Déclaration de l’Organisateur Ouvrier International, porte-parole de la FLTI
et de la Vérité des Opprimés, journal des socialistes de Syrie, du Maghreb et du Moyen-Orient
État Espagnol - Madrid 24/10/2023
Dans sa polémique contre la position islamophobe et social-démocrate des courants de gauche qui condamnent le droit légitime à l’action militaire d’une nation occupée comme la Palestine contre l’occupant sioniste...
Le courant palestinien
Al-Yudur a raison
Dans le mouvement étudiant de l’État Espagnol, un sentiment et une prédisposition à la lutte aux côtés du peuple palestinien, et de Gaza en particulier, contre l’État d’Israël, se développent. Des milliers d’étudiants gagnent déjà les rues et appellent à une grève étudiante dans tout l’État Espagnol. Une nouvelle génération d’étudiants prend la tête de la lutte contre l’État sioniste-fasciste d’Israël. Ses luttes rappellent le Santiago au Chili révolté ces dernières années contre le régime pinochetiste, où le mouvement étudiant a joué un rôle central dans la lutte contre l’éducation privée.
Cette fois-ci, la lutte pour la Palestine de centaines de milliers d’étudiants dans l’État Espagnol anticipe que l’étincelle peut enflammer la prairie d’un soulèvement ouvrier contre le régime infâme de la monarchie et de l’OTAN, qui, avec l’UE, financent l’État sioniste qui occupe la nation palestinienne.
Pendant la préparation de ces journées de lutte à l’Université Complutense de Madrid, quelques courants de l’extrême gauche comme le PTS (avec ses groupements Contre-courant et Du Pain et des Roses) et La Gauche Révolutionnaire - Le Militant ont ouvert une crise dans le mouvement qui se bat en soutien du peuple palestinien.
Le courant Complu ELAI (Espace libre d’apartheid israélien), le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun (Fermes), la jeunesse palestinienne Al-Yudur (Les Racines) et le mouvement des femmes palestiniennes Alkarama (Dignité) dénoncent qu’à la fin d’un meeting de soutien à la cause palestinienne de 300 étudiants, une minorité dirigée par Contre-courant, Du Pain et des Roses et La Gauche Révolutionnaire-Le Militant s’est autoproclamé en assemblée et a appelé à une grève générale pour le 26 octobre sans le soutien des organisations palestiniennes qui dirigent la solidarité avec le peuple palestinien dans cette université. Celles-ci appellent à une assemblée ce mercredi 25 pour décider des pas à suivre dans leur lutte.
Ainsi, avec une politique ultimatiste imposée par les courants de l’extrême gauche, la solidarité avec le peuple palestinien a été brisée. Cela ne peut pas arriver. Toute politique ultimatiste qui cherche à accaparer "d’en haut" les actions qui cherchent à devenir de masse dans le monde entier finit par être un frein au développement et à la radicalisation de ces actions.
Nous affirmons que, même si ces courants ont des différences avec les organisations palestiniennes qui mènent la solidarité avec leur peuple dans cette université, ils ne peuvent pas s’approprier des organisations de lutte et d’unité d’action contre le sionisme pour imposer leur programme, comme ils cherchent à faire ne réalité et nous le montrerons. Au-delà du droit qu’ils ont comme tous à l’exprimer publiquement, le même droit que nous avons les courants qui ne sommes pas d’accord avec leur position, la considérant sioniste "de gauche".
La véritable discussion sur la question palestinienne qui se cache derrière les manœuvres organisationnelles de la gauche réformiste
À vrai dire, cette fracture dans l’unité d’action n’est que l’expression d’une position programmatique prise par le PTS, qui, comme différents courants staliniens de la gauche européenne et mondiale, veut condamner l’action du Hamas et présenter ses condoléances aux "civils" tués le 7 octobre.
Comme nous l’avons dit dans notre journal "La vérité des opprimés", nous ne sommes pas prêts à présenter nos condoléances aux colons sionistes fascistes armés jusqu’aux dents de la nation palestinienne. Nous ne demandons nullement de condamner l’autodéfense militaire du peuple palestinien et de ses organisations, qui se défendent contre un génocide qui dure depuis 75 ans.
Et nous le disons au-delà des différences politiques et militaires que nous avons avec ces organisations. Différences dont nous débattons, mais depuis la tranchée de la nation palestinienne en guerre et dans un front d’unité d’action militaire contre le sionisme avec les organisations qui la défendent.
Voilà le débat sous-jacent dans la crise ouverte dans le mouvement étudiant de solidarité avec le peuple palestinien de l’Université Complutense de Madrid.
Le groupe d’étudiants Contre-courant, le groupe Du Pain et des Roses et leurs alliés de La Gauche Révolutionnaire-Le Militant ont adopté une politique de division condamnant le droit légitime du Hamas d’affronter les forces d’occupation de sa nation. Et ils n’ont même pas pensé qu’une grève étudiante n’a pas le même poids si elle est menée et promue par les organisations de lutte des étudiants palestiniens que si elle ne l’est pas. Il ne s’agit pas seulement de préparer une grève du mouvement étudiant. Il s’agit de ce que, appuyé sur cette action, les étudiants puissent agir comme une étincelle qui enflamme la prairie allant chercher la classe ouvrière de l’Etat Espagnol pour conquérir une grève générale pour affronter la monarchie des Bourbons, qui avec l’OTAN et les Yankees soutiennent l’Etat sioniste-fasciste d’Israël.
Alors, les organisations palestiniennes de l’État Espagnol n’ont pas seulement pris une déclaration contre la politique de division des partisans du PTS à Madrid, mais la jeunesse palestinienne d’Al-Yudur a répondu avec de forts arguments contre la capitulation totale à l’État d’Israël des courants de la gauche réformiste pro-sioniste qui pullulent au niveau international, et en particulier des collatéraux du PTS à Madrid.
Du journal "La Vérité des Opprimés" de la Syrie, membre du Collectif pour la Refondation de la IV Internationale / FLTI, nous rejetons catégoriquement la politique de division de ces courants et appelons à recomposer l’unité d’action autour de la solidarité inconditionnelle avec le peuple palestinien, pour la destruction de l’État sioniste-fasciste d’Israël, pour l’expulsion de l’occupant de la nation palestinienne et de ses colons soutenus par des milliards et des milliards de dollars des Yankees pour qu’ils occupent la terre palestinienne. Nous reconnaissons inconditionnellement le droit à l’armement généralisé de la nation opprimée et occupée. Nous promouvons le désarmement généralisé des 800 000 sionistes, âgés de 18 à 45 ans, qui, armés jusqu’aux dents, chassent de la terre le paysan palestinien, siègent le peuple opprimé dans de véritables ghettos comme celui de Varsovie, et qui, avec leur centrale syndicale, l’Histadrout, agissent comme une force fasciste de contrôleur et de mort des ouvriers palestiniens.
Nous exigeons que toutes les organisations armées du peuple palestinien soient déclarées armées belligérantes, car c’est ce qu’elles sont.
Condamner n’importe quelle organisation de la résistance palestinienne, en période de conflits militaires, quand elle est attaquée par l’impérialisme dans le monde entier, quelles que soient les différences que l’on puisse avoir avec sa politique ou son programme, c’est d’appeler à proscrire ouvertement ces organisations du peuple palestinien et de finir par les accuser, de fait, de "terroristes". C’est l’argument utilisé par le front des Macron, des Biden et des Netanyahou, qui ont déclaré la guerre à Gaza à un peuple occupé, le massacrant, démolissant ses villes.
Des armes pour le Hamas ! Des armes pour l’OLP ! Des armes pour le peuple palestinien !
Que les Palestiniens dépossédés de leurs terres du Liban et de la Jordanie, rompant les liens des lâches bourgeoisies arabes, entrent au combat avec leurs frères de Gaza !
Assez de pactes et de collaboration de l’Autorité palestinienne et de l’OLP avec l’occupant ! Les armes, pour les travailleurs et le peuple pauvre de la Cisjordanie ! Si le génocide et la défaite militaire s’imposent à Gaza, nous assisterons demain à la tragédie de la destruction de Naplouse, de Ramallah et de toute la Cisjordanie.
Les condoléances pour la mort de "civils" et la condamnation de l’action militaire légitime visant à arrêter les bandits qui volent la terre au peuple palestinien sous la menace des armes finissent par couvrir l’État sioniste d’Israël. C’est cacher ce qu’il est : une forteresse des Yankees et des compagnies pétrolières impérialistes pour surveiller les routes pétrolières d’où ils pillent tous les peuples du Maghreb et du Moyen-Orient.
Le PTS et ses collatéraux traitent les colons contre-révolutionnaires, armés jusqu’aux dents, comme des "civils" et privent le peuple palestinien de son droit à l’autodéfense. Une honte.
La politique des partisans du PTS à Madrid de Contre-courant et Du Pain et des Roses n’est pas nouvelle. Elle a été explicite devant des millions d’ouvriers et de jeunes pendant la campagne électorale en Argentine. Lors du débat des candidats présidentiels aux élections en Argentine, où tous ont condamné le Hamas comme "terroriste", la candidate du Front de Gauche et dirigeante du PTS, Myriam Bregman, a exprimé ses condoléances envers les "civils" sionistes tués par l’action du Hamas. C’est une capitulation totale au sionisme de la part d’une gauche islamophobe, qui fait le jeu de la politique de "front antiterroriste" qui a justifié hier le massacre en Syrie (sous prétexte de DAESH) et aujourd’hui le massacre et démolition de Gaza entière. Et cette déclaration a été faite aux yeux des millions et des millions de jeunes et de travailleurs en Argentine.
Du journal La Vérité des Opprimés des socialistes de la Syrie, nous affirmons qu’il n’y a pas de sionistes "civils" en Israël. Ce sont des colons qui vont occuper une terre qui n’est pas à eux, à la pointe d’un fusil, armés jusqu’aux dents entre les 18 et les 45 ans, qui touchent des salaires de 4 000 dollars par mois payés par les États-Unis. Le sioniste qui va en Israël sait qu’il va tuer un Palestinien pour lui voler sa terre.
La gauche social-impérialiste ne veut pas reconnaître le caractère de force belligérante du Hamas, ni de toute organisation de la résistance palestinienne qui affronte, les armes à la main, l’occupation sioniste, soutenue par les Yankees et l’Europe impérialiste. Alors que c’est même ce que prévoit la convention de Genève lorsqu’un peuple lutte contre une occupation qui envahit sa nation.
La gauche social-impérialiste, tout en condamnant le Hamas, dépeint comme des "pacifistes" et des "paysans civils" ceux qui travaillent la terre volée sous la menace des armes et avec le massacre du peuple palestinien.
Le mensonge du caractère progressif d’une "classe ouvrière juive" organisée dans la centrale syndicale fasciste ouvrière-patronale, l’Histadrout
Dernièrement, pour soutenir par la gauche le sionisme et son état d’occupation, les courants de gauche proclament l’existence d’une "classe ouvrière juive". C’est un autre mensonge. La "classe ouvrière juive" n’est rien d’autre qu’une aristocratie ouvrière arrogante avec des salaires de milliers de dollars, associée dans l’Histadrout à un patronat meurtrier lié intimement aux banquiers de Wall Street.
Prétendent-ils que la "classe ouvrière juive" rejoindrait les ouvriers palestiniens dans les mêmes organisations de lutte, alors qu’ils n’ont aucun intérêt commun? Mais si la classe ouvrière palestinienne est dans des camps de concentration, dans des ghettos, ils gagnent moins de 200 dollars et ont besoin de permis de travail pour passer les postes de contrôle sionistes pour aller travailler tous les jours, permission pour laquelle l’Histadrout touche le 10% de leurs salaires. La "classe ouvrière juive" a attaché son sort et ses privilèges à l’Etat sioniste-fasciste d’Israël, et c’est pourquoi elle le défend les armes à la main et elle est l’ennemi mortel de la majorité absolue de la classe ouvrière palestinienne.
Nous luttons pour l’unité des ouvriers de toutes les religions dans la Palestine occupée, mais tout ouvrier juif ayant une conscience de classe, ce qu’il doit faire c’est entrer dans les syndicats palestiniens et remettre le fusil qu’on lui donne depuis l’âge de 18 ans, aux organisations palestiniennes d’autodéfense. Dans la Palestine occupée, soit l’on est un colon armé volant des terres, soit l’on est un héroïque partisan luttant pour une Palestine libre du fleuve Jourdain à la mer, avec Jérusalem pour capitale.
C’est ce que Trotski définissait sur l’aristocratie ouvrière blanche sous le régime de l’apartheid de l’Afrique du Sud colonisé par l’Angleterre au dernier siècle, régime d’occupation qui opprimait et occupait la nation noire et surexploitait les ouvriers de la région. La position de Trotsky était claire : "De toute façon, le pire crime de la part des révolutionnaires serait de faire la moindre concession aux privilèges et préjugés des Blancs. Celui qui donne le petit doigt au démon du chauvinisme est perdu.
Le parti révolutionnaire doit proposer à tout ouvrier blanc l’alternative suivante : ou avec l’impérialisme britannique et la bourgeoisie blanche d’Afrique du Sud, ou avec les travailleurs et les paysans noirs contre les seigneurs féodaux et les esclavagistes blancs et leurs agents dans les rangs de la classe ouvrière" (Léon Trotski, Sur les thèses sud-africaines, 1935).
Voilà ce que nous soutenons en Palestine, comme dans l’Afrique du Sud occupée par l’Angleterre au dernier siècle, où le sort des ouvriers blancs et leurs privilèges étaient liés à la domination de l’impérialisme britannique et de la bourgeoisie blanche. La même chose se passe avec la "classe ouvrière sioniste". Car c’est seulement ainsi qu’elle conservera ses privilèges. Faire la moindre concession à une infime minorité d’ouvriers riches, associés aux capitalistes sionistes qui assujettissent et asservissent les travailleurs palestiniens, serait le plus grand crime de la part des révolutionnaires. C’est ce que fait la majorité de la gauche réformiste au niveau international. Aucune concession à la "classe ouvrière juive" et à sa centrale syndicale ouvrière-patronale ! Aucune soumission à l’état d’occupation de la nation palestinienne !
De notre côté, nous disons à "l’ouvrier juif" : "ou avec l’Etat sioniste-fasciste meurtrier d’Israël, ou avec les travailleurs palestiniens et leurs organisations de lutte". Il n’y a pas d’autre alternative pour la "classe ouvrière sioniste" qui soutient l’Etat d’Israël.
Il s’agit d’une question de principes élémentaires, fondée sur le fait que nous reconnaissons que la Palestine est une nation occupée et que celle-ci ne se libérera qu’en détruisant l’État sioniste-fasciste d’Israël.
Bien sûr, nous avons des divergences politiques avec la bourgeoisie palestinienne et avec la stratégie militaire du Hamas. Mais nous les avons et nous les tenons dans la tranchée de la nation palestinienne, sur un front militaire face à l’envahisseur. Nous ne sommes pas d’accord avec la politique du Hamas qui tente de briser le siège de Gaza, avec de petits coups militaires pour ouvrir des négociations en vue d’obtenir des fournitures, de la nourriture, etc.
Nous pensons que la voie est de lancer un appel, avec le poids de masse du Hamas, au peuple palestinien du Liban, de la Jordanie et de la Cisjordanie (où il a même remporté les élections de 2006 contre l’OLP) pour unir la nation dépossédée de ses terres dont les habitant vivent dans des camps et des ghettos, pour mettre sur pied un bureau politique et militaire pour expulser l’État d’Israël, et conquérir une Assemblée Nationale Palestinienne, qui déclare la nation palestinienne libre, laïque, démocratique et non raciste. Une telle action soulèverait des millions d’exploités du Moyen-Orient qui, passant au-dessus des lâches bourgeoisies arabes, entreraient au combat aux côtés de leurs frères de la Gaza martyrisée.
Mais c’est notre opinion sur la façon de réussir. Nous la soulevons en soutenant inconditionnellement le droit du Hamas à mener des actions militaires contre des colons armés jusqu’aux dents et soutenus par l’une des armées les plus puissantes du monde et par les États-Unis, dont les flottes maritimes sont déjà en Méditerranée.
De même, nous sommes en désaccord avec la direction du Hamas qui a fermé les yeux, comme l’OLP, alors qu’Al-Assad et Poutine massacraient l’héroïque révolution syrienne compte de l’impérialisme. Aujourd’hui, le verdict est rendu : en Syrie des millions gagnent les rues pour soutenir le peuple palestinien dans le nord libéré, tandis que dans les zones du fasciste Al-Assad, il est interdit de manifester contre le sionisme, et encore plus d’appeler à casser les frontières du Golan, que les Assad défendent depuis des décennies.
Nous sommes en désaccord avec l’Autorité Palestinienne en Cisjordanie précisément parce qu’elle refuse d’armer le peuple, de mettre sur pied des brigades et des milices partisanes qui entrent ouvertement au combat. Au contraire, elle réprime le peuple palestinien qui cherche à se soulever, comme nous l’avons vu à Hébron, Naplouse, Ramallah.
C’est pourquoi nous dénonçons l’Autorité Palestinienne, qui vient de recevoir Macron -qui appelle à former une armée pour envahir le Liban- et qui demande à Biden de "reconstruire la paix et de respecter les deux États"... Ce sont les forces collaborationnistes avec l’occupant. Leur cynisme nous fait penser, en France, à la République de Vichy de la bourgeoisie impérialiste française associée aux bouchers de Berlin.
Nous soutenons sans réserve l’entrée de toute la classe ouvrière palestinienne au combat et l’appel lancé par ses syndicats aux travailleurs du monde entier pour casser le blocus de Gaza, pour que les transports et les navires de matériel de guerre pour l’État d’Israël ne soient pas chargés, une tâche que la classe ouvrière américaine et espagnole commence déjà à assumer.
Nous affirmons qu’avec l’indépendance des ouvriers et des paysans pauvres de la nation palestinienne et de sa diaspora, aux côtés des opprimés du Moyen-Orient, soutenus dans le combat international de la classe ouvrière, la bête sioniste, soutenue par la marine yankee, sera vaincue et la justice et la paix attendues arriveront. Celles-ci ne seront conquises que par une révolution ouvrière et paysanne triomphante.
Comme nous voyons, être avec la Palestine massacrée, c’est ne donner aucun droit à celui qui l’occupe, au contraire de ce que fait la gauche pro-sioniste. De notre courant révolutionnaire au Moyen-Orient, nous appelons à organiser l’approvisionnement, la solidarité et à aller combattre aux côtés de la résistance palestinienne.
Nous avons déjà vécu un génocide en Syrie. Cela ne peut se produire ni s’imposer en Palestine. Autrement, une nuit noire tombera sur toute la région et sur tous les opprimés du monde.
Dans son argumentation contre la gauche pro-sioniste, Al-Yudur a raison
Dans le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien doit avoir une ligne claire de partage. D'un côté, celui qui est pour l'unité avec l'occupant et ceux qui colonisent. D'un autre côté, nous sommes pour l'expulsion de l'occupant sioniste et pour l'armement généralisé du peuple palestinien pour récupérer sa nation.
D'un côté, ceux qui soutiennent les institutions de l'État d'Israël et ses syndicats et colons fascistes. D'un autre côté, nous affirmons que celui qui puisse être considéré démocrate et anticolonialiste est le jeune ouvrier juif qui entre dans les syndicats palestiniens et remet à la résistance palestinienne son fusil.
Nous répudions ces courants et leurs petits groupes qui, par des programmes pompeux "socialistes" utilisés pour les jours de fête, veulent manipuler l’énorme solidarité de millions qui parcourt déjà le monde pour lui imposer leur politique. Cela affaiblit objectivement la solidarité internationale, car elle traite les forces militaires confrontées à l’occupation et au génocide à Gaza comme de vulgaires "terroristes".
Les courants qui rompent l’unité d’action des étudiants de Madrid sont ceux qui soutiennent, en fin de compte de manière critique, le sionisme qui a aussi ses agents "de gauche", qui proclament l’existence de Kibboutz "socialistes" et de "fermes collectives" pour couvrir le vol de terres à la nation palestinienne.
Contre-courant et Du Pain et de Roses n'hésitent pas à casser l'unité d'action avec la jeunesse palestinienne qui est à la tête de la lutte et la solidarité du mouvement étudiant de l'État Espagnol avec son peuple, comme ils n'ont pas hésité à attaquer, y compris par des menaces physiques, aux révolutionnaires qui, comme dans le cas de la Bolivie, ont dénoncé la politique de condoléances que ce courant a donnée aux sionistes. Ces gens rompent l'unité de la lutte et cherchent à agresser ceux d'entre nous, qui nous battons pour la destruction de l'État d'Israël et pour une Palestine libérée. Tandis que ces gens-là saluent et transmettent leurs condoléances aux colons fascistes qui occupent la nation palestinienne.
Nous n’avons pas inventé leurs positions, qui ont été et sont publiques, même si maintenant ils essaient de les cacher ou de les changer. Ce sont leurs positions. Celles-ci sont très claires et filmées dans le débat de leur candidat à la présidence en Argentine et dans les déclarations publiques du PTS dans l’État Espagnol comme celles publiées le 17/10 dans La Izquierda Diario, où elles affirment : "Nous ne partageons ni les méthodes ni la stratégie du Hamas et nous rejetons ses attaques contre la population civile. De cette façon, il est impossible de parvenir à l’unité nécessaire entre la population arabe palestinienne et la population arabe israélienne, ainsi qu’avec les travailleurs juifs qui veulent s’affronter dans l’État d’Israël, rompre avec le sionisme et l’apartheid qu’il impose au peuple palestinien."
Telle est la position classique des anciens partis communistes staliniens et de la bureaucratie de l’ex-URSS qui ont fondé l’État d’Israël en 1948, depuis l’ONU, aux côtés des Yankees. La nouvelle génération qui entre au combat pour soutenir la nation palestinienne doit savoir que le stalinisme est le co-fondateur de l’État d’Israël.
Leurs arguments n’étaient pas très différents de ceux qui sont brandis par ce courant aujourd’hui, depuis Buenos Aires et Madrid. Les PCs faisaient passer les Kibboutz pour des "fermes collectives socialistes" et ils entrèrent dans l’Histadrout, une centrale syndicale ouvrière-patronale, dont la milice terroriste, appelée Haganah, a été l’avancée dans l’expropriation de la terre du peuple palestinien. Rien de nouveau sous le soleil.
C’est pourquoi nous affirmons que dans ce débat, l’organisation palestinienne Al-Yudur a raison et nous saluons la réponse courageuse à la gauche pro-sioniste qui prétend soutenir le peuple palestinien, mais qui est hostile de lever le mot d’ordre de "destruction de l’État d’Israël" pour qu’il se libère.
Le courant Al-Yudur à Madrid répond :
"Il n’y a pas de civils dans la société israélienne. Ils sont tous des occupants, des colons et des envahisseurs sur une terre qui n’est pas la sienne. Le rôle du colon dans le soutien du régime, par sa simple existence, est la clé de tout cela. Il n’y a pas de colons anticoloniaux."
"La résistance est un droit reconnu par le droit international pour les peuples sous domination coloniale, par tous les moyens à leur disposition y compris la lutte armée. Vous condamnez notre légitime défense."
"La Palestine a le droit de se défendre contre le colonialisme. La lutte armée est le droit de tous les peuples soumis au joug colonial, comme le dit la légalité internationale. Israël n’a pas le droit de coloniser. Le seul terroriste est le régime israélien..."
Réponse courageuse.
Des millions gagnent déjà les rues du monde. Le mouvement étudiant de Madrid s’est placé à l’avant-garde de ce combat internationaliste pour les masses palestiniennes.
Depuis les partisans de la révolution syrienne, que nous avons faite face aux forces comme Poutine et Al-Assad, qui défendent les frontières du sionisme sur les Hauteurs du Golan, en écrasant, en ensanglantant, en occupant et en déchirant notre nation, lui faisant le "sale travail" à l’impérialisme; nous affirmons : « C’est le moment d’une contre-offensive de masse internationale qui entoure de solidarité la nation palestinienne pour arrêter le massacre que l’impérialisme prépare, comme hier en Irak et en Syrie, à toute la région.
Les terroristes sont les Yankees et le sionisme, qui démolissent maison par maison, bâtiment par bâtiment, la Gaza martyrisée !
La rébellion des esclaves n’est pas un crime, elle est justice !
Pour une journée de lutte internationale en soutien du peuple palestinien !
Pour une Assemblée nationale du peuple palestinien, avec des délégués du Liban, de la Jordanie, de l’Egypte et de toute la diaspora dans le monde, pour coordonner et centraliser le combat pour la destruction de l’Etat sioniste-fasciste d’Israël !
Les marxistes révolutionnaires, nous soutenons que seul un gouvernement ouvrier et paysan peut mener à bien cette tâche, soutenu par les masses révolutionnaires palestiniennes armées.
Chaque homme, un fusil ! Des armes pour la Palestine ! Il faut rompre le siège de Gaza !
À bas les pactes des bourgeoisies arabes avec le sionisme et l’impérialisme !
Guerre à la guerre du sionisme et de l’impérialisme ! Arrêtons le massacre d’Al-Assad, de Poutine et des Yankees contre le peuple opprimé de Syrie et d’Arabie Saoudite au compte de l’impérialisme contre le Yémen révolté !
Amenons à tous les syndicats et organisations ouvrières, d’étudiants et anti-impérialistes du monde l’appel des syndicats palestiniens, qui commence déjà à être pris, à Londres et en Catalogne.
Que les ports s’arrêtent ! Pas d’armes, pas de ravitaillement pour l’appareil militaire yankee et du sionisme ! Que s’arrêtent les usines d’armes qui livrent du matériel, dès Tel Aviv, celles qui arment l’État d’Israël pour massacrer et garder la Palestine occupée, dans des ghettos !
Place à l’internationalisme prolétarien ! Grève générale européenne !
Comme contre l’invasion yankee du Vietnam et de l’Irak. Place à la classe ouvrière américaine !
Dans tout le Maghreb et au Moyen-Orient, un même ennemi, une même Intifada. Il faut prendre Jérusalem en détruisant l’État sioniste-fasciste d’Israël !
Comité de rédaction du journal "La Vérité des Opprimés", membre du Collectif pour la Refondation de la IV Internationale / FLTI |