Syrie- Dernière Minute - 15/12/2016
Dernière minute depuis Alep pour le journal “La Vérité des Opprimés”
Par Abu Muad
Pendant le matin du 13 décembre le chien de l'impérialisme Bachar al Assad et le sicaire Poutine annonçaient qu'ils avaient capturé le 95 % des quartiers rebelles de la ville d'Alep dans la Syrie ensanglantée. En plus, ces servants des transnationales juraient d'exterminer et de faire verser jusqu'à la dernière goutte du sang des rebelles qui résistaient encore dans ce 5 % du territoire que les mercenaires bacharistes n'avaient pas encore dévasté.
De cette façon le plan de l'impérialisme était que le génocidaire Bachar, ses mercenaires iraniens et du Hezbollah, et les bombes du chien Poutine donnent une leçon finale à la révolution syrienne pour laisser un message très clair : celui qui se soulève contre les états bourgeois finira comme à Alep. Une leçon où non seulement les masses rebelles sont massacrées et affamées, mais aussi leurs maisons sont réduites à la poussière, suivant les méthodes du sionisme qui ne se contente pas d'incarcérer et de massacrer les Palestiniens, mais il démolisse aussi leurs maisons et quartiers.
Ainsi commençait la journée du mardi 13 dans la Syrie démolie. Cependant, quand elles ont écouté ces déclarations, les masses qui résident dans les peu de territoires rebelles qui restent toujours sur pied ont commencé à sortir dans les rues par des milliers. Pleines de haine parce que leurs frères à Alep avaient été livrés par l'ASL, par Jabhat al Nosra et par Ahrar al Sham, elles exigeaient à ces fractions d'arrêter de faire des affaires et leur demandaient l'unification pour libérer Alep. Autrement ce seraient les propres exploités qui entreraient par la force aux dépôts et aux arsenaux et, prenant les armes eux-mêmes, ils iraient libérer ceux qui résistent là-bas.
Cette menace a fait trembler l'impérialisme, qui a immédiatement annoncé que la Turquie et la Russie étaient arrivées à un accord pour garantir la sortie des familles qui résistaient à Alep, qu'ils allaient assurer des bus et couloir sûr pour qu'elles puissent être replacées à Idlib et dans les banlieues de l'ouest d'Alep.
Mais cela n'était qu'une pantomime: les bus sont arrivés et quand les gens sortaient dans la rue pour y monter, l'artillerie des mercenaires de Bachar et les avions de Poutine ont commencé à attaquer sans cesse. Il est clair que tout cela était du cirque pour décompresser les mobilisations massives qui surgissaient dans les zones libérées. En même temps l'ASL envoyait son aile "pacifiste" à convaincre les masses qu'il fallait se battre et faire pression pour faire ouvrir des couloirs, et que le mieux pour les masses d'Alep était qu'on les laisse sortir.
Aujourd'hui, le 15 décembre, le massacre à Alep continue. L'ASL se refuse à combattre car elle a déjà accordé sa part des affaires. Au compte d'Obama, Bachar et Poutine réalisent l'extermination de leçon pour les exploités, et la gauche mondiale isole de plus en plus les opprimés qui résistent, soit avec des calomnies et des infamies, soit en les appelant à se soumettre aux fractions bourgeoises qui les livrent et font des pactes sur le sang des lutteurs.
Mais la lutte continue. Suivons l'exemple d'internationalisme des ouvriers d'usines de La Paz-Bolivie qui dans un meeting ont fait une minute de silence pour les massacrés à Alep, et des prisonniers anarchistes grecs qui organisent depuis les geôles de l'impérialisme des meetings-débats pour chercher la meilleure manière d'aider la révolution syrienne et mondiale. Et allons plus loin: prenons les ambassades russes, expulsons les ambassadeurs du régime fasciste de Bachar de tous les pays, marchons aux ambassades des États-Unis, bloquons les routes, arrêtons les usines pour Alep. Organisons des brigades, envoyons des provisions. Cela est à l'ordre du jour. Faisons-le maintenant, ou ton quartier et mon quartier pourraient finir demain comme Alep.