Le 7 septembre 2018
Depuis Las Heras, Santa Cruz, nous sommes présents dans cette action internationale pour la libération des prisonniers politiques de la révolution syrienne
Nous sommes des ouvriers de l'industrie pétrolière de la Patagonie, condamnés à l’emprisonnement à perpétuité certains et à 5 ans de prison les autres pour avoir lutté contre l'impôt aux gains (un impôt que l'État prélève de nos salaires) et contre la précarisation du travail.
Notre revendication pour battre la condamnation que les pétrolières et leur justice nous ont imposé est une même lutte avec la vôtre. Ce sont les mêmes pétrolières qui financent le massacre et le génocide contre les exploités syriens.
Nous levons la voix pour nos frères de la Syrie ensanglantée, pour les milliers de travailleurs et d’opprimés qui se sont levés pour le pain et la liberté il y a plus de sept ans, pour les milliers de prisonniers dans les cachots d'Al Assad et pour les millions de réfugiés.
Nous luttons contre le même ennemi. Nous avons compris cela quand le Tribunal des pétrolières nous a dicté la brutale condamnation en 2013. Nous nous sommes soudés dans une seule bataille avec les ouvriers et les jeunes qui résistaient à Alep, côte à côte la Brigade León Sedov et les camarades Abu Al Baraa et Mustafa Abu Jumaa, assassinés par Al Assad et Poutine. Avec eux nous avons mis sur pied le Réseau International pour la Libération des Prisonniers Politiques et pour Justice pour Nos Martyrs. Nous nous sommes joints par-dessus les frontières avec les exploités palestiniens et les travailleurs qui luttent contre l'occupant sioniste, avec Sammer Issawi et sa famille, des héros de la cause palestinienne; avec Georges Abdallah, lutteur pour la cause palestinienne enfermé dans les prisons de la France depuis presque 40 ans, avec des prisonniers indépendantistes du Pays Basque, enfermés dans les prisons françaises et de l'État Espagnol, avec les mineurs de Marikana et leurs femmes qui luttaient pour que justice soit faite pour les 34 mineurs assassinés par l'Anglo American et la police du CNA; avec les parents des 43 étudiants normalistes disparus par l'État à Ayotzinapa, Mexique; avec Alberto Santillán, père de Darío Santillán, assassiné à côté de Maxi Kostequi en 2002 par le gouvernement de Duhalde et de Solá en Argentine; avec Alfón, prisonnier politique dans les griffes de l'État Espagnol; avec les jeunes anarchistes grecs, enfermés par le gouvernement de Syriza dans la prison de Koridalos du fait de s’être soulevés contre le gouvernement et l'État; avec les jeunes révolutionnaires Zengakuren et la JRCL-RMF du Japon qui font face à l'impérialisme depuis dedans.
Voilà le chemin que nous devons approfondir!
Une seule classe ouvrière, une même lutte dans le monde entier contre les mêmes ennemis!
Nous saluons et soutenons fermement cette action internationale comme un énorme pas en avant pour les exploités et travailleurs syriens. Les travailleurs du monde doivent se lever contre ce grand génocide qu’Al Assad, Poutine et leurs alliés mènent en avant, sous la conduite de l'impérialisme
La presse internationale traite de terroristes les opprimés qui se sont soulevés contre le régime en luttant pour le pain et la liberté. Des dizaines d'organisations qui se disent représentants des travailleurs ont fait écho de cette campagne de calomnies et soutiennent le gouvernement du génocide de Bachar et Poutine.
LES TERRORISTES, C’EST EUX! LE PEUPLE OPPRIMÉ REMPLIT DE CADAVRES LES RUES DE LA SYRIE ET LA MER!
Ici en Argentine le gouvernement utilise les mêmes mots contre nous. Si nous nous levons pour nos revendications, ils nous traitent de terroristes, nous poursuivent comme ils le font avec Sebastián Romero, un ouvrier licencié de l'entreprise Général Motors, ils nous emprisonnent tel qu’à Facundo Jones Huala, dirigeant d'origine mapuche emprisonné pour avoir lutté pour récupérer ses terres ou tel qu’à Diego Parodi, un jeune anarchiste arrêté pour avoir participé dans les soulèvement du 14 décembre 2017 à Buenos Aires. Les rues sont aussi arrosées du sang de compagnons comme Santiago Maldonado et Raphaël Nahuel qui ont été assassinés par les forces de répression de l'État comme des centaines de martyrs dans les dernières années.
Nous savons que la lutte pour notre acquittement, pour la libération de tous les prisonniers politiques et pour conquérir toutes nos revendications deviendra réalité seulement en unissant tous les travailleurs du monde dans une seule lutte au niveau mondial. C’est pour cela que depuis la Patagonie, nous sommes avec vous, pour approfondir et pour renforcer l'unité des ouvriers et des exploités dans le monde entier.
De Las Heras à Idlib, d'Athènes à Madrid, de Gaza à Damas, de Bruxelles en Turquie, des États-Unis à tout le Moyen-Orient … UNE SEULE LUTTE !
LIBÉREZ LES PRISONNIERS DE LA RÉVOLUTION SYRIENNE !
JUSTICE POUR NOS MARTYRS !
IL N'Y AURA PAS D'OUBLI NI DE PARDON !
Commission de Travailleurs Condamnés, Familles et Amis de Las Heras
José Rosales, condamné à la prison à perpétuité
Hugo González, condamné à la prison à perpétuité
Omar Mansilla, condamné à 5 ans de prison
Rubén Bach, condamné à 5 ans de prison
Claudia Bazán, épouse de José Rosales
Raquel Valencia, épouse de Hugo González