55 mil prisonniers de la révolution, aujourd’hui disparus par Al Assad
Ses photos ne sont pas que des chiffres
En Syrie, les services de sécurité du régime Al-Assad ont commencé à poursuivre de diverses manières depuis l’éruption du volcan contre l’entité baathiste en 2011. Les portes de leurs prisons ont été ouvertes à ceux qui l’ont fait et ces prisons étaient prêtes pour torturer de la manière la plus horrible!
Dans chaque révolution, il y a des gens honnêtes. À chaque instant, il y a des gens qui ont leur place dans les pages de l’histoire. César est sorti avec 55000 histoires de douleur, 55000 malheurs, 55000 blessures, 55000 morts, 55000 larmes de mère, 55000 photos de détenus qui sont morts sous les griffes de la violence. Ces 55000 ne sont pas que des chiffres. Chaque image représente la consolation d’une famille qui dormait avec l’espoir de se rencontrer.
Peut-être que mourir une fois est beaucoup plus facile que de mourir des milliers de fois par jour et si ces gens pouvaient parler, ils nous racontaient la signification de mourir des milliers de fois à chaque instant.
Les images nous ont rendus beaucoup. Ils vivent avec elles la signification de la tragédie du prisonnier, de l’oppression et de la mort sans pouvoir rien faire !
Beaucoup de gens ont refusé de chercher leurs proches qui étaient emprisonnés parmi les photos filtrées, en craignant de les trouver et de savoir qu’ils étaient morts sous les mains de l’injustice derrière les barreaux. Ils s’attendaient à une illusion pendant des années, en espérant qu’ils reviendraient.
Vous pouvez imaginer l’énorme quantité de larmes aujourd’hui sur les joues des mères, des épouses, des femmes dont le monde s’est rétréci après avoir perdu le soutien de leur maison, des enfants qui ont grandi sans connaître le sens du mot "père". D’être une montagne, puis de retourner à Dacca.
Ô martyrs de la prison ! Nous ne les oublierons jamais ! Nous n’oublierons pas leurs larmes et leur sang ! Nous n’oublierons pas leur douleur et leurs espoirs ! Nous n’oublierons pas les lamentations de leurs mères, les pleurs de leurs enfants et le jour où le criminel aura le même destin ! Ce jour est proche.
Steif Abu Izen
Correspondant d’Idlib du journal La Vérité des Opprimés