Le 8 septembre:
Journée de lutte internationale pour la libération des prisonniers de la révolution syrienne
Meeting-Hommage à Buenos Aires
Idlib : les masses dans les rues. La révolution ne se rend
Dans la réunion d’Astana, Erdogan, Poutine et Al Assad ont préparé un plan pourapprofondir le massacre, assiéger Idlib et les autres dernières tranchées de la révolution et leur imposer la reddition
√ On ne rend pas les armes !
√ La révolution estau peuple !
√ Dehors Poutine, Erdogan, Trump et Al Assad !
√ Hors de la Syrie toutes les troupes d’invasion !
Par Carlos Munzer, directeur du journal “L’Organisateur Ouvrier International”
Nous soutenons et nous nous solidarisons avec les travailleurs et le peuple pauvre de la Syrie qui a massivement gagné les rues en Idlib pour faire face à l'agression d'Al Assad et de Poutine et à l’encerclement que la Turquie lui impose en fermant ses frontières et en entourant cette province avec ses postes de contrôle. Les masses se mobilisent encore une fois au cri de : "le peuple veut la chute du régime!".
En même temps, nous sommes en lutte à côté de 23 villes, où on exige la libération des prisonniers politiques et on répudie le génocide en masse des militants de la révolution syrienne dans les prisons du fasciste Al Assad.
Vu leur grande affluence, les manifestations d'hier en Idlib nous font penser à celles de 2011-2012 quiont ébranlé le régime détesté d'Al Assad et l'ensemble des institutions de l'état bourgeois syrien.
En 2011-2012 il y a eu des mobilisations de masses, demandant des droits démocratiques, réclamant du pain, contre l'augmentation du 400 % du prix des aliments. Ainsi la Syrie était un chaînon de la chaîne de révolutions qui avait commencéen Tunisie et qui avait incendié tout le Maghreb et le Moyen-Orient.
Dans ces années-là, en six mois les masses ont dissous les forces de répression d'Al Assad, parce que celui-cienvoyait les soldats attaquer, mais le peuple ne pouvait pas tuer le peuple. Les soldats de base de l'armée d'Al Assad étaient les enfants du peuple alors ils se passaient de camps avec leurs armes.
Sept ans après nous voyons le peuple syrien résister et livrerbataille contre le fasciste Al Assad, contre Poutine et contre les troupes contre-révolutionnaires de la théocratie iranienne, toujours avec des actions de masses. Idlib est encerclé, non seulement par les bombes des assassins de la révolution, mais aussi par la Turquie qui a fermé les frontières et elle fait feu contre tout Syrien qui veut aller se réfugier en Turquie, et en même tempselle a entouré avec des postes de contrôle les limites de la province d'Idlib, contiguës aux zones souscontrôle d’Al Assad. Les faits démontrent que la Turquie aussi a encerclé et a mis le pied sur Idlib. Le régime turc et ses forces bourgeoises loyales des généraux de l'ASL sont prêts à désorganiser la résistance et, avec le pistolet des fascistes Poutine et Bachar dans la tempe des masses, imposer la reddition.
C'est le plan perfide contre-révolutionnaire résolu dans la Conférence d’Astana. C'est le plan de partition de la Syrie et de livraison du dernier bastion de la révolution
Les États-Unis se sont déjà emparésdes puits de pétrole du nord de la Syrie. La Turquie a le contrôle de la route des pipe-lines de l'Euphrate et maintenant, en encerclant la province d'Idlib, se prépare à désarmer la résistance même depuis dedans.
Avec le prétexte de la "paix", de "freiner le massacre" et "d’empêcherune catastrophe humanitaire ", la Turquie se prépare à être celle qui désarmerales masses en occupant une zone de la province d'Idlib. Avec ses postes de contrôle, elle essaiera d'apparaître comme une"force d'interposition", mais elle le fera en désarmant la résistance. Elle est là pour cela. Voilà le plan d'Astana.
Le travail de ces forces contre-révolutionnaires qui ont rempli de sang la nation syrienne et qui l'ont divisée ne sera pas facile. Car les masses sont de nouveau dans les rues.
La révolution de 2008, ouverte d'abord en Irak avec l'expulsion de l'armée yankee, avec les premiers soulèvementsen Iran en 2009 contre la théocratie iranienne et en 2011-2012 parcourant comme une traînée de poudre de Tunisie à Damas, est toujours vivante. On résiste en Idlib, mais aussi à Bassora dans le sud d'Irak. Les masses yéménites ne se rendent pas. En Gaza on fait front au sionisme. Et les travailleurs de la Jordanie ont démontré qu'ils n'accepteront pas le pillage et les plans de faim du FMI. Le peuple iranien a déjà identifié son ennemi : ce sont les fascistes de la théocratie iranienne qui, comme disent les masses, "vivent comme des rois, tandis que les exploités vivent comme des mendiants".
Les révolutions du Maghreb et du Moyen-Orient ont été l'une des grandes batailles qu’a donné la classe ouvrière mondiale, contre l'impérialisme qui dans ces années essayait de lancer la crise sur les masses du monde.
En 2010,avaient aussi entré à la lutte d'énormes bataillons du prolétariat européen comme les travailleurs de l'État Espagnol, de la France, de l'Angleterre. La classe ouvrière grecque commotionné l'Europe de Maastricht avec d'énormes grèves générales. Les masses de la Géorgie, de la Roumanie, de la Hongrie, entraient au combat contre les plans du FMI. L’avancée anti-impérialiste des travailleurs de l'Amérique latine n'avait pas cessé. On combattait à Madagascar, au Zimbabwe, au Mozambique, au Nigeria. L'irruption de masses menaçait avec un nouvel avancement de masses généralisé dans tout le monde.
Comme nous dénonçons toujours, les directions traîtresses du mouvement ouvrier mondial, le Forum Social Mondial (FSM), le stalinisme et ses servants, les renégats du trotskisme, ils ont désorganisé et ont désynchronisé ces processus révolutionnaires de masses.
En Europe ils ont mis sur pied le "front antiterroriste" et en inventant une supposée "guerre contre l'État Islamique", ils ont séparé la classe ouvrière européenne des révolutions du Maghreb et du Moyen-Orient. Ainsi ils ont donné feu vert à la contre-révolution qui aravagé en Égypte qui a attaquée au Yémen et qui a initié une offensive fasciste en Syrie.
La Syrie était un point clé pour l'impérialisme, ainsi que le soulèvement des mineurs et la classe ouvrière de l'Ukraine, qui menaçait d'unir les combats de la classe ouvrière de l'Europe de l'Est avec l'Occident.
En Syrie l'impérialisme devait freiner la chaîne de révolutions du Maghreb et du Moyen-Orient qui avait commencé en Tunisie. Autrement, ces combats pouvaient s'embrancher avec la lutte des travailleurs des pays centraux qui persistaient en se battant. Les "Indignés" à Madrid avaient déjà pris la place Puerta del Sol et au cri de "Vive la République" ils menaçaient de durs combats la monarchie des Bourbons. En même temps, les masses des États-Unis encerclaient Wall Street au cri de "mort au 1 % de parasites" avec le mouvement Occupy Wall Street. On entourait les 8 rues des plus grandes banques du monde. Ainsi les masses s'attaquaient à la banqueroute du système capitaliste mondial.
Les révolutions du Maghreb et du Moyen-Orient ont été un détachement de cette offensive de masses au niveau mondial. Elles menaçaient d'ouvrir un processus comme celui des années 68-74, de soulèvement répandu de masses, comme nous avons déjà vu.
Les travailleurs de l'Inde commençaientaussià se battre. Les ouvriers chinois faisaient rouler les têtes des patrons qui voulaient fermer des usines comme il est arrivé à Tonghua et à Lingzou, suite à l'annonce des licenciements massifs.
Dans son marasme économique, l'impérialismea sentile sol bouger sous ses pieds. Il a appeléle FSM et les bureaucraties syndicales du monde entier à mettre un mur de contention contre l'offensive de masses. L'Amérique Latine il a fait placeà l'escroquerie de la "Révolution Bolivarienne" qui prend congé aujourd'hui en tuant les ouvriers au Nicaragua et au Venezuela. En Bolivie, Moralesassassine même sa propre base de paysans, comme il est arrivé il y a quelques jours avec les paysans de coca des yungas, la même zone d'où provient Evo Morales. Pour ne pas parler de Lula et Cristina Kirchner, soumis à genoux devant le FMI au Sud du continent.
Et de plus, comme nous avons déjà vu, l'impérialisme a créé un vrai "front antiterroriste", non seulement depuis l'Europe appuyé par la bureaucratie et l'aristocratie ouvrière, mais aussi depuis l'Amérique latine, où l'escroquerie de la "Révolution Bolivarienne" a soutenu les plus grands agents de l'impérialisme et des assassins comme la théocratie iranienne, l'armée du protectorat yankee en Irak, l'Arabie Saoudite et Al Assad qui ont écrasé les masses.
Le symbole de ce processus a été le pacte d'Obama-Castro qui a subordonné la classe ouvrière américaine à l'un des plus grands assassins au "gant blanc" des peuples du monde.
C'est Obama qui a envoyé Al Assad faire son "saletravail" puisque que les yankees ne pouvaient pasintervenirdirectement après leur échec en Irak.
La gauche réformiste mondiale, les laquais de Wall Street, sont vraiment ceux qui "ont éteint la lumière", ils ont laissé le monde dans l'obscurité, pour que l'assassin Al Assad puisse garantir son plan fasciste de "assassin en série"
Dans les années 2013-2014 il y a eu deux réunions du FSM à Tunis où plus de 2500 organisations, les chavistes, toute la gauche, la bureaucratie syndicale staliniste européenne, etc., ont dit que "l'ennemi est l'État Islamique". Ils sont partis et on ne les a jamais revus au Moyen-Orient. Al Assad est resté, cette fois-ci accompagné de l'aviation de Poutine, détruisant toutes les villes syriennes.
Cette politique ne pouvait pas fonctionner ni être croyable si l'impérialisme et le propre Al Assad n'ouvraient pas les portes des prisons de Damas et de Bagdad pour que les forces mercenaires de la vieille bourgeoisie saddamhusseiniste -aujourd'hui sous la forme d’État Islamique- organisassent des bandes contre-révolutionnaires, travesties de "ultra-islamiques", pour créer le califat du "Levant". Leur seul but a été d'aller contrôler, tel que des gendarmes, les puits de pétrole du nord de la Syrie et du triangle sunnite d'Irak dans Mosul, Fallujah, etc., quand toute cette région était incendiée par le feu de la révolution.
Ainsi ils ont contenu cette grande révolution de la Syrie. Ses villes sont restées dévastées, avec des millions de réfugiés et des centaines de milliers de martyrs. Des dizaines et des dizaines de milliers des meilleurs et des plus dévoués combattants de la révolution syrienne sont restés enfermés, torturés, martyrisés et assassinés dans les prisons et dans les cachots du régime.
Mais rien de cela n'aurait pu arriver sans les généraux sunnites, qui, sortis du cœur de la caste d’officiers d'Al Assad, ont désorganisé et désarmé les masses et, avec leurs partis-armées, ont livré depuis dedans chaque ville rebelle. Celui-ci a été et continue d'être le néfaste plan contre-révolutionnaire pour battre la révolution syrienne organisé depuis Genève et l'ONU, sous le commandement des États-Unis.
L'offensive contre la révolution syrienne a été aussi imposée contre la révolution ukrainienne. Avec les pactes de Minsk ils ont étranglé la lutte de la classe ouvrière et l’ont divisé entre le Kiev fasciste et la soumission du mouvement minier révolutionnaire à l'oligarchie bonapartiste du Donbass et de Moscou.
Aujourd'hui cette contre-offensive impérialiste imposée contre l'Ukraine et la Syrie parcourt déjà toute la planète. La brutale flexibilité du travail par décret en Inde, en France, au Brésil, en Afrique du Sud et celle qui s'impose de fait en Argentine, n’est que la suite de cette offensive impérialiste qui a écrasé et ravagé les foyers les plus avancés de la révolution, pendant que les directions traîtresses se sont bien occupées de désorganiser la dure offensive de masses qui a secoué la planète à partir de la faillite capitaliste de 2008; une faillite et un marais desquels l'impérialisme ne peut toujours pas sortir si ce n’est qu’en lançant toute sa crise contre le monde et contre les exploités.
Comme nous avons déjà dit, les directions traîtresses ont donné un énorme avantage à l'impérialisme. La livraison de la révolution cubaine et, comme nous avons vu, le pacte de Castro avec Obama, a été un nouveau coup dans le dos contre les processus de lutte des masses au niveau mondial. Quand le capitalisme s'écroule, le stalinisme a lancé un cri de guerre depuis La Havane en disant "le socialisme ne va plus". Précisément en ce moment où les masses présentent de dures batailles contre les famines et les misères répandues qui frappent la planète. Dans ces moments les traîtres au socialisme viennent nous dire que "le socialisme ne va plus". Et voilà qui viennent de voter une constitution qui légalise la propriété privée au Cuba.
Les renégats du trotskisme, tels que servants de gauche du stalinisme, sont déjà vite sortis proclamer haut et fort et chanter la même chanson qui dit que "le socialisme ne va plus" et qu’il est seulement possible de lutter pour "élargir la démocratie". Cette politique, ils l'ont déjà appliquée au Moyen-Orient, avec leurs appels à des Assemblées Constituantes qui ont fini d'abord avec de grandes fraudes, qui ont désorganisé l'offensive de masses et qui ont préparé les conditions pour les coups contre-révolutionnaires et bonapartistes.
Avec les masses dans les rues dans l'Idlib rebelle, ce sera maintenant la Turquie, avec les bombes de Poutine et d'Al Assad sur la tête des exploités, celle qui s’occupera d'étrangler depuis dedans et de désarmer cette dernière tranchée de la révolution
Vus depuis ces énormes processus convulsifs ouverts par la faillite de 2008, vus depuis cette offensive contre-révolutionnaire de l'impérialisme qui ne cesse pas ce qui a été vécu hier dans Idlib a été un nouveau fait, un énorme événement, parce que les masses sont apparues dans les rues.
L'impérialisme avait tout sous contrôle et préparait déjà son offensive finale avec la Russie et Al Assad, et avec la Turquie en fermant sa frontière.
Mais les masses gagnent les rues. Une offensive terrestre d'Al Assad pour occuper cet énorme bastion de la révolution comme c'est Idlib, peut devenir très difficile pour le chien Bachar et pour Poutine. Cela pourrait même mettre en danger ce qu’ils ont conquis jusqu'à présent avec la contre-révolution.
Il est de plus en plus proche le moment où la Turquie avec ses postes de contrôle, en encerclant la province d'Idlib, devra s’occuper de démobiliser les masses, de les désarmer et d'imposer le contrôle avec ses généraux contre-révolutionnaires, rendre concrète la partition et l'échec de la révolution syrienne. Pour cela elle s’apprête, en fermant ses frontières d'abord et en armant jusqu'aux dents ses postes de contrôle qui entourent Idlib et touchent les provinces sous contrôle d'Al Assad.
Les États-Unis ont déjà affirmé que tout plan sur Idlib part de liquider les "terroristes", c'est-à-dire, l'avant-garde révolutionnaire de toute Syrie qui s'y est réfugiée. À ne pas douter que les forces contre-révolutionnaires d'Erdogan ont déjà monté une caste bourgeoise d’officiers de l'ASL, les mêmes qu'hier ont livré Douma, Ghouta, Homs, Alep et qui ont accompagné Erdogan dans son offensive à l'Euphrate. Cette caste d’officiers sera celle qui jouera réellement un rôle de cinquième-colonne à l'intérieur d'Idlib pour diviser les masses et même la remplir de sang depuis dedans. C'est le plan d'Erdogan et Poutine, qui inclut transformer les brigades servantes d'Erdogan en la police interne du chien Bachar, comme ils l'ont déjà fait dans toutes les villes rebelles livrées depuis dedans d'une manière cruelle par les généraux de l'ASL. De plus ils cherchent à transformer les chefs des ces brigades en généraux d'une armée et un gouvernement commun avec le fasciste Al Assad. C'est le plan. Parviendront-ils à le faire ?
Mais les masses sont dans les rues. Elles exigent l'unité des brigades pour résister et pour combattre. Depuis la réunion d'Astana, on conspire, tel quel "policier méchant" et "policier gentil", entre Poutine et Erdogan, avec la supervision yankee, pour imposer la reddition d'Idlib. La Turquie rétrécira son encerclement. Al Assad approfondira ses bombardements comme un pistolet contre la tempe. La Turquie entre en Idlib pour essayer de la vaincre, elle n’y entre pas du tout pour défendre cette grandiose révolution syrienne.
Le dernier mot n'a pas été dit. La crise de la révolution syrienne n'est pas due à l'intelligence ou la capacité de ses bourreaux. Ce qui permet à ceux-ci d'imposer leurs plans, de diviser les masses et même de les remplir de fausses illusions, c'est l'énorme trahison du stalinisme et de tous les partis social-impérialistes qui soutiennent Al Assad au niveau international.
La crise de la révolution syrienne est, en fin de compte, la crise de direction révolutionnaire de la classe ouvrière, la surabondance de directions traîtresses qui désorganisent tout ce que les masses construisent dans leur combat.
En Syrie les renégats du trotskisme ont mené à la boue de l'ignominie et de la trahison les drapeaux propres de la IVe Internationale
La crise que les masses ont pour lutter et pour vaincre, c'est leur direction. Elle se trouve dans les tranchées d'Al Assad ou de Trump et d'Erdogan, pendus aux bourreaux des masses révolutionnaires.
À la brutale crise de direction des masses s’ajoute la crise de notre parti mondial, la IVe Internationale. Le pablisme et les traîtres d'aujourd'hui ont mené ses drapeaux déjà ouvertement à la boue de la trahison, c’est ce que nous avons vu crûment dans les graves événements de la Syrie, du Moyen-Orient et de l'Ukraine.
Ils ont dissous la IVe Internationale dans des fronts ou des partis communs avec le stalinisme et tous ses déchets comme Podemos, Syriza et le Parti de la Gauche Européenne. Ce sont les "socialistes de la reine" du SWP anglais qui sont entrés au Parti Travailliste du city de Londres et ceux qui ont fait la même chose avec le Parti Démocrate impérialiste d'Obama et les Clinton. À l'intérieur d’eux tous, se trouvent déjà ouvertement les ex-trotskistes à côté des stalinistes dans de vrais partis uniques et fronts de collaboration de classes.
Pendant que les "anticapitalistes" ont fait leur nid, comme de vrais appendices, dans tous les fronts staliniens d'Europe, le Parti Ouvrier (PO) de l'Argentine et ses partenaires ont reconstruit une parodie d’"Internationale révolutionnaire". Ils viennent de le faire avec le Parti Communiste Unifié (OKP, par ses sigles en russe) de la Russie, qui est un parti de l'ex-bureaucratie stalinienne qui a livré l'état ouvrier et a restauré le capitalisme dans l’URSS en 1989.
Le partenaire du PO, le Parti Socialiste des Travailleurs (EEK) de la Grèce de Savas Matzas, a fonctionné de pont avec le stalinisme, comme il a fait durant des décennies même en soutenant Gorbatchev. Sa politique staliniste de "front antifasciste" avec les bourgeoisies "progressistes" et "démocratiques" a amené Matzas à approfondir ses liens avec quelques partis stalinistes de l’Europe de l’Est, comme ceux qui sont allés battre depuis dedans le mouvement minier du Donbass à côté des oligarques pro-Poutine de cette région. Jorge Altamira du PO, pris aux épaules de l'EEK, vient de fonder une nouvelle internationale, en affirmant qu’il est fier de l'avoir mise sur pied avec les stalinistes.
Après avoir déposé des fleurs sur le tombeau de Staline, Darya Mitina de l'OKP a été à Buenos Aires dans la réunion internationale du PO. Elle n’a pas été une simple invitée dans cette réunion. Car quelques mois plus tard, le PO et l'EEK ont fondé avec elle et son OKP un parti international en Grèce. Altamira avaient déjà annoncé qu'ils allaient mettre sur pied une nouvelle internationale avec des courants stalinistes. Ainsi, dans un parti commun, a terminé la "confluence" entre les renégats du trotskisme et les partis appendices de Poutine. Voilà les ex-trotskistes de genoux devant le stalinisme.
Mitina est un personnage fondateur de la Jeunesse Stalinienne dans l’Ukraine bourgeoise et oligarchique de 1993. Mitina avec l'OKP est allé à Damas rendre hommage et soutien à Al Assad et avec les fascistes de la Belgique elle a créé un comité d'appui au boucher Poutine et ses bombardements en Syrie ; tandis qu'elle a soutenu, comme elle continue de le faire, les pactes de Minsk avec lesquels l'oligarchie russe de Poutine a noyé les soulèvements révolutionnaires des masses du Donbass, en les divisant des ouvriers de Kiev.
La livraison définitive des drapeaux de la IVe Internationale au stalinisme de la part des renégats du trotskisme, n’a fait qu’approfondir la crise de direction du prolétariat. C'est le facteur le plus retardé des processus révolutionnaires et des combats héroïques que les masses livrent : leur direction qu'au nom du socialisme ne fait que le trahir tous les jours.
De la même manière, le PTS et le MAS d'Argentine, ainsi que d'autres courants néo-trotskistes et anarchistes- stalinistes, ils ont affirmé que le mieux qui pouvait se passer en Syrie c’était que les YPG et le PKK l’emportent. Ici il est clair en quoi consistent les prétendues "convergences entre Trotsky et Gramsci dans les années '30" que propose le PTS faussement. Ils ont soumis la classe ouvrière mondiale, et en particulier le peuple kurde, aux traîtres stalinistes du PKK. C'est-à-dire, ils ont soumis la lutte pour la libération nationale du peuple kurde, à Al Assad. Et celui-ci avec Poutine à un pacte avec Erdogan. Une infamie qui a livré le peuple kurde non seulement en Syrie, mais dans toute la région. Tout cela n’a été qu’un vil mensonge contre-révolutionnaire. Aujourd'hui ces gauchistes sont sous le commandement du stalinisme kurde et les 10 bases militaires yankees installées au nord de la Syrie. Voilà ce qu’ils sont: ils ont joint leurs drapeaux à ceux du stalinisme pour soutenir l'impérialisme.
Il est déjà clair: les ex-trotskistes sont dans des partis unifiés avec le stalinisme et avec des courants social-impérialistes dans toute la planète. La crise de direction du prolétariat s’agit alors du perfide agissement des directions traîtresses qui contiennent et déroutent les processus révolutionnaires ou qui les attaquent même directement comme il arrive avec la révolution syrienne.
Aujourd'hui le rideau s’ouvre et un autre secteur de la gauche social-impérialiste mondiale reste aussi à nu : celui qui demandait à grands cris aux États-Unis, à la Turquie ou au Qatar d’armer la résistance syrienne. Ainsi le faisait la LIT, la Gauche Socialiste de l'Argentine, l'UIT-CI, le SWP anglais … Alors que les États-Unis avait déjà envoyé l’État Islamique, les ayatollahs et Poutine. Et maintenant la Turquie va non pour armer la résistance, mais pour la désarmer et livrer leur dernier bastion.
Les masses syriennes ont payé très cher les fausses illusions que les généraux de l'ASL et ces courants de la gauche leur ont imposées, de leur faire croire que l'impérialisme "démocratique" allait soutenir et défendre la révolution "contre les fascistes". Un terrible mensonge parce que la démocratie et le fascisme sortent du même cloaque qu’est ce système capitaliste, et la révolution syrienne avec sa lutte pour le pain lui faisait face ouvertement.
Camarades, aujourd'hui au Moyen-Orient se livre une bataille décisive, dont le résultat dépendra en grande partie ce qui se passera avec les batailles dans tous les continents. Dans la guerre commerciale qu’il y a entre les États-Unis et l'Allemagne se prépare une bataille pour recoloniser la Russie et la Chine. L'attaque à la classe ouvrière chinoise et russe a déjà commencé et continue dans une politique de pillage, de famine et d'attaque aux acquis de tout le mouvement ouvrier, y inclus des autres pays appelés BRICS comme l'Afrique du Sud et le Brésil. L'Argentine se trouve en crise et doublement pillée par le FMI.
En Russie ils ont détruit les retraites. Une victoire de Poutine en Syrie signifie que les travailleurs de la Russie perdent leur retraite et que celle-ci sera à partir des 70 ans. Des millions d'ouvriers ne touchent pas leurs salaires. Mais il y a suffisamment d’argent pour armer des troupes fascistes pour massacrer en Syrie. C'est le rôle du sicaire Poutine et de ses servants.
Les masses en Idlib ont aujourd'hui d'énormes ennemis qui ne sont pas seulement les barils d'Al Assad et les bombardements de Poutine. Nous avons déjà vu comment l'invasion de la Turquie est et sera le grand facteur contre-révolutionnaire qui agira pour désorganiser depuis dedans l'énorme lutte des masses d'Idlib qui ont gagné les rues, pour que la résistance n’y regroupe pas ses forces et rouvre les fronts vers Damas, Daraa, Alep...
Mais les masses ne quittent pas les rues. Tout est à voir. La crise de direction s'aggrave. Si la révolution reste aux pieds de la bourgeoisie et de ses différentes cliques, nous ne doutons pas qu'elle sera battue… Mais, nous insistons, les masses sont dans les rues. Le slogan "No pasaran !" s'entend dans le monde entier. Dans Idlib, il y a les miliciens qui ont déjà écouté les "chants de sirène" de ceux qui ont dit qu'il fallait se désarmer et faire un pacte avec Al Assad. Ils ont déjà vu les généraux de l'ASL se mettre les uniformes de l'armée de Bachar ou devenir sa police. Ce ne sera pas facile pour la Turquie d'imposer son plan de reddition depuis dedans et de désarmer les masses.
Le dernier chapitre de la révolution syrienne n'est pas encore écrit. Mais plus les travailleurs de la Syrie et du monde réussiront à reconnaître leurs ennemis et leurs alliés, plus nous serons près de défendre la révolution syrienne et sa dernière tranchée et de préparer une contre-offensive de masses en Syrie et dans toute la région.
Il faut conquérir un programme de réformes sociales pour que les exploités disputent la direction de la guerre militaire contre Al Assad à la lâche bourgeoisie sunnite et se débarrassent de toutes les fausses illusions qu’Erdogan et ses troupes bonapartistes viennent sauver les opprimés de la Syrie
Erdogan brandit le fouet de la répression et de l'esclavage contre les travailleurs turcs, le peuple kurde et les millions de réfugiés syriens qui se trouvent dans la frontière. Le chemin à la victoire ne peut être autre que de faire passer les armes conquises dans la guerre civile sous contrôle du peuple qui est déjà dans les rues. Dans Idlib, personne ne se désarme, et aucune force étrangère ni les contre-révolutionnaires d'Al Assad occupent même pas un millimètre du territoire.
Chaque homme, un fusil ! L'armement lourd ne sera pas livré ! Pour des comités de travailleurs et de soldats ! Que tournent les shora et les comités de coordination !
Pour le peuple, " la chute du régime" signifie conquérir le pain et écraser les forces fascistes d'Al Assad. Dans les zones libérées, la cherté de la vie fouette de la même manière que dans les zones contrôlées par le chien Bachar ou plus. La demande que toute l'économie d'Idlib, de Daraa ou d'Alep libéré, leur commerce, leurs industries, leurs banques passent aux mains du peuple pour que celui-ci mange, cela peut être un missile très puissant pour que les masses se soulèvent encore une fois dans l'arrière-garde d'Al Assad et pour renforcer par mille l'esprit de combat des masses rebelles. C'est aussi une demande pour que les millions de réfugiés rentrent en Syrie et reprennent le combat et pour empêcher l’entrée des forces contre-révolutionnaires d'Erdogan, assassines de leur propre peuple et qui s’apprêtent à agit aussi comme gendarme de tout l'impérialisme dans la région.
Aucune guerre civile n'a été gagnée sans un programme de réformes sociales. L'expropriation des capitalistes est le chemin de séparer la bourgeoisie des armes et pour qu’elles retournent au peuple.
Le combat pour nationaliser sans paiement les banques et les puits de pétrole de toute la Syrie, comme compensation aussi par les destructions et les pillages de la nation, c’est le programme minimal pour que les exploités donnent leur vie jusqu'à la fin dans cette guerre civile, où reculer, c’est la mort. C'est le seul chemin pour récupérer et pour reconstruire les maisons et la Syrie dévastée par les troupes d'occupation.
Un tel programme révolutionnaire réveillerait la sympathie des masses de tout le Moyen-Orient qui ont sous leurs pieds le 80 % du pétrole et du gaz du monde, tandis qu'elles meurent de faim et subissent les pires pénuries. Et les travailleurs européens et du monde entier verraient qu'en Syrie se livre une bataille en défense des intérêts de toute la classe ouvrière et les opprimés de la planète. Ils verraient ainsi que la victoire de la résistance syrienne est une question centrale pour freiner l'attaque des capitalistes au niveau mondial.
Le programme de la révolution socialiste est le programme de la victoire de la guerre civile. Nous appelons à le prendre comme revendication des exploités de tout le Maghreb et le Moyen-Orient pour que dans toute la région résonne encore une fois "le peuple veut la chute du régime", celui d'Al Assad, celui de Poutine … et celui d'Erdogan. Mais non seulement : aussi les régimes infâmes de Wall Street, des Bourbons dans l'État Espagnol, de la V République française, etc.
Des combats décisifs approchent. Aujourd'hui plus que jamais, la lutte pour mettre en place une direction révolutionnaire des masses de la Syrie et du Moyen-Orient est devenue fondamentale. Dans cette tâche nous avons mis toutes nos forces.
Depuis la FLTI, nous voulons saluer tous les gens qui se sont mobilisés dans tout le monde et dans Idlib en particulier. Et affirmer que l'action des masses dans les rues nous pose de nouvelles obligations et dans notre cas nous devons les assumer dans le continent américain.
En Argentine sera réalisée la réunion du G20 en novembre. Il faut répondre à l'impérialisme pour toutes ces batailles contre-révolutionnaires qu'il organise au Moyen-Orient et dans le monde. Le prochain G20, comme hier à Hambourg, mérite un enfer. Le même enfer que les pirates impérialistes font subir aux masses syriennes, celles du Moyen-Orient et du monde entier, ils méritent recevoir en Argentine. Et c'est une tâche de tous les travailleurs du monde et de l'Amérique Latine en particulier.
Dans ces combats-là il y aura des drapeaux de la révolution syrienne. Et il y en aura aussi devant l'ambassade russe, contre l'assassin Poutine, présenté comme allié des peuples par toutes les directions traîtresses des masses. Lui aussi devra recevoir ce qu’il mérite. Des assemblées des étudiants en lutte ont déjà voté cela à Buenos Aires. Faire accomplir cette résolution est notre obligation. Alors que les masses russes sont en train d’affaiblir la citadelle du pouvoir du chacal Poutine, car elles gagnent les rues pour défendre leur salaire et leurs retraites en heurtant contre l’armée. La classe ouvrière russe se met debout et elle retournera au combat comme au XXe siècle. Elle punira durement, comme elle a fait avec les tsars, les abus et les massacres génocidaires de Poutine et sa clique de Moscou contre les peuples de l'Eurasie.
Ni les prisonniers syriens, ni les centaines de milliers de massacrés seront oubliés. Il n'y aura pas d'oubli, ni de pardon! La justice sera conquise par la victoire de la révolution en Syrie et au niveau international.