Après 20 ans de terrorisme brutal, de génocide et de pillage impérialiste contre l’Afghanistan, l’Irak et tout le Moyen-Orient...
À la chaleur d’une résistance héroïque des masses de toute la région et des travailleurs américains, qui ne veulent plus mourir pour Wall Street
Après l’Irak...…
Aujourd’hui les États-Unis se retirent d’Afghanistan
Maintenant, ce sont les Talibans, leur partenaire junior, qui protègent leurs épaules
et toutes les affaires Yankees et toutes les puissances impérialistes en retraite
L’attaque contre l’Afghanistan il y a 20 ans : les "guerres pétrolières" américaines pour le contrôle des sources d’énergie de la planète
En 2001, avec les "guerres pétrolières" lancées par Bush avec sa politique d’agression militaire- qui a fait plus d’un million de morts en Irak lors de deux invasions (en 1991 et 2003) -, les États-Unis se sont lancés pour contrôler directement et militairement le gaz, le pétrole et toutes les richesses du Moyen-Orient, d’où vient la source fondamentale d’énergie pour le fonctionnement du système capitaliste mondial.
Cette action militaire a inclus des auto-attentats aux Tours Jumelles, organisés et préparés par la CIA et le gouvernement yankee, tel un nouveau Pearl Harbor du XXIe siècle, pour obtenir le soutien du peuple américain.
De manière grotesque et pas crue par aucun analyste sérieux, le nouvel ennemi des États-Unis devenait à cette époque ben Laden et sa fraction de la bourgeoisie saoudienne, les plus grands alliés des compagnies pétrolières américaines et notamment les associés de Bush et sa famille dans les affaires de construction de l’Arabie Saoudite.
C’est la même fraction bourgeoise qui avec les Talibans ont été armés jusqu’aux dents pour contrôler, comme agents directs des Yankees, le processus de décomposition et de chute de l’ex-URSS qui a commencé au milieu des années 1980 avec Gorbatchev et qui a culminé en 1989, ainsi que pour mettre en place une politique de retenue et de discipline de l’ancienne bureaucratie soviétique qui a envahi l’Afghanistan dans les années 80. Ce sont eux qui ont stabilisé l’Afghanistan avec manu militari pour maintenir là les affaires de l’impérialisme dans les années 90.
Les moudjahidines de la haute bourgeoisie saoudienne et les talibans ont été les gardiens de l’impérialisme, face au danger que l’éclatement de l’URSS signifierait des soulèvements révolutionnaires des masses des ex-républiques soviétiques musulmanes du Kazakhstan, du Kirghizistan, du Turkménistan, de l’’Ouzbékistan, etc. alors que depuis Moscou, d’abord Eltsine puis Poutine, ont lancé une guerre atroce et génocidaire contre la nation tchétchène, où ils n’ont laissé aucun homme vivant de plus de 14 ans.
D’autre part, les Talibans et leurs "associés" d’Al-Qaïda se sont préparés avec les Yankees pour contenir dans les années 80 les ondes expansionnistes de l’énorme révolution iranienne qui n’a pas laissé pierre sur pierre du régime pro impérialiste du Shah Reza Pahlevi en Iran. Cette révolution frappait les frontières mêmes de l’Afghanistan.
L’impérialisme utilisait ainsi des ailes réactionnaires bourgeoises musulmanes, tant chiites en Iran que saoudiennes en Afghanistan, comme forces contre-révolutionnaires et de discipline des masses révoltées. L’effondrement de l’URSS affaiblissait le stalinisme en tant que garant contre-révolutionnaire de la région.
C’est-à-dire que dans les années 80 et 90, le "prince" Ben Laden et la bourgeoisie pachtoune, avec son parti politico-chrétien et armé, les talibans ont été les plus grands agents directs de l’impérialisme dans la région et en Afghanistan en particulier.
Voir aujourd’hui à quelques jours du retrait des Yankees avec leurs derniers jours de Kaboul, les rivières d’encre écrites par une gauche euro centrique et sociale-impérialiste sur le retrait yankee d’Afghanistan et le retour au pouvoir des Talibans, en liquidant toute caractérisation de classe et depuis la lutte des classes sur les événements militaires, on ne peut que penser que nous sommes face aux cruels réformistes en dissimulant les aventures impérialistes d’hier et les défaites et reculs que ces ont aujourd’hui. Ils liquident l’existence, non seulement en Afghanistan, mais aussi au Moyen-Orient, d’une classe ouvrière très puissante, des plus féroces et combattantes du monde, comme nous l’avons vu dans les dernières années, au-delà qu’elles soient cachées par les directions bourgeoises qui les manipulent et par les trahisons des bureaucraties et des aristocrates ouvrières de l’Occident, qui sont complices du pillage de leurs puissantes impérialistes dans la région.
Les États-Unis, avec l’invasion de l’année 2001, ont cherché de débarrasser de cette bourgeoisie nationale qui commençait à se disputer les affaires en tant que partenaire junior, mais fondamentalement les Yankees cherchaient aussi à transformer l’Afghanistan dans un état tampon aux mains directes des forces impérialistes, de contrôleur de la frontière avec la Russie, la Chine et l’Iran. L’Irak et l’Afghanistan ont été les deux foyers contre-révolutionnaires d’où l’impérialisme s’est établi pour contrôler les routes du pétrole et de l’opium et mettre ses forces militaires, comme il en a fait avec l’OTAN dans l’Est européen, pour finir de contrôler l’économie et la politique mondiale après que les États-Unis, en 1997, aient été frappés par la première crise économique internationale après 1989. Cette crise a éclaté entre les mains de l’administration Clinton lorsque les actions de toutes les banques et entreprises technologiques, qui avaient falsifié tous leurs profits de manière parasitaire et rapace, s’effondraient.
Les États-Unis cherchaient à contrôler le monde après la chute de l’ex-URSS. En même temps, ils cherchaient à s’emparer des sources de matières premières et des zones d’influence. L’Afghanistan dispose de 2300 milliards de dollars de réserves de gaz et de pétrole et d’énormes gisements de minéraux. Récemment, on a découvert qu’elles ont de lithium et de cobalt, matière première essentielle pour les industries de haute technologie, qui n’a même pas encore été extraite, sauf de façon rudimentaire par les talibans. Cette fraction bourgeoise est installée dans les montagnes et les vallées de la région pachtoune, non seulement en Afghanistan, mais aussi au Pakistan, pays avec qui partage la plus grande partie de sa frontière. Le 80% de l’opium et de l’héroïne commercialisés et consommés dans le monde, provient de cette région. Ils sont les intrants de base de tous les laboratoires impérialistes. Là, on paie 0,10 dollar le gramme... Lorsque le produit arrive en Allemagne et en France, il est vendu à un prix de 79,9 dollars le gramme [Rapport global des drogues 2014, UNODC 2015, cartographie du trafic d’opiacés 2016]. Comme nous le voyons, c’est une grande affaire pour l’impérialisme. À l’heure des affaires, les hommes barbus en robes, les femmes avec tchador, tout ça c’est fini.
L’Allemagne, la France et l’Angleterre, furtivement, depuis l’OTAN, ont soutenu l’invasion yankee de l’Afghanistan. La fondation allemande Bayer a ouvert des écoles pendant toutes ces années et a fait de la propagande pour que "les enfants, les filles doivent étudier". La Bayer montrait un visage humain pour piller l’opium et l’héroïne. Elle a financé ainsi des centres de recherche aux côtés des laboratoires français. Ainsi, 42 % de l’héroïne extraite d’Afghanistan, acheminée via la Turquie et via l’Iran vers les métropoles impérialistes européennes, ont été emmenées à Francfort et à Paris. Cyniques et misérables ! Le paysan afghan touche 0,10 centime de dollar par gramme d’héroïne et en France elle est vendue à près de 80 dollars.
Un apport donné de l’Afghanistan, avec lequel des millions sont faits aussi par la revente pour les grands laboratoires pharmaceutiques dans tout le monde. C’est-ce que représente les invasions militaires dans cette phase de décadence impérialiste, qui ne sont évidemment ni pour porter la "civilisation", ni pour étendre la "démocratie", ni pour lui arracher le voile et l’oppression dont les femmes souffrent.
Pendant ce temps, les grandes compagnies gazières yankees, - y compris Biden qui est l’un des principaux barons du gaz-, ont contrôlé la production de gaz en Afghanistan. Ainsi, les États-Unis ont construit et financé un état fantoche d’occupation qui donnait aussi de succulentes affaires à l’industrie militaire de guerre américaine. Il fallait nourrir et approvisionner l’armée yankee qui, avec 150000 hommes, était installée en Afghanistan (et les parasites de l’armée de Kaboul). Cela signifiait une affaire fabuleuse de 90 milliards de dollars par an pour l’industrie de guerre américaine.
Le monde à l’envers : la presse impérialiste et la gauche laquais veulent montrer l’impérialisme yankee comme "bienfaiteur" et "démocratique"
Pour économiser des mots, nous pourrions dire que le taliban est un "enfant de maternelle", un "innocent" et un "bienveillant" aux côtés des troupes contre-révolutionnaires qui ont fait l’un des pires génocides de l’histoire du Moyen-Orient, comme celui réalisé par les États-Unis en Afghanistan et en Irak au 21e siècle. Sans parler de celui qu’ils ont impulsé et concrétisé en Syrie, avec leurs partenaires de la Turquie et de la Russie, en divisant cette nation et en consolidant le gouvernement fasciste d’Al-Assad.
C’est l’impérialisme yankee, qui a commandé d’énormes aventures sanglantes, comme pulvériser pendant des années avec du napalm le Vietnam et jeter deux bombes atomiques sur le Japon quand celui-ci s’était déjà rendu. Il faut en finir avec tant d’hypocrisie, de mensonge et d’infamie. L’impérialisme, c’est la barbarie!
Cet « enfant » Taliban a grandi armé jusqu’aux dents par son maître, l’impérialisme américain. C’est de lui qu’il a appris ses meilleures « vertus ». Par exemple, la fraction de Ben Laden a été élevée dans le terrorisme bourgeois qui fait des actions militaires en liquidant la population civile. Il a appris de ce que les Yankees ont fait à Hiroshima, à Nagasaki et au Vietnam. Et ils ont « lutté » et « combattu » ensemble dans les Tours Jumelles, en attaquant le peuple américain lui-même.
C’est que le fascisme dans le monde semi-colonial est directement lié à l’impérialisme, qui est la force contre-révolutionnaire par excellence. C’est justement Trotski, dans ses Écrits latino-américains, où pose cette question : que le fascisme et le bonapartisme dans les pays semi-coloniaux sont ancrés dans l’offensive de l’impérialisme sur les peuples opprimés, soit qu’il se présente habillé en "démocratique" ou en "fasciste".
C’est précisément le stalinisme qui, en soutenant les impérialistes "démocratiques", a fini par soutenir les "Alliés" de la Seconde Guerre mondiale et par couvrir toutes les offensives contre-révolutionnaires de l’impérialisme yankee pendant le pacte de Yalta.
Les Yankees "défenseurs des femmes" ? La Syrie a été démolie et envoyée au Moyen Âge, avec le 80% des villes et des maisons détruites aux bombardements par les États-Unis, la Russie et la Turquie et tous soutenant Al-Assad qui a massacré 600000 assassinés et assassinées et qui a envoyé 15 millions dans des camps de réfugiés, avec des femmes et des filles violées par l’ONU et ses représentants et par les généraux turcs et yankees en échange d’un morceau de pain. Parlent-ils et proclament-ils aujourd’hui les droits inaliénables que doivent conquérir les femmes afghanes qui sont aujourd’hui sous le fusil des talibans ?
Ceux qui ont massacré un million d’hommes et de femmes en Irak, ceux qui avec les avions et les bombes du sionisme ne se sont pas lassés de tuer des femmes et des filles en Palestine occupée, ceux qui font travailler les femmes d’Amérique centrale comme esclaves dans les maquilas du Mexique et des États-Unis n’ont pas la moindre autorité pour parler des droits des femmes qui travaillent, de leurs filles et de leurs fils. MISÉRABLES.
Ce ne sont pas eux qui vont conquérir les droits des travailleuses, que ce soit en Afghanistan ou ailleurs dans le monde.
La vraie histoire est que le taliban n’a pas tiré un coup de feu sur l’invasion américaine dans cette fatidique année 2001. Il impose la reddition de Kandahar, la capitale de la région pachtoune, avec son chef Mohammad Omar et Ben Laden. Alors que des dizaines de milliers de travailleurs et de paysans pauvres, qui étaient en révolte contre le gouvernement pro impérialiste du Pakistan et tandis que des dizaines de milliers d’ouvriers agricoles des terres pachtounes, appartenant aux talibans, marchaient pour affronter les Yankees, les "courageux" talibans se sont rapidement rendus et ont pactisé toutes les affaires du pillage de la nation avec les généraux américains.
Les meilleurs lutteurs anti-impérialistes ont été livrés par les talibans eux-mêmes à l’impérialisme. Ils ont été arrêtés, massacrés et fusillés en masse par les généraux de l’OTAN, comme ce fut le cas de 5000 d’entre eux dans un jour à la prison de Mazar-i-Sharif.
Accompagnant l’avancée de l’invasion yankee, qui attaquait férocement, les troupes Gurkhas du Pentagone, installées dans les ethnies et dans les "seigneurs de la guerre" ouzbeks, kazakhs, kirghizes du front nord, mercenaires des Yankees, ils ont parcouru chaque village et chaque ville d’Afghanistan, violant massivement des femmes et des filles, qu’ils ont tuées et enterrées dans des fosses communes, qui aujourd’hui renvoient des os à la surface.
Et le Taliban s’est rendu. Une lâche bourgeoisie nationale, celle de l’ethnie majoritaire de l’Afghanistan, qui est la seule qui, si elle est soutenue par l’impérialisme, peut donner elle-même la gouvernance à la nation. Une bourgeoisie nationale qui contrôle et produit l’opium sur ses terres, dans les vallées de l’Afghanistan et du Pakistan. Une grande bourgeoisie agraire nationale, dans une nation pachtoune qui ne reconnaît pas de frontière entre ces pays, qui est 40 % de la population afghane, avec environ 13 millions d’habitants, alors qu’elle est de15 % de la population du Pakistan, avec 25 millions.
"D’où vient le Taliban ?" la presse bourgeoise et les gauchistes, désespérés, terrorisés par la "barbarie", s’étonnent : c’est la classe dominante d’une nation opprimée de 40 millions d’habitants. Une nation brutalement pillée par l’impérialisme, dont la bourgeoisie pachtoune et son parti théocratique, les Talibans, en sont son partenaire junior. Tout le reste est charlatanerie grossière et idéologique impérialiste pour dissimuler leurs larcins et pour tromper le mouvement ouvrier mondial.
Le Pentagone et l’impérialisme yankee ont fait un bon travail de mise en place d'un rideau pour que le profil des acteurs de cette tragédie de l’Afghanistan, envahie pendant 20 ans, ne soit pas vu. Un Afghanistan qui, comme nous avons dit, est situé dans un lieu stratégique d’Asie centrale, non seulement de la "route de la soie", mais des hydrocarbures, de l’opium, des armes. Et c’est un endroit stratégique pour installer un foyer de contre-révolution pour contrôler les énormes réserves d’énergie qui sont dans l’ex-républiques soviétiques musulmanes, pour contenir comme lien entre la révolution du Moyen-Orient à sa frontière avec l’Iran et pour jouer un rôle sur la route du commerce avec la Chine et le Pakistan. Les Yankees s’y sont installés directement. Mais le voleur veut toujours cacher le vol et aussi ses associés. Voyons le fameux mystère de la façon dont les Talibans (qui signifie "l’étudiant") sont soutenus. Simple. Avec les affaires, en contrôlant des branches entières de la production liées à l’économie mondiale.
Dans la région pachtoune, les Talibans touchent un 10 % d’impôts sur la richesse et un 2,5 % sur la production d’opium en plus du revenu que cette bourgeoisie pachtoune tire de cette production. Les Talibans collectent ainsi 1,6 milliard de dollars par semestre, rien que du côté afghan. Sans parler du commerce qu’ils assurent aux frontières avec le Pakistan et l’Iran et des affaires avec les mines qu’ils développent à ciel ouvert, avec des ouvriers miniers esclaves et des centaines de milliers de travailleurs agricoles qui ramassent le pavot qui représentent le 60 % de la population active afghane. Y a-t-il un marxiste digne de s’autoproclamer socialiste qui montre à la classe ouvrière mondiale où sont ses frères de classe en Afghanistan ?
La gauche sociale-impérialiste peut-elle être si misérable de cacher les classes, les secteurs de classe et les rapports de production qui expliquent l’émergence des nations, des partis politiques, des armées, des luttes et des guerres? Prétendre de comprendre l’invasion yankee en Afghanistan et la relation de celui-ci avec l’impérialisme, et même le vêtement porté par les femmes et l’oppression qu’elles souffrent là-bas, seulement à travers du fait que le Taliban est "arriéré", c’est comme vouloir comprendre le fonctionnement du corps humain en regardant les mains sales d’un patient.
Le retard culturel, l’oppression des femmes et des paysans pauvres, l’exploitation des travailleurs et le pillage de toute la nation afghane sont dus au système capitaliste et à ses chancres, les bandits impérialistes
L’Afghanistan a été dans son histoire la "route de la soie". Aujourd’hui c’est celle de l’opium... et de la centralisation de la contre-révolution au cours des 40 dernières années en Asie centrale et au Moyen-Orient. Il a été sous le commandement des "seigneurs de la guerre", gouverné par une monarchie cruelle, qui, tout en donnant des droits démocratiques à Kaboul et d’autres villes, dans les années 50, 60 et même avec sa Constitution des années 70, maintenait et soutenait une féroce et très riche bourgeoisie pachtoune propriétaire de la terre. C’est un pays mille fois envahi, pillé, de transit capitaliste de marchandises, dominé dans des localités par différentes ethnies avec leurs propres bourgeoisies, des élites et des "seigneurs de la guerre", qui se disputent les affaires avec une violence énorme. Par ce pays passa aussi l’Armée rouge de l’ex-URSS en état de décomposition. Puis, vingt ans d’invasion yankee. C’est pourquoi la burqa est une tradition de la femme afghane des vallées pachtounes : c’est une défense contre les siècles de viols d’elles et de leurs filles.
Cela a été utilisé par la cruelle bourgeoisie pachtoune et l’impérialisme pour intensifier l’oppression non seulement de la femme, mais de l’ensemble de la famille travailleuse et du paysan pauvre, qu’ils ont asservis dans les champs d’opium, dans les puits de pétrole et dans les mines à ciel ouvert, en utilisant le travail des femmes comme esclaves au sein de la famille.
Il n’y aura pas de libération de la femme afghane sans fusiller tous les "seigneurs de la guerre", sans expulser toutes les troupes impérialistes, sans exproprier l’oligarchie des Talibans et sans mettre les énormes ressources du gaz, du pétrole, des minéraux et des opiacés pour l’industrie pharmaceutique au service du peuple pauvre. Parce que l’Afghanistan est une nation riche, mille fois volée, pillée et opprimée par l’impérialisme.
Cela permettrait d’ouvrir des écoles, de sortir la population de l’analphabétisme, de mettre un ordinateur chez chaque enfant, d’ouvrir des universités, mais la barbarie capitaliste ne le permet pas. Le capitalisme est l’arriération et il est l’oppression des femmes. Dans sa lutte contre le régime, le gouvernement et l’impérialisme, la classe ouvrière doit prendre tout d’abord la revendication des droits démocratiques et économiques sans restrictions pour la femme travailleuse. Ce combat est inséparable de la mise sur pied des organismes d’autodétermination des masses.
Le féminisme bourgeois qui pleure aujourd’hui la fuite des États-Unis d’Afghanistan était resté en silence lorsque les soldats yankees violaient les femmes afghanes, comme ils le font toujours dans les camps de réfugiés avec les femmes syriennes et comme ils l’ont fait dans les prisons de l’Irak envahi, avec des viols en masse des prisonniers et des prisonnières. Les photos des tortures ont également parcouru le monde. Et ils parlent de "démocratie" et ils disent porter la civilisation ?
Les bandits de Wall Street, les Talibans et tous les gangs bourgeois sortent du même égout : de ce système capitaliste mondial pourri.
Voilà la démocratie esclavagiste américaine : à Guantanamo, à quelques kilomètres des États-Unis, des milliers de prisonniers ont été enfermés sans avocats, sans procès, sans droit à un appel téléphonique. Le traitement dans les prisons des Talibans, c’est d’une prison modèle en comparaison des 1500 prisons secrètes de la CIA et du Pentagone. Ce sont des misérables.
Les Talibans ? Ce sont d’excellents élèves pour entretenir les affaires des puissances impérialistes et des Yankees lors de leur retrait d’Afghanistan. Ils ont appris suite à plus de 40 ans où l’impérialisme les a soutenus et après avoir pactisé avec lui dans l’invasion. Aujourd’hui, ils reviennent au pouvoir, ajournés dans certains aspects pour entrer dans la "communauté internationale".
Et il s’est passé 20 ans... de tourments, de sacrifices et de génocides pour les masses du Maghreb, du Moyen-Orient et des ex-républiques soviétiques musulmanes. Il y a eu le génocide tchétchène du boucher russe Poutine. Mais les masses n’ont cessé de se battre au Moyen-Orient et aux Etats-Unis, et l’impérialisme s’est heurté contre elles, lors de ses aventures militaires et de pillage.
La classe ouvrière américaine s’est soulevée. C’est la vérité. Voilà la faiblesse de l’impérialisme yankee, au-delà du fait que le réformisme et les traîtres du prolétariat mondial l’ont soumise à Biden, le vaurien et pirate de Wall Street. C’est dans cette force que réside le triomphe anti-impérialiste du retrait des forces yankees d’Afghanistan aujourd’hui.
Le retrait yankee : un pas en avant de la lutte anti-impérialiste des masses du monde qui trouvent aujourd’hui les pirates de Wall Street affaiblis
Maintenant ce sont les masses d’Afghanistan qui doivent faire irruption pour combattre comme dans tout le Moyen-Orient le nouveau régime du protectorat et du pacte du Qatar et le gouvernement bourgeois des Talibans
Le retrait de l’impérialisme hier de l’Irak et aujourd’hui de l’Afghanistan sont des triomphes tactiques des travailleurs et du peuple nord-américain qui n’acceptent plus les conditions de misère imposées par la crise économique américaine pour maintenir les parasites de la guerre et qui ne sont plus prêts à mourir pour les pirates de Wall Street.
Le retrait yankee d’Irak, dû à une résistance féroce des masses irakiennes et à la lutte de la classe ouvrière européenne et américaine en 2008, a laissé dans le pays un gouvernement de coalition nationale de la bourgeoisie kurde, sunnite et chiite. Mais devant la première crise grave, ce gouvernement a éclaté face à une énorme offensive de masse qui fait déjà partie de la lutte révolutionnaire qui depuis 2011 secoue tout le Moyen-Orient.
Il y a une fantaisie de comparer le récent retrait de l’Afghanistan, avec Saïgon, alors que là-bas c’est une armée ouvrière et paysanne qui a imposé la défaite des Yankees et, au-delà des mille et une tentatives du Parti Communiste Vietnamien d’imposer une sortie bourgeoise en unissant le nord et le sud du Vietnam avec une Assemblée Constituante, s’est les exploités armés qui ont uni le pays en expropriant les capitalistes et l’impérialisme.
Ceux qui font cette comparaison cachent que ces tâches sont encore à conquérir par la classe ouvrière d’Afghanistan et au niveau international.
L’Irak n’est pas non plus devenu Saïgon et l’Afghanistan n’est pas encore l’Irak, c’est-à-dire qu’il n’y a pas encore eu d’irruption de masse qui laisse le gouvernement des Talibans en crise. Voilà la politique et le programme des révolutionnaires à l’heure actuelle, qui fait aux tâches immédiates des masses.
Il faut préparer une offensive contre le régime qu’on cherche à installer contre la montre en Afghanistan, qui ne sera autre que celui d’un protectorat impérialiste, avec des agents manipulés de l’extérieur avec des pactes extraterritoriaux. Et c’est le cas même si, pour l’instant, la clique de Kaboul dirigée par l’ancien président AshrafGhani s’est enfuit.
Ce sont les membres du sommet de Doha (Qatar) qui décideront de l’avenir et régleront le comportement du Taliban. Ce n’est pas pour rien que les États-Unis lui ont laissé la plupart de leur armement et de leur équipement militaire. Mais aussi, pour couvrir leur retrait, les Etats-Unis regardent d’un œil la Turquie et la Russie de l’autre. Ce sont des alliés solides et éprouvés. Ils ont imposé la victoire du fasciste Al Assad en Syrie aux côtés des Yankees. Ils ont défini en faveur de l’impérialisme mondial la crise du Haut-Karabakh pour que la compagnie British Petroleum puisse voler le pétrole de cette région. Dans les états-majors des généraux turcs et russes, on discute déjà des coordonnées de guerre de l’Afghanistan, en coordination avec les Yankees. Tout le monde regarde la garde contre-révolutionnaire islamique de la théocratie iranienne, toujours prête à agir en mercenaire économique pourvu qu’ils conservent leurs affaires à Téhéran.
Les Talibans savent qu’ils sont "sous contrôle". Nous attendons une offensive de masse qui ne laissera aucune trace non seulement des États-Unis, mais aussi des Talibans et de tout le régime du protectorat que les Yankees ont organisé depuis le sommet du Qatar. C’est la tâche des ouvriers et des paysans d’Afghanistan et d’Asie centrale, soutenus par les luttes révolutionnaires des masses insurgées du Moyen-Orient. Seul un Afghanistan ouvrier et paysan, basé sur les Shoras et la milice ouvrière et populaire, conquerra l’indépendance réelle de la nation comme l’ont fait les républiques soviétiques du Kazakhstan, du Kirghizistan, du Turkménistan et de l’Ouzbékistan avec la révolution d’octobre 1917.
L’Afghanistan a besoin d’une offensive de masse pour que les exploités fassent irruption dans la crise qui s’ouvre dans les hauteurs, dans un combat décisif comme celui de leurs frères du Liban, de l’Irak et d’Iran qui affrontent le régime des clercs des Ayatollahs. Il faut se battre comme le font la résistance les héroïques partisans de la Syrie et les masses palestiniennes.
La tâche du moment n’est autre que de mettre sur pied, comme dans la révolution iranienne des années 80, les Shoras : les conseils d’ouvriers, de paysans pauvres et de soldats armés. Ce sont les seuls capables d’unir la nation afghane et d’imposer la défaite de l’impérialisme en expropriant sans paiement toutes les multinationales qui volent les richesses de l’Afghanistan et leurs partenaires natifs, en mettant la terre dans les mains des paysans pauvres et en nationalisant le commerce extérieur.
Toute offensive révolutionnaire des masses s’opposera au pacte du Qatar des puissances impérialistes européennes, des États-Unis, de la Russie et des Talibans qui a déjà commencé à agir ouvertement pour stabiliser le gouvernement et le contrôle des Talibans de l’État afghan, de la même manière que la conférence de Genève conduit le massacre et la partition de la Syrie. Rien de différent au soutien du plus grand génocidaire du Moyen-Orient, le gouvernement fasciste d’Al-Assad.
Pour un Afghanistan ouvrier et paysan, basé sur les Shoras et la milice ouvrière et populaire !
La retraite yankee est un pas devant la lutte anti-impérialiste des masses du monde qui trouvent aujourd’hui les pirates de Wall Street affaiblis. Dans les mains des Talibans, cela se transformera rapidement dans une défaite stratégique de la nation afghane, si les masses ouvrières et paysannes ne l’empêchent pas. Elles ont un énorme pouvoir et ont fait un énorme apprentissage. Des millions de mineurs, de pétroliers, de la terre, de petits paysans pauvres, ont fait l’expérience avec leurs esclavagistes étrangères et natives. Au Pakistan, la classe ouvrière pachtoune est alliée à un très puissant prolétariat de cette nation. L’Iran est touché par un puissant soulèvement ouvrier et populaire. Les masses irakiennes ne se sont pas rendues. Celles du Liban non plus.
Les masses du Kirghizistan et du Kazakhstan dans les anciennes républiques soviétiques sont entrées dans d’énormes processus de combat et de lutte au cours des 10 dernières années. Elles viennent de l’expérience soviétique et souffrent aujourd’hui de toutes les calamités de la restauration capitaliste. Le peuple afghan y trouvera d’énormes forces pour sa lutte de libération nationale et sociale.
La classe ouvrière d’Asie centrale est destinée à jouer un rôle clé et, comme la bourgeoisie a ouvert la voie de son commerce, elle ouvrira certainement la voie de la révolution.
Quand les masses du Maghreb, du Moyen-Orient et de l’Asie centrale se proclament musulmanes, la gauche réformiste pro-impérialiste a la chair de poule. Mais les marxistes, nous savons distinguer ce que signifie pour les masses se réclamer "musulmans": pour eux, il s’agit d’une entité nationale contre le pillage et l’offensive impérialiste. Nous savons distinguer ce point de départ anti-impérialiste des masses de la région, du caractère réactionnaire des fractions bourgeoises musulmanes et de leurs institutions, qui sont celles qui lient les mains des masses, celles qui, en défendant les intérêts de l’impérialisme, provoquent les coups contre-révolutionnaires les plus féroces contre les masses.
Il n’y a pas de solution pour l’Afghanistan envahi, pillé et mille fois martyrisé, sans conquérir un Afghanistan ouvrier et paysan, basé sur les Shoras et sur la milice ouvrière et populaire, dans une Fédération des Républiques Socialistes Soviétiques d’Asie Centrale, avec ses frères, la classe ouvrière et les masses exploitées de tout le Moyen-Orient aujourd’hui révolté.
La classe ouvrière d’Europe et des États-Unis doit s’engager à lutter de manière décisive pour soutenir les masses afghanes, pour conquérir que plus jamais une entreprise impérialiste ni un seul soldat contre-révolutionnaire de leur pays ne s’attaquent à la nation afghane; afin que jamais plus les laboratoires impérialistes rapaces, leurs banques, leurs compagnies pétrolières et minières ne conduisent à la faim et à la misère les millions d’exploités d’Afghanistan et de toutes les républiques musulmanes d’Asie centrale. Le jour où le prolétariat européen et américain ait la direction qu’il mérite pour livrer cette bataille, ce jour-là, la classe ouvrière et les paysans pauvres du Maghreb et du Moyen-Orient, en partant de leur conscience et de leur combat anti-impérialiste, progressera dans la lutte pour la révolution socialiste. Et l’heure de la mort des Talibans sera arrivée.
Aux mains des Talibans, ce pas en avant dans la lutte anti-impérialiste des masses du monde et de l’Afghanistan risque d’être perdu sous une contre-révolution sanglante. Les bourgeoisies natives et l’impérialisme ont appris de l’expérience de la Syrie : ils devaient couper la tête de l’hydre de la révolution avant qu’il ne soit trop tard, comme le disaient les généraux d’Al-Assad. Certainement, dans le manuel du régime du protectorat dans lequel reste l’Afghanistan, il y a aussi un coup contre-révolutionnaire féroce des Talibans, avec un état de militarisation extrême du pays. C’est la raison pour laquelle ils disposent déjà, comme nous l’avons dit, des armes sophistiquées que les Yankees leur ont laissées.
La politique pro yankee de la gauche sociale-impérialiste, d’une part et celle des opportunistes qui ne préparent pas les masses à affronter ouvertement le partenaire junior de l’impérialisme, le Taliban, sont les deux faces d’une même médaille qui ne fera que conduire les exploités à une défaite dure et cruelle.
La mise en place d’une stratégie ouvrière indépendante est le point de départ pour mettre sur pied un parti révolutionnaire internationaliste et de combat des masses afghanes.
Sa construction est inséparable de la lutte pour récupérer les drapeaux de la IVe Internationale, livrés par l’opportunisme et le révisionnisme au stalinisme.
Le marasme économique, la crise des États-Unis et des puissances impérialistes, la résistance féroce et l’état de révolte pré-insurrectionnel des masses du Maghreb et du Moyen-Orient poussent à une crise révolutionnaire au sommet en Afghanistan, qui met les Talibans en difficulté et en crise. Mais la politique du réformisme, accroché aux jupes de l’impérialisme, ne fait que le renforcer et le renforcera.
La classe ouvrière afghane et la résistance impérialiste des masses pachtounes lui ont trop bien fait au prolétariat mondial. Comme au Vietnam ou en Irak, les sacs noirs des troupes yankees, qui sont arrivés à New York, soulevaient la classe ouvrière américaine déjà aguerrie. Le voilà le grand allié des masses d’Afghanistan. Ce ne sont pas Biden ou Trump, mais les exploités des États-Unis qui auront le dernier mot. Les masses exploitées d’Afghanistan, comme celles d’Irak aujourd’hui en offensive révolutionnaire, ont leur avenir lié à leur alliance et à leur solidarité avec les ouvriers américains qui ont combattu les mêmes forces de suprématistes blancs de l’armée yankee qui ont commis l’un des pires génocides du XXIe siècle en Afghanistan et en Irak.
Carlos Munzer
Pour le Comité de rédaction de “L’Organisateur Ouvrier International”
Abu Muad
Pour le Comité de rédaction du journal “La Vérité des Opprimés”
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