France 14/05/17
- Après avoir fermé la bureaucratie syndicale et la gauche social impérialistes le chemin au mai français
-Après avoir militarisé le pays avec l'excuse des "attentats" avec lesquels elles ont rompu l'unité des travailleurs avec les réfugiés
- Après avoir agité le fantôme du fascisme pour imposer le piège électoral
Avec Macron, l’impérialisme français fortifie
le régime de la Vème République
Emmanuel Macron assume aujourd'hui ses fonctions après avoir gagné les élections présidentielles dans un ballotage en face à Marine Le Pen.
Dans ces élections on débattait comment la France se trouverait en relation aux disputes inter impérialistes qui ont été exacerbées. Avec la crise des BRICS et du marché mondial qui a été diminué, les puissances impérialistes se battent ouvertement pour les zones d'influence, cherchent à recoloniser la Chine et la Russie et à rester avec ses affaires. Les États-Unis ont lancé une offensive féroce, même en montrant ses canonnières. Devant cette offensive yankee, les candidats présidentiels de la France représentaient différents plans : Macron proposait de maintenir et de renforcer l'Union Européenne et de s'allier à l'Allemagne, Le Pen proposait de l'abandonner comme la Grande Bretagne avec le Brexit.
Avec un plan ou l'autre, la bourgeoisie française détachera une attaque supérieure à ses travailleurs, puisqu'elle a besoin d'imposer de nouveaux échecs à la classe ouvrière et d'obtenir plus de bénéfices pour sortir de la crise.
C’est ce qui était en question derrière ces élections et c’est ce n’était pas que le fascisme arrive comme un secteur de la bourgeoisie attisait, en faisant chanter les exploités pour qu'eux la votent parce qu’elle se présentait comme les défenseurs de la démocratie. C'était un grand mensonge pour les travailleurs - dont la gauche sociale impérialiste a été participant nécessaire - puisqu'en réalité, tant Le Pen comme Macron et toutes les forces politiques qui faisaient partie derrière d’eux sont fidèles défenseurs de cette Vème République, qui n'a rien de démocratique. L'ensemble de la bourgeoisie impérialiste française – quel qu’en soit son projet en relation l'UE - commande les invasions au Mali, Centrafrique, la Côte d'Ivoire, au Congo; c'est qui laisse une terre ravagée et villages massacrés au pillage et spoliation de ses colonies; c'est qui maintient les bases militaires que ses transnationaux gardent dans toute l'Afrique, sa cour postérieure. C'est la "démocratie" des bouchers impérialistes de la Vème République! La barbarie pour les peuples opprimés!
À l'intérieur de la France, cette "démocratie" signifie la levée des conquêtes à tout le mouvement ouvrier et super exploitation dans les pires conditions et l'oppression dans toute la ligne à la classe ouvrière immigrante; elle signifie une violation et une mort à la jeunesse noire et musulmane de la main de la police et de la gendarmerie; elle signifie prison pour les lutteurs comme les ouvriers de Goodyear condamnés et les jeunes qui ont fait front à la répression policière il y a un an. Les bouchers impérialistes ont organisé avec ses services d'intelligence les auto-attentats qui ont attribué l'ISIS pour, avec l'excuse de défendre cette "démocratie" contre le terrorisme (en développant une campagne d'islamophobie), fermer les frontières, bombarder le nord de la Syrie et militariser de bout en bout le pays. Par cela cette "démocratie" ce sont aussi les champs de détention pour les réfugiés dont ils envoient comme des chiens comme ils ont fait en octobre en démantelant la "jungle" de Calais et maintenant en désarmant le champ de Port de la Chapelle qui hébergeait 1700 réfugiés. C'est la démocratie que défendent les bandes bourgeoises et ses acolytes de la gauche!
Ce régime de la Vème République sort fortifié après ces élections puisque la bourgeoisie a garanti un rechange dans le commando de l'état où le sortant Hollande est totalement discrédité après avoir appliqué une attaque brutale contre les travailleurs avec la loi Le Khomri qui liquide les 35h hebdomadaires de travail et les conventions collectives, entre d'autres choses.
Le nouveau président est un banquier, un ex-Ministre des Finances du gouvernement de Hollande, qui s'est présenté aux élections par dehors du PS, justement grâce à sa perte de prestige. Dans son passage pour le ministère d'économie il a appliqué une loi de flexibilité du travail qui a permis, entre d'autres choses, travailler les dimanches dans les grandes chaînes de commerce. C'est ce que Macron vient à approfondir pour "relancer l'économie". Il a déjà annoncé que, pour économiser 60 milliards d'euros des frais de l'état, il va supprimer 120.000 postes d’agents de l’État, réduire 10 milliards de l'assurance du chômage et 15 milliards de la santé publique. La bourgeoisie française a besoin de plier encore plus à sa classe ouvrière. Ils savent que la loi Le Khomri, c'était à peine un pas.
La classe ouvrière a été emmenée au piège électoral parce que dans son énorme lutte de l'année passée elle a été livrée par ses directions. C'est qu'en 2016 les travailleurs et la jeunesse sont sorties pour combattre dans les rues contre la Loi Le Khomri, ils ont mis sur pied ses organismes aptes à la lutte, avec piquets de grève, des comités de coordination où ils faisaient l'unité ouvrière - estudiantine, les assemblées de base où la démocratie ouvrière régnait, ont fait des piquets, des blocages, des marches massives - où la jeunesse, protégée par les colonnes ouvrières, faisait front à la police - et ont imposé la grève générale, en laissant le gouvernement de Hollande au bord de la chute. Ils avaient débordé le contrôle de la bureaucratie et rompu avec les institutions de la bourgeoisie
C'était la bureaucratie syndicale avec Martinez de la CGT à la tête et secondée par d’autres centrales syndicales, entre elles Solidaires, dirigée par le NPA, qui a livré sa lutte sur la table de négociations avec le gouvernement, en disant qu’on a fait tout ce que l'on a pu faire, en sauvant la tête de Hollande et au régime.
Ainsi, elles ont laissé la classe ouvrière avec des mains et les pieds attachés à la patronale et aux institutions de la Vème République et l'ont mise dans les élections en lui imposant qu’elle doit choisir ses bourreaux entre les représentants distincts du grand capital.
La gauche réformiste et les renégats du trotskisme du NPA et de Lutte Ouvrière ont joué un rôle fondamental dans ces élections en faisant partie du piège bourgeois de "démocratie vs fascisme". De nouveau ils ont soumis la classe ouvrière à la bourgeoisie "démocratique" de la Vème République, parce que bien qu'ils n'aient pas expressément appelé à voter pour Macron, ils prévenaient qu'il fallait arrêter le fascisme. Si cela n'est pas de dire aux exploités qui votent pour Macron...! Ils ont légitimé les élections en appelant à défendre la démocratie et les valeurs républicaines ....C’est qu’ils sont pour démocratiser le régime de la Vème République et non pour le démolir, non pour conquérir une Commune de Paris et pour que la classe ouvrière prenne le pouvoir. Et il n’est pas étonnant, il y a beaucoup d’années que le NPA a abandonné la lutte pour la dictature du prolétariat.
Ils disent aux travailleurs que l'on peut obtenir une "démocratie réelle" à l'intérieur de ce régime, quand la "démocratie" de cet impérialisme est la barbarie dans le monde colonial et à l'intérieur du mouvement ouvrier. Ils sont ennemis de libérer les exploités des colonies et des semi-colonies du joug impérialiste et de dire aux travailleurs qui : l'ennemi est chez eux!
Et aujourd'hui ils disent à la classe ouvrière que la clé ce sont les élections législatives du mois prochain et ne pas reprendre le chemin du Mai français. C'est que c'est le soutien de la Vème République : c’est qu’ils sont sociaux impérialistes.
C’en est assez des mensonges! À bas la Vème République des bouchers impérialistes !
Pour un Congrès de travailleurs, occupés, des chômeurs, des immigrants, des réfugiés et des travailleurs des colonies pour unifier les files de la classe ouvrière, pour qu’ils recommencent à avoir confiance dans sa propre force! Il faut préparer un plan de lutte pour faire face à l'offensive de l'impérialisme français!
Dehors les mains de la bureaucratie, de l'aristocratie ouvrière et des directions sociales impérialistes des organisations ouvrières qu’elles trahissent à chaque pas!
Il faut reprendre la lutte de mai - juin de l'année passée, avec l'unité ouvrière - estudiantine, les piquets de grève et les comités de coordination des luttes pour casser le régime et ses institutions! Pour un nouveau Mai ' 68!
À bas l'Union Européenne!
Dehors l'impérialisme français de ses colonies! Dehors les bases militaires et les troupes françaises de toute l'Afrique! L'ennemi est chez nous!