Le 18 décembre 2015 Après 26 jours ils livrent le corps de Hadeel Awwad une jeune de 16 ans, assassinée par le sionisme “Nous vengerons le sang de nos martyres” Qalandia-Cisjordania. La moitié de cette ville est un camp de réfugiés, qui appartient au Jérusalem-Est, l'autre moitié appartient à Cisjordanie, c'est une localité très près de Ramallah, la capitale de Cisjordanie. Cette petite ville est entourée par le mur de l'Apartheid, le mur des ghettos où les forces sionistes terrorisent les palestiniens, soit déjà depuis les postes de contrôle (check points), en jetant des gaz lacrymogènes entre 5 et 6 fois par jour sans aucun motif et jusqu'à entrant le champ ou la ville armés complètement et en assassinant quelque palestinien qui vit dans cette zone. Qalandia est l'un des endroits les plus combatifs, c’est parce qu'ils cohabitent avec l'occupation et les conséquences que cela apporte. On se sait la nouvelle, le corps d'une jeune, Hadeel Awwad, de 15-16 ans assassinée à Jérusalem par les soldats sionistes, serait livrée. Les obsèques sont attendues à 4 heures de l'après-midi mais il commencera à 6 heures. Tout Qalandia s’est réuni dans la rue principale de cette ville, en attendant le moment qu'ils amènent au martyr pour pouvoir lui faire les obsèques et lui dire adieu. Il n'y a pas de mots pour expliquer la bagarre, la haine et l'injustice qu’on se sent. Le frère avait été assassiné il y a plus d'un an, d´un tir dans la tête, raison pour laquelle il a été en coma par 9 mois et tout de suite il est mort. Il y a plus de 26 jours que cette jeune camarade avait été assassinée par 7 tirs dès la poitrine à la tête. Ses parents, sa mère, ses proches ont eu à attendre par 26 JOURS pour pouvoir lui dire adieu. Pouvoir lui dire adieu comme un martyr qui se battait comme était possible contre l'occupation sioniste fasciste d'Israël, ces vrais assassins qu'il y avait moins de deux ans qu’ils avaient emmené Hadeel, son frère, et en plus 4 palestiniens dans ce vendredi de colère (ce qui donne un total depuis octobre jusqu'à ici de plus de 125). Un jeune qui est dans les obsèques m'explique : "c'est tous les jours, mon meilleur ami a été assassiné, mon frère fut arrêté et ils ont tiré 7 fois sur moi au total. Nous voulons notre terre, voulons pouvoir travailler, voulons pouvoir vivre; ce sont eux qui ne nous laissent pas. Pour quoi nous devons partir d'ici, si cela est nôtre ?" Avec son aide qu’il me traduisait à l'Anglais, il m'expliquait ce qui s’était en train de passer. La camionnette avec le corps d’ Hadeel arrivait à la concentration. C’était déjà le soir. Le corps était chargé par ses proches et tout le monde s’était mobilisé environ 3 écuries vers le Mur de l'occupation. Ils agitaient quelques consignes, l'une d'elles était "Nous vengerons le sang de nos martyrs" et ils maudissaient contre Israël (ils ne m'ont pas voulu dire ce qu’on se disait, étaient des mauvaises paroles). Des drapeaux de différents partis politiques (de Hamas et Fatah) flottaient, mais avant tout on pouvait voir les drapeaux palestiniens. Tout de suite nous avons donné un demi-tour, et nous nous sommes dirigés vers la mosquée. Là ses proches priaient et lui disaient adieu. Tout de suite nous arrivions au centre de la mobilisation et ce jeune m’a dit que plusieurs d'eux voulaient aller près du poste de sécurité. Nous sommes y allés tous ensemble, c'était des centaines jeunes qui voulaient seulement exprimer sa rage. Ce jeune-ci m'explique : " Il n'est pas seulement l'occupation, l'occupation signifie pour nous les shebabs (jeunes) que nous n'avions pas de travail, nous ne pouvions pas étudier, nous ne pouvions pas nous amuser, qu’il n'y ait pas un seul parc - place dans Qalandia pour que les garçons jouent, si nous voulons nous mouvoir d'une ville à autre ville nous tardons des heures. Maintenant tout le monde dit que les musulmans nous sommes terroristes, nous sommes de l'EI. Tout cela est mensonge, l'EI n'est pas islamiste. Nous voulons seulement avoir une vie chez notre Palestine." Nous sommes arrivés au poste de contrôle, rapidement des pneus se sont mis le feu. Cela nous a illuminés un peu le chemin. Tous les jeunes se joignaient et ils ont commencé à leur jeter des pierres à la tour de contrôle, nous étions en champ rasé et nous n'avions rien pour nous faire d'un écu. On utilisait peu d'autos qui passaient pour nous protéger. L'armée d'occupation a jeté des bombes des gaz lacrymogènes et des balles de gommes en visant à la jeunesse. Deux d'eux ont été blessés, l'ambulance tarde à arriver donc quelques d'eux ont chargé le premier blessé et ils se sont approché du centre de la ville pour accélérer que celui-ci soit emmené à l'hôpital par l'ambulance. Dans un repos et dans le milieu du nuage de fumée des gaz lacrymogènes quelques jeunes me sont entourés et ont demandé au garçon de m'aider pour que rien ne me passe et en traduisant pour qu’on me dit que "cela est nôtre, ils ne nous tireront pas de notre terre, nous ne partirons pas". Les jeunes sont appelés la "Génération d'Oslo", parce qu’ils sont nés ou ont grandi en voyant comme ces accords se développaient en Palestine. La réalité aujourd'hui, autant que les partis politiques de l'OLP à l'intérieur de Cisjordanie et tous leurs amis de différents partis de gauche au niveau international disent que le problème est les colonies et que la solution de deux états est possible mais avec les frontières des ‘67, tout le monde sait que cela signifie vivre dans une vraie prison au ciel ouvert. Tout le monde sait que quand tu te révèles, les forces sionistes t'emprisonnent et assassinent. Au milieu de la bataille une nouvelle est arrivée, un palestinien d'une localité près de Naplouse - Senjil - avait été assassiné, le quart de cette journée de la colère qui a secoué toute Cisjordanie et Gaza, en laissant dizaines de blessés. Je n'ai pas les données des 4, seulement de deux d'eux : un jeune de 21 ans de la Gaza et Nash`at Asfour de cette ville près de Naplouse. Il y a un sentiment d'unité. En Gaza et dans Cisjordanie on se lutte contre l'état sioniste d'Israël. Ceux qui combattent sont les jeunes palestiniens soutenus par les familles travailleuses, les mères, les parents et les frères des martyrs et de la majorité des prisonniers. Ils n'acceptent pas les deux états. Les bourgeoisies et les gouvernements de la région continuent à bon marché comme si rien ne s’était passé, tel qu’ils l'ont fait avec le peuple syrien; ou directement en appuyant Assad dans son génocide. Tout le monde, et en particulier à Qalandia, a le "sommeil" de revenir à sa ville, de revenir à Jérusalem. Entre des traductions et des plaisanteries je pensais, sa tâche est de détruire l'état sioniste fasciste d'Israël. En sachant que cela est impossible avant tout sans l’unité de ceux qui résistent en Syrie, à l' Yémen et au Liban, et en particulier sans l’aide de la classe ouvrière mondiale, ce serait une bataille presque impossible d’obtenir la victoire. Dans la barricade la question est claire : ils ne luttent pas près d'aucun dirigeant d'une des organisations qui dit les représenter. Cela est vu dans toute la Cisjordanie, dans Hébron, Naplouse, Qalandia et un large etc. Ils luttent seuls et comme ils peuvent, ils ont leur énergie et leur valeur. Aujourd'hui j'ai eu l'honneur de combattre avec eux, ensemble nous avons pu enlever un peu la bagarre et la haine. La résistance, non seulement en Palestine, se développe et c'est part d'elle. Pamela Parson |