En 2000 les masses palestiniennes se levaient dans une offensive révolutionnaire contre la soumission de l'état sioniste - fasciste d'Israël. Les trotskistes internationalistes nous avons couvert, depuis le champ même de bataille, ces combats héroïques contre l'envahisseur.
Nous publions ici un article clé pour comprendre comment le sionisme s'est installé, en occupant la nation palestinienne, légitimé par l'ONU dans une votation de 1947.
Ainsi s’est consommé l'installation d'un vrai état gendarme, un "porte-avions" de l'impérialisme pour garder les routes du pétrole et pour maintenir sous contrôle les masses du Maghreb et du Moyen-Orient.
2009
LES TRAVAILLEURS ET LE PEUPLE PALESTINIEN SOUS LA BOTTE DE L'IMPÉRIALISME
ET DE L'ÉTAT SIONISTE - FASCISTE D'ISRAËL
PARIAS DANS LEUR PROPRE TERRE
Soixante ans de massacres et de tentatives d'extermination aux mains de l'État sioniste - fasciste d'Israël; 60 ans de lutte indomptable de la classe ouvrière et du peuple palestinien pour la libération de leur nation occupée
La Palestine a été jusqu'à la moitié du XXe siècle une colonie anglaise. Mais quand l'impérialisme anglais est entré dans son étape de décadence et a commencé à se retirer de ses domaines après la deuxième guerre mondiale, la poste a passé aux mains de l'impérialisme yankee. Mais au lieu de maintenir la Palestine comme protectorat, les puissances impérialistes, avec les États-Unis à la tête, ont eu l'idée de la création de l'État d'Israël, en cachant - sous le manteau "humanitaire" de donner la terre à une supposée "nation juive" qui l'aurait perdue - l'établissement d'un dispositif militaire, d'une cale pour contrôler les masses oppressées du Moyen-Orient et du Maghreb (le Nord de l'Afrique) - qui commençaient un processus de lutte révolutionnaire pour libérer leurs nations de la colonisation britannique et française - et à la fois, pour s'assurer l'accès et le contrôle des routes du pétrole.
"Je pressens que le président (des États-Unis, N de la R) sera le nouveau Moïse qui fera naître l'enfant d'Israël dans le désert" (1), déclarait un membre du Congrès américain après être sorti d'une réunion avec le président yankee.
Le "nouveau et démocratique Moïse", l'impérialisme yankee, soutenait et soutient économique et militairement la constitution et la permanence de l'État sioniste - fasciste d'Israël. Le mythe du "miracle" israélien n'est basé que sur ce financement. Pour sa création et maintien, l'impérialisme a été appuyé et s'appuie sur le sionisme qui est un mouvement politique dirigé par la bourgeoisie financière d'origine juive, la même que, comme le magnat Rothschild, n'a pas hésité de financer l'état fasciste allemand vers la moitié du XXe siècle.
Le sionisme, surgi en Europe à la fin du XIXe siècle sous le drapeau d'"un peuple sans terre pour une terre sans peuple" et en choisissant la Palestine sur la base des "traditions bibliques", a été appuyé depuis un premier moment par la grande bourgeoisie financière juive. Celle-ci promouvait l'établissement d'une "patrie" pour ses "frères" en Palestine parce qu'elle craignait que le courant d'émigration de masses juives, produit de la faim et la misère, depuis l'Europe de l'Est vers l'Occidentale, allait produire une vague antisémite qui se tournerait contre elle. À la fois, la bourgeoisie sioniste voyait dans cette sortie une manière d'éloigner ces masses pauvres et dépossédées de l'influence et de l'agitation révolutionnaires.
Le sionisme a été un phénomène opposé à celui des travailleurs et des intellectuels européens d'origine juive qui ont pris la cause de la classe ouvrière, qui ont fait partie des luttes révolutionnaires en Europe et que pour cela, ils sont tombés sous le fascisme et ont développé des gestes héroïques comme celle du ghetto de Varsovie.
La bourgeoisie sioniste qui s'était initialement appuyée sur l'impérialisme britannique (l'"antérieur Moïse"), consciente de ce que celui-ci, même si victorieux, était sorti affaibli de la Deuxième Guerre Mondiale, va en quête de son "Nouveau Moïse", l'impérialisme nord-américain qui, à feu et sang, crée l'État sioniste - fasciste, raciste d'Israël, en imposant cette enclave impérialiste armée jusqu'aux dents comme gendarme dans la région, et en concrétisant le mensonge sioniste d'"une terre sans peuple pour un peuple sans terre".
Parce que la Palestine n’était absolument pas une "terre sans peuple". Alors, pour concrétiser la création de l'enclave sioniste, il était nécessaire d'expulser la majorité des Palestiniens et d'exproprier leurs biens. "Quand nous occuperons la terre ... nous exproprierons peu à peu la propriété privée dans les États qui nous seront assignés. Nous essaierons de décourager la population pauvre en l'éloignant au-delà de la frontière, en procurant du travail pour elle dans les pays intermédiaires et en lui refusant n'importe quel emploi dans notre pays... Aussi bien le processus d'expropriation que celui d’élimination des pauvres devra se faire de manière discrète et avec circonspection." (2), déclarait Theodore Herzl, l'un des fondateurs du sionisme.
Le 29 novembre 1947 on a "légitimé" la partition de la Palestine et l'établissement de l'État israélien au moyen d'un vote de l'ONU - un vrai ministère de colonies de l'impérialisme; la même ONU qui a approuvé l'attaque en Irak en 1991, au Kosovo, en Serbie et en Afghanistan en 2001; la même ONU qui a avalisé l'agression anglaise aux Malouines, celle qui cache l'occupation de Haïti et sa transformation dans un protectorat yankee, et qui couvre d'un manteau "d’unité de la communauté mondiale" la défense des intérêts voraces de l'impérialisme et sanctifie ses interventions sanguinaires militaires dans tout le monde avec l'argument de la défense de la "démocratie".
La création de l'État d'Israël a aussi compté sur la collaboration de la bureaucratie stalinienne qui a appuyé la partition et l'occupation de la Palestine. Ainsi, la traître bureaucratie stalinienne accomplissait point par point, au Moyen-Orient, le pacte contre-révolutionnaire de Yalta qu’elle avait signé à la sortie de la deuxième guerre mondiale avec les impérialistes yankees et britanniques.
L'EXTERMINATION ET L'EXPULSION DU PEUPLE PALESTINIEN DE SA PROPRE NATION
Cette résolution et le nouveau plan d'occupation et établissement d'un État juif en Palestine ont été réalisés sur la base de l'échec terrible subi par les masses palestiniennes avec l'écrasement de l'insurrection héroïque dont elles ont été protagonistes de 1936 à 1939 en luttant contre la domination impérialiste française et anglaise. Pour écraser cette insurrection, qui a commencé avec une grève générale qui a duré six mois, l'impérialisme a utilisé la moitié des effectifs de toute l'armée anglaise, qui à ce moment-là était l'une des plus puissantes du monde. Des milliers de Palestiniens ont été tués, détenus et condamnés à la fourche ou à la prison.
Mais le peuple palestinien s’est une nouvelle fois soulevé en 1947, contre la partition et l'occupation de sa nation par l'état sioniste. Se sont succédées des grèves et des manifestations de protestation.
Pour écraser et pour exterminer la résistance du peuple palestinien, le "Nouveau Moïse" Nord-Américain et le sionisme fasciste ont lancé une campagne terroriste. "La seule solution est une Palestine, ou au moins une Palestine Occidentale, sans Arabes. Et il n'y a pas d'autre chemin que celui de transférer tous les Arabes depuis ici aux pays voisins, les transférer tous : ni un village, ni une tribu doivent rester." (3). Le plan fasciste s'est systématiquement appliqué, en faisant appel aux meurtres massifs village par village, maison par maison, usine par usine. Comme exemple, le 31 décembre 1947, dans la raffinerie de pétrole de Haïfa où il y avait des luttes conjointes d'ouvriers arabes et juifs contre le patronat impérialiste, un commande d'Irgoun (4) a lancé des bombes et a mitraillé une queue d'ouvriers arabes qui étaient à la porte de la raffinerie cherchant du travail. Des centaines d'ouvriers ont été tués et blessés.
Le 9 avril 1948, des unités spéciales de la Haganah (une armée "extra officielle" du sionisme) ont pris le village de Deir Yassin, et le parcourant porte à porte, en lançant des grenades à l'intérieur des maisons et en égorgeant les survivants, ils ont exterminé tous ses habitants civils, dont la majorité étaient des femmes, des vieillards et des enfants.
Le leader de l'organisation terroriste sioniste Irgoun, puis premier ministre israélien, Menahem Begin, décrivait ainsi ce plan d'extermination : "Toutes les forces juives avançaient à travers Haïfa comme un couteau dans du beurre. Les Arabes fuyaient pleins de panique en criant : Deir Yassin!...Cet exode massif est vite devenu une fuite incontrôlable et affolée".
Le 14 mai 1948, sur la base de l'extermination et l'expulsion de milliers et de millions de Palestiniens, l'État d'Israël était proclamé.
LA GUERRE "ARABO-ISRAÉLIENNE" DE 1948-49
L'Égypte, la Jordanie, la Syrie, l'Irak et d'autres pays arabes, ont déclaré la guerre à l'état d'Israël. Devant cela, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, avec l'appui de leur laquais, la bureaucratie stalinienne, ont terminé d’armer jusqu'aux dents l'armée sioniste.
Pour démontrer sa loyauté au pacte de Yalta et de Potsdam et son rôle contre-révolutionnaire, la bureaucratie stalinienne a envoyé des armes et des avions aux sionistes par intermède de la Tchécoslovaquie. On écrivait ainsi, avec le sang palestinien, l'une des pages les plus noires de la trahison staliniste à la révolution mondiale.
Après quelques mois de combat, en 1949 les armées conventionnelles des pays arabes subissaient un échec humiliant dans la guerre qui a été appelée "guerre Arabo-Israélienne". Comme résultat, l'État d'Israël terminait d’occuper l'ensemble de la nation palestinienne, sauf une petite frange de Cisjordanie et de Bethléem qui, selon la résolution de l'ONU, devait rester ainsi que Jérusalem Oriental, sous juridiction de la lâche bourgeoisie jordanienne et de sa monarchie sanguinaire.
Naturellement, dans une guerre d'armées conventionnelles c'était impossible de battre militairement l'état sioniste armé et soutenu financièrement par toutes les puissances impérialistes. Pour gagner la guerre et pour empêcher l'imposition de l'État sioniste-fasciste d'Israël, il était nécessaire de soulever et d'armer la classe ouvrière et les masses exploitées –d’abord les masses palestiniennes réfugiées en Jordanie, au Liban, en Syrie, etc.- de tout le Moyen-Orient, de l'Égypte jusqu’en Irak, dans une même et seule guerre nationale contre l'occupant sioniste et ses maîtres impérialistes. Mais les lâches bourgeoisies arabes n’auraient jamais pu le faire.
Comme toute bourgeoisie nationale -c'est-à-dire, une classe propriétaire, partenaire inférieure de l'impérialisme-, les bourgeoisies arabes avaient et ont d’avantage peur de la lutte anti-impérialiste et révolutionnaire des masses que de l'impérialisme et de son gendarme sioniste, parce qu'elles savent que la classe ouvrière et les exploités armés ne se limiteront pas à expulser et à exproprier les impérialistes et l'état sioniste, mais qu’ils attaqueront aussi leur propre propriété privée.
Ainsi, les bourgeoisies arabes donnaient le premier de beaucoup de coups de poignard sur le dos du peuple palestinien, et le livraient sur "l’autel" du système capitaliste impérialiste. Et ce n’est pas tout. En plus, elles se sont annexées les seules terres qui restaient au peuple palestinien : l'Égypte a annexé la Bande de Gaza, et la Jordanie a pris pour sa part avec la Cisjordanie.
La "Nakba" palestinienne
Ainsi, avec une vraie catastrophe ("Nakba") contre le peuple palestinien, ils ont fabriqué la "terre sans peuple" que le sionisme proclamait. Ensuite, l'état israélien appliquait la "loi de propriété des personnes absentes", selon laquelle le Palestinien qui se trouvait "absent" perdait toutes ses propriétés car celles-ci étaient considérées abandonnées. Du seul fait d'être Palestinien, on perdait le droit d'avoir des propriétés et tout autre droit. Ces droits étaient seulement réservés par la loi aux habitants d'origine juive, bien qu'ils n'eussent jamais vécu en Palestine jusqu'à ce moment-là, et on refusait d’en donner à ceux qui avaient habité ces terres par des siècles. Ils ont transformé ainsi la classe ouvrière et le peuple palestinien en étrangers et en parias dans leur propre terre.
LES GUERRES DE 1967 ET 1973 : L'ÉTAT SIONISTE EN QUÊTE DE TERRE, D'EAU ET D'ESCLAVES PALESTINIENS
En tant qu'enclave impérialiste, l'État sioniste - fasciste d'Israël a été construit sur la base de l'expulsion des Palestiniens et de l'implantation massive de population de croyance juive et de conviction sioniste greffée artificiellement depuis tous les coins de la terre : depuis les États-Unis, l'Argentine, l'Allemagne, mais surtout, depuis les états de l'Europe de l'Est transformés en états ouvriers déformés après la deuxième guerre mondiale. Depuis ces pays sont allés des centaines de milliers de bourgeois et petits - bourgeois de croyance juive en fuyant de l'expropriation de la bourgeoisie dans ces nations. Ceux-ci, les Juifs "ashkenazi", forment aujourd'hui l'élite bourgeoise de l'état sioniste.
Pour héberger pareil flux de population, l'état sioniste avait et a besoin de plus en plus de terre et de sources d'eau. De la même manière, après avoir expulsé ou après avoir transformé les Palestiniens en parias dépossédés chez leur propre terre, l'état sioniste avait besoin d'eux en tant que main-d’œuvre esclave pour travailler dans ses usines, dans des multinationales impérialistes, dans la construction d'aqueducs, de chemins, etc.., et dans ses terres.
Pour obtenir tout cela et pour affirmer son rôle de gendarme impérialiste dans la région, cette enclave impérialiste a promu une série de guerres. La première, encouragé par derrière par l'impérialisme britannique et français, a été en 1956 contre l'Égypte, au moment où Nasser venait de nationaliser le Canal de Suez. Le sionisme a immédiatement occupé la péninsule du Sinaï, mais après il l’a quittée une fois la guerre terminée.
En 1967, l'État d'Israël a lancé, contre l'Égypte, la dénommée "guerre des six jours". Pendant celle-ci, il a recommencé à occuper la péninsule du Sinaï et est arrivé à 100 kilomètres du Caire.
La guerre finie, il a reculé mais il s'est approprié de la bande de Gaze et sa population de réfugiés palestiniens installés dans des campements; il s'est aussi approprié de Cisjordanie, et il a pris le contrôle de Jérusalem Oriental, en s'assurant ainsi des millions de travailleurs palestiniens pour exploiter comme main-d’œuvre esclave. En même temps, il s’est garanti les sources d’eau les plus importantes de la région, en occupant le territoire syrien dénommé les Hauteurs du Golan, et la marge gauche du fleuve Jourdain qui sépare la Cisjordanie de la Jordanie.
L'Égypte du bourgeois Annuar Sadat a essayé, en 1973, de récupérer la Bande de Gaza, dans la "Guerre lom Kippur" (le nouvel an juif). Après avoir été battu par l'état sioniste armé jusqu'aux dents par l'impérialisme, Sadat a fini par être le premier gouvernant bourgeois du Moyen-Orient à reconnaître l'état sioniste-fasciste d'Israël. Comme s’ils étaient peu nombreux, encore un autre coup de poignard sur le dos du peuple palestinien et contre la classe ouvrière et les exploités de tout le Moyen-Orient.
LE RÔLE DES BOURGEOISIES ARABES DANS LES MASSACRES CONTRE LE PEUPLE PALESTINIEN
Pour concrétiser son plan, l'état sioniste n'a pas eu des problèmes pour s'allier avec les gouvernements bourgeois arabes comme ceux de l'Égypte - comme nous avons déjà vu-, du Liban et de la Jordanie. Le roi Houssein de ce pays est le responsable d'avoir provoqué en septembre 1970 un meurtre de 20 mille réfugiés palestiniens tandis que les forces israéliennes, avec l'appui de la flotte yankee dans la Méditerranée, les bombardaient.
En 1982, près de 3.000 réfugiés palestiniens, en majorité des vieillards, des femmes et des enfants, ont été assassinés dans les camps de Sabra et Chatila à Beyrouth, dans l'opératif dirigé par le général sioniste Ariel Sharon, à l'époque Ministre de la défense israélien, au commandement de ses alliés, les miliciens phalangistes organisés par la fraction bourgeoise de la minorité chrétienne maronite libanaise. Après ce massacre, l'état sioniste a occupé le sud du Liban jusqu'en 2000.
1987-1993: L’HÉROÏQUE RÉSISTANCE DE "L’INTIFADA" ET L'IMPOSITION DES ACCORDS CONTRE-RÉVOLUTIONNAIRES D'OSLO
Massacrés, exilés, enfermés dans des vrais ghettos et condamnés à vivre comme des parias dans leur propre terre, le génocide du peuple palestinien est l'un des plus grands de ce siècle. Mais la lutte indomptable et la résistance de la classe ouvrière et du peuple palestinien pour libérer leur nation occupée par le gendarme sioniste est aussi l'une des gestes les plus héroïques du prolétariat international.
Sans doute, l’appelée "Intifada" - guerre des pierres - initié en 1986-87, c'est l'un de ses épisodes les plus significatifs. Presque 7 ans de lutte de résistance des exploités palestiniens. Tous les jours, des enfants dès 8 ou 9 ans, des jeunes, des adultes, des femmes, des vieillards, faisaient front dans les camps et les ghettos des palestiniens aux troupes de l'armée sioniste, armés seulement de pierres qu’est la seule chose qui abondait et abonde dans les terres stériles et désertiques des "bantoustans" où ils ont été confinés.
Encore une fois, il a été évident, dans l'Intifada, le rôle néfaste de la bourgeoisie nationale palestinienne, avec Arafat et l'OLP à la tête. D'abord ils se sont consacrés à "glorifier" depuis l'exil en Tunisie la résistance de l'Intifada, mais ils ont fait très attention à bien garantir que les masses continuent désarmées, et qu’elles continuent d'avoir seulement des pierres dans leurs mains pour faire face aux tanks, aux blindés, aux fusils, aux missiles et à tout l’armement sophistiqué de l'état sioniste. Et puis, lorsqu’ils n'ont pas réussi, même pas comme cela, à contrôler la révolte des masses qui menaçait à chaque pas de se transformer en lutte offensive et révolutionnaire, ils ont donné un nouveau coup de poignard décisif sur le dos au peuple palestinien.
Ainsi, en 1993 et après la destruction d'Irak aux coups de bombes dans la première guerre du Golfe, nous voyions l'imposition des accords contre-révolutionnaires d'Oslo, où Arafat et l'OLP ont livré la lutte historique pour la destruction de l'état sioniste - fasciste d'Israël - c'est-à-dire, la lutte pour la libération palestinienne. En échange, cette fraction de la bourgeoisie palestinienne devait s’occuper de réduire en esclavage le peuple palestinien dans les camps de concentration de Gaza et de Cisjordanie. Tout cela présenté comme des pas en avant vers la "conquête" d'un "état palestinien", cohabitant avec l'état sioniste, l’usurpateur de la terre palestinienne. Un énorme dispositif contre-révolutionnaire était ainsi imposé, ce qui se joignait au gendarme sioniste existant, pour étrangler la résistance palestinienne.
2000-2002: LA MAGNIFIQUE RÉVOLUTION DES MASSES PALESTINIENNES; SON ÉTRANGLEMENT DE LA PART D'ARAFAT ET l'OLP, ET SON ÉCRASEMENT AUX MAINS DE L'ARMÉE GÉNOCIDAIRE DE SHARON ET BUSH
Ce pacte contre-révolutionnaire d'Oslo a été complètement détruit par les masses palestiniennes quand en septembre 2000, elles ont initié leur héroïque révolution, en prenant et en occupant les commissariats de l'Autorité Nationale Palestinienne (ANP) en Cisjordanie, en désarmant sa police, en s'armant et en reprenant, par cette route, la lutte nationale contre l'occupant sioniste.
Cette énorme révolution qui a éclairé le début du XXIe siècle a été étranglée depuis dedans par la bourgeoisie palestinienne. Un nouveau coup de poignard sur le dos à la lutte du peuple palestinien pour sa libération nationale.
Mais avec leur politique conciliatrice avec l'occupant sioniste et de collaboration de classes, Arafat et compagnie ne parvenaient pas à terminer de désarmer les masses palestiniennes des camps qui, de fait, avaient établi un régime de double pouvoir.
Devant l'échec de son agent la bourgeoisie palestinienne, dans la tâche de désarmer les masses palestiniennes, l'impérialisme yankee et le propre armée sioniste se sont occupés eux-mêmes de cela.
En 2002, après avoir massacré en Afghanistan et tandis que la guerre contre Irak se préparait, l'armée génocidaire de Sharon et de Bush est entrée à feu et sang dans les villes et des camps palestiniens de Cisjordanie. La résistance des combattants des campements et de villes palestiniennes a été guerrie et héroïque. Mais, livrés encore une fois par la bourgeoisie palestinienne, ils avaient seulement des fusils pour faire face aux avions, aux tanks, aux missiles et aux bulldozer des troupes génocidaires sionistes. Jenin, Naplouse, Toulkarem, Ramallah, Hébron et d’autres villes palestiniennes ont été réduites aux décombres sous lesquels sont restés enterrés des milliers et des milliers de combattants, de femmes et d'enfants palestiniens, tandis qu’Arafat et les "ministres" de l'Autorité Nationale Palestinienne étaient maintenus sains et sauf dans leur "siège de gouvernement" à Ramallah.
Le symbole infâme de l'écrasement de cette héroïque révolution est sans doute le Mur de l'opprobre avec lequel a été clôturé le camp de concentration de Cisjordanie, construit avec du ciment pourvu à l'État d'Israël par la propre bourgeoisie palestinienne et levé avec leurs propres mains par des ouvriers palestiniens esclaves surveillés par des soldats fascistes de l'armée sioniste.
LE PLAN DE LA "FEUILLE DE ROUTE" A ÉCHOUÉ PARCE QUE LES TROUPES YANKEES SE SONT EMBOURBÉES GRÂCE À L’HÉROÏQUE RÉSISTANCE IRAKIENNE
Sur la base de cet écrasement, les puissances impérialistes, l'état sioniste, avec Arafat et Al Fatah, ont commencé à mettre en place le plan pour un nouveau pacte contre-révolutionnaire : l’appelée "Feuille de Route" qui approfondissait le plan pour imposer une caricature d’"état palestinien" en Cisjordanie et à Gaza, c'est-à-dire, sur deux camps de concentration sans même une continuité territoriale, entourés par l'armée sioniste.
Ce nouveau plan - soutenu non seulement par les gouvernements impérialistes, mais aussi, honteusement, par les renégats du trotskisme du Secrétariat Unifié, avec leurs " eurodéputés", Krivine et les autres, qui ont voté pour ce plan dans ce regroupement de bandits qu’est le "parlement" européen - a fini par échouer grâce à la résistance héroïque des masses irakiennes qui ont fait embourber les troupes yankees.
La dernière pierre à la plaque de la "Feuille de Route" a été mise grâce à la guerre nationale des masses palestiniennes et du sud du Liban qui en 2006 ont battu et ont fait fuir l'armée meurtrière du sionisme.
LE FASCISME, LE FRONT POPULAIRE ET LES BOURGEOISIES NATIVES NÉGOCIANT AVEC L'IMPÉRIALISME
Pour empêcher que l'échec militaire du sionisme au sud du Liban aux mains des masses n’ouvre à nouveau les portes à la révolution palestinienne, nous avons vu en action encore une fois, le fascisme, le front populaire et les bourgeoisies natives "nationalistes" qui négocient avec l'impérialisme.
Ainsi, à partir de 2006-2007 s'est imposée en Cisjordanie une administration du front populaire classique - c'est-à-dire, avec l'impérialisme directement derrière lui- d'Al Fatah et Abu Mazen, soutenus par le Parti communiste palestinien, agissant comme gardiens de prison de leur propre peuple, et faisant un pacte avec l'état sioniste-fasciste.
D’un autre côté à Gaza, pour contenir l'insurrection des masses qui ont renversé Al Fatah en mai-juin 2007, s'imposait une administration aux mains de Hamas, c'est-à-dire de l'autre fraction de la bourgeoisie palestinienne qui, lançant des roquettes et contrôlant fermement les masses, essaie de négocier avec l'impérialisme et son gendarme sioniste pour qu'ils lui permettent de jouer le même rôle de gardien de prison du peuple palestinien qu'Al Fatah en Cisjordanie.
Front populaire en Cisjordanie; l’administration du camp de concentration aux mains de la bourgeoisie native à Gaza, et fascisme -avec l'état sioniste en imposant le blocage et l’encerclement total contre Gaza pour briser par la faim les masses palestiniennes qui avaient osé renverser et expulser la bourgeoisie collaboratrice d'Al Fatah : voilà tout ce qui a agi en Palestine pour préparer le chemin à l'actuelle offensive de massacre du sionisme et aux pactes contre-révolutionnaires qu'aujourd'hui préparent Sarkozy, Moubarak, les Ayatollahs iraniens, l'ONU et Obama qui s'apprête à succéder Bush.
Mais même sous ces conditions terribles, les masses indomptables palestiniennes ne se sont pas considérées vaincues. Ainsi, en février 2008, la classe ouvrière et les exploités palestiniens de Gaza, désespérés après deux ans de blocage total, se sont soulevés et ont démoli de leurs propres mains le mur de Rafah, pour pouvoir obtenir de la nourriture, de l'eau, des médicaments, et pour pouvoir unir leur lutte à celle des ouvriers et des exploités de l'Égypte, qui vivaient, en même temps, un vrai essor prolétaire contre le régime et le gouvernement dictatorial et répresseur du laquais Moubarak.
Encore une fois, ce sont les bourgeoisies nationales celles qui leur ont donné un coup de poignard par le dos. Ainsi, nous avons vu alors les troupes de l'armée bourgeoise de Moubarak, avec des miliciens de Hamas, reconstruire ensemble le mur de Rafah, garantissant à nouveau le confinement des masses palestiniennes à l'intérieur de la Bande de Gaza, un vrai camp de concentration à ciel ouvert, qu'aujourd'hui a été réduit aux décombres par l'attaque génocidaire d'Obama-Bush et l'état sioniste-fasciste d'Israël.
NOTES:
1. Máxime Rodison, "Israel, a Colonial-Settler State?”, Monad Press, New York, 1973, page 102.
2. "The Complete Diaries of Theodor Herzl",Volume 1, page 88.
3. Jon Rothschild, "How the Arabs Were Out of Palestine", Intercontinental Press, Volume 11, N° 38, New York, 1973, page 1206.
4. Irgun: Organisation terroriste sioniste-fasciste dont la jeunesse criait, en défilant avec chemises marrons... : " l'Allemagne pour Hitler, l'Italie pour Mussolini, la Palestine pour nous!" (M. Rodison, "Israel..." idem, page 108).
Notes citées par la "Revue de l'Amérique", Décembre 1973.
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