26/09/18
Message de Claudia, membre de la Commission de Travailleurs condamnés, Familles et Amis de Las Heras, aux familles et camarades des 43 étudiants d’Ayotzinapa
Bonsoir. Je suis Claudia Bazan, épouse de José Rosales, un condamné pour sortir à lutter en 2006 contre la précarisation du travail, condamné par un État corrompu.
Aujourd'hui, à quatre ans de la disparition des 43 étudiants d'Ayotzinapa, nous voulons envoyer notre salutation depuis Las Heras, Santa Cruz, l'Argentine, à tous les parents et camarades qui suivent la lutte.
Nous savons que, tel que le temps passe, il devient beaucoup plus difficile, puisqu’on va en perdant les espérances et pense que les gens qui ont été près de nous, s’oublient, mais il n'est pas comme ça. Je sais que, ainsi tel qu’aujourd'hui je me rappelle aux 43 étudiants disparus, il y a beaucoup de gens qui rappellent notre cause.
Comme tant d'autres personnes, je veux qu'ils apparaissent vivants, comme ils ont été enlevés vivants, vivants je les veux de retour. Nous savons que c'était l'État oppresseur celui qui les a fait disparaître et nous les voulons vivants.
Je veux envoyer notre force à la famille et leur dire qu’elle ne descend pas les bras, qu'aujourd'hui plus que jamais nous avons à unifier des forces, soyons où soyons, nous ne descendons pas les bras. Puisque nous pouvons être aux milliers de kilomètres, mais nous allons être ensemble en luttant, ainsi que nous luttons pour Santiago Maldonado, comme nous luttons pour justice pour Raphaël Nahuel et pour tant d'autres camarades condamnés ou morts par l'État.
Je veux envoyer une salutation à tous les camarades qu’aujourd’hui se soulèvent. Je veux vous dire qu’aujourd'hui plus que jamais, nous sommes avec vous.
Force camarades! Je sais que c'est difficile et que, tel que le temps passe, on veut descendre les bras, mais vous ne les descendez pas, parce que nous ne les avons pas descendus. Il faut aller de l’avant et il faut continuer de lutter.
Merci!