26/09/21
En France comme dans toute l’Europe
OUVREZ LES FRONTIÈRES !
DES PAPIERS, DE LA SANTÉ, DU TRAVAIL ET DU LOGEMENT DIGNES POUR TOUS LES IMMIGRÉS !
La Méditerranée est devenue le tombeau de milliers de Marocains, d’Algériens, de Libyens, d’Érythréens, de Soudanais, d’Afghans, d’Iraquiens, de Syriens qui fuient de la misère, de la faim, la persécution et les massacres risquant leur vie pour atteindre l’Europe. Des milliers d’immigrés frappent aux portes de l’Espagne, de l’Italie, de la France, de l’Allemagne, c’est-à-dire de l’Europe de Maastricht qui pille et exploite depuis des siècles le monde colonial du continent africain. Avec la crise économique et sociale actuelle, avec des entreprises qui ont fermé ou qui ont un emploi partiel, entre 30 et 40 % des migrants qui pouvaient auparavant accéder au marché du travail en Europe, sont maintenant dans l’impossibilité d’y parvenir.
En traversant la Méditerranée, plus de 1146 personnes sont mortes, cette année, en tentant d’atteindre à l’Europe à la recherche d’une vie digne et d’un travail pour soutenir leurs familles, mais on leur ferme la porte.
S’ils survivent à cette terrible traversée et atteignent le sol européen, ceux qui réussissent à entrer à l’Europe impérialiste, ils vivent persécutés par la police et font les pires travaux traités comme esclaves et ils seront enfermés dans des camps de réfugiés qui sont de véritables prisons à ciel ouvert, surpeuplées, où la COVID-19 a fait des ravages, sans eau ni conditions de vie minimales, ils souffrent même de morsures de serpents, comme dans les champs de Samos en Grèce.
C’est ce qui se passe en France où les immigrés représentent 12,38 % de la population et ils sont le cœur de la classe ouvrière française. Des milliers de sans-papiers, qui ne comptent pas pour les statistiques autant que l’immigrants ont des papiers, vivent dans les pires conditions et au milieu de la pandémie, en vivant dans les pires conditions et au milieu de la pandémie, sont ceux qui ont été en première ligne pour faire fonctionner le pays. Caissiers, livreurs, coiffeurs, chauffeurs de bus, personnel hospitalier, de sécurité, de nettoyage, des aides à domicile, ramassage des déchets, ajoutés aux 270000 travailleuses hirondelles qui constituent 80 % des travailleurs agricoles employés par ce secteur. Ils ont travaillé sans gants, sans masques, sans alcool, avec des salaires très bas et ils ont même dû changer de nom pour se prêter leur permis de travail.
C’est ainsi que la bourgeoisie impérialiste française paie le secteur le plus exploité de sa classe ouvrière, avec une surexploitation et avec la non-régularisation et la déportation, en les enfermant dans les centres de rétention dans des conditions de surpopulation où ils ne leur donnent même pas de savon, les pourchassant, les emprisonnant, les réprimant et dans les quartiers périphériques les tuent; à l’intérieur de leur métropole, ils sont traités comme des parias et en Afrique martyrisée, la France impérialiste avec sa légion étrangère et ses bases militaires garantit le pillage des immenses richesses de ce continent en envahissant le Mali, le Congo, la Côte d’Ivoire, Centre-Afrique, Tchad, en laissant des terres ravagées sur ce continent.
En avoir assez de tant de difficultés, de vivre dans des conditions déplorables et en exprimant leur haine et leur colère, malgré le confinement, entre mai et octobre 2020, de milliers d’immigrés, exploités de toutes origines, pour la plupart d’Afrique noire mais aussi d’Algériens et d’autres pays arabes, réfugiés et sans papiers, au cri de "Papiers, logement digne et fermeture des centres de rétention", ont gagné les rues de Paris dans la "Marche des solidarités", en mettant sur pied différents collectifs pour s’organiser. C’est comme l’ont dit les collectifs des Gilets Noirs en Lutte : LA PEUR AVAIT CHANGÉ DE CAMP.
La CGT, Solidaires et d’autres syndicats ont appui ces manifestations, mais ils ont maintenu les combats des sans-papiers, des immigrés et des Gilets noirs, séparés des rangs de la classe ouvrière française et de leurs syndicats, en les laissant seuls à leur sort.
Un an plus tard, les migrants restent le secteur le plus touché par le chômage et leurs revendications sont plus fortes que jamais.
Il est nécessaire d’organiser un combat décisif de l’ensemble de la classe ouvrière pour faire face à l’offensive brutale de la bourgeoisie impérialiste française qui frappe sur eux.
Pour cela, les centrales syndicales doivent d’abord lever les demandes des sans-papiers. Il faut rompre la division imposée par la bureaucratie syndicale entre le secteur le plus exploité et opprimé et le secteur de la classe ouvrière syndiquée. C’est la même classe, le même combat !
Adhésion immédiate aux syndicats de tous les sans-papiers !
Des papiers pour tous les immigrés et les réfugiés !
Liberté aux immigrés, réfugiés emprisonnés dans les "Centres de Rétention administrative" où l’impérialisme français les détient en otage !
Libération immédiate et fin de tous les procès contre tous ceux qui luttent !
Nous sommes une même classe, nous avons les mêmes ennemis... combattons ensemble !
Pour un combat unifié de toute la classe ouvrière européenne et de ses secteurs les plus exploités et opprimés, comme les immigrés et les sans-papiers
La vie des immigrés et des sans-papiers compte !
Dehors des pirates impérialistes français de Libye, du Mali, du Tchad et de toute l’Afrique noire !
Dehors les troupes et les bases militaires françaises et des puissances impérialistes de l’Afrique martyrisée !
De l’Afrique à l’Europe, un même ennemi, une seule lutte !
La Libye un enfer pour les immigrés
L’Europe impérialiste de Maastricht finance et équipe de matériel les garde-côtes libyens pour qu’ils empêchent les départs et freinent ceux qui ont pu s’en sortir en tirant sur des péniches en bois précaires où se trouvent des dizaines de personnes. Et même sur les côtes européennes, elle bloque la plupart des bateaux qui effectuent des sauvetages, pour des "raisons administratives", elle entame des poursuites pénales contre leurs équipages et impulse le retour à la Libye des personnes secourus dans la Méditerranée.
Les plaintes des migrants sur la façon dont ils sont traités en Libye, où ils vivent un véritable enfer, sont terribles : viols, assassinats, tortures, enlèvements, disparitions et une terrible famine sont monnaie courante. Les immigrés préfèrent donc se jeter à la mer sur n’importe quelle péniche plutôt que de rester ou de retourner dans ces centres de détention. |
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