20 juin: Journée internationale de soutien aux prisonniers politiques iraniens
Paula Medrano, fille de personnes disparues, a également envoyé sa salutation à cette journée, de la part du Réseau International pour la Liberté des Prisonniers Politiques.
«Je m’appelle Paula, je vous parle de Madrid, du Réseau International pour la Liberté des Prisonniers Politiques et Justice pour Nos Martyrs, nous voulons vous faire un grand câlin et toute notre solidarité aux prisonniers et prisonnières politiques iraniens qui ont été persécutés, torturés et emprisonnés par l’autocratie iranienne qui, tout en affamant le peuple, emprisonne les meilleurs combattants, comme les métallurgistes ou les travailleurs de la sucrerie.
Nous avons pleuré chaque fois que nous apprenons que l’un de vos combattants a été emprisonné, mais nous sommes également sortis nous battre pour leur liberté et aujourd’hui plus que jamais, nous voulons être à vos côtés.
Nous sommes un réseau qui est né en 2006 pour la condamnation d’emprisonnement à vie et la réclusion des travailleurs de Las Heras, Argentine. Nous avons compris que la lutte pour la liberté des prisonniers politiques du monde était une lutte internationale.
Ce jour-là, malgré une condamnation brutale à la réclusion à perpétuité et à l’emprisonnement, les travailleurs de Las Heras ne sont pas allés en prison, car de la Palestine et de la France, des grèves de la faim furent organisées, des mobilisations vers les ambassades au Japon, en Bolivie, au Chili et nous tissons un réseau de solidarité internationale pour la liberté des prisonniers politiques.
Aujourd’hui, nous voulons également que ce réseau soit entièrement à la disposition de la lutte pour la libération des prisonniers et prisonnières politiques iraniens. Nous savons aussi que nous devons venir en aide à la jeunesse rebelle grecque, qui a été emprisonnée et condamnée à des centaines d’années de prison pour le seul fait d’aider tous les réfugiés fuyant les guerres et la famine et en arrivant par la mer Méditerranée sur les côtes de l’Europe.
Nous voulons également lancer un appel à tous les opprimés du monde entier pour qu’ils arrachent des prisons les prisonniers politiques iraniens ainsi que les prisonniers syriens torturés par Bachar Al-Assad, qui, il y a longtemps, est partenaire de la même autocratie iranienne qui maintient en prison les combattants politiques de l’Iran.
D’ici, de l’État espagnol, nous voulons que vous sachiez qu’il y a longtemps nous avons plus de 400 prisonniers basques emprisonnés pour lutter. Ici aussi, des dizaines de travailleurs et de lutteurs sont passés par la prison pour le simple fait de lutter pour leurs droits comme le jeune Alfon et d’autres travailleurs.
La même chose se produit dans des dizaines de pays comme le Chili, où des milliers de combattants de la révolte sont emprisonnés, ou en Bolivie, où des dizaines d’ouvriers et de paysans pauvres ont été tués et gravement blessés dans la localité de Senkata, alors que certains d’entre eux sont en prison pour avoir fait face au coup d’État militaire fasciste. Il y a des combattants emprisonnés aux États-Unis, ou en Argentine où il est emprisonné dans une prison d’Uruguay, Sebastian Romero.
C’est pour cela que nous lançons cet appel à nous unir, aujourd’hui plus que jamais, pour la libération des prisonniers politiques d’Iran et pour la libération des prisonniers politiques du monde entier.
Parce qu’on est une même classe et qu’on doit se battre.
Et, comme nous le disons toujours, depuis le Réseau International : « La rébellion des esclaves, ce n’est pas un crime, c’est justice !
POUR LA LIBERTÉ DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES !»