LE DECLIN DU CHAVISME

Le FMI commande:

Le krach est ici et toutes les classes possédantes ont déjà décidé que les masses doivent    le payer

Maduro s'appuie sur les Forces Armées pour attaquer les travailleurs et le peuple, tandis que la "droite" lève la tête pour terminer son œuvre.

Depuis des semaines, les mobilisations des classes moyennes dans les grandes villes qui ont été réprimées par la police et les bandes du gouvernement, avec un solde de plus de 10 morts, des centaines de blessés et détenus convulsionnent le Venezuela, où une vraie crise politique a été ouverte.
Le chavisme, le castrisme et toute la gauche du Forum Social Mondial dénoncent "une tentative de coup d'État fasciste" contre le gouvernement de Maduro et une "révolution", sous l’égide d’un secteur de la MUD (Table d’Unité Démocratique) dirigée par Leopoldo López et Corina Machado.
Cette campagne internationale contre un "coup fasciste" est un grand mensonge aux exploités pour cacher que celui qui est en train de donner un "coup" brutal à la classe ouvrière et aux masses travailleuses au Venezuela et qui applique le plan du FMI est aujourd'hui le gouvernement de Maduro à qui l'impérialisme utilise comme à un citron qu’il faut exprimer à fond contre les masses.
En octobre-novembre 2013 un dur processus de luttes ouvrières a commencé au Venezuela comme réponse à la dévaluation, la superinflation, la cherté de la vie. Des centaines et centaines de conventions dorment gelées dans le Ministère de Travail ce qui signifie une vraie congélation du salaire depuis 4 ans dans un pays avec 25-30 % d'inflation annuelle. Cette grande vague de luttes a fini avec la plus féroce des répressions, avec les ouvriers détenus, licenciés, délogés des usines qui sont restées militarisés.
Le réformisme et la gauche de renégats du trotskisme présentent une situation dans laquelle ils proclament l'existence d'un "coup d'État de la droite contre Maduro". Pour certains il y a des conditions pour cela et pour les autres pas encore. Mais pour tous, Maduro est "inconséquent" dans "affrontement de la droite". Tous cherchent à mettre la classe ouvrière comme force de pression pour que Maduro contienne la droite. C’est pour cela que cette gauche affirme que Maduro "capitule" à la droite. Cela est empoisonner la conscience de la classe ouvrière mondiale et d’attacher les mains au prolétariat vénézuélien pour qu’il ne se bat pas pour ses demandes. Paralyser les forces du prolétariat, empêcher qu'il fasse irruption avec ses demandes actuelles et qu’elle fasse face à l'attaque de Maduro et les "bolivariennes" signifie créer les conditions pour qu'aujourd'hui la "droite"  lève sa tête, et même pour que de nouvelles tentatives de coup d’état se préparent dans l'avenir.
Ils sont ennemis d’appeler à préparer et organiser une GRÈVE GÉNÉRALE contre l'attaque du gouvernement et des militaires millionaires sous le commandement de Cabello. : "Une grève Générale ?", ils demanderont. "Mais cela est faire le jeu de López", ils nous diront. Qu'est-ce que cela signifie ? Que pour ne pas "faire le jeu de López", les ouvriers doivent accepter passivement d’être tués de faim, réprimés et de perdre toutes leurs conquêtes … mais celui-ci est le plan de López et du FMI qu'aujourd'hui Maduro applique. C’est, dès la gauche, exiger aux masses et à la classe ouvrière que ce soient elles qui paient la crise, sans dire mot, et si non, elles auront des coups de bâton, la répression et la Loi anti-grève, tel que le chavisme fait dans son déclin et banqueroute. Une classe ouvrière emmenottée, réprimée, dispersée, empêchée de faire face à l'attaque brutale que les "bolivariens" déchargent au compte du FMI, c'est le chemin le plus court pour renforcer la "droite" et que celle-ci lève sa tête.
Il faut être clair. Maduro, soutenu par Capriles et Obama, après les élections nationales et municipales, est à la tête de l'attaque contre les travailleurs et le peuple. Ne pas l'arrêter à temps c’est créer les conditions pour mener le prolétariat vénézuélien aux pires des échecs. Comme dans le Régime du Pacte du Point Fixe de la fin des années '80, ce qui aujourd'hui est discuté c’est à quel moment et qui appliquera une augmentation brutale du prix de l’essence contre les masses, pour recueillir les U$S 15.500 millions d’échéance de dette et d'intérêts dont le FMI a besoin pour se payer son usure. Le réformisme et le bavardage de la "révolution bolivarienne"  ne cherchent qu’à assoupir les masses et attacher leurs mains pour qu’ensuite elles soient exécutées avec une augmentation des impôts historique. 
Obama et Capriles ont soutenu le gouvernement de Maduro et de la bolibourgeoisie millionnaire, tel qu’un "citron prsessé",  pour qu’il attaque durement la classe ouvrière et les masses appauvries
La farce de la "révolution bolivarienne" a été pour exproprier la vraie révolution ouvrière et paysanne qui a éclaté au début du XXIe siècle dans tout le continent, et dès qu'elle l'a obtenu elle a transformé le Venezuela en une vraie colonie du FMI. La réunion récente de la CELAC à La Havane, des gouvernements de l'ALBA, le Mercosur et le TLC, commandée par l'ONU et le FMI, a été pour fortifier les gouvernements latino-américains pour qu'ils redoublent l'attaque contre les masses au compte des multinationales, Wall Street et les puissances impérialistes. 
Ainsi, la convulsive situation vénézuélienne se réduit à un seul point : le FMI veut être payé. L'actuelle discussion dans le régime de la Constitution Bolivarienne tourne sur quel agent du capital financier garantira passer l'attaque jusqu'à la fin pour que le FMI termine d’encaisser jusqu'au dernier dollar d'un Venezuela en faillite.
On discute si c’est Maduro qui le fera appuyé par Capriles; si on s'appelle aux élections anticipées puisque Capriles peut terminer pour être discrédité en soutenant Maduro dans son attaque; si on reconstitue un pacte entre tous, et tous ensemble passent l'attaque et Maduro fini par perdre tout prestige aux yeux des masses; si c'est López celui qui appliquera l’attaque, appuyé sur les classes moyennes car Maduro a déjà perdu toute base sociale, etc.
Elles sont toutes des variantes de Wall Street et l'impérialisme. C'est une course de vitesse pour voir qui termine de battre et d’écraser le prolétariat vénézuélien au compte du FMI.
Le "Socialisme du XXIe siècle" signifie U$S 105 milliards de dette extérieure avec le FMI et les vautours impérialistes. En 2014 Maduro  doit payer U$S 15.500 millions. Pour cela ils ont imposé 20 % de chômage chronique, 60 % d'inflation, la dévaluation pour piller le salaire ouvrier et pour tripler les superprofits des importateurs, l’augmentation des tarifs, la congélation de salaires, un désapprovisionnement d'aliments et de produits basiques pour les masses, un écroulement de 30 % de la productivité pétrolière, la militarisation d’usines, la répression et la prison pour les ouvriers et les paysans pauvres qui luttent. Les exploités doivent faire des queues pendant des heures pour essayer d'obtenir du papier toilette ou du savon, tandis que les bolibourgeois, devenus en une "patrie importatrice", font des affaires fabuleuses avec le dollar associés aux grandes chaînes alimentaires et aux entreprises céréalières. "L’inflation", c’est eux! Sous le contrôle du gouvernement, ils liquident un dollar à 6.6 bs. et vendent la marchandise à 75 ou 80 bs.
C'est cette  bolibourgeoisie celle qui a emporté 270 milliards de dollars à Miami et Wall Street, tandis que PDVSA se trouve en faillite.
C'est qu'au Venezuela bolivarien, comme dans tout pays semicolonial, la fraction la plus importante de la bourgeoisie est l'impérialisme. Les banques, les industries, l'importation, etc., sont sous son contrôle. La caste d’officiers des Forces Armées Nationales Bolivariennes (FANB), pilier de l'État bourgeois, est un Conseil de gérance de gestionnaires de l'impérialisme en échange d'une partie d’affaires.
Le pillage impérialiste sur le Venezuela a imposé aux masses les mêmes conditions de misère et de souffrances qui avaient donné naissance au Caracazo de 1989. Le krach est déjà ici, le Venezuela s’est heurté contre les roches sous-marines de la crise mondiale. Le gouvernement de Maduro a par-devant une seule chose : redoubler son offensive contre les masses en supprimant la subvention du carburant pour garantir le paiement de la dette au FMI et les supergains des multinationales. C'est son rôle sous la tutelle d'Obama, qui l’utilise comme un citron duquel il prend tout le jus.
C’est pourquoi Maduro, appuyé par Capriles, a lancé en 2013 et au début de 2014 une attaque brutale contre la classe ouvrière et contre les classes moyennes ruinées. Avec le prolétariat sous la botte du chavisme grâce à la trahison de ses directions, les classes moyennes ruinées et désespérées par la dévaluation, l'inflation et le désapprovisionnement ont gagné les rues en demandant "sécurité", " liberté", "dollars frais" en cherchant une sortie réactionnaire à leur banqueroute.
Avec le krach  économique, le Pacte Maduro-Capriles entre en crise. Leopoldo Lopez et la vieille oligarchie vénézuélienne sont montés sur la mobilisation des classes moyennes ruinées comme une nouvelle alternative politique pour passer l'attaque contre les masses
La bourgeoisie bolivarienne n’avait pas fini de célébrer les résolutions proimpérialistes du sommet de la CELAC à La Havane, où tous ont applaudi la restauration capitaliste à Cuba – ce qui configure le coup contre-révolutionnaire le plus dur au prolétariat et aux masses du continent – qu’au Venezuela s'est ouvert une crise politique d'énorme dimension. Depuis le 12 février, des dizaines et dizaines de mobilisations dans les villes principales -des mobilisations étudiantes au début, de plus en plus massives au fil des jours- secouent le pays, en faisant face à la police et aux bandes armées du gouvernement, avec des morts, des blessés et des détenus.
Dans cette situation Leopoldo Lopez s’est monté sur les mobilisations qui sont l'expression de la crise du pacte Maduro-Capriles qui ne contient plus les classes moyennes. En même temps cette situation montre que l'impérialisme  prépare de nouvelles alternatives politiques, puisqu'il devine que Maduro a déjà "peu de jus" et craint que celui-ci ne pourra pas terminer de passer l'attaque en liquidant la subvention du carburant. Si la bourgeoisie ne ferme pas rapidement "ces divisions dans les hauteurs", elle peut finir par ouvrir la porte à une irruption de la classe ouvrière comme à l’époque du Caracazo.
La crise politique est en plein développement. Maduro exige à Capriles qu’il respecte l’accord, qu’il prenne la responsabilité de la situation et retire les classes moyennes de la mobilisation dans la rue. Depuis le premier moment, Capriles a montré sa volonté de maintenir le pacte mais il ne peut pas contrôler les mobilisations.
Maintenant  Maduro lève le "drapeau blanc" et appelle à conformer une table de dialogue pour la "Paix" avec la "droite" qu'ils nomment "putschiste", tandis qu’il offre à la classe ouvrière plus de répression et de misère. Il n’est pas surprenant que Maduro propose une embrassade avec les "Lopez" pour essayer de fermer la crise politique avec un nouveau pacte qui puisse contenir cette nouvelle force d'opposition. Nous avons vu hier Chavez prendre dans ses bras Uribe dans l'Unasur sur la base du massacre de la résistance colombienne. Il a aussi pris dans ses bras Obama pour qui il a appelé à voter et il a aussi pris dans ses bras les bourgeois « gusanos » de Miami près de Castro pour la restauration capitaliste à Cuba.
Mais "l’opposition" des "Lopez" n'accepte pas pour le moment la proposition et elle exige que Maduro finisse d’attaquer les masses, en démontrant que c'est cette nouvelle force politique qui contrôle les classes moyennes ruinées. En réalité, bien que tout le réformisme veuille le cacher, il n'y a pas de contradiction entre l'existence de la droite des "Lopez" et le régime de la Constitution Bolivarienne. C'est l'attaque de Maduro au mouvement ouvrier et aux masses ce qui a permis le renforcement d'une opposition fantoche plutôt de droite. Tous ces agents d'Obama et du FMI ont soutenu l'attaque contre la classe ouvrière qu’ils ont laissée mains liées et énormément divisée. 
Plus le chavisme attaque la classe ouvrière et les masses, plus il perd poids dans les rues et plus la vieille oligarchie vénézuélienne lève la tête. Le cycle de la bourgeoisie chaviste qui a marchandé une partie des affaires avec l'impérialisme est arrivé à sa fin il y a longtemps. Le chavisme ne peut pas appeler la classe ouvrière aux rues pour faire face à la "droite". La gauche qui exige cela à Maduro ne fait que tromper les travailleurs et le peuple.  Maduro a donnée à la classe ouvrière la Loi antigrève, des coups de bâton et la répression dans chaque lutte, la militarisation et la congélation salariale. Il faut dire la vérité aux travailleurs. Cessez tout de suite de mentir! Un appel de Maduro à la classe ouvrière à faire face à Lopez et à la vieille oligarchie signifierait le suicide de Maduro et celui de toute la classe dominante. Le plan de tous est d'appliquer à nouveau une augmentation brutale du prix de l’essence pour joindre les fonds pour payer la dette à l'impérialisme. Le plan de tous est de super-exploiter toujours beaucoup plus la classe ouvrière vénézuélienne pour qu’elle paie la crise.
La preuve en est que la droite c’est celle qui a gagné les rues  montant sur le désespoir des classes moyennes ruinées. L'oligarchie sait que si Maduro échoue soutenu par les FFAA bolivariennes … elle, avec les classes moyennes réactionnaires en les jetant contre le mouvement ouvrier, sera celle qui mènera jusqu'au bout l'attaque de Maduro.
Au Venezuela une faillite a éclaté. Il se trouve au bord d'une cessation de paiements. Il peut seulement obtenir plus de crédits pour s'endetter d’avantage. Elle peut seulement livrer plus et plus de secteurs de l'industrie pétrolière aux multinationales pour qu'elles investissent. Tout ce que les classes possédantes pourront faire, c’est attaquer le peuple avec de nouvelles augmentation des prix de l’essence tel qu’elles l’ont fait à l’époque du Caracazo. En expropriant la révolution ouvrière et paysanne au Venezuela et en Amérique Latine, la "révolution bolivarienne" n’a été finalement qu’un détour pour finir par attacher, avec de doubles chaînes, la nation au FMI et à Wall Street. 
Pour combattre pour le salaire et le travail digne, contre le désapprovisionnement, la cherté de la vie et contre le FMI : la classe ouvrière vénézuélienne, en rompant avec le boliburguesía et en entrant au combat pour ses demandes, c’est la seule qui  peut sauver la nation,  en prenant  la tête de l’ensemble des classes oppressées
Devant la catastrophe qu’a imposé la soumission de la nation à l'impérialisme - qui vient tout prendre et qui fait jouer tous ses agents pour conquérir ses objectifs - la classe ouvrière doit donner une réponse. 
Seulement sa demande d'augmentation du salaire conformément au coût de la vie et de finir avec la cherté et le désapprovisionnement, met en question tout le plan du FMI et de toutes les bandes capitalistes qui s'enrichissent aux dépens de la faim du peuple. Pour cela, l'irruption de la classe ouvrière pour ses demandes immédiates contient en soit même un combat ouvert contre l'impérialisme et sa domination sur le Venezuela. Pour cela la classe ouvrière doit rompre avec le PSUV et avec la bourgeoisie chaviste, et ainsi démasquer la tromperie et le mensonge des Capriles et des Lopez, en leur disputant la direction des classes moyennes ruinées.
Ce qui est en question dans l'actuelle crise politique c'est quelle classe et quelle alliance de classes donnent une sortie au Venezuela qui est complètement soumis à l'impérialisme. C'est-à-dire, si la sortie est donnée par une alliance de la bourgeoisie bolivarienne et ses Forces Armés en écrasant de manière définitive le mouvement ouvrier et le reste des exploités, en garantissant une transition électorale ordonnée vers un nouveau gouvernement en 2015. Si la sortie est donnée par d'autres variantes d'alliances réactionnaires, appuyées sur les classes moyennes ruinées aussi sous la conduite de l'impérialisme. Ou si c'est la classe ouvrière, comme dirigeante des classes moyennes appauvries et des exploités, c’est celle qui donne une sortie, en expropriant l'impérialisme et la bourgeoisie native et en démolissant l'état bourgeois avec la révolution prolétarienne.
La tâche du moment est de refonder l'UNT sans bureaucrates pour rompre avec la bourgeoisie et pour imposer LA GRÈVE GÉNÉRALE! La classe ouvrière est l'unique qui peut donner une sortie favorable pour les classes moyennes ruinées et les paysans pauvres. Le prolétariat doit faire irruption avec ses demandes de travail, de pain, contre l'inflation et la dévaluation, pour la liberté de ses prisonniers, et dans ce combat, battre l'attaque de Maduro, écraser la réaction des "Lopez", rompre avec le FMI et Wall Street en expropriant la bolibourgeoisie, l'oligarchie de Capriles et de Lopez et les banquiers impérialistes.
On respire, entre les classes, une énorme tension dans les rues du Venezuela. Une crise politique a été ouverte; aucune des classes et des secteurs de classes ne peut cohabiter en paix. Sous les coups du krach, la crise politique est arrivée aux rues et c’est là où il sera résolu.
Les courants de la gauche mondiale ont été divisés. Certains d'entre eux depuis le FSM proclament une loyauté absolue à Maduro et que la classe ouvrière  doit mourir de faim, manger un jour sur deux et perdre toutes ses conquêtes au nom de soutenir le gouvernement "bolivarien" qui l'attaque durement tous les jours. 
Annoncer aujourd'hui l'existence d'un coup d'état comme celui de 2002 c’est annoncer une tempête pour que "l’orage" de Maduro soit imposé : un  vol au salaire, la cherté de la vie et son attaque brutale contre la classe ouvrière. L'ensemble des Forces Armées, le vrai pouvoir du régime bolivarien, a déjà décidé que ce soit Maduro celui qui attaque les masses jusqu'à la fin. Démobiliser la classe ouvrière aujourd'hui, c’est créer aussi les conditions pour que si Maduro  échoue, des secteurs des Forces Armées  soient encouragées pour donner à nouveau un coup militaire. C'est que la peur de ces secteurs d'être battus comme en 2002, se dissipera à chaque moment où la classe ouvrière et les masses n'interviennent pas dans cette crise politique.
D'autres courants de la gauche proclament que la "classe ouvrière doit intervenir d'une forme indépendante" … : comment ? nous demandons … : feront-ils un nouveau parti ? Se présenteront-ils aux élections comme le FIT (Front de gauche et des travailleurs) en Argentine et promettront résoudre pareille catastrophe avec des lois ? … la crise déjà est ici, le krach est déjà ici. Si le prolétariat ne fait pas irruption d'une forme indépendante avec ses demandes de lutte, avec la méthode de la Grève Générale, personne ne pourra disputer les rues à Lopez et diviser les classes moyennes ruinées. Pour cela la classe ouvrière doit battre l'attaque de Maduro qui est à la tête de la guerre du FMI et de Wall Street contre la classe ouvrière et la nation oppressée.
En définitive, le surgissement de Lopez et l'attaque de Maduro, ce sont les deux bouts de la même corde pour étrangler le prolétariat et pour empêcher que celui-ci dirige les classes moyennes, dans le chemin d'un nouveau Caracazo pour battre l'attaque qui est déjà ici et qui s’approfondira avec la livraison du pétrole et l’augmentation du prix d’essence. 
Le pacte Maduro-Capriles, un régime du bipartisme de la Constitution Bolivarienne qu'en 2013 et au début de l’année 2014 a lancé une attaque brutale contre le peuple
Contre tout le mensonge du FSM, qui dénonçait que le grand ennemi des exploités était Capriles et la MUD, la crise économique et sociale a démontré que pendant 2013 il y a eu un grand accord dans toute la bourgeoisie, garanti par les Forces Armées Nationales Bolivariennes: la classe ouvrière et les exploités doivent payer la ruine de la nation provoquée par le pillage impérialiste. La base de cela a été le pacte Chávez-Capriles qui sous le commandement d'Obama -pour qui tous les deux ont appelé à voter- ont resurgi sur la base de la Constitution Bolivarienne une sorte de régime du bipartisme avec une forte "opposition" devant les masses. La mort de Chavez était arrivée aux moments où d’importants secteurs du prolétariat commençaient à rompre avec lui, et la bourgeoisie a utilisé sa mort pour fermer cette crise politique. C’est ainsi que le pacte Maduro-Capriles a pu donner une continuité au plan d'attaque et ce fut le cas.
Capriles, loin d'organiser un "coup d’état", comme disait toute la gauche mondiale, il a juré loyauté à la Constitution Bolivarienne et il a été un soutien fondamental du gouvernement de Maduro, parce que celui-ci, en contrôlant les syndicats étatisés, était le seul qui pouvait décharger la banqueroute de la nation sur les exploités. Pour l'impérialisme, Maduro était un "citron" avec beaucoup de jus à tirer.
C’est ce qui est apparu évident en 2013. Au milieu d'un terrible krach qui a fait écrouler la nation, le gouvernement du "Socialisme du XXIe siècle" a fait vivre un vrai enfer aux exploités. L'inflation a atteint presque 60 %, tandis que les salaires se maintiennent congelés depuis 4 ans. Il a approfondi le désapprovisionnement d'aliments, de papier toilette, de riz, de pain, etc., et la spéculation de la grande bourgeoisie commerciale. Au Venezuela, les exploités et les classes moyennes consacrent non moins de 3 ou 4 heures par jour à parcourir les supermarchés et les magasins pour trouver des aliments. Le bolivar vaut de moins en moins. Le chômage réel ne cesse pas d'augmenter. Dans les usines se succèdent les chantages et les suspensions d'ouvriers de la part du patronat, comme il arrive dans les usines d’assemblage, où près de 100 mille ouvriers voient menacés leurs postes de travail.
Octobre - novembre 2013 : malgré les trahisons de ses directions, la classe ouvrière vénézuélienne a livré bataille
La grande vague de luttes ouvrières qui s’est développée en octobre - novembre de l'année dernière, dont le point le plus haut a été l’héroïque grève chez SIDOR, a été la possibilité pour le prolétariat de rompe définitivement avec le chavisme et de se mettre debout comme classe indépendante, avec un programme pour que l'impérialisme et la bourgeoisie vénézuélienne paient la crise ceux qu’ils ont provoquée. C'était le chemin de diviser les classes moyennes, de gagner leurs secteurs les plus oppressés et de souder l'alliance ouvrière et populaire.
Contre cette possibilité, le régime a déplacé toutes ses pièces. La bureaucratie des syndicats étatisés -avec la collaboration de tous les renégats du trotskisme tels que Chirino dans l'UNT- a soumis le prolétariat aux "arbitrages" du Ministère de Travail chaviste et ceux qui ne se sont pas disciplinés immédiatement, ils ont été durement réprimés par Maduro et les FANB, avec le plein accord de l'opposition bourgeoise de Capriles, Lopez et Machado.
Dans l’usine Civetchi, 8 travailleurs ont été condamnés à 5 ans de prison pour vouloir organiser leur syndicat. La grève chez Mitsubishi a fini avec la militarisation du site. La Loi anti-grève a été appliquée contre 10 dirigeants des travailleurs du pétrole qui exigeaient la signature de la convention collective et l'actualisation des salaires. Aujourd'hui ils sont accusés de terrorisme et de conspiration.
Les charlatans bourgeois qui parlent aujourd'hui de "démocratie", tels que Lopez -qui a appuyé le coup d’état de 2002 et Chavez lui a garanti l’impunité - et Machado, cachent et soutiennent cette attaque contre la classe ouvrière. Ils veulent une démocratie pour atteindre le pouvoir et prendre le revenu pétrolier! Pour les exploités: un régime blindé!
Les directions réformistes de la classe ouvrière ont empêché une lutte indépendante et centralisée et ont permis au régime de se fortifier et de décharger la crise économique sur les masses. Aujourd'hui, règnent la division et la dispersion des rangs ouvriers, soumis à l'une ou l’autre fraction bourgeoise. Ainsi, la bourgeoisie a pu décharger une vraie catastrophe économique et sociale sur les classes exploitées.
Avec le prolétariat sous la botte des bolivariens, les secteurs les plus ruinés des travailleurs survivant grâce aux dons et aumônes de l'état et avec le blindage bonapartiste du régime qui dédie un budget millionnaire aux forces répressives bolivariennes, Maduro doit dans l’avenir toucher la dernière "caisse" pour payer le FMI : la subvention du carburant, ce qui signifierait une nouvelle série d'attaques, avec plus de dévaluation, une inflation insupportable et un pillage redoublé.
Dans les honneurs à l'anniversaire de la mort de Chavez, le gouvernement déploie devant les masses tout le pouvoir des Forces Armées vénézuéliennes, qui ne sont pas là pour attaquer l'impérialisme mais pour intimider la classe ouvrière pour qu’elle accepte l'ajustement qui est en cours, et pour que les fractions bourgeoises se disciplinent pour attaquer tous ensemble le mouvement de masses et pour pouvoir livrer au FMI ce dont il a besoin d'emporter de la spoliation du Venezuela.

Comme nous avons déjà dit, il est clair qu'il n’y a plus de vestige des traits de nationalisme bourgeois que le chavisme a eu à un moment donné pour exproprier la révolution, où il utilisait la mobilisation de la classe ouvrière pour marchander avec l'impérialisme une partie des affaires. Maduro est déjà un agent direct des multinationales avec qui il doit signer de nouveaux et juteux accords pétroliers pour finir de leur livrer complètement la nation.
Le gouvernement chaviste ne peut pas mobiliser le prolétariat pour résoudre la crise puisque celui-ci ferait irruption avec la Grève Générale pour le pain et le salaire contre l'impérialisme et les banquiers. Il ferait même risquer d'une forme décisive les propres intérêts de la bolibourgeoisie, et naturellement ceux du MUD et des FANB.
Celui de Maduro est devenu un gouvernement de "front populaire sous les formes d'un parti", avec l'UNT complètement étatisée fonctionnant comme un appendice du PSUV mais sans aucun appui des masses ouvrières. Lopez sait que Maduro ne peut pas mobiliser les grandes masses et qu’il n’est soutenu que par les militaires. Pour cela Lopez est fortifié dans les rues et appelle à ne pas les abandonner. Et depuis là il dispute même un secteur de la classe ouvrière qui a déjà rompu et déteste le gouvernement de l'inflation, de la cherté de la vie et de la faim.
La décadence du Venezuela et la situation de barbarie qui est imposée au prolétariat et au peuple c'est le prix qui doit payer la nation pour maintenir les fabuleux bénéfices des multinationales et du FMI, des bolibourgeois millionnaires, leurs généraux et l'oligarchie de Capriles et de Lopez. 400 mille bourgeois parasites, partenaires minoritaires du grand capital impérialiste, enfoncent dans la misère 28 millions d'ouvriers, paysans, petits commerçants et étudiants! Si on veut savoir où sont le revenu pétrolier et la Réserve Fédérale de toutes ces années de "boom", on doit chercher chez les comptes de Wall Street, des actionnaires du Citibank, du HSBC, du Royal Bank of Scotland, de Cargill, de Mitsubishi, de Toyota, de Ford, de Chevrolet! On doit voir les officiers bolivariens et les leaders du "Socialisme du XXIe siècle" tels que Raphaël Ramirez, le président de PdVSA et superministre de Maduro, l'un des hommes les plus riches du Venezuela! Ce sont eux les vrais coupables de la ruine de la nation!
Où va le Venezuela?
La situation au Venezuela est marquée par la crise mondiale impérialiste qui a éclaté en 2008. Les parasites de Wall Street ont dévoré U$S 90 milliards que le travail humain n'avait pas produits, et ont jeté cette crise au monde pour que celui-ci paie le parasitisme et les mauvaises affaires de ceux-là. Devant la réponse révolutionnaire des exploités du monde, avec son avant-garde en Afrique du Nord et au Moyen-Orient – réponse qui a retenti dans tout l'Europe et même aux Etats-Unis avec le mouvement "Occupy Wall Street"-, l'impérialisme a regroupé toutes les directions réformistes du prolétariat mondial pour empêcher la synchronisation de la révolution prolétarienne et pour qu'elles isolent la classe ouvrière  pays par pays pour ainsi soutenir ce système putréfié. La consommation de cette tâche s'est exprimée à la réunion du FSM de Tunisie en 2013, où sont allés tous rendre hommage à Chavez, appuyer Obama et soutenir le génocide d'Al Assad au compte de l'impérialisme en Syrie.
Aujourd'hui, une fois la révolution sortie de la scène, Wall Street, Obama et le FMI ont lancé leur contre-offensive et le font payer la crise mondiale à leurs concurrents impérialistes, et fondamentalement aux nations et aux peuples oppressés du monde. L'offensive du FMI au Venezuela pour toucher ses U$S 105 milliards est l'expression de cette situation mondiale. Voilà pourquoi le Venezuela n'a pas de sortie : soit il devient une entière colonie du FMI grâce à la farce de la "révolution bolivarienne", soit le prolétariat prend la tête des exploités pour battre l'impérialisme avec la révolution socialiste.
Une nouvelle spirale de la crise économique mondiale se développe. La tendance à la chute de la production en Chine et la recherche des puissances impérialistes de nouvelles sources de main d'œuvre bon marché et esclave, pousse à de nouveaux processus de relocalisation des multinationales. L'impérialisme yankee a lancé sa crise au monde et, à travers le FMI, a livré des crédits en obligations sans la valeur de ses super-banques et des super-bulles que celles-ci ont provoquées vers le marché mondial. Maintenant ils veulent reprendre ce qu'ils ont prêté, c’est ce qui se passe en Europe de l’Est. Voilà l'Ukraine convulsionnée avec une dette extérieure de plus de U$S 70 milliards avec le FMI que, comme celle du Venezuela, elle doit payer cette année.
Si les Etats-Unis, en tant que le grand usurier et à la fois le grand débiteur du monde, ne donnent pas de répit -avec l'Allemagne-, aux puissances impérialistes mineures telles que l'Espagne, la Grèce, le Portugal, l'Italie, etc. qui sont restés en crise à cause du krach de 2008, ils seront mille fois plus implacable avec les pays semicoloniaux pour s’encaisser l'usure.
Les convulsions politiques du Venezuela et de l'Ukraine d'aujourd'hui expriment d’énormes tremblements dont l'épicentre est l'impérialisme, lançant de nouveaux coups de sa crise au monde.
Le plan de Maduro est d'arriver aux élections de 2015 en ayant déchargé toute l'attaque sur les masses. Si finalement Maduro  "n’avait plus de jus" et le pacte avec Capriles ne pouvait pas résoudre la crise politique, on ne peut pas écarter que les FF.AA. "bolivariennes" qui sont pleines de massacreurs du Caracazo, de putschistes de 2002 et d'assassins de la classe ouvrière, feraient un "putsch" et imposeraient un gouvernement de transition de Cabello (le Président de l'Assemblée Nationale et un homme principal de la caste d’officiers des FF.AA.) "jusqu'à de nouvelles élections". Nous ne pouvons pas non plus écarter que, au compte de l'impérialisme, les officiers finissent par tirer Lopez de la prison si c'est nécessaire et le mettre à la tête de la nation. Les FF.AA. sont "bolivariennes" dans la mesure où cette escroquerie leur sert à maintenir leurs affaires. Nous insistons, toutes ces variantes sont au service d'Obama, du FMI et de Wall Street.
Plus Maduro avance dans son plan d'attaque pro-impérialiste et plus la crise sociale est approfondie et le prolétariat reste soumis à la collaboration de classes avec le gouvernement, plus se renforcera la préparation de nouvelles variantes réactionnaires du capital financier, que demain pourraient être utilisées par l'impérialisme pour donner de vrais coups d'État, s'il les considère nécessaire. C'est la politique de front populaire et de collaboration de classes celle qui prépare le chemin à la contre-révolution et à de nouveaux coups bonapartistes.
IL FAUT REFONDER l'UNT SANS BUREAUCRATES SYNDICAUX COLLABORATIONISTES POUR ROMPRE AVEC LA BOURGEOISIE BOLIVARIENNE
La vieille oligarchie de Lopez et de Capriles lève la tête parce que Maduro, sous la conduite du FMI, a brutalement soumis et attaqué la classe ouvrière
Pour rétablir l'alliance ouvrière et populaire, la classe ouvrière doit sortir à la lutte pour ses demandes, qui sont celles de tout le peuple exploité et de la nation oppressée
La classe ouvrière doit lever ses propres revendications qui sont celles de toutes les classes exploitées de la nation. Les forces bourgeoises et l'impérialisme veulent l’augmentation brutale des prix de l’essence. Leurs affaires avec les entreprises de céréales et les chaînes commerciales sont maintenues. Les banquiers continuent de tirer le revenu pétrolier et le FMI continue de toucher. Ça suffit déjà!
Assez d’arbitrages! Dehors des organisations ouvrières le Ministère de Travail qui maintient gelées nos conventions collectives!
Pour une échelle mobile de salaires et des heures de travail et pour un poste de plus dans toutes les usines et établissements pour conquérir du travail pour tous!
Pour la liberté et la fin de la persécution pénale contre les travailleurs qui sont emprisonnés ou poursuivis du fait d’avoir lutté! Pour des comités d'auto-défense! À bas la loi chaviste anti-grève! Dehors le sicariat et les gardes militaires réactionnaires, aussi bien celles de Maduro que celles de Lopez, qui n’attaquent que les ouvriers en lutte!

Pour faire face à cette vraie catastrophe de faim, de désapprovisionnement et d'inflation : il faut exproprier sans paiement et sous contrôle ouvrier les multinationales et les banquiers impérialistes! Pour en finir avec la fuite de dollars il faut rompre avec l'impérialisme, nationaliser le commerce extérieur et exproprier sans paiement et sous contrôle de tous les syndicats, des organisations ouvrières et avec des comités d'approvisionnement, toutes les entreprises des céréales et les grandes chaînes de commerce qui font fortunes avec la faim du peuple. Il faut en finir avec le TVA et imposer un impôt progressif sur les grandes fortunes … des Lopez, les Capriles et des millionnaires de la bolibourgeoisie!
Plus jamais un dollar destinée à la dette extérieure! Dehors le FMI et l'impérialisme du Venezuela!

 

GRÈVE GÉNÉRALE!
Pour imposer toutes les revendications des exploités, pour battre l'attaque de Maduro et du FMI, rétablir l'alliance ouvrière et populaire en battant les Lopez, Capriles et les autres oligarques anti-ouvriers
Il faut finir d’ensevelir le mensonge chaviste. C’est le Caracazo de 1989 qui a fait face au FMI. C'est cette alliance ouvrière et paysanne, avec les classes moyennes ruinées de la ville celle qui a terrorisée l'impérialisme, et non ce charlatan de Chavez et ses officiers qui massacraient des milliers d'exploités. C’est cette alliance qui doit se rétablir pour faire face à l'actuelle catastrophe avec un nouveau Caracazo. Pendant toutes ces années de charlatanerie, Chavez insultait Bush alors qu'il lui vendait le pétrole avec lequel fonctionnait l'appareil militaire yankee qui occupait et massacrait l'Iraq et l'Afghanistan, tandis que la bolibourgeoisie se remplissait les poches. Voilà l'escroquerie de la "révolution bolivarienne"!
Le chemin que les masses vénézuéliennes doivent suivre, les exploités du Brésil l’ont marqué, quand, en juin 2013, ont gagné les rues contre Dilma et le pillage impérialiste. Et quand leurs directions de la CUT et aussi de la Conlutas et la gauche réformiste ont voulu monter à cette lutte, les masses ont proclamé "ils ne nous représentent pas" et ils ont expulsé ces laquais de leurs mobilisations. Au Venezuela il faut suivre le même chemin : la direction de l'UNT et de la gauche réformiste "ne nous représentent pas"!
C'est la classe ouvrière la seule qui peut donner une sortie aux exploités de la nation, parce que c'est la seule qui peut diriger la lutte pour rompre avec l'impérialisme. Le mouvement des étudiants se trouve manipulé par des fractions bourgeoises réactionnaires parce que le prolétariat ne peut pas lui démontrer dans les rues qu'il peut porter ses revendications au triomphe. Autrement il diviserait le mouvement des étudiants dont les secteurs progressifs se joindraient à une lutte vraiment anti-impérialiste. La classe ouvrière peut démontrer comment finir rapidement avec le manque d'aliments et la cherté de la vie, en expropriant les banquiers, en imposant l'ouverture des livres de comptabilité des chaînes commerciales, en contrôlant le commerce extérieur et en rompant avec le FMI, garantissant ainsi aux classes moyennes ruinées la résolution de toutes leurs souffrances.
Pour rompre avec l'impérialisme, la classe ouvrière doit rompre toute soumission à la bourgeoisie bolivarienne et ses institutions. Assez d’avoir nos organisations de lutte aux pieds de nos ennemis de classe! Hier la gauche réformiste a appelé à recueillir 10 millions de voix pour Chavez ; il s’agit aujourd'hui de soulever plus de 10 millions d'ouvriers pour intervenir en tant que classe à la crise politique actuelle et pour faire face à cette catastrophe de faim et de misère inouïe, pour nous remettre debout contre l'impérialisme et ses laquais.
La classe ouvrière doit se mettre debout :
Il faut coordonner ceux qui luttent. Il faut conquérir des comités d'entreprise. Il faut en finir avec la bureaucratie syndicale collaboratrice …

La classe ouvrière doit se mettre debout :
Il faut organiser sans retard des comités de chômeurs et des comités d'approvisionnement et de contrôle des prix

La classe ouvrière doit se mettre debout :
Il faut organiser des comités de soldats. La caste d'officiers de l'armée bolivarienne ce sont les assassins de l’époque du Caracazo et les putschistes de 2002. Ils ne douteront pas de remplir le Venezuela de sang encore une fois pour appliquer le plan du FMI et pour maintenir les superbénéfices des différentes bandes de la bourgeoisie vénézuélienne

Pour imposer ce chemin urgent, la tâche du moment est de récupérer l'UNT et les organisations de lutte pour notre classe, sur la base de la plus large démocratie ouvrière et d'indépendance face à l'État. Il faut immédiatement convoquer UN GRAND CONGRÈS DE DÉLÉGUÉS DE BASE DE TOUT LE MOUVEMENT OUVRIER POUR REFONDER l'UNT.
Il faut coordonner ceux qui luttent et rompre avec la bourgeoisie, avec SON gouvernement et le contrôle étatique de nos organisations! Dehors l'État, le gouvernement et le Ministère de Travail des organisations ouvrières! Rejetons leurs médiations, faites à la mesure des patrons! Refondons l'UNT d’en bas vers le haut, avec les comités d’usine et de chômeurs, les assemblées et les piquets! Il faut imposer la GRÈVE GÉNÉRALE!
Le régime a déchargé une répression brutale contre nos luttes et la persécution de nos meilleurs lutteurs. Le sicariat agit impunément à la campagne et à la ville. Les milices bolivariennes travaillent  pour soigner la propriété des capitalistes. Pour nous défendre, organisons les Comités ouvriers et populaires d'Auto-défense.
Ne permettons pas que les travailleurs de CIVETCHI restent emprisonnés un jour de plus. Assez des persécutions aux lutteurs ouvriers! Liberté immédiate à tous les prisonniers pour lutter! Pour la fin des accusations contre tous les lutteurs ouvriers et populaires! À bas les lois antiterroriste et anti-grève! La classe ouvrière est celle qui peut garantir les plus élémentaires droits démocratiques comme la liberté de réunion et de presse que le chavisme écrase.
La classe ouvrière du Venezuela a besoin d'une direction révolutionnaire :
Pour un parti révolutionnaire et internationaliste qui lutte pour la refondation de la IVe Internationale de 1938

Pendant ces dernières années, les renégats du trotskisme de l'UIT, de la LIT, du SWP américain, etc., ont démontré être des servants du chavisme et des bourgeoisies "bolivariennes". Ils ont présenté le commandant Chavez comme "anti-impérialiste" et "socialiste", et certains, comme Allan Woods (de "The Militant"), ont eu la hardiesse de lui offrir le Programme de Transition de la IVe Internationale. Ils ont réuni des congrès internationaux tels que le CONCLAT, l'ELAC, etc. pour voter l'appui aux gouvernements "bolivariens" du continent, comme en Bolivie, où ils ont fondé le Parti des Travailleurs avec la bureaucratie de la COB, qui a fini par appuyer Evo Morales pour les prochaines élections. Ils ont célébré le triomphe d'Obama contre le Tea Party aux États-Unis.
Avec le castrisme, ils ont fait croire aux héroïques exploités du Cuba que leurs alliés étaient les commandants "bolivariens", qui sont aujourd'hui tous à genoux devant l'impérialisme et le FMI comme "des payeurs en série" de la dette extérieure, comme Cristina Kirchner a avoué. Ils sont des complices de cette nouvelle bourgeoisie cubaine qui a livré la révolution et veut liquider la conscience anti-impérialiste des exploités qui ont battu l'impérialisme dans la Bahía de los Cochinos et l'ont exproprié avec la révolution.
Depuis leurs confortables fauteuils des syndicats de la burocratie et l’aristocratie ouvrière blanche des États-Unis et d'Europe, les renégats du trotskisme tels qu’Allan Woods ou Jack Barnes (SWP nord-américain) regardent les calamités qui fouettent les masses vénézuéliennes. Aujourd'hui ils ne sont pas là pour faire face à la ruine provoquée par la "révolution bolivarienne" qu'ils ont appuyée. Ces courants sont ennemis d’appeler à faire face à la "République Bolivarienne" avec la révolution socialiste. Leur programme est le programme de collaboration de classes du vieux stalinisme et par conséquent ils lèvent aujourd'hui la politique "anti-putschiste" pour défendre la "démocratie bolivarienne". Maintenant ce sont eux qui doivent rendre des comptes devant le prolétariat mondial sur la catastrophe que vit la classe ouvrière et le peuple pauvre au Venezuela.
Le seul parti qui a déjà prouvé son programme de combat contre le stalinisme et la conciliation de classes, c’est la IVe Internationale de 1938. C'est le parti dont la classe ouvrière vénézuélienne a besoin. Un parti révolutionnaire et internationaliste qui lui marque avec clarté qui sont ses alliés et qui sont ses ennemis. Un parti irréconciliable avec le chavisme, le castrisme et les agents de la bourgeoisie. Un parti qui fasse face à la restauration capitaliste à Cuba et qui lutte pour le triomphe de la révolution socialiste dans tout le continent. Un parti qui règle des comptes avec la gauche servante de l'ALBA et des frères Castro : ce parti est la IVe Internationale refondée sous son programme révolutionnaire de 1938.
Au Venezuela sont confrontés deux théories et deux programmes. D'un côté, la théorie de la Révolution Permanente, qu'a réussi le test du Venezuela et tous les tests des révolutions de cette époque impérialiste de crise et de guerres. Les bourgeoisies natives des pays coloniaux et semicoloniaux ne peuvent plus mener jusqu'à la fin les tâches démocratiques - révolutionnaires et résoudre la rupture avec l'impérialisme et la question agraire. Seulement le prolétariat, à la tête des masses exploitées de la campagne et de la ville, peut compléter ces tâches démocratiques inachevées en prenant le pouvoir et en elles combinant avec les tâches socialistes … Ainsi la révolution socialiste ne sera qu'un épisode d'une seule révolution internationale et mondiale.
Dans l'autre tranchée de la théorie et du programme se sont placés les renégats du marxisme. Plusieurs d’entre eux sont des pseudo trotskistes qui ont essayé de couvrir d'une tenue rouge "révolutionnaire" cette escroquerie qu’est la "révolution bolivarienne". La "révolution bolivarienne" n'a pas résolu la question de la terre, où Chiquita Brands, aussi bien qu’en Colombie et toute l'Amérique Centrale et le Caraïbe, emporte le revenu agraire et toute la richesse nationale avec les entreprises impérialistes de céréales. Elle n'a pas non plus résolu l'indépendance nationale. La "révolution bolivarienne" se montre aujourd'hui dans la CELAC en offrant les nations latino-américaines aux multinationales pour qu'elles fassent des affaires à leur volonté avec ses partenaires du TLC, du Mercosur et les autres laquais de l'impérialisme.
La "révolution bolivarienne" et tous ses assistants ont démontré être incapables de résoudre la question agraire et la rupture avec l'impérialisme. Mais ils ont été capables de livrer le socialisme en étranglant la révolution latino-américaine et en soutenant Obama aux Etats-Unis pour livrer le Cuba au capitalisme.
La théorie-programme des renégats du trotskisme mène à la collaboration avec la bourgeoisie, à soumettre le prolétariat à ses bourreaux. Ils obligent le prolétariat vénézuélien à suspendre sa lutte contre les patrons et le gouvernement qui l’attaque au nom de "battre" la "droite putschiste" de Capriles et de Lopez. Le prolétariat devrait donc maintenir ses mains attachées et la bourgeoisie dirimer qui sera celui qui le frappe le plus et attaque ses intérêts.

Voilà où mène la politique réformiste qui est imposé à la classe ouvrière : chercher toujours des bourgeois "progressistes" et "démocratiques" pour "faire face" aux "fascistes". Cette politique consiste à chercher des généraux "patriotes nationalistes" pour "faire face" à l'impérialisme. Cette stratégie est criminelle. Elle a conduit le prolétariat à un chemin sans sortie.
Mais le dernier mot n'est pas encore dit. La classe ouvrière du Caracazo, qui a été la première étincelle qui a incendié l'Amérique Latine contre le pillage de l'impérialisme et du FMI à la fin des années '80, peut se réveiller encore une fois. Personne ne peut assurer que ce ne sera pas ainsi.

Ligue Communiste des Travailleurs du Venezuela,
Membre de la FLTI-Collectif pour la IVe Internationale