20 juin: Journée internationale de soutien aux prisonniers politiques iraniens
Nous reproduisons ci-dessous l’un des messages de l’événement de la part de Rahelel, un parent d’un prisonnier politique qui a été exécuté, qui dénonce les massacres de la théocratie iranienne:
«Le 20 juin est le jour de protestation et de répression en Iran. Ça fait 40 ans depuis les massacres de 1980 et 1988. Nos proches ont été tués sans jugement, sans justice et enterrés dans des fosses communes au cimetière de Kharavan. Nous, les familles victimes, tandis que nous vivrons, demanderons justice à nos proches. Nous ne cessons jamais de demander justice. Nous ne pardonnerons pas ni n’oublierons pas ceux qui ont commis ce crime.
Les tueries se sont poursuivies comme en 1998, 2008, 2017 et 2019. Beaucoup de familles ont pleuré la perte de leurs enfants et la vie est devenue très difficile pour elles.
Ça fait 40 ans depuis la mise en place du régime. Nous assistons tous les jours à des arrestations extrajudiciaires. Des enseignants, des travailleurs ou des militants sociaux sont arrêtés, emprisonnés et des peines sévères les sont appliquées. Ils font face à d’énormes cautions que la plupart des familles ne peuvent pas payer. (…)
Maintenant, il y a un grand risque de Coronavirus, la vie de ces prisonniers est encore plus en danger. (…) Nous exigeons la liberté de TOUS les prisonniers politiques! Quels sont leurs crimes après tout? Quoi? Ils recherchent simplement la liberté.
En ce moment, dans notre pays, nous subissons tellement de pression pour tant de raisons: pauvreté, inflation, chômage. Si quelqu’un proteste contre ces problèmes, sa protestation sera réprimée. La réponse à leurs protestations est la prison! (…) Ces détenus sont vraiment en mauvais état car ces prisons ne sont pas normales. Les prisons iraniennes sont comme des prisons médiévales. (…) Les détenus doivent être libérés des prisons. Je veux que les prisonniers soient libérés des prisons dès que possible et que nous vivions dans un pays sûr. Tout ce que nous voulons, c’est la liberté. Nous voulons la liberté. Nous voulons la prospérité. Un pays sans chômage, sans inflation ni prostitution.
C’est tout. Pourquoi devons-nous être arrêtés et emprisonnés? Pourquoi nos prisons sont-elles pleines de prisonniers ? Seulement pour dire la vérité? Tout simplement parce que nous avons raison! Je vous demande juste d’aider ces prisonniers!
Je ne veux pas mendier! Je cache ma douleur et je reste plus déterminée que jamais. (…) Grâce à ma douleur, tous les jours je deviens plus forte. Je n’abandonnerais jamais ni je ne serais pas déçu. Je vais me dresser et continuer et réussir!”