Le 14 mai 2018
Au comité d’organisation de la “Fête de Lutte Ouvrière 2018”
Camarades, nous sommes de Democracia Obrera (Démocratie Ouvrière) de l'État Espagnol et faisons partie du Comité pour la Refondation de la IVe Internationale-FLTI.
Nous vous envoyons notre proposition de participation dans la fête que vous allez réaliser le 19, 20 et 21 mai prochains à Presles.
Comme vous le savez certainement, nous sommes une organisation internationale trotskiste issue d'une rupture en 1988 du MAS argentin, dont certains de nos dirigeants ont fait partie de la direction. Puis nous avons fait partie de la fondation du PTS (Parti des Travailleurs Socialistes) de l'Argentine, duquel nous nous sommes scindés en 1998 sous le nom de Tendance Bolchevique Internationale-TBI. De cette scission est issue la LOI-CI, Liga Obrera Internacionalista-Cuarta Internacional (Ligue Ouvrière Internationaliste-Quatrième Internationale) – Democracia Obrera et après quelques années et des fusions avec des groupes de différents pays, nous conformons aujourd'hui la FLTI-CI, Fracción Leninista Trotskista Internacional - Cuarta Internacional (Fraction Léniniste Trotskiste Internationale - Quatrième Internationale).
Les membres de notre organisation internationale sont : Democracia Obrera (Démocratie Ouvrière) de l'Argentine; Workers Internationalist Ligue (Ligue Ouvrière l'Internationaliste) du Zimbabwe; Liga Socialista de los Trabajadores Internacionalistas (Ligue Socialiste des Travailleurs Internationalistes) - de la Bolivie et du Pérou; Comitê Revolucionário Operário e Juvenil pela Autoorganização (Comité Ouvrier et de la Jeunesse pour l'Auto-organisation) du Brésil, Partido Obrero Internacionalista-Cuarta Internacional (Parti Ouvrier Internationaliste-Quatrième Internationale) du Chili; Democracia Obrera (Démocratie Ouvrière) de l'Amérique centrale et du Caraïbe et Democracia Obrera (Démocratie Ouvrière) de l'État Espagnol.
En Syrie nous sommes le courant "La Vérité des Opprimés" qui publie un journal des socialistes du Maghreb et du Moyen-Orient. Nous avons participé depuis le début à la lutte du peuple syrien, faisant partie des comités locaux de coordination de la révolution au début et ensuite en luttant avec les masses qui résistaient au génocide de Bachar Al Assad et de Poutine.
Notre groupe là-bas compte quinze révolutionnaires socialistes assassinés par les mercenaires des génocidaires. Nous avons aussi subi la persécution de la lâche bourgeoisie sunnite qui a livré et continue de livrer la révolution depuis l'intérieur. Depuis des années toutes les forces contre-révolutionnaires sont coordonnées dans la conférence de Genève patronnée par l'ONU. Dans elle il y a Al Assad, Poutine, l'Iran, la Turquie et les généraux de la bourgeoisie sunnite de l'ASL, sous le commandement des États-Unis, et chacun joue son rôle contre les masses syriennes.
Nous allons participer de votre Fête avec notre matériel de presse et nos livres et aussi nous voudrions avoir un rendez-vous avec vous pour pouvoir faire connaissance. Vous pourrez aussi trouver nos positions sur notre site web http://www.flti-ci.org
Nous resterons une semaine à Paris, nous pourrions donc concerter une interview pendant notre séjour.
En 2016 nous avons fait partie du mouvement Nuit Debout en participant du même dans la Place de la République à Paris, aux moments où la classe ouvrière et la jeunesse françaises faisaient face à la Loi El Khomri, quand Hollande la faisait passer par décret. Malheureusement à ce moment-là nous avons pu faire juste un voyage court, alors nous n'avons pas eu le temps de fixer un rendez-vous avec vous.
En Grèce nous avons fait partie de la lutte pour la solidarité ouvrière et internationale avec les réfugiés qui arrivaient en France et à toute l’Europe et étaient (et continuent d'être aujourd'hui) traités comme des animaux par les gouvernements "démocratiques" des pays impérialistes comme celui de Syriza en Grèce, de Hollande-Macron en France, de Merkel en Allemagne, etc.
Nous savons que dans cette édition de la "Fête", participeront les camarades du Japon de la JRCL-RMF avec qui nous avons un rapport à travers notre participation dans les Assemblées Anti-Guerre qu'ils réalisent dans leur pays.
Nous sommes intéressés à mieux connaître votre lutte à côté du mouvement ouvrier français. Nous suivons de près la situation en France et le développement de la lutte contre la flexibilisation du travail et l'énorme combat que la classe ouvrière et la jeunesse françaises continuent de donner contre le gouvernement, de même que le combat contre la gauche réformiste, aujourd'hui incarnée dans la figure de Mélenchon et de son parti, la France Insoumise. Nous voulons aussi connaître votre vision sur ces points, et c'est l'un des motifs pour lesquels nous voyagerons pour la Fête et pour lesquels nous voudrions fixer un rendez-vous. De notre part, nous avons édité différents matériels avec nos positions, que nous vous ferons arriver.
À Las Heras, une ville du sud de l'Argentine, 10 travailleurs ont été condamnés à la prison, dont certains à perpétuité, par le seul "délit" d’avoir défendu leur salaire et leurs acquis. Avec eux et leurs familles nous avons mis sur pied la Commission de Travailleurs Condamnés, Familles et Amis de Las Heras.
Voyant que l'ennemi était le même, nous avons coordonné notre lutte avec les prisonniers palestiniens, Georges Abdallah, les prisonniers basques et d'autres organisations, et nous avons promu une lutte internationale le 12 décembre 2013, jour où les travailleurs de Las Heras ont été condamnés à la prison à perpétuité. Depuis ce jour-là, toutes les années nous faisons une journée le 12 décembre que nous avons baptisé "Journée de lutte internationale pour le travailleur poursuivi".
Nous avons mis sur pied le Réseau International pour la libération de tous les prisonniers politiques du monde et pour justice pour nos martyrs avec Human Rights Defenders d’Hébron-Palestine ; la Commission de Travailleurs Condamnés, Familles et Amis de Las Heras-Argentine, de laquelle notre organisation fait partie ; la Commission de Parents des 43 étudiants disparus d'Ayotzinapa-Mexique ; le Comité pour la Libération de Georges Abdallah de la France ; un secteur des jeunes anarchistes de la Grèce qui sont des prisonniers politiques dans Koridallos à Athènes ; la Plateforme pour la Libération d'Alfon dans l'État Espagnol et des organismes pour la liberté des prisonniers basques ; ainsi qu’avec les veuves des martyrs de Marikana-Afrique du Sud, entre autres.
Depuis cette commission internationale nous menons une campagne pour la liberté des prisonniers palestiniens, pour l'acquittement des travailleurs de Las Heras condamnés à l’emprisonnement à vie, pour justice pour Santiago Maldonado et Raphaël Nahuel (deux lutteurs assassinés par l'état argentin) et pour la liberté de tous les prisonniers politiques.
Nous voudrions participer à votre "Fête" depuis le Réseau International pour faire connaître cette lutte pour la liberté de tous les prisonniers politiques du monde, et pour chercher la solidarité et un combat commun avec les organisations qui se revendiquent de la classe ouvrière.
Nous aimerions savoir les démarches organisationnelles et administratives à suivre pour pouvoir intervenir dans la Fête, à part le prix de l’entrée que nous connaissons, comme par exemple s'il y a un espace pour l'exposition et la vente de matériels.
De la même manière, nous aimerions savoir quelles sont les conditions de logement pour les participants d'autres pays, et s'il existe encore la possibilité d'inscrire des camarades pour pouvoir aussi participer dans les débats et les échanges pour pouvoir faire connaître la lutte du Réseau International.
Nous restons à l’attente de votre réponse.
Recevez nos salutations révolutionnaires, nous remercions d’avance votre attention.