux qui luttent pour de meilleures conditions de vie, des salaires, des logements dignes, qualité de la santé, papiers pour tous les immigrants. Car il s’agit d’organiser un combat décisif qui met le pied sur la poitrine de la bourgeoisie impérialiste française et que le cri des Gilets Jaunes qu’ils ont imposé dans les rues de toute la France, soit fait réalité: À BAS MACRON
Liberté immédiate des détenus de ce 12 septembre ! Liberté des prisonniers pour lutter ! Assez de poursuivre ceux qui luttent ! Fin de la poursuite pénale des lutteurs ouvriers et populaires !
Correspondant |
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