Le 2 novembre 2024
Journée Internationale
Le Marxisme Révolutionnaire et la Guerre
Intervention de Shaheed de la Ligue Ouvrière
International d’Avant-garde (WIVL)
Tout d’abord, camarades, salutations de l’Afrique du Sud à tous ceux qui sont présents à la réunion. Je pense que cette réunion est très importante.
La première chose que je voulais dire est que, selon nous, la situation internationale est contradictoire. Nous voyons d’un côté un mouvement des masses vers la gauche. Si nous regardons les soulèvements au Kenya, au Sri Lanka, au Bangladesh, la résistance même à Gaza, les soulèvements de la jeunesse aux États-Unis. Nous pouvons voir alors, c’est la première chose que je voulais dire, ce mouvement vers la gauche.
Deuxièmement, la situation au Liban nous donne une chance en tant que gauche révolutionnaire. Ceci malgré le rôle joué par le Hezbollah. Pourquoi nous donne-t-il une chance ? Pour dialoguer avec la base du Hezbollah et tirer les leçons de la Syrie, parce qu’ils ont été utilisés par l’impérialisme pour aller écraser la révolution syrienne. Il faut dire aussi que ce sont justement les dirigeants du Hezbollah qui empêchent le soulèvement et la lutte contre Israël au Liban. Voilà pourquoi nous discutons avec la base du Hezbollah et leur dire qu’ils ont une alliance avec l’impérialisme et que l’alliance avec l’impérialisme n’est jamais solide ; ils vous utilisent et ensuite vous attaquent, ce qui est en train de vous arriver.
Donc, même s’ils vous attaquent et tout, c’est une occasion d’établir ce dialogue comme deuxième préoccupation.
Le troisième point qui nous semble important à discuter, ce sont les élections aux États-Unis. Bien sûr, nous savons que, parmi les démocrates et les républicains, tous deux sont pro-génocide. C'est là que nous avons appris qu'il y a quatre ans, en 2020, quand il y avait des élections, nous avons appelé à voter de manière critique pour le Parti démocrate, ce fut une erreur, c'était mal. Nous avons tiré ces leçons et en ce qui concerne les élections, nous discutons maintenant de ce qu'il faut faire. Premièrement, ce serait boycotter les élections, les empêcher de se tenir, soutenir les actions de masse et les manifestations pour la Palestine.
Mais quant au vote en particulier, nous n'avons pas discuté. Ce serait un vote critique pour le "parti vert", mais nous allons essayer de le discuter ce soir pour voir si nous pouvons obtenir une position sur cela. Mais nous pensons aussi qu'il est important de tenir compte du syndicat automobile UAW, qui a un mouvement pour la Palestine, l'UAW pour la Palestine, auquel nous devons nous adresser et démasquer la direction bureaucratique de ce syndicat de l'UAW.
L’autre question que nous examinons concerne le Soudan. Nous voyons cela comme un conflit où d’un côté se trouvent la France et la Russie, derrière ce qui serait le gouvernement officiel du Soudan et de l’autre côté les forces de déploiement rapide, la fraction de l’armée qui a les États-Unis derrière. Et entre les deux, ils se disputent pour savoir qui garde ce contrôle. Les États-Unis ont déjà quitté le Soudan en 2012 et sont restés avec le Sud-Soudan. Il veut maintenant tout contrôler et en même temps saigner les masses en défaisant la révolution du Soudan de 2019.
En Ukraine et au Liban, nous voyons aussi l’offensive de l’impérialisme américain. Dans le cas du Liban, voulant avec le sionisme contrôler des secteurs du pays contre l’impérialisme français. Et dans le cas de l’Ukraine, avancer sur le contrôle d’un terrain plus large contre l’impérialisme allemand.
En Ukraine, c’est un autre point à discuter. Il faut voir comment nous allons à Zelensky, parce que Zelensky est un agent de l’impérialisme américain et ce serait le point clé pour discuter. Bien sûr que nous sommes pour une Ukraine soviétique, mais ce serait très important.
Le dernier point pour ne pas étendre plus dans le temps, juste pour que vous le connaissiez et le sachiez : nous construisons une branche de la WIVL à Johannesburg, de notre parti WIVL, où nous croyons qu’il est essentiel de discuter des histoires du mouvement ouvrier sud-africain, les leçons des années 80, les leçons du double pouvoir de la lutte contre l’Apartheid et sur cette base s’enraciner pour pouvoir mettre en place un parti révolutionnaire en Afrique du Sud, mais bon ce sera peut-être un sujet à discuter une autre fois, Mais si je vous envoie un grand salut à tous, une grande étreinte révolutionnaire, et nous sommes avec vous.
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