À Seattle, la révolte des travailleurs et du peuple noir aux États-Unis monte un nouvel échelon. Cela se produit après qu’il y a quelques jours, le maire de Minneapolis du Parti démocrate a été expulsé d’une assemblée dans les rues de la ville, où il a essayé d’intervenir, parce qu’il a refusé de respecter la résolution des masses de dissoudre la police. Trump était déjà caché dans un bunker sous la Maison Blanche, encerclé par les exploités en lutte. Et pendant ce temps, les mensonges et la tromperie de "réforme policière" du Parti démocrate ne convainquent plus personne… Tout cela signifie que le peuple noir et les travailleurs ont pris en leur main l’accomplissement du mandat de leur lutte : dissolution de la police et des forces répressives ! Des armes pour le peuple ! C’est la seule justice efficace face au crime brutal de George Floyd et de tous les travailleurs et de la jeunesse qui sont tombés assassinés entre les mains de la police et des suprémacistes blancs.
Face au soulèvement de masse aux États-Unis, de la gauche réformiste elle avait proposé de "démocratiser" la police assassine, comme si une meute de chiens pouvait se rendre "démocratique" et "pacifique".
L'escroc de Sanders, qui avait trompé les masses en parlant de "socialisme", s’est retiré très tôt de la course électorale et s’est hâté de passer le commandement à ses chefs : Biden et d’autres imposteurs contre-révolutionnaires du Parti démocrate. Il essayait ainsi de faire sortir les exploités affamés des rues pour les ramener dans un piège électoral. Mais aujourd’hui, il est clair que Sanders est un menteur et qu’il ne peut plus tromper les masses quand elles ont fait irruption dans la lutte révolutionnaire.
En outre, le peuple est réprimé et assassiné dans les 24 États contrôlés par les démocrates amis de Sanders, tel que dans les autres États contrôlés par le parti de Trump. Le plus grand exemple de ceci est qu’à Minneapolis, celui qui a tué et assassiné George Floyd a été le parti de Biden-Sanders à la tête de la police fasciste et meurtrière de cette ville.
La gauche sociale-impérialiste des États-Unis et au niveau international a même posé, comme c’est le cas de la FT du PTS de l’Argentine, le SWP de l’Angleterre ou l’ISO des États-Unis, mettre en place des "commissions indépendantes" pour "faire pression sur le FBI" pour qu’il "recherche bien (!!)" et présente les "vraies preuves" au Département de la Justice yankee ! (sic). Une position de vrais lâches politiciens et de misérables serviteurs de l’État bourgeois.
Mais les masses révoltées n’écoutent pas non plus ces imposteurs du socialisme et vrais démocrates vulgaires, conseillers de gauche du Parti démocrate, qu’il y a longtemps ils sont en train d’annoncer la lutte pour une "vraie démocratie", "généreuse" comme ils l’appellent… C’est la démocratie pour les riches et pour les esclavagistes qui tuent et martyrise le peuple et les travailleurs des États-Unis et du tout le monde.
Ces directions ne sont que la continuité du stalinisme qui, pendant des décennies, ont soutenu le Parti démocrate et leur "aile gauche" à Yalta, pour asseoir la politique de "coexistence pacifique "qui signifiait que la bureaucratie soviétique livrait chaque révolution prolétarienne qui se développait en Occident.
En 2008, le pacte des Castro avec Obama, qu’ils ont soutenu, applaudi et emmené tel qu’un invité d’honneur à La Havane pour rétablir des relations avec les Yankees, a été un coup dur contre le peuple noir et la classe ouvrière des États-Unis. Au nom de la révolution cubaine, les Castro s’enlacèrent avec l’oncle Tom, avec le pire des esclavagistes : un noir représentant de Wall Street, avec lequel l’impérialisme s’est mis un visage "gentille" en 2008 pour pouvoir jeter toute sa crise à la classe ouvrière mondiale et au prolétariat américain en particulier, qui a perdu toutes ses conquêtes.
Sous les conditions de ce pacte infâme, les Castro ont achevé le processus de restauration capitaliste dans l’île, les pieds et les mains du peuple noir ont été liés pour être soumis à Obama, qui les a violemment réprimés avec la même police assassine qui est aujourd’hui sous le commandement de Trump. Nous nous souvenons encore Michael Brown, Eric Gardner, Freddie Gray… C’est donc que le mouvement les Vies Noires Comptent (Black Lives Matter) s’est mis sur pied sous la présidence d’Obama, mouvement qui a émergé en combattant ce gouvernement des démocrates impérialistes.
Le régime yankee a dû jouer au stalinisme et au castrisme en 2008 pour détourner la vague de lutte du peuple noir, qui luttaient contre la guerre et puis du mouvement Occupy Wall Street.
Plus tard Sanders apparaîtrait en parlant d’un "socialisme" qui ne dépassait pas les limites du verbiage d’un opportuniste. Il y a quatre ans, par son rôle perfide la classe ouvrière a été amenée aux pieds de la Clinton. Il en a fait de même avec Biden, le grand magnat du gaz. Mais cette fois, c’était un mauvais calcul de la part du parti démocrate. Son flanc gauche restait nu et maintenant le stalinisme n’est pas là non plus pour le couvrir et le sauver.
De plus, les renégats du trotskisme ont également eu un mauvais calcul : ils ont suivi Sanders jusque chez Biden, avec des groupes entiers comme l’ISO des États-Unis se dissolvant dans leur mouvement. Pendant ce temps, la même chose se produisait au niveau international avec des courants tels que le PSOL du Brésil, entre autres, qui a envoyé son dirigeant Pedro Fuentes pour proposer à Sanders faire une "internationale socialiste" dans le continent américain. Ainsi ces gens ont fini: pendu aux basques du maire démocrate de Minneapolis, le chef de la police assassine de George Floyd.
La classe ouvrière et le peuple noir sont sortis dans les rues, poussés par le fouet du capital, au moment où la bourgeoisie avait déjà joué et démasqué toutes ses médiations pour survivre.
Telle est l’expérience développée par les couches avancées du peuple noir, la classe ouvrière et la jeunesse, qui combattent aujourd’hui dans les rues de toute l’Amérique. Sous ces conditions on s’est forgé l’aile gauche qui est à la tête des luttes actuelles du peuple noir et du mouvement ouvrier américain.
Les exploités ne croient plus aux imposteurs. Les masses sont allées trop loin dans leur lutte pour donner la victoire qu’elles se sentent proches. Aucun parti ou état-major préexistant aux États-Unis n’a appelé ces actions révolutionnaires, ni dans ce pays ni encore moins à les coordonner au niveau international, question qui a obtenu l’étincelle de Minneapolis qui a allumé la prairie.
Ils ont commencé des actions indépendantes des exploités, qui ne délèguent pas et qui ont pris le combat entre leurs mains. Une lutte politique de masse, où elles ont compris qu’en vainquant le gouvernement et ses forces répressives, elles ont ouvert la voie à leur libération sociale, en conquérant salaire, travail, santé, éducation et toit. La tâche du moment : mettre les organismes sur pied pour ce combat, qui ne peut être autre que la milice noire, ouvrière et populaire, en armant le peuple et désarmant l’État bourgeois.
L’occupation du commissariat de Seattle est une étape importante de ces journées révolutionnaires qui touchent tout le monde aux États-Unis et dans le monde entier. La classe ouvrière américaine est entrée dans le torrent de la révolution mondiale, avec ses frères du Chili, de l’Équateur, du Liban, de la résistance héroïque syrienne contre le fasciste Al Assad… Le combat sur le sol américain est frère de la lutte des ouvriers de Nissan et Renault, du soulèvement des Gilets Noirs de France, de la jeunesse rebelle de Grèce et des travailleurs d’Angleterre, qui se sont coordonnés dans des actions de lutte internationale avec les travailleurs américains, marquant une étape historique dans la lutte pour récupérer l’internationalisme militant dans les rangs ouvriers. Dans l’Europe impérialiste on fait face aux pirates de Francfort, à la 5e Assemblée nationale française et aux bouchers de la ville de Londres, partenaires des Yankees, en démontrant que l’heure du réveil et de l’offensive de la classe ouvrière européenne contre le Maastricht impérialiste est aussi arrivée.
Dans ce combat, les travailleurs et le peuple américain ne sont pas et ne seront pas chauvinistes parce qu’ils sauront reconnaître en Afrique le frère noir super-exploité et en Chine, l’esclave qui a construit l’infrastructure des États-Unis avec les esclaves noirs, laissant des centaines de milliers d’entre eux enterrés aussi sous les digues et les voies ferrées construites au XIXe siècle et au début du XXe siècle. La classe ouvrière et les masses américaines, comme elles l’ont fait hier avec le peuple vietnamien, seront également solidaires avec les exploités de la Chine quand ils se soulèveront contre ces misérables mandarins du PC, qui gardent les affaires des transnationales impérialistes, le fouet à la main.
Les ouvriers de la GM à Silao, au Mexique, se sont révoltés contre ce patronat yankee, contre les licenciements et la persécution de leurs dirigeants, pour ne pas mourir de coronavirus dans la production. Sans aucun doute, grâce à cette lutte, les travailleurs de la GM des États-Unis et de l’industrie automobile pourront récupérer ce qui leur a été volé hier par l’administration Obama et aujourd’hui par Trump.
Le jour du meurtre de George Floyd, le commissariat de Minneapolis, véritable centre de torture du peuple noir, détesté par les masses, était en feu. Aujourd’hui, le poste de police de Seattle a été occupé, et les flics ont dû s’enfuir parce qu’il n’est plus crédible qu’ils s’agenouillent. Les masses veulent sa dissolution.
Dans ces combats interviennent le peuple noir, les travailleurs au chômage, ceux qui ont été licenciés du fait de s’être refusé à travailler en risquant leur vie au milieu de la pandémie du coronavirus, ceux qui n’ont pas accès à la santé, ceux qui ont vu mourir leurs proches sans disposer d’un hôpital digne, les immigrés, comme les Latinos, qui n’ont rien quand ils perdent leur emploi, même pas une retraite. Ils ont tous compris que s’ils battent et dissolvent la police meurtrière du régime infâme des pirates contre-révolutionnaires de Wall Street, ils seront mille fois plus près d’obtenir toutes leurs revendications. Et ils ont raison.
Nous insistons : désarmer la bourgeoisie signifie et signifiera avoir la porte ouverte, si les travailleurs s’arment, pour conquérir la santé, l’éducation, le salaire, pour récupérer le travail et le toit expropriés par les banquiers et pour vivre dignement. Ainsi, la lutte politique révolutionnaire de masse comprend en elle même la lutte économique pour que les exploités récupèrent leurs acquis.
Les masses, notamment leurs couches les plus avancées, ont déjà appris ce caractère de la lutte qu’elles mènent.
Et maintenant il faut monter une marche de plus….
Les masses ont pris les commissariats, la caserne à Seattle, et maintenant, il faut prendre leurs armes et désarmer les oppresseurs !
Il faut mettre en place des tribunaux représentatifs du peuple noir et des travailleurs pour juger et punir les assassins de nos martyrs dans toutes les villes des États-Unis !
Avec d’énormes journées révolutionnaires, la révolution américaine commence à se mettre debout
Il faut généraliser les actions de Seattle à tout le pays et à tous les États !
Il faut désarmer les bandes armées des pirates de Wall Street !
Dissolution de la police, du FBI et de la CIA !
Il faut écraser les bandes fascistes des suprémacistes blancs, qui sont armées jusqu’aux dents et sont préparées par le grand patronat esclavagiste pour, plus tôt que tard, baigner dans le sang le peuple révolté !
Trump menace d’envoyer l’armée pour tuer le peuple... Les Yankees l’ont déjà fait des centaines de fois contre les peuples qu’ils pillent comme le Vietnam, la Corée, l’Afghanistan, le Panama, l’Irak... Mais de ces endroits, ils ont dû partir battus. Ce n’est pas seulement à cause de l’héroïsme des masses de ces pays-là qui ont combattu, ou combattent encore comme en Irak, contre les troupes de l’impérialisme yankee et contre ses bases militaires trouvées partout dans le monde et avec lesquelles il soutien des gouvernements contre-révolutionnaires, comme celui d’Al Assad en Syrie, ou l’État fasciste d’Israël qui massacre et occupe la nation palestinienne.
Les défaites militaires yankees chez les peuples opprimés ont eu un protagoniste fondamental : les travailleurs et les masses des USA, dont les soldats, fils du peuple, ont refusé de tuer pour défendre les affaires des monopoles impérialistes. Ce sont le mouvement des vétérans du Vietnam ainsi que la "Marche du Million d’Ouvriers contre la Guerre" pendant l’invasion de l’Irak qui ont paralysé la machine de guerre yankee depuis l’intérieur et qui ont permis que les peuples opprimés se débarrassent des troupes d’invasion.
Trump menace alors d’envoyer l’armée de Wall Street et le Pentagone, cette fois-ci contre le peuple noir et les travailleurs américains.
Il faut sans tarder remettre sur pied les comités de soldats dans toutes les bases des États-Unis ! Hier, nous l’avons fait au Vietnam, et ensuite avec des piquets aux portes du ranch de Bush! Il faut appeler la base des soldats à désobéir les officiers, à rejoindre le peuple rebelle et à marcher aux côtés du peuple noir et de tous les travailleurs qui réclament la justice !
Que Trump s’enfonce dans son bunker et y soit enterré !
Le régime infâme d’esclavagistes doit tomber, ils se relaient entre eux pour utiliser le fouet contre le peuple noir et les travailleurs.
Il faut exproprier les expropriateurs de Wall Street, qui ont volé à la classe ouvrière 44 millions d’emplois!
Pour que les travailleurs et les exploités des États-Unis soient sauvés, ils doivent attacher leur sort à la classe ouvrière et aux peuples opprimés du monde qui se sont soulevés et ont pris leurs revendications comme leur propre drapeau de combat.
Les bouchers impérialistes yankees traitent le peuple noir et les travailleurs américains comme ils traitent la classe ouvrière et les nations du monde semi-colonial sur toute la planète. Les banquiers et les multinationales qui étranglent les masses américaines sont les mêmes qui pillent les peuples opprimés directement ou par l’intermédiaire du FMI. Ce sont eux qui ont assassiné les mineurs de Marikana en Afrique du Sud, sous le commandement de riches noirs qui gèrent leurs affaires aux maîtres blancs de l’Anglo-Américaine. Ce sont eux qui ont envoyé Poutine et Al-Assad faire le "sale travail" de massacrer les masses de Syrie et de rester avec tous les puits de pétrole de cette nation ensanglantée.
Ce sont ceux qui pillent tout le Moyen-Orient, qui dévalorisent leurs monnaies et qui, par des guerres contre-révolutionnaires, comme au Yémen ou dans la nation palestinienne, gardent le contrôle des routes du pétrole. Ce sont ceux qui foulent l’Amérique latine avec leurs bases militaires, qu’ils pillent depuis des décennies. Ce sont ceux qui soumettent les masses du Pacifique avec leurs flottes maritimes et leurs bases installées au Japon.
Le soulèvement des ouvriers des États-Unis et la tendance au combat en Europe impérialiste ouvrent un nouveau moment de la situation mondiale : avant que les capitalistes et leurs régimes aient fini de jeter leur crise aux masses, elles ont d’abord frappé et sont passées à une énorme offensive au niveau international.
C’est pourquoi, dans la classe ouvrière mondiale, il y a les forces de ceux qui occupent aujourd’hui le commissariat de Seattle, de ceux qui chassent le maire de Minneapolis, de ceux qui se révoltent dans le Bronx, de ceux qui ont fait fuir Trump comme un rat et se cacher dans un bunker souterrain et des millions qui continuent de gagner les rues. Il suffirait d’un appel sans délai du peuple noir et des travailleurs des
États-Unis, en poussant le cri de guerre de "l’ennemi est chez nous" et qu’ils se sentent le poing d’acier des peuples noirs d’Afrique, des Latinos qui, aux États-Unis et au sud du Rio Bravo, sont réduits en esclavage par les Yankees, la classe ouvrière européenne et du Pacifique, pour que leur lutte finisse de se synchroniser avec les millions d’exploités révoltés dans le monde entier.
Ce système de parasites impérialistes doit mourir !
La victoire du peuple noir et de la classe ouvrière américaine sera une victoire pour tous les peuples opprimés du monde.
L’avant-garde de la classe ouvrière américaine est le peuple noir des États-Unis qui, en tant que partie intégrante du prolétariat mondial, s’est déjà révolté à Paris, à Madrid, en Angleterre, en Grèce… et se lève déjà dans l’Afrique martyrisée.
Qu’aucun ne veuille arrêter ce combat conquis par ceux d’en bas !
Dehors les "chants de sirène" des rampants de gauche des magnats de Washington et de Wall Street !
Il faut mettre sur pied le pouvoir des comités d’usine, du peuple noir, des assemblées populaires, avec les comités de soldats !
Il faut coordonner une milice noire, ouvrière et populaire dans chaque ville, dans chaque état et au niveau national !
Il faut mettre sur pied le pouvoir des ceux d’en bas !
L’Amérique sera socialiste!
Les masses ont déjà ouvert ce chemin parce qu’elles sont un bastion de la lutte de la classe ouvrière mondiale.
Abu Muad, Jussa Kudherezera, James Sakala, Paula Medrano et Carlos Munzer
pour le Secrétariat de Coordination International du
Collectif pour la Refondation de la IVe Internationale / FLTI |
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