Le 8 septembre:
Journée de lutte internationale pour la libération des prisonniers de la révolution syrienne
Meeting-Hommage à Buenos Aires
Discours d’Ahmed Rahhal, correspondant du journal La Vérité des Opprimés, depuis les énormes actions des masses d’Idlib
« Ici il n’y a pas de terroristes ; ici il y a les opprimés, les enfants, les femmes, les jeunes, qui voulons récupérer ce qui est à nous, ce qu’on nous a enlevé »
« Mes salutations chaleureuses à vous tous. Mes salutations à tous les opprimés du monde dans cette journée de lutte »
D’abord je veux vous dire que je suis dans la province d'Idlib, la province de la résistance, où les gens disent "la résistance est notre choix". C'est une province du nord de la Syrie libérée, qui fait face au régime génocidaire de Bachar Al Assad. Aujourd'hui même il y a eu des bombardements de la part de l'aviation de Poutine, aussi au nord de la province de Hama; il y a eu des barils explosifs lancés par les hélicoptères du régime qui ont provoqué beaucoup de blessés et de martyrs.
Cette province est celle des combattants qui se refusent à accepter tout type de pacte avec le régime. C'est la province des réfugiés qui sont arrivés de chaque coin de la Syrie, qui ont été déplacés. Nous n’allons absolument pas nous soumettre à la botte de ce régime qui nous a déplacés.
Après les énormes mobilisations d'hier, nous voyons des bombardements aux barils et missiles qui ont laissé de milliers de personnes blessées et plusieurs morts, dont quelques enfants.
C'est la ville oubliée, où l'ONU n'existe pas, où les Droits de l'homme n'existent pas, où n'existe aucune des organisations qui contemplent le droit à la vie.
Après avoir bombardé tous les villages de la banlieue d'Idlib, le Ministère russe de la Défense affirme avoir les preuves qu'il y a des villages à l'intérieur de la province où les "terroristes" [comme le Ministère les qualifie] possèdent des armes chimiques. C'est un énorme mensonge qui prépare les conditions pour une attaque chimique de la part de l'aviation russe. Ils montent toute sorte de fausses preuves pour faire cette attaque chimique et en inculper l'opposition.
Il faut comprendre qu'aujourd'hui dans Idlib vivent plus de quatre millions de personnes, c’est-à-dire qu’une attaque chimique provoquerait une énorme catastrophe.
C’est pour cela que nous appelons à réaliser dans le monde entier des mobilisations contre le gouvernement russe pour empêcher et stopper l'attaque chimique qu'il prépare contre Idlib et ses alentours.
Dans la journée d'hier il y a eu d’énormes mobilisations, massives, des milliers de personnes descendant dans les rues, parce que ce que nous cherchons c'est de revenir au début de la révolution, de recommencer à mettre sur pied nos milices et à obliger nos dirigeants à sortir en avant; parce que nous devons nous battre pour reprendre toutes les villes qui ont été battues.
Et pendant cela, quand il y avait des milliers de personnes dans les rues, Steffan de Mistura, le détesté médiateur que l’ONU a envoyé pour "résoudre" ce problème, a affirmé qu’"il y avait 10 mille terroristes présents dans Idlib"., À l'unisson, nous répondons : "ici il n'y a pas de terroristes ; ici il y a les opprimés, les enfants, les femmes, les jeunes, qui voulons seulement récupérer ce qui est à nous, ce qu'on nous a enlevé".
Voilà pourquoi vendredi prochain [le 14/9], les quatre millions qui habitons en Idlib, nous ferons une nouvelle mobilisation. Vendredi prochain alors, nous serons des millions dans les rues et nous allons continuer à nous mobiliser.
Ayant appris cela, le gouvernement de Bachar et la Russie veulent l’empêcher, en bombardant massivement chacun des villages et des villes libérées d'Idlib.
En ce moment, les miliciens révolutionnaires d'Idlib essaient de consolider une seule force militaire. Des gardes sont organisées, des tranchées sont établies, sont aussi établies les lignes de défenses des fronts, pour ne pas permettre le régime de Bachar Al Assad avancer.
Toutes les fractions d'Idlib et les territoires libérés se sont consolidés sous la même salle d'opérations, sous un commandement commun. Ce sont eux qui s’occupent d’établir les tranchées, de se faire approvisionner d’armes, etc.
Nous luttons pour la victoire contre le régime. Nous ne laisserons pas que le régime de Bachar Al Assad rentre. Nous sommes les révolutionnaires d'Idlib. Nous ne permettrons pas une scène comme celle de la Ghouta ou d'Alep. Nous n'allons pas permettre que la province d'Idlib se livre. Nous n'allons pas permettre que personne ne se réconcilie avec Bachar. Nous allons résister et se battre pour le triomphe de la révolution, pour la liberté et pour une vie digne. Nous n'allons pas laisser la province d'Idlib et nous allons empêcher pour tous les moyens que le gouvernement de Bachar et ses milices avancent un millimètre.
Hier, dans l'énorme mobilisation qu’il y a eu dans la ville d'Idlib, tandis qu'il filmait, un petit enfant m'a arrêté et m'a montré un cartel, qu'il soutenait à ses mains qu'il disait "nous exigeons la libération des personnes de Ghouta qui ont été emprisonnées par le régime de Bachar". [Nous expliquons que Ghouta a été livré clé en main au gouvernement de Bachar, par les fractions qui les dirigeaient avec l'argument de qu'ils accordaient un pacte avec le régime qu'ils n'allaient toucher personne, qu'ils n'allaient emprisonner personne. Ce qui est venu tout de suite est que des emprisonnements de centaines de personnes totalement arbitraires ont été réalisés. Le cartel de l'enfant faisait référence à ces personnes].
Réellement le panneau de l'enfant m’est touché l'âme et pour cela j'ai réalisé une vidéo avec lui et j’ai pris beaucoup de photos avec lui.
Sincèrement, cette révolution est pour eux. Pour cela, depuis Idlib, nous ne pensons pas nous freiner. Nous ne pensons pas nous arrêter jusqu'à ce que tous les détenus soient libérés. Pour l'honneur de nos martyrs. Pour l'égalité contre toute oppression. Nous n'allons jamais faire un pas en arrière. Ni un pas en arrière! Ou nous gagnons ou mourons!
Nous ne nous rendrons jamais. Nous ne faisons pas un pas en arrière. Dans cette bataille il n'y a pas de retour. Les gens d'Idlib savent et sont très clairs qu'ils sont préparés pour recevoir la guerre, y compris maison par maison, porte à porte, rue par rue. Nous sommes préparés pour couvrir tous les fronts. Nous sommes disposés à mourir pour défendre nos femmes et les enfants innocents qui sont chez nous.
Je remercie tous les camarades du journal La Vérité des Opprimés, à toutes les personnes qui m'écoutent, pour lutter contre tous ceux qui ne nous ont pas soutenus et ceux qui nous ont trahi.
Aujourd'hui nous appelons tous vous à gagner les rues pour défendre Idlib et pour tomber le gouvernement de Bachar. Parce que c’est la seule façon dont nous pouvons le tomber, si vous gagnez les rues de l’extérieur.
Tous les gouvernements du monde, la Russie, l'Iran, Hezbollah, les États-Unis et jusqu'à la Turquie, ils sont les terroristes. Ils nous envahissent.
Pour cela j'invite tous les camarades, tous ceux qui m'écoutent, à se battre.
Peut-être que l'avenir nous ne pourrons pas parler. Je ne vais pas partir du front de bataille, je vais rester ici. Il est très probable que je meurs mais, s’il vous plaît, je vous invite à combattre près de nous. À tous les libres du monde, je les appelle à gagner les rues dans toute la planète, il faut faire des mobilisations partout. Puisque l'appui que Bachar Al Assad a, c’est terrible. Les États-Unis, l'Iran, la Russie, y compris la Turquie tous eux le soutiennent. Tous eux ont envahi la terre syrienne et ont soutenu le régime terroriste de Bachar Al Assad.
Pour cela à tous les libres du monde qui soutiennent la révolution syrienne, nous les appelons pour qu'ils marchent en appui à la révolution syrienne et pour la chute du régime.