17/5/2018
Chers amis de Lutte Ouvrière
Nous avons reçu votre note où vous nous informez que nous ne pourrons pas participer à votre fête; que nous n'avons pas de place dans elle et que nous ne pourrons pas distribuer nos publications ni faire connaître nos positions dans la même.
Nous vous informons que nous avons pu confirmer notre participation et vous en avertir le 15 mai, quand nous sommes parvenus à collecter les fonds nécessaires, parmi des ouvriers, la plupart de l'Afrique, de l'Amérique Latine et du Moyen-Orient, pour pouvoir arriver en France depuis l’Amérique Latine.
En même temps, étant militants depuis beaucoup de décennies, nous savons qu'il ne manque jamais de place dans la maison d'un ouvrier avec conscience de classe, pour installer une table de 1 m pour 50 cm permettant de recueillir des signatures et des adhésions -tel que nous vous l’avions avancé dans notre lettre du 15 mai- pour la libération des prisonniers politiques condamnés à l’emprisonnement à perpétuité de Las Heras, ou qui moisissent dans les cachots du sionisme, ceux de Bachar Al Assad, ou ceux de la Vème République Impérialiste française, comme les prisonniers basques et Georges Ibrahim Abdallah.
Cela aurait été le point central de notre intervention dans votre fête -qui sera réalisée dans un parc immense- avec, naturellement, la possibilité d’exprimer nos positions centrales, comme c’est la tradition de la démocratie ouvrière entre des courants qui nous revendiquons révolutionnaires.
Nous voulions de même connaître et apprendre de l'expérience de milliers d'ouvriers qui sans aucun doute passeront par votre fête, qui sont les vrais protagonistes des combats de la classe ouvrière française d’aujourd'hui.
Malheureusement, rien de cela ne nous a été permis. C'est votre évènement et c’est votre décision. De toute manière, il ne manquera pas l'occasion de nous rencontrer.
Une camarade, fille de disparus par la dictature de l'Argentine et membre de la Commission de Travailleurs Condamnés, Familles et Amis de Las Heras, passera par la France pour avoir une entrevue avec le Collectif pour la libération d'Abdallah, avec la Commission Françafrique et avec un collectif de soutien aux réfugiés syriens dans ce pays. Elle aura des entrevues avec les différents courants de la gauche française. Ce sera une bonne occasion pour qu'elle se rencontre aussi avec vous.
En toute camaraderie,
recevez nos salutations révolutionnaires
Carlos Munzer