Le 25 octobre 2016
Hommage au camarade Abu al Baraa, le dirigeant de la brigade Léon Sedov
et référant de la révolution syrienne...
Le camarade Abu al Baraa est tombé. Lui, avec toute la résistance syrienne, et les ouvriers pétroliers de Las Heras sont les parrains de ce bulletin métallurgique.
Nous nous sommes forgés dans le front de bataille près de lui, bien qu'à des milliers de kilomètres.
En même temps dans la résistance le camarade laissait jusqu'à la dernière goutte de sa vie pour la révolution, en organisant et en dirigeant les milices contre le siège de Bachar al Assad, Poutine, la bourgeoisie arabe et Obama leur grand chef, et contre tous les courants réformistes qui n’ont fait que dire des bêtises pour jeter de la poudre aux yeux du reste de la planète et ainsi permettre pareil génocide.
Nous levions sa voix dans Acindar, comme nous l’avons fait chez les travailleurs de l’huile, Donelley, Parana Métal, Sidérar et toutes les usines où nous allions soutenir une grève, pour démentir les injures qui voulaient cacher cette RÉVOLUTION ENSANGLANTÉE.
Nous avons commencé notre activité militante quand nous avons appris sur le procès contre les pétroliers (de Las Heras, NduT), qui avaient été condamnés à la prison à perpétuité pour avoir réclamé un salaire digne et des conditions de travail dignes... et il nous a indignés tant d’acharnement de l'état, des compagnies pétrolières et tant d’isolement de la part des courants comme le FIT (le Front de Gauche et des Travailleurs), qui ont, semble-t-il, oublié à nouveau aujourd'hui que la condamnation est toujours en place, parce qu'ils ne les nomment même pas dans leur journaux...
En 2012 nous avons voyagé à Las Heras le jour du verdict contre les ouvriers pétroliers pour leur donner notre soutien, et nous y avons appris qu'un groupe de courageux jeunes, qui faisaient face aux attaques et résistaient avec beaucoup de familles en défendant leurs terres, leurs foyers et leurs travaux, avaient envoyé sa solidarité envers les pétroliers depuis la Libye et la Syrie ... Cela nous a surpris et c'est grâce à cette attitude que nous avons compris ce qu’est le vrai INTERNATIONALISME, la solidarité entre la classe travailleuse du monde, quelle que soit la peau, la langue, les croyances ... grâce à ces jeunes nous avons compris que les mêmes compagnies pétrolières qui condamnaient à la prison à vie les ouvriers en Argentine, massacraient des familles entières au Maghreb et au Moyen Orient...
L'un de ces jeunes courageux était Abu al Baraa, avec la brigade Léon Sedov....
Le camarade a été l'un des auteurs du livre LA SYRIE SOUS LE FEU, de la maison d’édition Rudolph Klement. Nous avons eu l'honneur de participer à l'une des présentations du livre, rien de plus et rien de moins que le 12 décembre, le jour du travailleur poursuivi pour lutter, pendant un meeting dans l’Office de la province de Santa Cruz à Buenos Aires fait pour l’acquittement des pétroliers de Las Heras.
Nous n'avons pas eu l'occasion de nous connaître personnellement parce que quand il a essayé de venir en Argentine pour la présentation officielle du livre, comme porte-parole de la résistance syrienne, il a eu des centaines de pierres dans le chemin de la part du gouvernement de Cristina Kirchner et de tous les bolivariens alliés d'Al Assad, qui ne lui ont même pas permis de mettre un pied sur Amérique...
Comme chacun de nous, il était un travailleur, un exploité ... qui étant adolescent a été accouché comme un vrai révolutionnaire par la situation qui était vécue en Syrie... Il était un réfugié plus, mais de ceux qui ont décidé de rester défendre ce qui était à lui...
Depuis La Gota nous voulons dire à tous les ouvriers métallurgistes, aux travailleurs et à toute la jeunesse, qu'une autre page noire a été écrite dans l'histoire du mouvement ouvrier, parce qu'un vrai révolutionnaire est tombé ... Non un de ceux qui se font appeler « révolutionnaires » et qui vont à genoux demander des lois au parlement, non plus de ceux qui parlent au nom de la révolution socialiste seulement le 1er Mai et le reste des jours consacrent leur militantisme à des campagnes politiques pour gagner une place au parlement... Nous avons perdu l'un des plus grands révolutionnaires du XXIe siècle, un jeune qui avait compris que la seule manière de faire face à l'impérialisme et tous ses acolytes était la révolution socialiste...
Camarade Abu al Baraa... Il n'y aura pas d'oubli ni de pardon, nous continuerons de lever la voix au nom de la résistance syrienne et de toute celle qui se lèvera en prenant votre exemple révolutionnaire...
C’a été un honneur d’avoir appartenu à la 4e internationale dans votre temps et près de vous!!
JUSQU'À LA RÉVOLUTION SOCIALISTE!!
LES JEUNES GÉNÉRATIONS SERONT VOTRE CHAIR ETVOTRE ÂME!!
JUSQU'À TOUJOURS CAMARADE!