“MEETING POUR L’ACQUITTEMENT DES OUVRIERS
PÉTROLIERS DE LAS HERAS”
Nous aurons la présence de Paula Medrano (fille de disparus et membre de la Commission de Travailleurs Condamnés, Familles et Amis de Las Heras - Argentine) qui nous expliquera de première main l'injustice flagrante qui est perpétrée contre ces travailleurs
Développement du cas :
2006: Les travailleurs pétroliers, dont certains sous-traités, sortent à la lutte pour protester contre l'impôt sur le salaire, pour exiger le CDI pour tous les travailleurs et pour entrer sous l’accord collectif de travail du Syndicat de Pétroliers (ce qui signifiait une augmentation dans leurs revenus). Après 20 jours de grève, dans un acte de provocation du Gouverneur de la province de Santa Cruz, le porte-parole des travailleurs est arrêté alors qu'il parlait aux habitants du village à la radio. Pendant la révolte qui est venue en sa défense, l'officier de police Jorge Sayago meurt.
2007-2008: Une chasse est déclenchée à la recherche du coupable. On arrête et torture des gens, on établit le couvre-feu et la militarisation du village assurée par la Gendarmerie. Avec les déclarations des détenus, qui sont retenus dans leurs maisons, frappés et mis sous pression, on monte une "Cause" : l'oncle de Sayago, Víctor Álvarez, déclare que ceux qui sont sur le banc des accusés ne sont que des boucs émissaires. L'une des avocates de la défense, Claudia Ferrero, a affirmé qu’"il n'y a pas de preuve concrète, (celles qui existent) ont été armées par la Brigade de Recherches de Santa Cruz sur la base de la pression et de tortures, terrorisant toute la population à cette époque-là et en obtenant de faux témoignages moyennant des menaces et des persécutions".
2009: la militarisation et la persécution continuent dans le village de Las Heras. Les travailleurs restent arrêtés pendant 3 ans, tous dans des conditions de tortures physiques et psychologiques.
2013 : la commande d'emprisonnement à perpétuité se formalise pour six des inculpés et à 18 ans pour le reste. Le Procureur Candia, dans une audience, il reconnaît la torture et les pressions illégales. En même temps il déclare que "DONNER UNE GIFLE OU METTRE UN SAC SUR LA TÊTE D’UN TÉMOIN, CELA N'IMPLIQUE PAS LUI DIRE CE QU’IL DOIT DÉCLARER". Le tribunal fait la sourde oreille aux dénonciations des tortures et met en détention les inculpés pour qu’"ils réfléchissent et repensent leurs déclarations".
Décembre 2013 : quatre travailleurs pétroliers, CORTEZ, ROSALES, PADILLA ET GONZALES sont condamnés à la prison à vie et six autres travailleurs sont condamnés à cinq ans de prison. C'est l'une des plus grandes attaques aux travailleurs qui luttent pour leurs droits, presque sans des précédents dans des gouvernements constitutionnels, qui n’a comme but que celui de discipliner la lutte du mouvement ouvrier.
2013-2014: De larges secteurs du mouvement ouvrier sont mobilisés pour exiger l'acquittement des travailleurs pétroliers condamnés de Las Heras. Au fil des mois il y a de plus en plus d'actions en solidarité avec eux. En même temps, le gouvernement national ordonne la répression et la fin de tous les piquets de grèves, blocages et manifestations réalisées pour cette cause, ce qui se fait avec beaucoup de blessés et détenus.
Courant Syndical de Gauche des Asturies