Siria - 08 de abril de 2017
LES ÉTATS-UNIS BOMBARDENT ENCORE UNE FOIS LA SYRIE
- Depuis 6 ans ils soutiennent le chien Bachar et coordonnent avec lui et Poutine le bain de sang qu'ils ont provoqué aux masses syriennes
- En 2013 le chien Bachar avait déjà lancé des armes chimiques à Ghouta; et Obama a envoyé Poutine garantir que le massacre à la révolution syrienne soit fait par des armes conventionnelles
- Hier à Raqqa et Deir ez Zor, sous prétexte de "combattre l'EI", l'impérialisme yankee a brutalement attaqué la population civile
- Aujourd'hui, après avoir averti la Russie, il a fait feu sur une base militaire du chien Bachar naturellement déjà vidée
- Après leur retrait de l'Irak, les États-Unis ont besoin de reprendre le pouvoir de feu comme gendarme de la planète
En soutenant, pour l'instant, avec une main Al Assad pour qu’il finisse d’écraser les masses…
M. TRUMP ET LES USA CHERCHENT À PRENDRE DÉJÀ DIRECTEMENT DANS LEURS MAINS L'IMPOSITION DE LA CONTRE-RÉVOLUTION ET LA DISTRIBUTION DE LA SYRIE
Dehors les yankees, la Turquie, la Russie et toutes les troupes d’invasion de la Syrie!
Dehors le génocidaire Bachar!
Que les armes de la révolution retournent au peuple!
Dehors les généraux de la bourgeoisie sunnite qui livrent la révolution dans la conférence de Genève!
Pour une Syrie révolutionnaire d'ouvriers et de paysans!
Il faut casser le siège que la gauche pro-assadiste impose à la révolution syrienne!
Il faut arrêter la machine de guerre impérialiste!
IL FAUT REDOUBLER L'OFFENSIVE RÉVOLUTIONNAIRE POUR
RENVERSER LE FASCISTE BACHAR À DAMAS!
Avec son armée de mer pirate depuis la Méditerranée, aujourd'hui à l'aube, les États-Unis ont lancé 59 missiles Tomahawk sur la base aérienne syrienne de Shayrat. Il s'agit de missiles de longue portée (qui peuvent atteindre les 2500 kms), de dernière technologie. Ils sont télécommandés. Ils ont une marge d'erreur sur la cible de 10m.
En 2003, les États-Unis avaient lancé 288 de ces missiles, laissant désarticulée toute la base d'opérations de l'armée de l'Irak lorsque Bush avait envahi ce pays.
Les pirates impérialistes yankees ont dépensé 832.000 dollars par missile ce qui ajouté aux navettes fait un total 93 millions de dollars. Un excellent investissement de la compagnie Raytheon, qui a vu ses actions monter énormément parmi les parasites de Wall Street. Toute l'industrie de guerre nord-américaine a vu rapidement ses actifs valorisés. De cela s'agit ce système capitaliste pourri, de développer des forces destructives, transformant la guerre dans le facteur économique fondamental de sa survie.
Les généraux du Pentagone ont communiqué -comme il a été diffusé dans tous les médias- cette action militaire à la Russie, avant de la mettre en marche. C'est qu'ils coordonnent dans une même table avec la Russie, avec la Turquie et avec l'armée d'Al Assad toutes les opérations politiques et militaires en Syrie pour écraser, comme ils le font depuis 2012, une héroïque révolution des travailleurs et du peuple pauvre de la nation syrienne opprimée et aujourd'hui martyrisée.
Bien entendu, la Russie a informé Al Assad de cette attaque. Celui-ci, sans s'attarder, a vidé la base militaire. 59 de ces missiles sont tombés dans une base dépeuplée, ce qui aurait causé, selon les observateurs les plus réalistes, pas plus de 6 morts.
Ce qui devient évident, c'est qu'avec cette nouvelle action contre-révolutionnaire directe de l'impérialisme yankee en Syrie celui-ci n'a pas cherché à battre les forces armées assassines d'Al Assad, qui ont déjà massacré plus de 600.000 Syriens, détruisant les villes et provoquant plus de 15 millions de réfugiés.
L'objectif de l'impérialisme yankee, cette fois sous le commandement de Trump, est de pouvoir entrer ouvertement du point de vue militaire en Syrie avec une certaine légitimité (comme celle de s'opposer de manière démagogique aux armes chimiques que son propre sbire a utilisées) pour terminer de discipliner tous ses agents avec qui il a massacré les masses de ce pays. C'est pour répartir, sous son commandement direct et sur le champ, les affaires de la Syrie martyrisée.
Si ses sicaires, Al Assad et Poutine, ne peuvent pas culminer le travail d'écraser la révolution, les yankees le feront directement eux, même se débarrassant de leurs sbires, si cela est nécessaire.
Ici finit la fable de la gauche fantoche qui soutenait d'un côté Al Assad et qui annonçait de l'autre le début d'une troisième guerre mondiale en Syrie entre la Russie et les États-Unis. Ce n’est que maintenant que celui-ci vient de montrer le 0,00001 % de son pouvoir de feu, ce qui prouve en même temps qu'il ne l'a jamais utilisé pour arrêter un seul des massacres sur les masses syriennes du fasciste Al Assad et de son sicaire Poutine.
La troisième guerre mondiale? Pas du tout! Hier les États-Unis ont pulvérisé économiquement et ont mis en faillite l'ex-URSS quand celle-ci a voulu leur faire une course militaire et aérospatiale. Qu'est-ce qu'ils ne peuvent pas faire à cette Russie blanche de Poutine, à laquelle ils ont saisi environ 300.000 millions de dollars des comptes de ses oligarques dans l'étranger ?
Trump avait déclaré, contre Obama, qu'il ne peut pas y avoir un pays qui soit une vraie puissance mondiale qui n'ait pas gagné une guerre. Hier le syndrome du Vietnam et à partir de 2008 le syndrome de l'Irak a empêché les États-Unis de faire des actions militaires d'offensives directes. Car les travailleurs et le peuple nord-américain ne l'ont pas permis.
Obama a imposé son domination et ses actions militaires en utilisant des sbires, des sicaires et des pactes contre-révolutionnaires comme ceux de Genève, qui ont centralisé toutes les forces contre-révolutionnaires intéressées à écraser l'héroïque révolution de 2011/2012.
Avec leur action militaire directe, l’impérialisme yankee fait aussi aujourd'hui un avertissement au monde, à sa concurrence dans le marché mondial comme l'Allemagne, la France et toute l'Europe de Maastricht. Il avertit aussi la Russie et la Chine. Il dit : "je suis de retour dans le monde avec mes missiles et avec mes armes je vais défendre mes banques et mes compagnies transnationales sur toute la planète".
Mais pour cela il doit légitimer cette action militaire devant son propre peuple. L'utilisation d'armes chimiques par Al Assad est un bon prétexte démagogique pour ce faire.
Les travailleurs et le peuple nord-américain doivent paralyser la machine de guerre impérialiste, celle qui a lancé des bombes atomiques, celle qui a lancé du napalm au Vietnam, du gaz moutarde en Afrique et qui a créé des milliers de fascistes comme Al Assad dans le monde entier!
Des larmes de crocodile
Trump et tout le front contre-révolutionnaire impérialiste qui fait feu contre la Syrie se lamente hypocritement en disant qu'en Syrie, avec l'attaque chimique "beaucoup de limites ont croisées" (…) "Cette attaque a été une insulte à l'humanité qui ne mérite pas d'être tolérée" (…) "quand on tue des enfants innocents et des bébés, on dépasse beaucoup de lignes, plus qu’une ligne rouge".
Le cynisme impérialiste n'a pas de limites et il dépasse toutes les lignes rouges. Les pirates impérialistes sont des farceurs et des crapules. Depuis 6 ans, le gouvernement d'Al Assad avec le sicaire Poutine, et avec Obama et l'impérialisme yankee derrière, ils ont massacré des centaines de milliers d'enfants innocents. Et M. Trump vient de se rendre compte que c'est une aberration parce qu’on les tue au gaz sarin et sans verser du sang ?
Trump a dit "mon attitude envers Al Assad a beaucoup changé". C'est une confession de sa part. Jusqu'à il y a une semaine l'ambassadrice des États-Unis dans l'ONU affirmait que "faire sortir Al Assad n'était pas une priorité" et maintenant il vient de déclarer à la chaîne Al Jazeera : "nous espérons que cette action sera suffisante pour mettre une limite à monsieur Al Assad".
Les États-Unis ont lancé alors les Tomahawks sur une base déserte, mais ils annoncent de cette façon qu'ils entrent en Syrie. Ils annoncent au monde que les USA reprennent pouvoir de feu, et que si Al Assad échoue ce seront eux qui termineront de massacrer en Syrie et répartiront les affaires à leur volonté. Voilà ce qui est exprimé politiquement dans l'action militaire des 59 missiles que l'impérialisme yankee a lancé en Syrie.
L'impérialisme yankee applaudit le massacre de 600.000 Syriens à feu et sang pendant 6 ans … mais pas celui de 80 aux armes chimiques : que d'hypocrisie!
Avec des actions militaires directes en Syrie, le chef de la contre-révolution se place en garant de l’écrasement des masses rebelles, si tous ses agents échouent dans la tentative
Pour Trump, en Syrie il est permis de massacrer des centaines de milliers et même des millions d'enfants et de femmes, à condition que ce ne soit pas fait avec du gaz sarin. Des milliers d'enfants sont même morts noyés dans la mer Méditerranée, comme Aylan Kurdi. D’autres vivent sous des tentes, dans des camps de réfugiés, si ce n’est pas de camps de concentration aux frontières de la Syrie et de l'Europe, mourant par toute sorte de maladies.
Les puissances impérialistes ont caché ce massacre sous prétexte de "lutter contre l'État Islamique et contre le terrorisme", en développant une islamophobie dont le but a été d'isoler et écraser une révolution héroïque qui a secoué tout le Maghreb et le Moyen-Orient, de la Tunisie jusqu’en Syrie. Pour ce faire, ils ont eu l’aide de toute la gauche social-impérialiste qui a appelé à faire une "sainte croisade contre l'islamisme et les djihadistes" qu'elle a qualifiés de "terroristes". Une idéologie et une campagne contre-révolutionnaire pour légitimer le pillage fait par les puissances impérialistes du pétrole et de toutes les richesses du Maghreb et du Moyen-Orient.
Mais l'impérialisme sait aussi, comme tous les hommes, que l'utilisation d'armes chimiques dans une guerre provoque une indignation mondiale, qui peut même enlever tout type de légitimité à l'action contre-révolutionnaire qu’Al Assad réalise si efficacement.
Dans les conférences de Genève, de Vienne et d’Astana, l'impérialisme a soutenu le plan de division de la Syrie, et du massacrant des masses assuré par Al Assad et Poutine. Il considérait que, après la victoire à Alep facilitée par la livraison de la Turquie et la conduite de l'ASL, Al Assad allait avancer dans la liquidation de tous les vestiges des dernières tranchées de la révolution syrienne. Comme Obama affirmait et Trump après, Al Assad était son homme en Syrie, contrôlé par son sicaire Poutine.
La Turquie annonçait qu'elle considérait terminée son opération en Syrie appelée "Bouclier de l'Euphrate", avec laquelle elle s’est assuré les passages des pipe-lines du nord de la Syrie en Turquie.
Les généraux de l'ASL se sont occupés, comme à Alep, de livrer chaque ville et village rebelle aux généraux d'Al Assad, en cachant les armes ou en se retirant directement du champ de bataille. Al Nosra à Idleb est assis sur une énorme force militaire, même avec des armes lourdes, qu’il n’a pas utilisée hier pour casser le siège à Alep et qu’il n’utilise pas aujourd'hui pour arrêter le massacre au peuple syrien.
Pendant ce temps, les États-Unis contrôlaient Raqqa et Deir ez Zor manu militari avec l'EI; et avec les YPG kurdes manipulées par les bases yankees à Rojava, ils s’assuraient le contrôle des pipe-lines, de gazoducs et des puits de pétrole du nord et de l’est de la Syrie, en attendant le bon moment où l’EI aurait fini d’écraser les masses dans les zones qu'il contrôle, pour ensuite prendre le contrôle direct.
Avec mille commandants des marines yankees, les États-Unis répartissent le territoire au nord de la Syrie. Ils viennent de laisser au contrôle d’Al Assad et des YPG kurdes Manbij, une localité à 100km d'Alep. Ils ont laissé Al Bab à la Turquie, et comme nous avons déjà dit, ils ont confié à Al Assad le massacre du reste de la Syrie, tandis que la Turquie et l'Arabie Saoudite garantissent que les généraux sans bataille de la bourgeoisie sunnite livrent les villes rebelles depuis dedans. C’est ce qu’ils ont fait à Alep et dans des dizaines d'autres villes. Il y a des milliers de miliciens qui ont dénoncé cela, qui ont vu comment ces généraux commerçants de la guerre livraient leur combat et le sang du peuple.
En effet, Al Assad était, et continue d'être pour l'instant, l'homme de l'impérialisme pour terminer de massacrer la révolution syrienne.
Mais les masses de Damas se sont soulevées. Les masses rebelles d'Idleb, malgré le contrôle féroce d'Al Nosra, sont un danger latent pour Damas, puisque à tout moment, comme hier à Khantoman, les rebelles peuvent reprendre les bases militaires qui sont aux mains d'Al Nosra et avancer cette fois sur la capitale.
À Hama la résistance s’est réarmée et menace de prendre la capitale de cette province. À Daraa les masses se sont soulevées et ont pris la moitié de la ville.
Dans cette situation … Al Assad a lancé des armes chimiques.
L'impérialisme a une stratégie claire en Syrie : Al Assad doit massacrer les masses et terminer d’écraser de manière définitive la révolution, et ensuite se seront États-Unis qui gagneront la guerre, en réglementant un régime de transition en Syrie avec ou sans Al Assad, avec le consentement de toutes les bandes bourgeoises sous leur commandement.
Quand le chien Bachar et le boucher Poutine voyaient qu'ils avaient accompli leur œuvre, les masses se sont soulevées dans les dernières tranchées de la résistance. Cela a mis en danger la transition avec Al Assad et celui-ci a foncé avec des armes chimiques et avec tout ce qu'il a à la portée de sa main.
Pour battre cette dure résistance dans les dernières tranchées de la révolution, la livraison des généraux de l'ASL n'a pas non plus été suffisante. À Jobar et à Qaboun les masses ont brûlé tous les bus avec lesquels Al Assad et les généraux bourgeois rendus de l'ASL essayaient de leur faire quitter leurs maisons.
Les 59 missiles le Tomahawk ont légitimé et ont rendu publique la présence yankee directe qui se trouve en Syrie depuis longtemps. C'est un avertissement que le maître de la contre-révolution se trouve dans la maison. Pendant ce temps, comme il a fait feu sur une base militaire vide, il continue de garantir que ce soit Al Assad celui qui termine de faire son travail sale.
Si leur agent fasciste échoue, avec la collaboration des généraux "démocratiques" de l'ASL, les yankees seront là pour entrer à feu et sang et pour massacrer jusqu'au dernier des lutteurs pour le pain et la liberté qui reste vivant en Syrie.
Voilà pourquoi cette offensive yankee est grave. Elle donne du temps à Al Assad pour terminer son travail. Elle soutient les généraux bourgeois sunnites livreurs de la révolution. Et si eux-tous échouent, il y aura les yankees pour garantir d'écraser la révolution.
L'attaque contre-révolutionnaire de Trump renforce les conférences de Genève et de Vienne, où est résolu le massacre des masses syriennes et l'écrasement de leur révolution
L'écrasement de la révolution syrienne est surveillé depuis une table d'opérations contre-révolutionnaire qui dès 2013 fonctionne à Vienne ou à Genève, ou dernièrement à Astana, où s’installent Al Assad, Poutine et Erdogan, sous le commandement yankee. Là s'assoient aussi les généraux de l'ASL, qui livrent la révolution depuis dedans.
L'intervention yankee renforce l’impérialisme pour qu’il impose toutes les conditions à la sortie de la guerre, une fois la révolution écrasée.
Car le plan yankee consiste à laisser Al Assad mater les masses, avec les bombes de Poutine, mais qu'il ne gagne pas la guerre, parce que la victoire doit être pour les yankees et l'impérialisme. Al Assad seulement doit faire le travail sale. La Syrie sera pour les yankees et pour toutes les puissances impérialistes qui la répartiront entre elles. Ils sont les maîtres des compagnies pétrolières qui pillent tout Maghreb et Moyen-Orient.
Quelques fractions de la gauche qui disent soutenir la révolution syrienne finissent par être des servants du grand frein que celle-ci a pour vaincre, c’est-à-dire, les généraux de la bourgeoisie sunnite, qui retournent tous à l'armée d'Al Assad, l’armée d'où ils sont sortis, en livrant toutes les villes rebelles.
Cette aile de la gauche opportuniste que dit soutenir la révolution syrienne a demandé pendant des années aux États-Unis et à l'impérialisme "démocratique" d’envoyer des armes à la révolution syrienne … Et les États-Unis ont envoyé la Russie, les mercenaires de la bourgeoisie chiite et maintenant quelques missiles Tomahawk pour légitimer leur massacre au nord de la Syrie et dans toute la nation, au cas où Al Assad échoue.
Sur cette table du pacte contre-révolutionnaire de Genève, la bourgeoisie sunnite cherchera à donner une légitimité aux attaques yankees pour toucher une plus grande portion des affaires pour sa clique, une fois terminée la guerre, en utilisant le sang des masses. Depuis longtemps ces gens discutent les affaires avec Al Assad.
Al Assad et Poutine ont bombardement de manière atroce Idleb non parce qu’ils aient un caractère irréconciliable avec Al Nosra. C’est parce que ce courant de la bourgeoisie sunnite ne peut toujours pas terminer de contrôler les masses, et beaucoup moins les rebelles qui se sont réfugiés là-bas une fois que l'ASL officielle a livré toutes les villes rebelles.
Ce n’est pas facile pour l'impérialisme d’entrer en Syrie comme si c’était chez lui, après 6 ans où il a permis, encouragé et caché le plus grand génocide du XXIe siècle contre les exploités. Les masses exploitées et les millions de réfugiés ne voient pas chez les yankees un allié qui a été avec eux lorsque leurs maisons étaient détruites et lorsque leurs familles étaient massacrées.
Ce n’est pas facile pour les commandants de l'ASL qui, en livrant une grande partie de la Syrie révolutionnaire, n'ont pas terminé de liquider les dernières tranchées de la révolution, comme à Idleb, dans les faubourgs d'Alep, à Hama, à Damas, à Daraa, dans des zones de Homs, de Raqqa et de Ghouta. La résistance vit toujours et peut soulever les millions des camps de réfugiés.
Les masses yéménites résistent à une répression atroce et brutale. L'impérialisme ne peut pas prendre Mossoul. La classe ouvrière nord-américaine n'est pas descendue aux rues. Le mouvement de réfugiés syriens en Europe lève la tête.
Ce n’est pas facile pour les exploiteurs terminer de clouer le dernier clou au cercueil de la révolution. 59 missiles Tomahawk ne résolvent pas cette crise.
Il est urgent que les masses du monde gagnent les rues pour arrêter la machine de guerre contre-révolutionnaire de l'impérialisme yankee et de ses sbires Al Assad et Poutine!
Avec la complicité et l'appui ouvert de la gauche réformiste …
Avec le chien Bachar et Poutine, et sous l'excuse de l'EI, cela fait longtemps que les États-Unis bombardent les masses rebelles à Raqqa, à Deir ez Zor et dans tout le nord de la Syrie
Les victoires contre-révolutionnaires telles que la dictature d'Al Sisi en Égypte, la division de la Libye, l'offensive sioniste sur les masses palestiniennes, le massacre des masses yéménites, la soumission imposée par les directions de la gauche social-impérialiste aux propres gouvernements de bandits impérialistes, c’est ce qui a permis ce nouveau pas contre-révolutionnaire des yankees, qui commencent à tester le rapport de forces qu'ils ont pour pouvoir lancer de nouvelles offensives militaires directes sur la planète. C'est l'échec des masses révolutionnaires syriennes, l'écrasement d'Alep ce qui a permis cette offensive contre-révolutionnaire de l'impérialisme.
Celui-ci va en Syrie comme la dernière garantie de l'écrasement de la révolution et depuis là il commandera la reconstitution des dispositifs de domination au Maghreb et au Moyen-Orient que les révolutions de 2011/2012 ont détruits.
Mais ce qui est cynique, c’est de voir tant de courants de gauche social-impérialistes qui ont, tout à coup, une cuisson et une furie anti-américaine à cause du bombardement de Trump à une base d'Al Assad dépeuplée. Cela fait longtemps qu'avec le prétexte de l'EI, les États-Unis bombardent et massacrent tant en Syrie qu’en Irak et elles s’en sont tues.
Al Assad a soutenu l'intervention yankee à Raqqa, à Deir ez Zor et a soutenu les généraux et commandos au nord de la Syrie et les bases militaires que les yankees ont à Rojava. Qu'est-ce qu’ils répudient maintenant ces laquais d'Al Assad, alors que lui même soutient et applaudit les yankees quand ils massacrent les masses au nord de la Syrie ? Car le chien est toujours à genoux devant son maître. C'est la relation entre le fasciste Al Assad et Trump, bien que parfois le maître lui donne quelques fouets pour le discipliner.
Les yankees interviennent et massacrent non quatre ou six mais quelques milliers d'exploités à Mossoul, Irak. Avec leurs troupes Gurkhas de l'armée irakienne, sous prétexte de "combattre l'EI", ils massacrent impunément les masses exploitées de cette ville, après avoir pris Fallujah. Ils ont provoqué 100.000 réfugiés de Mossoul.
Ils disent qu'une armée de 140.000 hommes ne peut pas prendre depuis des mois cette ville qui a un million d'habitants et qui est défendue par 1000 miliciens. C’est un mensonge. Avec l'excuse de la "attaque à l'EI et à l'islamisme" ils massacrent les masses du Triangle Sunnite de l'Irak. Ils ont coopté la bourgeoisie chiite du sud en tant que forces de choc, Gurkhas de l'impérialisme, pour créer des affrontements fratricides entre les exploités de l'Irak ce qui a permis le retour de l'impérialisme aux actions militaires directes dans ce pays.
Les États-Unis viennent de bombarder Raqqa en Syrie. Dans cette attaque il n'a tué aucun membre de l'EI. Mais il a fait feu librement sur la population civile que l'EI ne peut pas contrôler et qui menace de s’en débarrasser à chaque moment. Même situation à Deir ez Zor, où les États-Unis ont bombardé les masses que l'EI ne peut pas discipliner, tandis qu'il utilise les chefs de l'EI comme des hommes d'affaires et comme des gardiens des pipe-lines et des puits de pétrole du nord et de l’est de la Syrie.
Quand l'impérialisme yankee, applaudi par Al Assad et Poutine qui se rapportent à lui à tout moment, bombarde ces villes, il s’acharne contre les prisons, où l'EI maintient emprisonnés les meilleurs combattants de la révolution syrienne.
Les États-Unis, avec le silence complice de toute la gauche mondiale, ont établi des bases militaires de déploiement rapide dans Rojava, le nord de la Syrie, gardés par les YPG kurdes et les staliniens du PKK. Cela fait du temps que le mot d’ordre de "Yankees go home" est entendu en Syrie. Dehors les yankees, les plus grands organisateurs du génocide, du massacre et de la division de la Syrie!
Al Assad et ses acolytes réformistes sont-ils anti-impérialistes ? S'il vous plaît ! Ils sont dans le front militaire avec les yankees massacrant les masses musulmanes soulevées pour le pain et la liberté.
La gauche laquais d'Al Assad crie au scandale parce que les États-Unis ont attaqué la base militaire aérienne de Bachar, vide. Mais sont en silence quand les États-Unis, avec la bourgeoisie chiite iranienne et irakienne, et applaudis par Al Assad, attaquent librement toutes les masses au nord de la Syrie.
La différence consiste en ce que cette fois les États-Unis interviennent pour mettre une limite à son agent Bachar, tandis qu'ils se préparent - comme nous avons déjà dit - pour être eux qui organiseront la "paix des cimetières", quand Al Assad ne pourra plus la garantir, après avoir écrasé les masses. Et si celui-ci ne peut pas finir de les mater, ce seront les États-Unis directement ceux qui le feront, manu militari, avec la légitimité qu'il cherche à avoir du fait d’avoir mis une limite à Al Assad avec les armes chimiques au dernier moment …. une vraie farce impérialiste.
Les États-Unis ont besoin d'entrer dans des actions de guerre directe. Ils ne pourront pas sortir de leur crise sans des guerres. L’augmentation au doble du budget militaire de leur armée et de leur armement, et le fort investissement en technologie de guerre est la seule possibilité qu’a le capital financier nord-américain et ses banques pour sortir de son crac et banqueroute.
Dans sa dispute pour le marché mondial contre l'axe franco-allemand de Maastricht, il ne pourra pas maintenir ses zones d'influence, et beaucoup moins avancer sur la Russie et la Chine, s'il ne reprend pas du pouvoir de feu direct au niveau international.
Toutes les cliques impérialistes, même avec Clinton à la tête, ont appuyé cette action militaire de Trump. Celui-ci vient terminer l'œuvre d'Obama d’écraser la révolution syrienne. Trump, avec son récent bombardement, en trouvant l'excuse parfaite des armes chimiques, garantit une intervention directe et ouverte sur toute Syrie.
Comme nous avons vu, il est très loin de vouloir battre Al Assad. Si c'était son objectif il aurait dû avoir lancé les 59 missiles Tomahawk contre la base d'opérations militaires de l'armée assadiste et avoir décrété une zone d'exclusion aérienne dans toute la Syrie. Il a une capacité militaire plus que suffisante pour ce faire, passant par-dessus d’Al Assad, de la Russie et tout celui qui voudrait l’empêcher.
Celles qu'il ne peut pas passer par-dessus ce sont les masses nord-américaines, parce qu'encore une large majorité se refuse à appuyer toute politique belliqueuse de l'impérialisme yankee. Et c’est pour cela que l'excuse pour cette intervention directe a été celle d’un bombardement avec un "but humanitaire".
Pour l'instant c’est comme cela. Comme nous avons dit, le plan impérialiste consiste en ce qu'Al Assad et Poutine écrasent la révolution, qu'ils fassent le travail sale pour être ensuite les yankees ceux qui resteront avec le butin. Et si pour faire cela ils doivent se débarrasser de leur laquais Al Assad, ils le feront sans hésiter.
L'impérialisme yankee et les cliques impérialistes de Maastricht sont les plus grands ennemis de la classe ouvrière et des peuples opprimés du monde
Ils ont créé les monstres comme Al Assad, l'EI et le gendarme de l'état fasciste d'Israël. Ils ont armé jusqu'aux dents la bourgeoisie saoudienne qui massacre au Yémen.
Ils ont parti et divisé la Libye, tandis qu'ils pleurent la mort de l'ambassadeur yankee et de leur allié Qadafy.
Ils ont organisé le coup militaire d'Al Sisi en Égypte, qui conduit à l'échafaud plus de 40.000 prisonniers politiques tandis qu'il libère Moubarak.
Maintenant ils veulent répartir les affaires directement en Syrie et dans toute la région. Pour cela il faut avoir du pouvoir de feu, avec canonnières et baïonnettes sur le terrain.
Les États-Unis viennent reconstituer les dispositifs de domination dans tout le Maghreb et le Moyen-Orient, où est produit le 80 % du pétrole et de l'énergie avec laquelle marche l'économie mondiale.
Eux, les impérialistes, sont ceux qui ont enlevé la journée de travail de 35 heures hebdomadaires à la classe ouvrière française. Ce sont ceux qui maintiennent sans emploi le 23 % des travailleurs de l'État Espagnol. Ce sont les crapules qui ont traité la classe ouvrière grecque de la même manière que les réfugiés syriens. Ce sont eux qui, comme l'Allemagne impérialiste, ont des millions d'ouvriers de l’Est européen travaillant dans des maquiladoras.
Eux, l'impérialisme et les bourgeoisies d'oligarques et d’assassins de la Russie et de la Chine, sont les plus grands ennemis de la classe ouvrière et des peuples oppressés du monde.
Dehors les yankees, la Turquie, la Russie et toutes les troupes d’invasion de la Syrie!
Dehors l'ONU qui, avec son manteau de "pacifisme", cache les pires des massacres d'Al Assad!
Dehors les conférences de Genève, de Vienne et d’Astana, où est planifié le génocide du peuple syrien!
Mort au chien Bachar et à ses généraux fascistes et terroristes! Eux et la CIA sont l'EI!
Les travailleurs étatsuniens et européens sont les alliés des masses syriennes. Ce sont ceux qui peuvent frapper l'impérialisme depuis son intérieur. Il faut gagner les rues des États-Unis et de toute Europe! Il faut arrêter la machine de guerre impérialiste!
Plus la bourgeoisie impérialiste a envahi et a massacré les masses du Moyen-Orient, plus elle a fermé ses frontières aux réfugiés, pire a été le sort des ouvriers nord-américains et européens. Ainsi subissent aujourd'hui les travailleurs des États-Unis : après l'invasion de Bush et de l'avancée contre-révolutionnaire commandée par Obama au Moyen-Orient, aujourd'hui ils subissent le chômage, la perte de leurs maisons, la perte de l'assurance médicale et la réduction du salaire. À ne pas douter qu'un impérialisme victorieux en Syrie sera plus fort pour attaquer sa propre classe ouvrière.
Il faut casser l’encerclement que la gauche pro-assadiste impose à la révolution syrienne!
Il faut gagner les rues contre le massacre, soit-il aux armes chimiques, conventionnelles ou de n'importe quel type!
Il faut faire des actions de solidarité dans le monde entier en soutien de la révolution syrienne!
Il faut redoubler l'offensive révolutionnaire pour renverser le fasciste Bachar à Damas!
Dehors le génocidaire Al Assad!
Que les armes de la révolution retournent au peuple! Tout l'armement doit être mis à la disposition des masses révolutionnaires, celles qui ont protagonisé la révolution de 2011, pour faire face à Bachar. Que chaque homme ait un fusil!
Il faut exproprier les usines, les banques et les biens de la bourgeoisie pour avoir des fonds pour résoudre le problème du pain et du logement et pour mettre tous les recours disponibles pour gagner la guerre!
Dehors les généraux de la bourgeoisie sunnite qui livrent la révolution dans la conférence de Genève!
Pour une Assemblée Nationale Syrienne avec 1 délégués sur 10 mille personnes votés dans les camps de réfugiés, parmi les miliciens, les travailleurs et les paysans pauvres dans chaque village, ville et province libérés des forces d'occupation de Bachar!
Pour une Syrie révolutionnaire d'ouvriers et de paysans!
Comité de Rédaction du journal syrien en arabe « La Vérité des Opprimés »