Tunisie- le 27 novembre 2013. DERNIER MOMENT ! La base ouvrière et les exploités obligent la bureaucratie de l'UGTT de sortir lutter. Les masses font irruption avec des grèves générales à Gabes, Gafsa, Tunis et Siliana contre le gouvernement de l'Enhada! Au milieu d'une grave crise politique dans les hauteurs de la bourgeoisie, où les adeptes au gouvernement et ses adversaires ne terminent pas de se mettre d'accord dans leur "Dialogue National" pour organiser une sortie rangée du gouvernement de l'Enhada, les masses ont fait encore une fois irruption pour leurs demandes avec des grèves générales à Gabes, Gafsa, Tunis et Siliana. On manifestait et paralysait chacune de ces régions en exigeant du travail, d’en finir avec la faim, la misère et la répression (c'est-à-dire les demandes déclencheurs qui ont emmené le prolétariat tunisien à prendre la tête dans la révolution au Maghreb et au Moyen Orient). Les marches, les piquets et les occupations d’usines ont été férocement réprimés par la police. Il y a eu des centaines de blessés et des dizaines d’arrêtés. Mais la cruauté de la bande d'hommes armés de l'état bourgeois, n'a rien pu contre l'énergie révolutionnaire de la classe ouvrière tunisienne qui est toujours vivante. Car les désirs ardents de conquérir de la santé, des hôpitaux et une vie digne, ont été plus forts que les balles et les gaz lacrymogènes des officiers. La bureaucratie de l'UGTT, dépassée par la base ouvrière, s'est vue obligé de "convoquer" aux grèves pour n'être pas balayé de ses locaux par les masses en lutte. Il est clair qu’elle le fait avec l'objectif de manipuler le combat des exploités, de lui ôter le fil révolutionnaire et d’empêcher que - tel que le 14 janvier 2011-une insurrection victorieuse finisse par faire tomer la tête de Marzouki et tout son cabinet, comme il a succédé avec le Ben Ali renversé et son RCD. La bureaucratie de l'UGTT se monte sur ces luttes pour obliger la bourgeoisie islamique et son gouvernement à s'asseoir négocier et accepter les conditions que la bourgeoisie laïque et "démocratique" veut imposer. Mais dans la base du mouvement de masses on ne tolère plus cette situation. La vie est un calvaire. On vit trois fois pire qu'avec Ben Ali. La bourgeoisie opposante le sait bien, et c’est pour cela qu’elle exige Enhada d’accélérer sa sortie. Mais la classe ouvrière et les exploités, commencent à se rendre compte que ceux qui viendront sont ceux qui ont gouverné avec Ben Ali pendant toute sa dictature et ont enfoncé dans la ruine le peuple tunisien pour garantir le pillage impérialiste. À Gafsa, des milliers de manifestants, avec les ouvriers miniers du bassin de phosphate à la tête (l'avant-garde de la résistance contre l'autocratie de Ben Ali et de la révolution) ont mis à feu le siège du parti islamiste tunisien au pouvoir. Ils se sont attaqués au local du parti après avoir essayé de faire irruption dans le siège du bureau du maire, où ils avaient été dispersés par la police. Les manifestants ont tiré des meubles et des dossiers des locaux et les ont brûlés dans la rue. La police n'a pas osé entrer dans la zone, et les piquets ouvriers et populaires ont empêché aux pompiers l'accès. Les forces du prolétariat tunisien se montrent intactes. Maintenant il faut imposer à l'UGTT et aux organisations des masses en lutte de rompre avec la bourgeoisie. Pour cela il faut chasser toute la bureaucratie collaboratrice. Il faut convoquer à un Congrès de l'UGTT et des organisations de lutte pour organiser et pour centraliser l'offensive des exploités et pour conquérir les milices ouvrières avec les comités de simples soldats. Il faut préparer la Grève Générale Révolutionnaire et une insurrection victorieuse pour renverser dans les rues le gouvernement de l'Enhada et pour mettre en place le pouvoir des exploités. Assez de "Dialogue National"! Nous ne voulons pas de gouvernement de l'Enhada, ni d'autre de la bourgeoisie laïque du Front de Salut National! Ils sont tous des continuateurs du régime infâme de Ben Ali et laquais de l'impérialisme! Pour un gouvernement provisoire révolutionnaire de l'UGTT et les organisations des masses en lutte! |