ÉCLATEMENT DE LA RÉVOLUTION
Une insurrection de masse contre la hausse du prix du gaz dans un pays débordant de pétrole
Les masses se sont mobilisées vers les institutions de pouvoir pour faire tomber le gouvernement. Le choc avec la police était inévitable. Le gendarme a été désarmé, des commissariats ont été brûlés et occupés, des secteurs des masses se sont armés. Le "février" commençait au Kazakhstan.
Poutine, le gendarme de l’impérialisme en Eurasie, a déjà envoyé des troupes de manière aérienne. Le meurtrier de la Syrie et de la Tchétchénie connaît son rôle. L’impérialisme yankee et anglais ont appelé à l’arrêt de toute mobilisation et l’ont condamnée. Ils ont, sous la protection de Poutine, les plus grandes compagnies pétrolières au Kazakhstan telles que Exxon, Shell, Chevron qui, avec Total et BP, pillent les richesses du pays qui est dans le rang numéro cinq des plus grandes réserves de pétrole du monde. Un pays de 19 millions d’habitants qui a de l’or noir sous les pieds et qui augmente le prix du gaz, ce qui rend déjà la vie impossible aux exploités.
La Turquie, partenaire de Poutine dans le massacre de la révolution syrienne, a également mobilisé des troupes pour intervenir avec lui au Kazakhstan, comme hier dans le Caucase, pour voler le pétrole de l’Azerbaïdjan avec BP sous le parapluie protecteur de la Russie.
Biden rencontre Poutine ces jours-ci. La clé est de réaffirmer que la Grande Russie contrôle et écrase toute révolte de masse dans la région, au compte des transnationales et des puissances impérialistes. C’est le gendarme, au compte des puissances impérialistes, de toute l’Eurasie.
Mais cette fois au Kazakhstan, les masses sont allées plus loin. Les ouvriers pétroliers, le cœur du prolétariat de ce pays, sont intervenus en 2011, 2018 et 2020 avec de grandes grèves révolutionnaires, mais maintenant il y a un choc ouvert pour destituer le gouvernement, héritier bourgeois du vieux stalinisme qui a livré l’URSS en 1989. Les commissariats et les ministères ont été occupés dans des dizaines de villes du pays. Nous sommes face à un soulèvement révolutionnaire comme en Syrie en 2011.
Avant que l’armement ne se généralise et que les soviets ne surgissent, depuis Moscou, on envoie un coup du type "Kornilov", un putch contre-révolutionnaire avec des troupes d’élite pour reprendre les villes qui sont aux mains des masses. En Syrie, on les appelle "terroristes" et ici aussi, mais on ajoute "infiltrés".
Que diront les réformistes maintenant que les masses se sont armées ? Feront-ils comme en Syrie et continueront-ils à genoux à soutenir le massacre en gestation? Vont-ils soutenir le régime meurtrier de la restauration capitaliste au Kazakhstan, comme ils l’ont fait avec Assad et Poutine en Syrie? Ou diront-ils, comme là-bas, que lorsque la lutte a été “militarisée” tout recule, comme certains l’ont dit, au Moyen-Orient en 2011?
Il est temps que la gauche stalinienne et ses associés, les renégats du trotskysme, se montrent. Ils sont toujours, en tant que serviteurs de l’impérialisme, dans le camps des "Franco" et des "Pinochet" du XXIe siècle.
La révolution qui a commencé au Kazakhstan doit réussir. La tâche n’est autre que de mettre sur pied les conseils des ouvriers (soviets) et les gardes rouges révolutionnaires.
"Qu’est-ce que ces gouvernements nous ont donné ces dernières décennies pour que nous ne nous soulevions pas?" demandent les masses dans les rues.
Le combat pour la restauration de la dictature du prolétariat sous les drapeaux de la IIIe Internationale de Lénine et de Trotsky s’est posé comme une tâche immédiate.
Ne laisser aucune trace, aucun vestige du régime et de son gouvernement autocratique est la tâche du moment.
Pour un Kazakhstan ouvrier, soviétique et indépendant dans une fédération de républiques soviétiques musulmanes !
La classe ouvrière de l’Eurasie et de la Russie doit reprendre ce qui lui appartient, pour récupérer sa révolution que le stalinisme a livrée à la bourgeoisie et à l’impérialisme.
L’écrasement du fasciste Poutine, le chef des troupes blanches contre-révolutionnaires, signifierait la défaite du gardien des affaires du capital financier et des entreprises impérialistes qui ont colonisé toutes les anciennes républiques soviétiques. Et cela signifierait aussi récupérer la Grande Russie du chacal de l'Eurasie et de sa clique capitaliste.
Una nueva marea de estallidos revolucionarios proletarios no se detiene ni en Medio Oriente ni en el continente americano.
Une nouvelle vague d'éclatements révolutionnaires prolétariens ne s’arrête pas, ni au Moyen-Orient ni sur le continent américain.
Contre la catastrophe capitaliste, la seule issue est le combat pour la révolution socialiste internationale. Tout le reste est la trahison du réformisme et des laquais de gauche du stalinisme.
Place à la 4ème Internationale !
Carlos Munzer |