29/10/2020
Appel d’urgence à toutes les organisations
ouvrières et des droits de l’homme du monde
Prisonniers, blessés graves et disparus lors d’une expulsion sauvage des travailleurs sans abri de Guernica (province de Buenos Aires, l’Argentine)
Il faut unir les travailleurs et opprimés de l’Argentine et de tout le monde qui résistent et font face à l’attaque de ceux d’en haut !
Le gouvernement de Fernández, avec ses juges et ses procureurs au service de l’oligarchie et des monopoles, a expulsé, avec des balles, plus de 1300 familles ouvrières sans abri dans le sud de Buenos Aires.
Ce matin, des milliers de policiers de la province de Buenos Aires, sous le commandement de Berni et du Procureur Juan Cruz Condomi, ont encerclé des travailleurs sans abri et à la force de tirs et de matraques, ont expulsé des milliers de personnes du domaine de Guernica qui se battaient pour un logement digne.
Plus de 35 compagnons et compagnes sont détenus, des dizaines d’ entre eux ont été grièvement blessés et même il y a six disparus.
Bien que beaucoup de dirigeants qui disent défendre les intérêts des travailleurs, peignent Fernández de "progressiste", chaque jour qui passe montre son vrai visage. Le gouvernement d’Alberto Fernández sous les ordres de l’impérialisme et de l’oligarchie, en utilisant les mêmes forces répressives et la même caste de juges et de procureurs du général Videla qu’hier Macri a utilisé, attaque ouvertement les travailleurs avec une brutale flexibilité du travail, avec des millions de licenciés, affamés et sans abri.
La répression contre nous qui nous soulevons contre l’énorme attaque déchargée par ceux d’en haut, s’est intensifiée
Les tromperies et les détournements électoraux et les vagues pacifistes, organisées par les gouvernements et les régimes oppresseurs pour endormir nos luttes dans les rues par des chants de sirène, ils sont utilisés pour ensuite nous égorger. En Bolivie, ils n’avaient pas fini de compter les votes des élections et aujourd’hui, ils ont à nouveau réprimé les familles des victimes et des prisonniers politiques de Senkata du coup d’État fasciste de novembre 2019 sur la Place Murillo de La Paz avec la police assassine. De même, au Chili, nous avons vu Piñera qui célébrait la journée "démocratique" du plébiscite quand, à moins d’une semaine, Aníbal Villarruel était tombé, un nouveau martyr de la jeunesse ouvrière aux mains des pacos assassins de la Place Dignidad de Santiago.
La répression sauvage à Guernica n’est pas un fait isolé. En Argentine, des dizaines de travailleurs et d’étudiants font l’objet de poursuites pour avoir lutté, le camarade Sebastian Romero a été emprisonné depuis des mois, Ruiz, Arakaki et Ponce continuent à être jugé dans un véritable "procès farce " pour l’énorme soulèvement révolutionnaire de décembre 2017 contre l’attaque aux retraites, les pétroliers de Las Heras (Santa Cruz) sont toujours condamnés à perpétuité et à aller en prison et plus de 7000 lutteurs font face à un procès.
Aujourd’hui, ce sont les compagnons de Guernica qui ont subi une répression brutale de la part de la police qui il y a six mois, a disparu et a assassiné le jeune ouvrier Facundo Astudillo Castro.
C’est pourquoi nous faisons cet appel d’urgence, pour unir les travailleurs d’Argentine au-delà des frontières avec les plus de 2500 prisonniers détenus dans les prisons pinochetistes de Piñera, avec les prisonniers et les familles des victimes de Senkata et Sacaba (Bolivie) avec les prisonniers et persécutés d’Équateur et de Colombie. Combattons aux côtés des travailleurs et des militants iraniens qui, par milliers, sont emprisonnés et même des centaines ont été exécutés par le régime de la théocratie des ayatollahs; pour lutter contre la résistance syrienne et pour la libération des milliers de prisonniers détenus dans les cellules du génocidaire Al Assad et de son partenaire Poutine, avec la jeunesse rebelle grecque qui ne se rend pas et qui lutte depuis les prisons et dans les rues contre la troïka et contre le gouvernement qu’affame son peuple; aux côtés des ouvriers et des jeunes combatifs du Pacifique du Japon à Hong Kong et en Chine.
Nous devons unir nos forces avec le poing d’acier qui s’est relevé dans les rues des États-Unis qui plus tôt que tard, arrivera en Afrique pillée et ensanglantée et qui combat aussi en France, où le camarade Georges Abdallah, lutteur pour la cause palestinienne, est emprisonné pendant plus de 36 ans,. Nous devons mener une seule lutte aux côtés de nos frères d’Indonésie, du Kirghizstan, du Liban, comme en Biélorussie et en ’Europe de l’Est.
LES OUVRIERS ET LES OPPRIMÉS N’ONT QUE DES CHAÎNES À ROMPRE !
UNE SEULE CLASSE, UN MÊME ENNEMI, UNE SEULE LUTTE AU-DESSUS DES FRONTIÈRES !
LA RÉBELLION DES ESCLAVES N’EST PAS UN CRIME, C’EST LA JUSTICE !
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