30/08/13

Syrie: dernier avertissement


Le dernier mot n'a pas été dit. Les masses ne se rendent pas


En Syrie s'est concentrée une sainte alliance de forces bourgeoises et contre-révolutionnaires. Il s'agit d’arrêter et de contenir un processus révolutionnaire qui s'exprime dans une chaîne de révolutions qui a disloqué tous les dispositifs de contrôle impérialiste de la région. Ce combat est vivant, il respire toujours, et il a par-devant des dures batailles à donner.
Avec des pactes et des accords contre-révolutionnaires, comme ceux du FSM réuni en Tunisie, ces contre-offensives contre-révolutionnaires impérialistes sont renforcées. Mais si c'est ça dans un pôle de la situation, dans l'autre, les mêmes pactes qui ont contenu les processus révolutionnaires avec des mensonges, des fraudes électorales et des assemblées constituantes frauduleuses sont controversés par les masses et ils ne réussissent pas à se stabiliser. Les mécanismes de mensonge sont diminués. Pour cela, les chocs entre révolution et contre-révolution se tournent de plus en plus fréquents.
C'est que les masses n'ont pas encore conquis le pain, pour lequel elles ont donné leur vie, pour lequel elles ont renversé Ben Alí, Mubarak et Khadafy. De fréquentes vagues de masses chargent contre les états affaiblis de la Tunisie, de l'Égypte et de la Libye. Le champ de bataille de la révolution n'est pas seulement la Syrie, c'est tout le Maghreb et le Moyen-Orient, et son résultat dépend et dépendra de la mesure dans laquelle le prolétariat de l'Afrique, de la Chine, des EU et de l'Europe revienne sur le centre de la scène des combats offensifs contre l'impérialisme. La contre-révolution agit aussi dans toute la région et prépare de très durs coups contre-révolutionnaires, si une défaite des masses en Syrie se stabilise, comme ceux que nous avons déjà vus avec l'invasion yankee - française au Mali. En Tunisie, le meurtre sélectif des dirigeants ouvriers et de gauche de la part des bandes para-policières et fascistes se répètent constamment.
Les courants réformistes et la bureaucratie de l'UGTT attachent le prolétariat à la bourgeoisie "démocratique" de plus en plus et cela permet que le fascisme lève la tête et que le prolétariat ne soit pas à la hauteur de l'attaque pour écraser le fascisme. Les batailles rangées entre les masses de Place Tahrir qui faisaient face à Morsi avec ses bandes para-policières indiquent que les questions fondamentales qui atteignaient les masses pourront de moins en moins être résolues dans le terrain parlementaire et les chocs entre les classes deviendront de plus en plus forts et décisifs. La stabilité des puissances impérialistes qui ont réussi à contenir le prolétariat européen et de lui jeter sur le dos toute leur crise, dépend et dépendra en grand partie de  combien l’impérialisme et ses agents terminent de contrôler et écraser l'explosion révolutionnaire du Maghreb et du Moyen Orient.

Les forces réunies du FSM en Tunisie, pourraient être nommées un "club de citrons pressés" utilisés par l'impérialisme jusqu'à leur dernière goutte pour défendre son pouvoir et contrôle de la planète. Les appareils contre-révolutionnaires du prolétariat, hérités de la défaite de 1989, groupés dans cette grotte de bandits du FSM avec des stalinistes légitimés par des renégats du trotskisme, des bourgeois charlatans et pas moins oppresseurs et assassins, et des social-démocrates recyclés, ont pu contrôler et ont réussi à désynchroniser un énorme avancement de masses qui depuis 2007-2008 a secoué toute la planète. Ils ont permis que l'impérialisme ait concentré ses forces pour provoquer de dures défaites en Grèce, pour avancer avec le génocide en Syrie, pour récupérer dans le continent américain le Cuba pour l'impérialisme et pour massacrer impitoyablement les foyers les plus chauds de la lutte révolutionnaire en Chine.
Ils ont concentré leurs forces pour disperser l’assaut révolutionnaire des masses et ont permis la contre-offensive impérialiste. Mais ils ont été surpris par de nouvelles levées où, comme récemment en Égypte, les masses ont menacé de balayer les digues de contrôle, levée sur laquelle, au dernier moment, la caste d'officiers de l'armée a dû se monter pour imposer un coup courtisan et pour chasser Morsi -avant que les masses ne le fassent tomber avec leur lutte-, et en imposer avec des mensonges le "démocrate" El-Baradei.
En Tunisie ils préparent un "front populaire", comme nous avons déjà vu, de collaboration de classes ouverte, pour soutenir le gouvernement et le régime expropriateur de la révolution tunisienne. Dans ce front il y a l'UGTT, la gauche pacifiste, et le groupe tunisien du NPA français. Ils ont soutenu un "programme d'urgence nationale" qui a été accepté par des fractions bourgeoises, même issues de l’ancien régime de Ben Ali. Ils contiennent déjà et essayent de dévier une nouvelle charge des masses révolutionnaires de la Tunisie, pour soumettre et assoupir le prolétariat avec des chants de sirène, tandis que le fascisme a commencé à donner des coups contre-révolutionnaires sélectifs qui préparent, comme il arrive dans ces jours, le retour de l'armée de Ben Ali à réprimer dans les rues quand la police est débordée par chaque action et charge de masses.
En Libye ils préparent une Commission Constituante du CNG puisque, même avec des élections et le parlement du CNG (un Congrès National Général), la bourgeoisie et l'impérialisme qui pille la Libye n'ont pas pu légitimer un gouvernement. Les protestations des exploités et des milices, en incluant la prise du CNG et de quelques ministères en imposant le vote d’une loi pour la destitution du gouvernement de tous les ex-kadhafistes, ont fait donner par terre tout leur plan. Les marches réactionnaires demandant une police et une armée unique et le désarmement des milices ont été freinées par la résistance des masses révolutionnaires.
La bourgeoisie et l'impérialisme ne peuvent pas créer des institutions bourgeoises avec la légitimité telle pour désarmer les milices révolutionnaires. Pour cela ils ont nommé 60 notables de ce gouvernement bâtard de kadhafistes, pour rédiger une nouvelle Constitution soumise à de nouvelles élections. Ils cherchent à obtenir une nouvelle légalité pour coopter les milices ou pour les désagréger.
De toute façon, tous ces processus, surtout grâce à cette grande action de masses de l'Égypte, ont un fantôme qui survole, qui est celui du Brésil… là les masses ont secoué la table et ont cassé tous les barrages du PT, de la CUT, du NPA, de la LIT, du stalinisme, et ont gagné les rues en attaquant ouvertement le gouvernement de la faim et de la livraison, malgré et contre toutes les directions traîtres du FSM et de ceux qui se vantent d'être "anticapitalistes" et de lutter pour le "socialisme" tandis que tous les jours, au nom de faire ce qui est possible, ils ne font plus que livrer sur chaque table de négociation avec les exploiteurs, les conquêtes ouvrières.
La révolution du Moyen-Orient et du Maghreb devra prendre ce chemin, sa victoire viendra de se battre comme au Brésil. En dépassant et en laissant de un côté ceux qui ont essayé de mettre mille et un obstacles et ont tiré sur le dos des processus révolutionnaires.
Le dernier mot, donc, n'a pas été dit. La tragédie consiste en ce que l'impérialisme a un état majeur et un plan pour étrangler la révolution prolétaire dans son ensemble. Chacun de ses agents sait le rôle qui doit jouer, pour cela ils sont payés. La nécessité d’un état majeur du prolétariat capable de faire face au plan de la contre-révolution en Syrie et de redoubler la lutte au plan international pour casser le cercle que les directions laquais d'Obama ont tendu contre le prolétariat est une tâche décisive du moment.
Il n'y a pas de temps à perdre. En Syrie nous sommes devant la tragédie d'une révolution qui essaie d'être couverte même d'un manteau d'oubli, même par les courants qui se disent des amis des masses syriennes. On a vu la déclaration de la réunion entre le NPA et le PSTU en appelant à "retarder" le soutien à la révolution syrienne au nom de ne pas diviser leurs amis du FSM. Et ils en ont discuté quand ils ont débattu il y a quelques mois un programme pour intervenir en commun pour le 1er mai, dans tout le monde. Ils oubliaient, rien de plus et rien de moins, les centaines de milliers de martyrs des exploités en Syrie.
Tel que celui qui signe des accords sur l'eau, d'une forme honteuse le NPA et tous les courants mandélistes comme le PSOL du Brésil, avec les morénistes de l'UIT ont signé le 28/03/13 une déclaration dont l'objectif était de "convaincre" le club d'amis de Bashar, réunis dans le FSM, du fait qu'ils se trompaient en le soutenant. Ils sont allés leur donner un cours pour leur expliquer qu'en Syrie il y avait aussi une "révolution démocratique", un "printemps des peuples" … : incroyable! C’est comme vouloir convaincre le bourreau de ne pas tirer de la corde au cou du condamné, dans le moment où le juge donne l’ordre.
Dans cette déclaration, après exprimer leur soutien à la "révolution populaire" en Syrie, ils dénoncent la " brutale répression du régime contre le peuple" qui "constitue un crime contre l'humanité". Leur condamnation envers les frères musulmans et l’Arabie Saoudite qui essaient d'exporter la jihad en Syrie attire attention, mais le plus surprenant et fourbe, s'il manquait quelque chose dans cette déclaration, c'est le silence absolu (parce qu'ils la soutiennent) à propos de l'ASL, l'agent turc et de Qatar pour l'expropriation de la révolution la Syrie.
Plutôt que d'une déclaration de soutien des masses syriennes, il s’agit d'une déclaration de "soutien" des  généraux bourgeois de l'ASL. C'est que le NPA et l'UIT luttent pour une révolution "démocratique" en Syrie ce qui constitue de plus en plus une utopie réactionnaire, anti-ouvrière et antidémocratique.
Il a déjà été démontré que les révolutions de l'Égypte, de la Tunisie, de la Libye, de la Syrie, comme toutes les révolutions de l'époque impérialiste, vont triompher dans leurs demandes démocratiques et vont même  conquérir la démocratie formelle extrême, la libération de l'impérialisme et la résolution de la question agraire, seulement avec le triomphe de la révolution socialiste.
Les théories-programmes néo staliniennes d’"une révolution par étapes" sont déjà tachées de sang dans les révolutions du Maghreb et du Moyen-Orient, avec des mensonges où avec des sorties parlementaires et "démocratiques" la révolution est expropriée, la faim du peuple s’approfondie et on casse même la tête de ceux qui luttent, comme en Égypte et en Tunisie. Le plus grave de la déclaration du NPA, de l’UIT et les autres, c’est qu'ils ne sont même pas de bons amis de la révolution "démocratique" en Syrie. Après avoir appelé à une journée symbolique de lutte pour la première semaine de mai, ils ont appelé à un Congrès de Soutien à la révolution syrienne pour… probablement juin 2013… quelqu'un en a écouté parler ? S’est-il réalisé?...
Ils ont juré maintenir l'appui à la révolution et continuer d'expliquer à la gauche mondiale ce que la révolution syrienne est "progressive".
Si nous voyons la contre-offensive impérialiste et sanguinaire de Bashar et le funeste rôle de contrôle brutal sur les masses joué par l'ASL et le Front al-Nusra, on ne peut moins que rougir devant cette déclaration de bonnes intentions qu’on pourrait aujourd'hui appeler "un salut au drapeau". Une déclaration honteuse pour se laver les vêtements.
Cela fait longtemps que s'est terminée l'heure des mots et des déclarations sans sens, de "soutien" à la révolution syrienne qui ne font que nettoyer les consciences.
Il n'y a plus d'excuses. Depuis la FLTI et le Collectif pour la Quatrième Internationale nous avons plusieurs fois exprimé le besoin d'une conférence internationale de toutes les organisations ouvrières du monde pour que la révolution triomphe en Syrie. Ce n’est pas pour donner des cours et des ateliers de propagande aux amis de Bashar, mais pour les démasquer devant le prolétariat mondial et démontrer ce qu'ils sont : un club d'amis d'Obama et de son sbire le chien Bashar en Syrie. Depuis longtemps nous développons la lutte pour mettre en place des brigades internationales des organisations ouvrières pour combattre en Syrie.
La LIT, le NPA français, le PSOL, l'UIT et ses groupes, ne sont pas d’accord avec cela; ils ont dit qu'il n'y a pas de conditions pour le faire.
Mais la vérité, c'est que les seules brigades qu'ils reconnaissent sont celles de l'ASL dirigées par "leur bourgeoisie démocratique". Tous ces courants appelaient à envoyer de l’aide humanitaire pour les masses massacrées aux Balkans dans les années '90 par l'OTAN et le boucher Milosevic, ou pour Haïti après le tremblement de terre. Ou, ensemble, ils organisaient avec le SWP anglais, un Convoi avec aliments pour casser l'embargo sur Gaza. Maintenant ils ne demandent même pas de l’"aide humanitaire" pour les camps de réfugiés, où des millions d'exploités se trouvent dans le désert comme des parias.
Ils ne sont même pas de bons combattants de la "révolution démocratique" qu'ils disent défendre. Le temps se termine, ou : peut-être ils attendent l'assemblée démocratique de El-Baradei en Égypte ? En Libye ? Ou comme ils font en Tunisie, avec le NPA en tête, en appelant toutes les forces politiques même les politiciens bourgeois de Ben Ali à mettre en place un plan politique d'urgence pour sortir la Tunisie de la crise ? Celle-ci est votre solidarité avec la révolution syrienne ?
On ne peut pas parler au nom de la révolution et ne pas la soutenir dans les faits. Les masses qui combattent à Homs, à Alep ou à Dera, ont déjà suffisamment de chevaux de Troie comme pour leur mettre de nouveaux pièges et obstacles. Il faut être clair: il faut une Conférence Internationale tout de suite pour casser l’encerclement que les directions du FSM ont imposé à la Syrie, en cachant l'un des plus grands génocides des dernières années. Une conférence internationale pour combattre, devant le prolétariat mondial, pour définir que ses alliés sont les millions de parias, qui sont même expulsés de leur propre terre par l'assassin Bashar et contrôlés et disciplinés par les forces du Front Al-Nusra et par les lâches généraux sans bataille de l'ASL, qui ne savent que voler au peuple le pain qu'avant Bashar leur enlevait.
Une conférence des organisations ouvrières pour soutenir la classe ouvrière et les exploités de la Syrie est la tâche du moment. Le front d'amis de la révolution syrienne doit définir dans quel terrain se positionner : avec les masses exploitées de la Syrie ou avec leurs gardiens de prison; avec les directions traîtres qui soutiennent Bashar pour le compte d'Obama ou les affronter ouvertement devant les yeux de la classe ouvrière mondiale pour que celle-ci puisse distinguer qui sont ses alliés et qui sont ses ennemis. On ne peut plus être au milieu. Les proclamations de bonne foi et de bonnes intentions ne suffisent plus.
Une conférence internationale des organisations ouvrières pour que des centaines et des milliers de lutteurs nous marchions faire arriver notre solidarité aux camps de réfugiés, organiser depuis là les exploités, organiser et mettre sur pied les brigades pour entrer au combat, pour lutter depuis la résistance même en marquant un chemin d'unité avec la classe ouvrière de la région, de l'Europe et de toute l'Afrique aux exploités qui meurent et luttent en Syrie.
Ne pas l'avoir fait jusqu'à présent c'est un crime, puisque cela a permis que le Front Al-Nusra, les généraux de l'ASL et même le taliban exproprient le combat anti-impérialiste des masses syriennes. Le prétexte selon lequel il n'y a pas des conditions pour le faire n'a pas eu et n’a toujours pas de base. Cela a été et est toujours notre proposition.
Nous sommes prêts à soutenir tout pas en avant qui signifie soutenir la lutte courageuse des masses syriennes. Un pas en avant, pas des déclarations ou des meetings symboliques qui tranquillisent seulement les consciences mais qui ne servent en rien aux masses dans leur combat.
Ces organisations qui disent soutenir la révolution syrienne ne sont pas marginales dans le prolétariat mondial. Nous parlons du SWP anglais, du NPA français, du PSOL et PSTU du Brésil, de l'UIT… Ils n’ont même pas apporté leurs déclarations de soutien aux masses syriennes aux organisations de masses qu'ils dirigent comme des syndicats, des fédérations d'étudiants, etc., pour qu'elles soient votées et prises par ces organisations comme des drapeaux de lutte quotidienne avec leurs demandes les plus immédiates.
Il s’agit de courants avec un énorme poids dans des secteurs du mouvement ouvrier, des étudiants et dans le mouvement d'immigrés de l'Afrique et du Moyen-Orient, dans les pays européens et même aux États-Unis. Dans ces pays, par exemple en France, on a défendu d'utiliser le nikab aux femmes immigrées musulmanes. Cette arrogante bourgeoisie et petite-bourgeoisie française qui pille le pétrole et les richesses aux peuples du Moyen-Orient, veut aussi leur enlever leur culture…

Les immigrés se révèlent et incendient les commissariats à Paris; en Grèce ils sont la cible préférée des bandes fascistes de la même manière qu'en Allemagne ou en Italie. Ces courants doivent être, au moins, des défenseurs conséquents de leur "révolution démocratique". Ils doivent être conséquents et courageux sur cela. S'ils influencent des centaines d'organisations syndicales, d’étudiants et d'immigrés dans tout le monde… : qu'est-ce qui empêche de centraliser les forces pour donner un appui effectif, concret, physique à la révolution syrienne et non testimoniale comme ils l'ont fait jusqu'à présent, et de convoquer à une conférence avec des délégués ouvriers avec mandat de toutes les organisations ouvrières du monde que nous pouvons influencer, tel que la classe ouvrière mondiale l'a fait pendant la guerre civile espagnole des années '30 ?
Le FSM, qui a encerclé la révolution syrienne, mérite un contre-forum de ceux qui sommes réellement pour le triomphe des masses syriennes, pour la liberté des prisonniers palestiniens et de ceux de Guantánamo, pour le triomphe de la révolution qu’on a enlevée et expropriée aux exploités de la Tunisie, de la Libye, de l'Égypte ; de ceux qui nous opposons au plan de "deux états" et qui sommes pour le triomphe de la cause palestinienne avec la destruction de l'État sioniste d'Israël.
Un contre-forum, une vraie conférence des organisations ouvrières, est la tâche du moment. Les organisations d'immigrés qui sont ceux qui subissent plus cruellement la crise européenne, doivent être appelées à être en tête de la convocation. Les syndicats et les organisations ouvrières et d’étudiants que nous influençons, peuvent y envoyer leurs délégués et leurs adhésions.
N'importe quel syndicat ou organisation ouvrière du monde pourrait être le lieu fixé pour organiser tout de suite, sans perte de temps, cette conférence internationale. Il n'y a plus de temps à perdre. L'histoire de la lutte de classes est aujourd'hui cruelle avec les exploités de la Syrie, de forme particulière. Mais elle ne sera pas moins cruelle avec ceux qui ont soutenu le gourdin assassin du génocidaire Bashar et ne sera pas moins cruelle ni laissera impuni ceux qui en parlant au nom de la révolution dans les mots, l'ignorent et s'abstiennent de combattre pour elle dans les faits.
Le Collectif pour la Quatrième Internationale et la FLTI ont mis toutes leurs forces d'action internationaliste, pratique et militante pour casser l’encerclement contre les masses de la Syrie et pour combattre courageusement près de celles-ci. Nous continuerons dans ce chemin, nous redoublerons nos forces.
Nous savons des énormes énergies du prolétariat international et du Maghreb et du Moyen-Orient en particulier, de l'héroïsme de l'avant-garde palestinienne et des combattants de la Libye et de la Syrie, de l'audace de l’aguerri prolétariat tunisien.

Tout pas que toute organisation ouvrière et anti-impérialiste combative du monde soit prête à donner dans le soutien à la révolution de la Syrie, de la Palestine, de l'Égypte et de tout le Moyen-Orient, disposera de tout notre support.
Les masses de la Syrie et la classe ouvrière internationale en premier lieu, ils ont besoin d'un solide front unique des organisations ouvrières qui concentre ses forces dans la bataille de la Syrie, puisque là-bas est en jeu le sort du prolétariat mondial, dans la période suivante. Il n'y a plus d'excuses. Du Qatar et l'Arabie Saoudite et de la bourgeoisie sunnite irakienne ont surgi des monstres expropriateurs de la révolution tels que l'ASL et le Front Al-Nusra. Sous l’ombrelle du sionisme et d'Obama et armées jusqu'aux dents par l'assassin Poutine, sont entrées en Syrie pour écraser les masses, la Garde Républicaine Iranienne et la bourgeoisie réactionnaire du Hezbollah.
Nous insistons et nous ne nous fatiguerons pas d'insister : qu'est-ce qui empêche que des brigades des organisations ouvrières avec des médecins, des aliments et des médicaments pour les camps de réfugiés syriens entrent à la lutte, pour disputer la direction du prolétariat et des affamés de la Syrie ? Qu'est-ce qui  empêche de convaincre, non les ennemis de la révolution syrienne, mais la classe ouvrière mondiale, que ceux qui meurent comme des chiens dans les camps de réfugiés et sont massacrés en Syrie sont ses frères de classe ?
Des milliers d'ouvriers et de jeunes libyens, palestiniens, tunisiens sont allés se battre avec ses frères exploités de la Syrie parce qu'ils voyaient que là-bas leur révolution triomphait. Des centaines d'entre eux sont morts dans les rues de la Syrie, dans ses combats.
Il est nécessaire une action décisive des organisations ouvrières de soutien aux masses syriennes, nous ne pouvons pas permettre un nouveau Qsair. Aujourd'hui la bataille se concentre à Alep et à Homs. Comme à Qsair, l'ASL et le front islamique fuiront et laisseront les masses résistant et combattant seules. Les organisations ouvrières, nous devons être là.
Une intervention directe des organisations ouvrières du monde permettrait d'influer dans une perspective de classe sur la guerre civile syrienne.
Le Collectif pour la Quatrième Internationale et la FLTI développent depuis en certain temps un front d'action internationale pour les masses syriennes avec des organisations ouvrières et révolutionnaires de tout le monde. Avec nous, la classe ouvrière du Pacifique a trouvé chez les marxistes révolutionnaires du Japon, un allié pour soutenir les soulèvements des masses du Moyen Orient, faisant face à son propre impérialisme sanguinaire et aux bases militaires yankees dans ce pays... C'est le chemin de tout celui qui se réclame socialiste, dans les pays impérialistes. Puisque là-bas, « l'ennemi principal est dans notre pays ». Il n'y a pas de temps à perdre. Les prisonniers palestiniens pourrissent dans les cachots du sionisme.
Nous devons concrétiser tout de suite une Conférence Internationale des organisations ouvrières qui soutiennent les masses de la Syrie, la cause palestinienne et qui combattent pour battre l'état sioniste d'Israël.
Nous connaissons les énormes différences que nous avons, mais c'est le moment d'opter. Est-il possible que ceux qui disent soutenir les masses syriennes ne se rassemblent que dans les réunions du FSM, pour signer des déclarations dans l'eau ?
La convocation à cette conférence doit être immédiate, on ne peut pas perdre encore une minute, il faut passer des paroles aux actes … Depuis la FLTI et le Collectif pour la Quatrième Internationale nous sommes prêts à collaborer avec toutes les organisations ouvrières qui veulent réellement arriver à la tête de la bataille et organiser cette grande lutte de solidarité avec les masses de la Syrie.
Le temps des paroles s'est terminé. Les exploités de la Syrie ne peuvent rester un jour de plus isolés. Leur lutte et leur martyre sont ceux de toute la classe ouvrière internationale.
Arrêtons le martyre et le génocide des masses syriennes!
Une conférence internationale des organisations ouvrières pour entrer au combat avec les exploités de la Syrie et pour battre, devant les yeux de la classe ouvrière mondiale, à ceux qui soutiennent leurs bourreaux
Pour écraser le chien Bashar il faut exproprier la bourgeoisie, remettre sur pied les comités d'ouvriers et de soldats sans grade, expulser du front de bataille les généraux de la bourgeoisie et tout celui qui ne se soumette pas aux masses armées et à leur démocratie directe.
Vive le soulèvement des masses du Liban pour en finir avec le régime du pacte de la bourgeoisie réactionnaire du Hezbollah avec la bourgeoisie maronite, sous la supervision de l'ONU et des puissances impérialistes!

Dehors la Garde Républicaine assassine Iranienne, des gurkhas du chien Bashar, soutenus par Obama et le sionisme, aussi oppresseurs et affameuses de leur propre peuple, que toutes les bourgeoisies laquais de l'impérialisme du Maghreb et du MoyenOrient!
Les ouvriers et les paysans du Liban doivent rompre avec la direction bourgeoise de Hezbollah qui envoie ses troupes gurkhas massacrer en Syrie avec l'armée assassine d'Al Assad!
La classe ouvrière et les masses exploitées de l'Iran doivent se soulever encore une fois comme en 2009, contre les plans de faim imposés par les Ayatollahs pour imposer la retraite de la Garde Républicaine iranienne de la Syrie!
Une seule une révolution de la Tunisie jusqu’en Syrie et jusqu’en Palestine aussi martyrisée!
Par un gouvernement révolutionnaire des conseils d’ouvriers et de soldats et les milices armées de l'Égypte jusqu’en Tunisie!
Tout le pouvoir aux milices de la Libye! Exproprions l'impérialisme et écrasons les transnationales!
À bas l'état sioniste d'Israël!
La révolution syrienne triomphera avec le drapeau palestinien en flambant à Jérusalem!
Mort à l'impérialisme!
Dehors les yankees d’en Irak et Afghanistan! À bas ses protectorats dans les colonies et les semi-colonies! Dehors ses bases militaires! Dehors l'ONU et les troupes militaires de la France du Mali et toute l'Afrique!
Pour le retour des combats en Grèce! Pour l’incendie à Paris !
Le mouvement contre la guerre impérialiste de la classe ouvrière étasunienne doit se remettre debout et faire face au boucher Obama, le continuateur de l'œuvre assassine de Bush contre les peuples oppressés du monde!
Il faut se battre comme au Brésil : malgré et contre toutes les directions traîtres laquais des exploiteurs!
Il faut combattre comme à Marikana (Afrique du Sud), avec des piquets et un comité révolutionnaire de grève!
Il faut se mettre debout comme dans l’entreprise Foxconn en Chine et comme les héroïques femmes ouvrières textiles du Bangladesh!
Il faut se mettre debout pour faire face à la maquila et à la surexploitation des parasites capitalistes!
Il faut enlever les otages des exploités de la prison de Guantánamo, de la Patagonie argentine, et des cachots du sionisme en Palestine!
Pour les États Unis Socialistes du Maghreb et du Moyen-Orient!
Vive la révolution socialiste internationale!

FLTI - Collectif pour la IVe International